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Critiques de Karen Merran (140)
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Mon coeur serré comme une sardine

Une histoire rafraîchissante, malgré le contexte géo-politique.



C'est l'histoire de Jacob, huit ans, presque et demi. C'est important à cet âge-là, et d'autant plus quand on nous dit trop petit pour comprendre certaines choses. Mais Jacob est futé, et trouve, bien souvent, le moyen de partir à la pêche aux informations.

Il vit avec sa famille à Safi, une petite ville côtière du Maroc. Ils sont juifs. Jusqu'à il a peu ça ne posait pas problème. Juifs et musulmans vivaient en bonne entente. Mais la guerre des Six-Jours va bouleverser cet équilibre et instiller la peur dans leur communauté. Beaucoup craignent ainsi que l'amalgame soit fait entre Israël et l'ensemble des juifs, et que bientôt, ils ne soient plus acceptés dans leur propre pays. Chacun essaie donc de trouver des solutions.

Du haut de ses huit ans presque et demi, Jacob tente de comprendre tout ça. D'autant plus qu'il a un copain musulman, Brahim. Est-ce que Brahim est comme les autres ? Est-ce qu'au fond il n'aime pas les juifs ? Donc lui aussi ? Les préoccupations des adultes vont-elles finir par déteindre sur leur belle amitié ?



J'ai bien apprécié cette lecture. L'histoire est assez riche, même si moins creusée, puisque le narrateur est un enfant. Cela dit, j'ai trouvé ce regard très joli et enrichissant sur cette période de tension, la guerre, les religions, l'exil, l'amitié, l'amour, le deuil...



J'ai également voyagé (ce qui est bien appréciable aujourd'hui) grâce aux différents plats évoqués, et aux proverbes parsemés ici et là, que j'ai savourés.
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Mon coeur serré comme une sardine

Un récit à hauteur d'enfant, pour découvrir un moment conflictuel de l'Histoire, se révèle souvent très intéressant. C'est ce choix de narration de Karen Merran qui m'a immédiatement attirée, et j'en attendais beaucoup, car cela me semble difficile à tenir. Dans Mon coeur serré comme une sardine, L'enfant de 8 ans, Jacob, prend en charge la totalité du récit.

Je referme ce livre de plus de 400 pages lues d'une traite, avec gratitude.

Nous sommes en 1967. Jacob vit des jours heureux à Safi, ville côtière du Maroc, entre sa sympathique famille - ses parents et de ses six grandes soeurs - l'école et son copain Brahim.

Ce roman, c'est d'abord une chronique tendre et joyeuse d'une vie quotidienne pleine de comique grâce au décalage entre les préoccupations des enfants et celles des adultes.

Bientôt, pourtant, des effets de secousses géopolitiques lointaines viennent lézarder la quiétude de ce petit monde : les tensions entre Israël , l'Egypte et les pays arabes voisins, qui mènent à la guerre de Six-Jours, se propagent jusqu'à la petite ville de Safi. On sent monter l'angoisse et la nervosité chez les adultes. Les deux petits garçons, qui se voyaient marocains avant tout, se retrouvent à présent identifiés par leurs religions : Jacob le juif et Brahim le musulman. Cette amitié ne va plus de soi. Deux soeurs de Jacob courent de graves dangers. La question de l'exil se pose.

Le récit s'enrichit alors d'une grande tension, sans se départir de son humour, et on ne peut plus le lâcher ! Merci @Babelio pour cette découverte - et j'ai hâte de rencontrer l'autrice !

Décidément, le regard d'un enfant - même si celui-ci semble étonnamment mûr pour ses huit ans, on lui en donnerait plutôt douze - bien plus qu'un procédé littéraire efficace pour toucher et attendrir, est une nécessité pour aiguiser notre lucidité.
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Je ne veux pas partir

L’histoire se déroule à Safi, petite ville du Maroc en 1967. Jacob, un petit garçon juif de 8 ans se lit d’amitié avec Brahim. Ensemble, ils parlent de tout et jouent aux osselets. Mais tout va changer lorsque les relations entre Israël et les pays arabes se dégradent. Des tensions s’installent à Safi… Cette amitié va-t-elle résister ?



C’est un roman qui se lit très vite ! L’écriture est fluide et facile à comprendre. L’intrigue est bien menée : Karen Merran a réussi à me transporter au Maroc. C’est également un roman très bien documenté.

