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Critiques de Karin Fossum (87)
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L'oeil d'Eve

Avec ce livre je découvre un nouvel auteur et je suis prête à continuer car j'ai aimé cette histoire.



Pas de grand suspense car rapidement on va savoir qui a fait quoi, l'auteur s'attarde sur les personnages autant que sur l'enquête. J'ai bien aimé cette analyse des personnages et j'ai hâte d'en apprendre plus sur l'inspecteur Sejer qui est bien sympathique et très humain.



Pas de grand suspense donc mais quand même une petite surprise à la fin que j'ai bien appréciée car sinon je pense que j'aurais été un peu déçue.



Je vais maintenant essayer de lire les livres de cet auteur dans l'ordre pour suivre la vie de cet inspecteur qui revient dans les autres titres.
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L'oeil d'Eve

Eve Magnus est une artiste peintre, mère célibataire démunie. En se promenant un jour avec sa fille au bord d’une rivière, elle découvre un cadavre en décomposition dans les flots. Elle décide de poursuivre sa route et d’aller déjeuner dans un Mac Donald’s. Quelques temps auparavant, elle avait revue une amie d’enfance perdue de vue depuis longtemps : celle-ci lui explique qu’elle s’est lancée dans la prostitution de luxe et qu’elle a amassé une coquette somme. Une rencontre de deux destinées que tout oppose…



J’ai eu plaisir à lire cet excellent polar norvégien. J’aime beaucoup les polars nordiques : les polars suédois avec Henning Mankell et Camilla Läckberg et islandais avec Arnaldur Indridason. J’ai aussi lu « L’otage », un polar danois d’Olav Hergel.



Je retrouve dans ce polar une caractéristique majeure qui m’avait séduite chez Mankell et Indridason, à savoir la lenteur : Karin Fossum prend le temps d’exposer les scènes, les personnages. Quelques scènes d’action ponctuent également le récit pour lesquelles l’auteur sait ménager le suspens et nous amène à être terrifiée avec Eve.



Le début peut sembler un peu déroutant : le lecteur se demande où l’auteur veut en venir mais Karin Fossum sait d’emblée cultiver le mystère et l’énigme : pourquoi Eve décide, après la découverte du cadavre, d’aller déjeuner dans un fast food comme si de rien n’était ?



Les dialogues sont nombreux et bien rythmés. J’ai particulièrement aimé les interrogatoires policiers, notamment ceux menés par l’inspecteur Konrad Sejer, un policier particulièrement expérimenté et incisif. J’ai pris plaisir à suivre le lent cheminement vers la vérité. Une vérité somme toute assez simple, mais je n’aime pas les scénarios trop alambiqués, tels ceux des Jean-Christophe Grangé ou Maxime Chattam.



Une note du traducteur nous renseigne sur la culture norvégienne : il a choisi de respecter le tutoiement dans les dialogues car les Norvégiens se tutoient tous. Cela surprend un peu le lecteur au départ, puis on s’y fait.



Ce polar nous campe bien la psychologie du personnage central, Eve, une artiste peintre tourmentée. Un ouvrage qui analyse les rapports hommes-femmes, l’appât du gain, la cupidité. Un coup de cœur pour un ouvrage très profond qui sait laisser la part belle au mystère et au suspens.
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Le diable tient la chandelle

Avec ce temps neigeux et froid, c'est le moment de rester à lire au coin du feu.

Deux gamins arrivés à l'âge adulte qui tirent leur flemme dans une ville en bord de rivière, une ville de Norvège, peu importe. Deux mômes qui tuent le temps, regardent pour la nième fois le même film, ont besoin d'un peu d'argent, volent à l'occasion, provoquent à leur insu quelques drames… Des mômes pas encore finis, immatures.