On s’attache facilement aux personnages. L’amitié qui lit Jacob et Brahim est touchante. Rien ne semble pouvoir les séparer. J’ai voyagé tout au long du roman… J’ai hâte de lire la suite…

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Il était une fois dans le métro

Belle histoire

J'ai bien aimé cette histoire pas de prises de tète, une pointe d'humour. De nos jours certaines personnes devraient le lire pour prendre exemple sur la solidarité, le savoir vivre.



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Cornichon Therapy

Surcharge, harcèlement et perte de sens côté pro ; routine, désert affectif et calme plat côté perso - ou presque, une belle-mère peut aussi harceler - : au bureau comme à la maison, Jeannette est près de chavirer. Jusqu'au jour où un génie improbable et ses trois voeux rituels transforment le burn-out qui couvait en conte de fée étonnant, empathique et solidaire.

Clair, simple et vivant sur les mondes qu'il ouvre, Cornichon Therapy est un récit alerte et sensible qui nous tient au coeur et en haleine, on le lit d'une traite. Le ton léger et l'univers empreint - en apparence - de fantastique révèle mieux que tout autre ouvrage ce que la vie a d'essentiel. Et qui n'est pas une fable, même si ce roman semble en épouser les codes...

Mais, comme dirait le loup du petit Chaperon rouge, déguisé en mère-grand : c'est pour mieux te parler du bonheur mon enfant !

Accueillir et remercier, partager ses émotions, savoir s'entourer et décider : merci et bravo à Karen Merran et aux éditions Eyrolles. Ce bocal de 316 pages, plein de sympathie, de surprises et de tendresse, de révolte aussi et de colère parfois - quand la vraie vie semble si loin de la vie tout court - se savoure avec plaisir.
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Cornichon Therapy

🌟🥒 Un brin de tout est possible 🥒🌟



🥒 Cela faisait un moment que je voyais passer ce roman et le titre m'intriguait.

Quel plaisir que j'ai eu à lire le roman de @karenmerran ! Encore une pépite que j'ajoute à ma bibliothèque-rapie



🥒 Cette histoire et intrigue sont tout simplement géniales ! Grâce à une bonne fée ou génie, Jeannette va pouvoir changer sa vie, plutôt sa vie professionnelle. En effet, elle croit qu'elle va se faire virer et sa vie devient aussi insipide qu'ennuyeuse. Jeannette hésite même à quitter ce monde

Comment peut-on arriver à ce point là ? Peut-on vraiment être mal à cause d'un job ? On passe tous par ces moments de doute dans notre vie



🥒 Jeannette va avoir la chance, de réaliser 3 vœux... mais est-ce que ceux-ci seront suffisants pour qu'elle redevienne heureuse et s'épanouisse dans son travail? Elle va gravir le plus haut échelon de la société pour laquelle elle bosse et aura le pouvoir d'insuffler une nouvelle ère, mentalité, état d'esprit au sein de celle-ci. Est-ce que tout le monde va adhérer ?

Le changement fait peur non ? Arrêtons avec : On n'a toujours fait comme ça. (Toi aussi tu l'as souvent entendu!)



🥒 Les petits et grands bouleversements ne feront pas l'unanimité au sein de l'entreprise mais Jeannette a suivi son intuition et ce qui pourrait être bon pour les employés car des employés heureux sont plus productifs également. Elle va également découvrir qui est ce génie... et elle existe bel et bien en chair et en os



🥒 Cette dernière va la pousser dans ses retranchements et changements de point de vue sur l'entreprise mais peut-être un peu trop à son goût. Qu'est-ce qui est vraiment important dans le monde du travail ? Peut-on être heureux en travaillant ? A-t'on doit a une seconde chance ? Une nouvelle organisation du travail peut-elle être benefique ?

Je vous laisse faire votre propre opinion



🥒 Ce roman met en avant le monde du travail, ce qu'il est possible de changer même si tout le monde n'adhère pas. Qu'il suffit d'y croire, d'être un moteur pour que les autres y croient et y croient fortement pour soi-même pour être et devenir une inspiration pour les autres.



🥒 Le monde du travail est un monde cruel. Est-ce normal ? Non ! Ce sujet me touche tellement que je pourrais sans doute écrire un livre dessus, tellement les sujets sont vastes et variés. Ce roman nous interpelle, nous questionne mais Avons-nous aussi l'envie de nous poser ces questions car elles nous dérangent... Avons-nous envie de ne pas être heureux au travail ? Est-ce que notre vie se résume au travail ? Quel sens donnons-nous au travail que nous exerçons au quotidien ? Est-ce que ce travail nous fait vibrer ? Que ressentons-nous dans nos tripes ? Certes, ce sont des questions dérangeantes mais parfois nécessaires et peuvent tomber à point nommé...