L'un d'eux disparaît et c'est une enquête de police qui est diligentée par sa mère sur cette disparition. le lecteur sait ce qui se passe, entend tous les avis, toutes les voix, découvre peu-à-peu la profondeur les choses, la vie des personnages qui se croisent dans cette affaire étrange. Un polar passionnant qui fonctionne comme une photo qui se révèle doucement. Des personnages superbement dépeints, un style épatant avec des narrations successives. À vous de lire.
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L'enfer commence maintenant

Quel drôle de livre,

On se dit, c'est un peu facile je vois bien ce qui se passe....

On se dit, Karin se moque de nous et nous traîne par le bout du nez sur le chemin de la facilité....

On se dit, même s'il n'y a que peu de pages, ça traine en longueur, on voit bien le fil rouge, beaucoup de peur pour pas grand chose....

On se dit, beaucoup de choses et les pages s'enchaînent ....

Alors on se dit, comment va t on arriver à la fin du livre avec un dénouement surprenant ....

Qui a fait quoi, qui est qui, qui est malade, qui est fou ....

Et la dernière page se tourne ... et ... et .... eh bien lisez vous en saurez plus !

Mise en garde : c'est bien fait mais ce n'est certes pas le polar siècle
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Le diable tient la chandelle

Je viens de finir ce roman, comme d'habitude je vais vous en dire deux ou trois choses et essayer de vous faire partager mon ressenti.

Du polar, du vrai, du costaud, du qui décortique bien notre monde avec tous ces petits et grands malheurs.

Ah attendez cinq minutes, le carillon de la porte se fait entendre, je vais voir ce qui se passe.

Il fait déjà nuit ce soir sur Aucaleuc, la pluie tambourine sur les carreaux, le chien ronfle insensible aux événements extérieurs.

Avant d'ouvrir, je jette un oeil à mon carreau. Que vois je !

Un jeune homme mesurant à peu près un mètre soixante dix, dans les dix huit ans, cheveux blonds coupés courts, il porte un jean noir moulant avec un blouson noir, il marmonne un drôle de langage, je n'y comprends rien !

La stupeur me glace, Sivert est ce toi ?

Ouvrir ou ne pas ouvrir sa porte à un personnage de roman ?

Et vous qu'auriez vous fait ?
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La mort indienne

Quelle belle histoire d'amour cela pouvait être : Gunder Jomann vieux garçon et Poona la magnifique indienne, ensemble à passer leurs vieux jours dans une charmante maison norvégienne et à s'occuper du jardin.

Mais le destin est souvent injuste. Alors que cette idylle était à deux doigts d'arriver, Poona est sauvagement assassinée quelques heures à peine après avoir foulée le sol norvégien alors que Gunder était au chevet de sa sœur victime d'un grave accident de la route.

L'inspecteur Konrad Sejer est chargé de l'enquête avec son équipe. Une enquête loin d'être simple car les gens d'Elvestad sont loin d'être coopératifs.

Qui a tué Poona ? Peut-être que l'on ne saura jamais.



"La mort indienne" est un polar très bien goupillé. Il y a des personnages attachants, des personnages agaçants, l'histoire est pleine de rebondissements, l'on s'y embrouille, ... On devient très vite accro à l'histoire.
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Secondes noires

Fossum Karin - "Secondes noires" – Lattès-Points, 2008 (ISBN 978-2757828137) (traduit du norvégien – cop. 2002)



Le suspense est fort bien mené, l’écriture aussi, car dès la moitié du roman, le lecteur devine la solution (que l’auteur ne dissimule guère), sans pour autant perdre l’envie de lire le récit jusqu’à la fin.