🥒 J'espère vraiment que vous aurez l'occasion de lire ce roman car l'écriture, les personnages sont agréables et l'idée du roman est simplement géniale. Vous allez rire et aimer Jeannette. Jeannette c'est un peu de nous.... Ce fut un réel plaisir de découvrir cette auteure bourrée de talent ! Je souhaite plein de succès à son roman ! Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire !
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Cornichon Therapy

Un livre drôle, plein de gentillesse et de bons conseils tout en étant quand même bien ancré dans la réalité du monde actuel.

On pourrait croire que les contes de fées dont il est incessamment questions vont nous donner une histoire mielleuse et sans consistance mais pas du tout!

Si la folie de ces histoires est bien là elle ne change pas la conclusion de l'histoire, du livre, en un gloubiboulga de niaiseries.

Merci à l'autrice pour ça !

Non, c'est une histoire drôle à bien des égards et elle fait du bien.

Et puis, l'air de rien, Karen Merran nous apprend plein de choses très intéressantes et instructives sur notre psychologie et notre corps.



A lire sur l'herbe, sur un banc, dans un train ou simplement à la maison mais surtout à lire !





Merci aux éditions Eyrolles pour celle belle lecture qui m'a donné à rire et réfléchir
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Cornichon Therapy

Pour me changer des histoires fantastiques, je garde toujours un oeil sur ce genre de lecture, quelque chose de léger, sans trop de complots en tout genre ! Cornichon Therapy m'a interpellé pour deux raisons : Son titre et cette sublime couverture ♥ Je me suis donc penchée sur le résumé et je me suis dit que cela pouvait se laisser déguster ... Un grand merci à Eyrolles pour cette découverte ♥



Nous rencontrons donc Jeannette, une cinquantenaire qui se complait dans son quotidien pourtant peu joyeux. Son mari la dénigre, sa belle-mère vit chez eux et est aussi aimable qu'une porte de prison. Au boulot, elle est la dernière que l'on prend au sérieux et les réflexions désagréables sont son quotidien. Elle est littéralement à bout ... Mais alors qu'elle pense au pire, une lettre apparait sur son bureau. Un "Génie du bureau" qui peut lui exaucer trois voeux... C'est alors que tout va se chambouler et le rêve prendra une tournure assez incroyable !





Si vous pensez que Jeannette enchaîne les "hooo la pauvre", durant ma lecture, j'étais plutôt dans un mood "Bon sang, il ne manquerait plus que ça ..." et je rigolais nerveusement, car Karen Merran y pensait ! Jeannette est donc un personnage attachant par son parcours, sa façon de réagir qui montre à quel point elle ne souhaite blesser personne et s'adapte face à ce qu'elle a, au détriment de ce qu'elle souhaite... L'apparition du Génie est donc SA chance de changer tout ceci ! Ses voeux étant à la fois bien précis et assez flou, on peut difficilement imaginer l'ampleur de ce qui va lui arriver, même si c'est ce qu'on souhaite le plus sincèrement possible pour elle ! La voir évoluer de cette manière est tellement beau ♥ Mais durant toute la lecture, on se demande également qui se cache derrière ce génie et c'est là que la magie opère ! J'ai trouvé ce principe tellement innovant et qui pourrait très bien se mettre dans la vie de tous les jours. Une chaîne du bonheur qui pourrait apporter tellement dans ce monde qui part en vrille ...



J'ai dévoré ce roman en un après-midi et sous les yeux pétillants de mes collègues qui guettaient mes réactions, qui avaient repérées la couverture, appréciées le résumé également et qui n'attendent qu'une chose maintenant : Le lire ♥ Je suis contente d'avoir pu les intriguer autant et j'espère avoir réussi à le faire pour vous ☺
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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob à huit ans presque neuf... C'est important !!!

Petit bonhomme, je l'entends d'ici ronchonner en disant que tu n'es pas petit, à travers, tes mots, tes expressions, interrogations, tu as su me transporter dans ton univers : le Maroc en 1967 à la veille de la guerre des Six jours.

La magie de l'auteure a opéré et fonctionné "plus que bien" en m'offrant un beau moment de lecture plein de tendresse.

Je suis tombé littéralement sous le charme des protagonistes de cette histoire tendre aux réparties drôles évoquant la vie quotidienne d'une famille juive à Safi.

Vous l'aurez compris j'ai aimé ce livre, lu presque d'une traite malgré ses quelques 400 pages.

Je dois bien avouer que je ne m'y attendais absolument pas.

Dés les premières pages Jacob dresse le décor.

Il rêve d'être un super héros, adore ses sœurs, ses parents et Brahim son grand et meilleur copain, pour toute la vie.

Jusque-là rien de bien différent des autres enfants et pourtant, un événement majeur va ternir la vie de Jacob, la guerre des Six jours entre l’Égypte et Israël.

L'idée de devoir quitter le Maroc germe dans la tête de ses parents et là, ce n'est pas possible car Jacob aime trop son Maroc, sa vie, le soleil, la mer et même les sardines qui puent !!!

Jacob ne comprend pas bien pourquoi il y a une guerre : " au Maroc les musulmans et les juifs s'entendent très bien".

Et pourtant, il faut quitter Safi pour Paris, la transition est difficile.

Jacob est déraciné et se retrouve sans amis.

Il perd tous ses repères, c'est la catastrophe, dans sa tête tout se bouscule.

J'ai ris, j'ai souvent souris et parfois compatis aux agissements et répliques de Jacob : " quand les adultes se décideront à ne plus me dire que je suis trop petit pour comprendre quand ça les arranges, peut-être que je cesserai mes questions."

Jacob, ne cesse rien, la vie des grands est bien compliquée, J'aurai aimé poursuivre un bout de chemin avec toi.

Merci @Babelio pour cette découverte, j'ai hâte de rencontrer l'auteure qui souligne dans son épilogue : " Tout roman est un mélange de fiction et de réel. Mais si on considère les souvenirs comme des faits réels alors, tout est vrai."


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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob a 8 ans, c’est un petit garçon juif qui vit au Maroc avec sa grande famille.

Enfant très éveillé, il se lie d’amitié avec Brahim, petit garçon musulman.

Nous sommes en 1967 au début de l’histoire, soit à l’aube de violents conflits entre Israël et l’Egypte notamment.

Malheureusement, suite à ces affrontements, la famille de Jacob choisit de fuir le Maroc pour la France, au détriment de l’avis de ce petit garçon qui ne comprend pas qu’on le déracine et l’éloigne de tout ce qui fait qu’il est « lui ».

Ce petit garçon qui pense avoir des pouvoirs magiques apprendra, malgré lui, que l’innocence de l’enfance n’est pas épargnée par les conflits des « grands » et que la différence peut passer avant l’humanité….



J’ai dévoré ce roman à la fois touchant, bouleversant et plein d’humanité!

Jacob est un enfant attachant qui provoque de la tendresse et sait nous ramener aux valeurs fondamentales!



L’auteure a su parfaitement donner la parole à un si jeune enfant, rendant le récit si réel que l’on croirait assister à chaque scène!



La différence de religion, le déracinement et l’intégration ont une grande place dans ce roman émouvant. Les amitiés improbables, le langage du cœur et la famille sont aussi très présents, renversant nos cœurs!



C’est une ode à l’enfance, aux rêves et aux peines. Ce livre est bouleversant et offre en prime un voyage culturel vraiment prenant!

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Cornichon Therapy

Un roman qui se dévore - commencé et terminé en une journée.

Tous les ingrédients du conte de fée sont réunis : Jeannette, notre "princesse" qui a besoin d'aide, sa bonne fée qui apparaît, une méchante belle-mère ... Il ne manque que les 7 nains !



Quand Jeannette essaie de mettre de la magie dans sa vie, on découvre un cocktail détonnant et tellement drôle. Un livre frais, un brin feel good, surtout loufoque. Un titre décalé pour une histoire décalée, au rythme de citations tirés des plus grands chefs d'oeuvre ... de votre enfance. Laissez vous embarquer dans cette folle aventure au côté de Jeannette et sa bonne fée, Betty, et préparez-vous à sourire, à rire, et mettre des paillettes dans votre vie.
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Cornichon Therapy

Cet ouvrage est parfois catégorisé en développement personnel, surtout rapproché à "therapy. J'ai eu beau cherché, je n'ai pas trouvé et c'est tant mieux, cela m'avait fait hésiter à le lire. Il s'agit bel et bien d'un roman, voire d'un conte de fée. Au passage, avez-vous vu "Marius et Jeannette" de Robert Guédiguian ?

En Normandie sont fabriquées les Jeannette. Ce sont des madeleines, ce qui correspond bien à notre héroïne. Son mari, lui, est un vrai cornichon, comme sa hiérarchie. Mais non, ne pleurez pas pour autant, ce n'est pas un livre à mouchoirs. Il n'est vraiment pas triste, au contraire, je me suis amusée. Lisez-le, vous verrez bien. Commencez par le résumé que je ne reprends pas, il est juste là, un peu plus haut.