Le sujet est extrêmement sensible : quatre femmes, quatre mères, qui souffrent par leur progéniture. Le début est poignant : Helga, mère, constate que sa gamine Ida ne rentre pas de sa petite escapade en vélo. Emouvante description des ravages causés progressivement, au fil des heures, par cette absence. Sa sœur Ruth ne comprend pas pourquoi son gamin Tomme est si mal dans sa peau, bien plus que d’habitude. La très vieille Elsa défend bec et ongle son fils, un quinquagénaire autiste, qui ne se déplace que sur une mobylette trafiquée. Les deux premières accèderont à la supplique de la dernière, Anne, dont le fils Willy a disparu, alors qu’il est depuis longtemps fiché par la police comme un délinquant confirmé, doublé d’un petit trafiquant de drogue, fortement soupçonné d’avoir participé à la disparition d’Ida…

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L'oeil d'Eve

Une nouvelle auteure scandinave que j'ai découverte avec beaucoup de plaisir. L'inspecteur Sejer se retrouve avec une disparition et un meutre sur les bras et lors de son enquête, il se retrouve à plusieurs reprises confronté à une artiste peintre dans le besoin : Eve. Eve dont l'oeil a vu quelque chose...

Une lecture très agréable.
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L'enfer commence maintenant

--- EVITEZ LA 4e de COUV !



Bébé Margrete fait gentiment sa sieste dans son landau à l'arrière du jardin, tandis que maman Lily fait la popote paisiblement, amoureusement, pour le retour de son mari chéri. Tableau de famille idyllique s'il en est, mais... la mère ne voit pas le landau de sa cuisine, or le terrain jouxte un bois et est donc facilement accessible par des tiers. Lorsque monsieur rentre, ils batifolent sur le canapé, dînent, et quand ils pensent enfin à rentrer leur petite fille, horreur !... A partir de cet instant, la belle harmonie familiale vole en éclats. L'enfer ne fait que commencer dans ce petit coin tranquille de Norvège...



A nouveau une intrigue mettant en scène l'adorable et perspicace Sejer, et Skarre, son associé discret. On retrouve un thème récurrent chez cette auteur : une histoire d'enfance brisée, de gamin négligé, de mère perturbée... Et comme d'habitude avec Karin Fossum, ni massacres sanguinolants, ni tortures insoutenables, ni courses poursuites, rien de gore, rien de trash. L'angoisse et le malaise du lecteur vont crescendo, comme dans tout bon thriller psycholgique qui se respecte. Des gens tranquilles, sans histoires, sont victimes d'un/de dingue(s), et c'est (à peu près) tout, mais le récit n'en est pas moins captivant et bien stressant.



Le début m'a déroutée, je n'ai pas reconnu le style, bien que ma lecture de l'avant-dernier opus de la série (Secondes noires) soit encore fraîche dans ma mémoire. L'emploi du présent, un nouveau traducteur ou un autre changement (?)... peuvent expliquer la différence de plume et d'ambiance.



Quoi qu'il en soit, hormis ce petit temps de flottement sur les trente premières pages, je ne me suis pas ennuyée une seconde dans ce polar que j'ai dévoré.

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Ne te retourne pas !

Si vous n'avez pas encore fourré votre nez dans un polar de Karin Fossum, profitez de l'été pour ce faire. Mais attention, je suis certain que vous risquez comme moi d'allumer à nouveau votre lampe de chevet pour comprendre la trame de l'histoire…! C'est Béatrice qui me l'a fait découvrir (et qui vient de me glisser un nouvel opus au moment où je saisis ces lignes…!).



J'avais déjà chroniqué ici son livre Le diable tient la chandelle, un très très bon polar mais Ne te retourne pas ! m'a littéralement scotché. Je ne mens pas en vous disant que j'ai rallumé hier soir.



Karin Fossum écrit magistralement, ses histoires sont déroutantes mais absolument pas fumeuses, les personnages ont de l'épaisseur et sa description des lieux est telle que j'ai toujours l'impression de les visualiser précisément.



Enfin les milieux décrits sont tout à fait "normaux", comprendre "non crapuleux". La vie de vos voisins, quoi…! Sans oublier l'inspecteur Konrad Sejer…



Ce qui est flagrant avec Fossum, c'est son incroyable capacité à nous étonner, à nous surprendre, à injecter de l'imprévu. Pour ma part, je la trouve nettement plus pertinente que Gunnar Staalesen ou même Arnaldur Indridason sur la manière de brosser, construire un récit.