La majorité des personnages vont se développer sous l'effet d'un génie, ou la cuisson des madeleines (Ok, 6 mois c'est un peu long pour des gâteaux), excepté les récalcitrants, tant pis pour eux. Ceux-là ne croient pas en la magie, d'ailleurs. Les proches de Jeannette vous surprendront. Le secret sera dévoilé à la fin.

Comme une bonne madeleine, Jeannette passera de l'état de molle à moelleuse et dorée. Elle recelle des trésors de capacité sous sa petite tête de biscuit, ce qu'elle ignorait. Et vous, à sa place, qu'auriez-vous fait ?

Merci donc à Babelio, aux Éditions Eyrolle et surtout à Karen Merran pour ce drôle de moment avec des sentiments. Après ce boulot, il me reste à trouver le métro dans l'attente du dodo, et aussi ouvrir une boite de sardines. Comprenne qui peut.
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Cornichon Therapy

Coup de coeur pour ce roman de Karen Merran. Ecrit d'une plume alerte,il nous embarque avec allégresse dans les aventures de Jeannette .L'intrigue est originale:le lecteur plongé dans un récit réaliste ,oppressant ,dans les cent premières pages se laisse ensuite entraîner dans un conte de fées où les péripéties se succèdent,l'héroïne défie les obstacles grâce à la volonté insufflée par les frères Grimm,le dénouement est inattendu. C'est un livre plein de fantaisie et de poésie, mais derrière cette légèreté de "feel good', le récit déroule les conditions de travail impitoyables dans les grands groupes, la réalité d'une certaine condition féminine , les rêves de chacun.

Et le début de l'histoire?

Rien ne va plus pour Jeannette, une quinquagénaire chargée d'étude chez Bon Bonbon;humiliée au travail, elle ne trouve pas de réconfort chez elle.Un jour, elle découvre un billet sur son bureau: un "génie de bureau" annonce avoir le pouvoir d'exaucer trois de ses voeux.Elle se laisse prendre au jeu et formule trois souhaits. Son premier voeu,c'est une bouffée d'oxygène :"je veux voir la mer ". Elle souhaiterait aussi que son odieuse belle-mère qui habite chez elle arrête de lui pourrir la vie, enfin elle aimerait avoir un travail qui ait du sens.Qui est derrière le "génie de bureau"?La vie est-elle un conte de fées?

Merci aux Editions Eyrolles et à Babelio.
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Mon coeur serré comme une sardine

Qui le veut ?? J'échange.



'' Mon cœur serré comme une sardine'', un roman écrit depuis le point de vue d'un enfant,ce qui est je crois, un exercice très difficile.

Et ce qui m'a peut être le moins convaincu dans ce roman.



J'y reviendrai.



Nous sommes dans une famille juive marocaine fin des années 60, à Safi, le père est commerçant, la mère est femme au foyer, il y a des filles, et un petit dernier, Jacob qui sera donc l'unique narrateur.



Le roman est divisé en deux parties, l'une se déroule au Maroc, l'autre en France.



L'histoire est trop à mon goût.



Autant la thématique est intéressante, et le texte de l'autrice intéressant, à la fin du roman, qui évoque sa culture juive, sa famille d'origine sépharade marocaine, les entretiens qu'elle a mené avec des connaissances originaires de Safi, autant si ce n'est pas une lecture désagréable, le choix du narrateur unique ( Jacob entre 7 et 9 ans) ne m'a pas entièrement emportée ni convaincue.



C'est très délicat l'enfance, c'est vraiment difficile de réussir à parler '' enfant'' lorsqu'on est un adulte. Je trouve que c'est donné à peu de monde de réussir cela.( Saroyan, Barbash, Ajar ont réussi admirablement là ça a un côté plus tiré et très très naïf.)



Aussi, si l'histoire de cette famille, des juifs marocains quittant le Maroc à cette période de l'histoire, si cette famille , si tout cela m'intéresse, j'aurais aimé un récit choral plus complexe, plus complet et fouillé.



C'est tout personnel.



Néanmoins, c'est un roman facile et agréable à lire.



Le sujet est vraiment intéressant, le roman lui moins.

J'ai apprécié les différentes postures face à l'histoire en fonction des sœurs, dont justement j'aurais aimé entendre mieux les voix.



Il y a 4 filles dans cette famille, et toutes différentes, j'aurais souhaité qu'elles soient aussi narratrices de temps à autre.



Tout comme ce père amoureux du Maroc et cette maman qui adore la France, est cultivée, dynamique, mais est confrontée à cette grande différence d'art de vivre entre le son Maroc et Paris.



L'amitié entre les deux petits garçons est très mignonne évidemment, avec la correspondance , la spontanéité qui est de mise.

L'ambiance familiale est bien restituée, la question de la guerre des six jours cruciale dans le départ des juifs marocains du Maroc, et aussi le réseau sioniste pour l'installation en Israël avec deux personnages féminins, tout cela est suffisamment explicité et on suit cette famille dans ses angoisses face à la marche du monde.



Je n'en dévoilerai pas plus.

J'ai trouvé l'écriture de la seconde partie plus fluide. ( Ce que j'ai mieux compris après rencontre zoom avec l'autrice qui explique qu'elle a auto publié la première partie et écrit la seconde partie grâce à l'équipe de l'édition et avec leur aide, croyez-moi la différence est notoire. )



À lire si vous appréciez le côté simpliste de la vision de l'enfance et de l'histoire diffusée dans ce roman peu marquant..
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Mon coeur serré comme une sardine

Ce roman et moi c'est un peu un hasard. Un hasard qui s'appelle Babelio et qui n'aurait pas pu viser plus juste. Ce roman, c'est un beau coup de cœur pour un sujet qui m'était totalement inconnu; la situation des juifs marocains durant les années 60 et l'impact de la guerre de 6 jours entre l'Egypte et Israël. Le tout porté par la voix de Jacob, petit dernier d'une famille de 6 filles, tout ce qu'il perçoit et ses efforts pour améliorer la situation.

Karen Merran explique, dans son épilogue, les raisons qui l'ont poussé à écrire ce roman, d'où lui vient son inspiration, et cela renforce encore les sentiments qui ont pu m'étreindre au cours de ma lecture.

Mon cœur serré comme une sardine est un roman magnifique, à la fois drôle, triste et poignant. La narration, à la première personne du singulier, selon le regard candide et bienveillant de Jacob, naïf parfois, est une vraie force. Elle amplifie la perception des événements vécus par la famille Benshimon et leurs voisins. Les incompréhensions de Jacob, qui écoute les conversations d'adultes, parce qu'on ne lui explique rien, mènent parfois à des situations cocasses, qui allègent les autres sujets abordés. Le choix de l'auteure était totalement conscient, elle souhaitait pouvoir parler sans contraintes et sans risque de polémique; pour cela, quoi de mieux que le regard d'un enfant qui appréhende le monde et se questionne ? Un enfant tellement attaché à son pays et sa ville qu'il ne comprend pas pourquoi il devrait les quitter ?

Durant ma lecture, je suis passé du rire - relisant même certains passages à mon mari - aux yeux humides. Si j'ai d'abord pensé que lire un roman entier avec des mots d'enfant, un regard simpliste, aller me sembler long, cela n'a pas du tout été le cas, j'ai été totalement immergée dans le quotidien de Jacob et son combat, à son niveau, épaulé par son meilleur ami, pour se préserver du malheur.

Karen Merran parle de ces juifs marocains, qui ont grandit auprès de leurs amis musulmans et qui, brusquement, se sont retrouvés à vivre dans la peur. La peur d'être accusé de sionisme, la peur d'aller au marché car le commerçant que l'on connaît depuis toujours se met à nous ignorer; la peur de ne plus être libre dans son propre pays, ce pays que l'on aime pourtant plus que tout. Pourtant, comme le répète plusieurs fois Jacob, il est peut être juif et Brahim musulman, mais ils sont avant tout marocains.

Le roman se découpe en deux parties, une qui est préalablement parue en autoédition, et la seconde qui a été rédigée à postériori pour la parution Eyrolles. Cette seconde partie marque une fracture: changement de pays, changement de mode de vie et nouveaux problèmes.

Dans la première partie nous découvrons, sous la plume de Karen, la jolie ville portuaire de Safi. Nous vivons au rythme des journées de Jacob, entre école, jeux avec son meilleur ami musulman, fêtes juives, réunions de famille et inquiétude liée aux sujets qu'il ne comprend pas. Nous ressentons toute l'injustice liée aux réactions de certains musulmans et des forces de police à l'encontre des juifs, le désarroi de Jacob qui, fort de sa foi mobilise toutes ses forces pour préserver les siens.

Dans la seconde partie nous découvrons le déracinement, la désillusion de ne pas trouver ce qu'on attendait, le manque de sa terre d'origine, de la facilité des choses là bas. Car les combats français ne sont pas les mêmes, en pleine révolte étudiante, annonciatrice de mai 68, les enfants s'émancipent et prennent leur avenir en main. La vision des parents n'est plus partagée et le désir de Jacob de rejoindre sa patrie et son ami plus fort que jamais.