Bon, ne pas négliger le travail de la traductrice, Marie Lunde, qui arrive sans souci à me faire avaler que ce livre à été (très bien) écrit en Français.



La, cela démarre par une petite fille qui accepte de monter dans une camionnette conduite par… Mais j'en dis déjà trop. Allez, j'ajoute que ce n'est pas le sujet du livre, ce serait trop… simple !



Ce livre a eu en 1996 le prix Riverton en Norvège. Plus que mérité. Ne te retourne pas ! est un polar remarquable et je pèse mes mots.
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Celui qui a peur du loup

Il faut un peu de patience pour entrer dans l'univers de la norvégienne Karin Fossum et de son faux polar nordique : Celui qui a peur du loup.

La trame policière (un crime doublé d'une invraisemblable tentative de braquage) n'est qu'un prétexte à la mise en scène de trois «personnages».

Trois éclopés de la vie. Trois exclus de la société.

Un échappé de l'asile, un échappé de prison et un échappé de l'orphelinat (on aura reconnu là trois institutions bien commodes).

Ces trois-là se retrouvent bon gré mal gré errant dans la forêt aux confins de la Norvège, de la Finlande et de la Suède.

Certains chapitres avec de longues digressions en compagnie des «voix intérieures» de ces trois cerveaux malades dérangent un peu et il faut du temps pour se laisser imprégner par l'atmosphère insolite de ce roman.

Mais la patience est récompensée et il finit pas se dégager de ce bouquin un charme étrange.

On se laisse peu à peu prendre au jeu, tout comme nos trois éclopés qui finissent par lier connaissance au fil de l'intrigue.

À un point tel que le commissaire Konrad Sejer (le héros récurrent de Karin Fossum), qui se fait ici porteur de notre regard, semble traverser cette enquête sur la pointe des pieds et sortir de cette forêt comme à regret.

À regret de n'avoir pas vraiment pu pénétrer tous les secrets de ces trois personnalités-là.

Au final, il semble que nous ne sommes pas tombés du premier coup sur le meilleur épisode des enquêtes du commissaire Sejer.

À défaut d'avoir été vraiment convaincus par ce premier numéro, il va nous falloir réïtérer l'expérience avec un autre volume : à suivre donc !
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L'enfer commence maintenant

L'Enfer commence maintenant, Varsleren en version originale parue en 2009, a été publié par les éditions du Seuil en mars 2012. Le style est fluide, le rythme volontairement ralenti, afin d'installer le lecteur dans un climat superficiellement serein qui se dégrade au fur et à mesure que l'on avance dans l'enquête.

Thèmes: l'alcoolisme, l'abandon, la perte d'un parent, la peur, la maladie, le racisme et le droit à la différence (thèmes récurrents chez la romancière norvégienne). La multiplicité des sujets traités atteste la profondeur et la richesse des intrigues développées par Karin Fossum, abordant des sujets intemporels, les mettant en scène sans jugement; elle se contente de radiographier la société: "Il n'est pas rare qu'elle soit déjà soûle à cette heure-là. Un jour, il l'a vue à sept heures du matin en train de boire de la vodka au goulot, se cramponnant à l'accoudoir d'un fauteuil de sa main libre." (Page 66).



Fin août. La canicule assomme la région. La petite Margrete, âgée de huit mois, dort paisiblement dans son landau, dans le jardin familial, tandis que Lily, sa mère, prépare le repas. Peu près, Lily retrouve sa fille bien vivante mais couverte d'un sang qui n'est pas le sien: "Skarre a punaisé une carte des environs sur un tableau..."C'est un acte soigneusement préparé...L'individu a dû surveiller la maison un bon bout de temps pour noter ce qui s'y passait. Il savait donc à quel moment de la journée l'enfant faisait sa sieste, et il savait peut-être même combien de temps elle dormait. Caché derrière un arbre en attendant que Lily sorte de la maison, il a dû éprouver une grande jouissance en voyant sa réaction." (Page 19). Les mobiles sont multiples: jalousie; vengeance; un besoin de se faire remarquer; maladie mentale ou méchanceté pure...Toutes les options sont envisagées par Sejer et son équipe mais l'enquête fait chou blanc.

Puis Sejer reçoit au courrier une carte postale représentant un glouton; au dos on peut lire "Prédateurs norvégiens. Glonton. Photographe Goran Jansson" avec un court message écrit dessous: L'enfer commence maintenant". =>Avertissement? Plaisanterie douteuse? Tandis que Gunilla Mork lit dans le journal l'annonce de son décès; un mouton est tagué en orange dans un champ. Existe-t-il un lien entre ces incidents ressemblant à de mauvaises blagues?

Mais quand le jeune Theo, huit ans, est retrouvé dans la forêt, le cors déchiqueté par une meute de chiens échappés de leur chenil, l'affaire prend une tournure autrement plus dramatique. Sejer et son équipe se retrouvent plongés au cœur d'une enquête difficile, côtoyant chaque minute le Mal à l'état pur..



La police: ce qu'on en pense joue un rôle important dans cette histoire car, bien que les enquêteurs soient des êtres humains comme les autres, leur mission consistant à aider les autres en cas de gros pépin leur confère un statut particulier. D'où l'énorme pression exercée par les personnes lambda qui en attend beaucoup, peut-être trop: pour Karsten, les policiers sont des "gens balourds et simplets se baladant en grosses chaussures noires à lacets et affublés de casquettes ridicules sur la tête...Des gens immatures et incultes, qui ne connaissent pas grand chose aux subtilités de la vie...étant donné leur manque d'organisation légendaire, pas étonnant si les policiers n'arrivent pas tout de suite." (Pages 15-16) =>Le moins qu'on puisse dire est que Karin Fossum ne privilégie pas le culte du héros pour camper ses personnages enquêteurs!!

La peur: personnage principal de ce roman, la peur symbolise la mince frontière qui sépare le climat de confiance de l'angoisse. Elle s'insinue partout, imprime son empreinte indélébile sur gens et choses. Désormais, chacun de leurs pas comporte un risque, le monde en dehors de leur maison est devenu un danger permanent: "Mais d'autres pensées l'assaillent, auxquelles elle n'est pas préparée. Pourquoi ici? Dans notre quartier? Pourquoi nous, notre jardin, notre enfant?" (Page 35)..."Il comprend que Lily a peur en permanence, que cette peur l'empêche de vivre, perturbe son sommeil. Tout ce qui était si simple avant est chamboulé." (Page 59).



Karin Fossum, grande prêtresse de la mise en scène et du suspense, sème des indices un peu partout dans le déroulement du récit: un "suspect" qui roule en scooter"; Karsten qui ce jour-là a entendu le bruit d'un scooter...Sans jamais nous dire de qui il s'agit: le petit plaisantin qui terrorise la ville; Johnny qui se rend chez son grand-père...Elle sait comme personne installer un climat de peur insidieuse qui, peu à peu, s'insinue dans nos esprits, dans nos veines, nous mettant sur des charbons ardents...Jusqu'à ce que la découverte du corps de Theo nous fasse basculer dans l'horreur. Ce à quoi on s'attend depuis le début a fini par arriver.

L'enfer commence maintenant, septième et dernier roman traduit en français, est un véritable bijou d'intrigue policière: une intrigue menée de main de maître; des personnages intéressants; une atmosphère délicieusement délétère; une enquête policière qui n'occupe pas le devant de la scène, laissant place à l'aspect psychologique de l'histoire: comprendre pourquoi de tels actes sont possibles. Là réside tout l'intérêt des romans de Karin Fossum. Tous les ingrédients qui vont vous faire adorer sa plume...
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Ne te retourne pas !