J'ai tellement aimé les sentiments qui se dégagent de ce roman. Les liens familiaux, les choses qui changent alors qu'on souhaiterait que tout reste toujours pareil, l'amitié indéfectible de deux petits garçons qui prennent soin l'un de l'autre, même à distance. Les sœurs de Jacob, aux caractères si différents, mais toutes tellement bienveillantes envers leur petit frère, les différents combats qu'elles mènent. Si la multitude de personnages rime parfois avec dispersion, il n'en est rien ici, Karen Merran fédère ses personnages autour d'un noyau familial où il fait bon vivre. C'est un récit qui date d'une autre époque, une époque où la parole était moins libre avec les enfants, et les mots captés sujets aux plus improbables des spéculations.

Quel fabuleux roman !

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Mon coeur serré comme une sardine

Ce titre d'abord m'est apparu comme deux expressions entremêlées. D'abord quand on est serré comme une sardine, on est mal à l'aise, on n'est pas libre de ses mouvements, on a du mal à respirer, on a envie d'être ailleurs... et quand on aime quelqu'un on le serre sur son coeur, organe de la vie par excellence et longtemps considéré comme siège matériel de l'amour.



À Safi, au Maroc, quasi capitale de la sardine, industrie dont vit la famille de Jacob, celui ci ne comprend pas pourquoi il lui faudrait ignorer les enfants qui habitent près de chez lui et qu'il croise quotidiennement sur le chemin de l'école. Il en est de même pour Brahim, un garçon de son âge qui appartient au groupe des ennemis traditionnels.



Jacob sait qu'il es juif et qu'il ne faut pas parler aux musulmans et Brahim sait qu'il est musulman et qu'il ne faut pas parler aux juifs, mais aucun des deux ne sais pourquoi. Leurs parents qui leur transmettent ces recommandations ne semblent pas non plus avoir de raisons bien concrètes.



Un jour, les deux garçons, non seulement se parlent, mais finissent par devenir amis. Ils ont huit ans et communiquent en jouant, c'est le média de leur âge. Cette amitié s'installe solidement ; après tout, tous deux sont marocains, n'est-ce pas ce qui importe ?



Ce livre est organisé comme le témoignage de Jacob qui observe ce qui se passe autour de lui, dans la ville et chez ses proches. Il voit les choses changer, les rapports entre les gens se compliquer, des accusation surgir, des tensions naître et devenir de plus en plus fortes.



1967, c'est la guerre éclair qu'on a appelée "des 6 jours", elle a été rapide, les forces n'étaient pas à égalité. Même si Safi se trouve à 6 000 km des combats armés, ceux-ci ont une répercussion entre les communautés en fonction de la proximité qu'ils ressentent pour les uns ou les autres des belligérants.



Il n'y a pas de conflit entre Jacob et Brahim, mais les familles juives quittent les pays les unes après les autres pour des destinations plus ou moins lointaines; La famille de Jacob décide aussi de partir. À huit ans, quand sa famille décide, on ne peut que suivre. Qui partirait en laissant seul son enfant ? Quel enfant de huit ans, même sans vouloir partir s'imaginerait sans sa famille autour de lui ?



Jacob s'en va, le coeur serré comme une sardine contraint à laisser Brahim, sans raison selon ses critères. Leur amitié, pourra-t-elle survivre malgré la séparation ?



J'ai aimé cet épisode qui a fait trembler le monde, vu par un enfant qui ne comprend pas le fond de l'histoire, pas plus que l'inimitié héréditaire, ni que l'attitude des grands, non plus que la guerre. C'est vrai, en fait, quelles raison y a-t-il à tout ça ? Qu'est-ce qui crée des différences ? Qu'est-ce qui sépare ?



Une histoire riche de réflexion et d'enseignement.

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Cornichon Therapy

33% et franchement j’abandonne… C’est hyper rare que j’abandonne une lecture mais là je ne peux ni ne veux m’infliger cette lecture plus longtemps. J’avais espéré un petit livre sympa, feel good comme on dit. Raté. Je n’accroche ni à l’histoire, ni au personnage. Tant pis je ne saurai jamais comment s’en sort Jeannette comme PDG mais je crois que je vais m’en remettre très facilement. J’ai tellement d’autres livres passionnants qui m’attendent. Désolée pour celles ou ceux qui ont aimé.
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Et la muse créa la flamme

🌟 Un brin d'inspirations 🌟



🌟 Hello ! Quelle joie et plaisir de partager une belle et agréable lecture !

Ce livre était dans ma pal depuis longtemps et après ma dernière lecture décevante, j'ai repris plaisir à lire.



🌟 J'ai eu la chance de rencontrer l'autrice il y a un an et j'avais découvert son roman : Cornichon therapy et j'avais adoré ! Elle réussi donc, avec celui-ci, à nous surprendre et on reconnaît vraiment sa plume caractéristique et additive ! 😊



🌟 Dans ce roman, on y trouve tous les ingrédients afin de passer un bon moment : des personnages attachants, de l'humour, une écriture fluide et agréable, des dialogues et un sujet super méga intéressant !



🌟 Je ne vous dévoilerai pas le sujet pour ne pas vous spoiler mais il mérite vraiment qu'on s'y intéresse et on s'y attarde. Beaucoup de personnes y sont confronté et certainement l'entourage proche. J'ai appris beaucoup de choses en lisant le roman et cela m'a donné envie d'en savoir plus ! 😁



🌟 J'adore les romans de Karen, c'est mon deuxième et je n'ai pas été déçue car même avec un sujet aussi dur, elle a intégré de l'humour, qui n'est pas chose facile.



🌟 Les deux personnages principaux sont extraordinaires. Je les aime tous les 2, Harry et Gloria. Harry, on l'aime ou on l'aime pas mais je le trouve vraiment attachant. Et Gloria, elle va vous faire pleurer 🥹🥹



🌟 Je ne peux donc que de te recommander ce petit bijou 🌟 fonce en librairie ! 📚

(Je suis un peu cruelle car je ne suis en no buy 🤣)

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Cornichon Therapy

Une nouvelle fois, l'auteure m'a fait passer un moment de lecture tout à fait exquis.



A travers une histoire quelque peu rocambolesque et farfelue, et avec ses touches d'humour que je trouve irrésistibles, elle nous narre la vie en entreprise. Et plus particulièrement, celle de Jeannette, une femme au coeur pur et bon, mais qui s'éteint totalement dans son quotidien.



Elle qui s'écroule sans reconnaissance sous une montagne de travail, qui vit comme en colocation avec son mari, dont les enfants sont partis vivre loin, et qui, en plus, doit subir une terrible belle-mère au coeur même de son foyer.



Ici, tout va tourner autour des contes de fées de notre enfance. Le génie du bureau va lui accorder 3 voeux et là, chamboulement complet, elle va se retrouver PDG. L'heure est venue de prendre des décisions pour son bien-être et celui des autres. L'heure est surtout venue d'oser s'affirmer en donnant son avis et en criant lorsqu'il le faut. Et puis, comme dans tout bon conte, n'oublions pas la touche de romance.



Les débuts seront compliqués, puis elle va s'épanouir. Jusqu'au jour où elle va prendre peur car ça devient trop et incontrôlable. Certains personnages révèleront leur face cachée. De grandes décisions vont être prises. Y aura t-il un Happy End!?



Je vous l'assure, avec cette aventure haute en couleurs et en féérie, vous n'allez pas vous ennuyer un seul instant. Une excellente lecture.
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Et la muse créa la flamme

Dès les premières pages, j'ai été séduite par la plume de l'auteure. D'une belle fluidité, elle nous emporte et ne nous lâche plus. Elle va provoquer en nous une foule de sentiments. Des bonheurs mais aussi de la détresse dans une terrible et profonde tristesse. J'avoue d'ailleurs avoir un peu détestée l'auteure en milieu d'ouvrage mais elle a su parfaitement se rattraper sur la suite.



Gloria est une jeune femme solaire que j'ai directement appréciée et pour laquelle je me suis prise d'une grande affection. Harry, je l'ai trouvé plutôt hypocrite sans être méchant au départ mais, les évènements vécus vont le rendre meilleur et plus humain.



A travers l'histoire de Gloria, l'auteure aborde avec beaucoup de justesse et aussi une belle pudeur la PMA. Gloria va nous faire vivre toutes les difficultés mais aussi les joies d'une telle épreuve. Nous faire réaliser à quel point il est stressant de jongler entre les différentes démarches ou examens à accomplir et une carrière. Surtout lorsqu'on veut garder le secret.



Avec Harry, on vit un peu le comment les écrivains peuvent trouver leur inspiration pour trouver une bonne intrigue mais aussi pour enrichir les protagonistes. Même s'ils n'existent pas j'ai eu envie de découvrir ses ouvrages.



Un roman intense et profond qui va remuer la mère qui est en vous. Un joli coup de coeur.
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