Quel beau et bon roman ! J'adore l'ambiance norvégienne. Un point cependant m'a incommodé : c'est le tutoiement systématique, aspect singulier de la culture norvégienne et repris ici délibérément par le traducteur.



Sinon, que du bon ! Vous pouvez y allez franchement ! L'intrigue est excellente et le récit palpitant. Le dénouement et l'épilogue existants, l'auteure prend bien le temps de terminer son livre. La fin nous laisse sur un petit mystère... Je n'en dirai pas plus ! :o)



Encore une auteure à inscrire sur mes tablettes !
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Ne te retourne pas !

Karin Fossum nous entraîne dans une petite ville de Norvège. Là, les deux inspecteurs doivent résoudre une affaire de meurtre (ici, une adolescente trouvée morte près de l'étang), mais surtout ils doivent interroger ceux qui côtoyaient la jeune fille, c'est-à-dire les habitants du quartier qui se connaissent et ont noué des liens entre eux depuis plusieurs années.



Un bon polar psychologique classique donc, avec un suspense bien mené.
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Ne te retourne pas !

Une petite fille disparait au coeur d'un village norvégien. Tout le monde se lance à sa recherche. Quelques heures plus tard, elle réapparait. Saine et sauve. Mais elle raconte avoir découvert un cadavre près de l'étang. Une enquête commence. A sa tête, un vieux flic posé, expérimenté, malin au possible, qui va peu à peu démêler les mystères qui tournent autour de la vie de cette jeune femme découverte morte.



Polar très classique, roman bien noir et très bien ficelé, et surtout une atmosphère excellente.

C'est d'ailleurs très simple, une fois terminé on n'a plus qu'une envie, découvrir une autre enquête de ce vieux flic !

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L'oeil d'Eve

L’oeil d’Ève est le premier roman de Karin Fossum. C’est aussi celui où apparaît l’inspecteur Sejer, son héros récurrent. L’oeil d’Eve s’ouvre sur un mystérieux prologue. Il y est question d’une cabane dont la porte se referme comme un piège sur une femme, alors qu’à proximité se trouvent un homme et son chien. Puis nous voici dans le bureau de l’inspecteur Sejer. Il interroge une femme aux vêtements déchirés et au visage en sang nommée Eve Marie Magnus. Mais de ce qu’Eve raconte à Sejer nous ne saurons rien (pour le moment). Juste après nous sommes au bord d’une rivière. Eve s’y promène avec Emma, sa fille de six ans, quand un cadavre surgit, transporté par le courant. L’émotion d’Eve est grande, mais elle fait de son mieux pour dissimuler son trouble à Emma. Elle prétend même aller appeler la police, mais n’en fait rien. Peu après, quelqu’un d’autre promenant son chien fait la même découverte et appelle vraiment la police. Commence alors l’enquête de l’inspecteur Konrad Sejer…



Dés le début de roman, beaucoup d’indices nous permettent d’avoir rapidement notre petite idée sur l’identité de l’assassin d’Einarsson et même de prendre de l’avance sur l’inspecteur. S’il y a un mystère à élucider, c’est plutôt celui des circonstances précises du crime et celui de la manière dont Sejer va confondre le coupable. Mais l’essentiel est à chercher du côté de la psychologie des personnages. Pas de serial killer ni de grands criminels chez Karin Fossum, mais plutôt des gens comme vous et moi qui vont malgré eux se retrouver à la page des faits divers. Mais que l’amateur d’enquêtes policières se rassure, le suspense, les courses-poursuites et les retournements de situation ne manquent pas non plus et font de L’oeil d’Eve un excellent polar.
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Celui qui a peur du loup

Après Ne te retourne pas ! de Karin Fossum, Béatrice m'a passé dans la foulée un second livre de cet auteur qu'elle venait juste de terminer.



Polar que j'ai lu en deux épisodes en un seul après-midi. Je pense que le sujet m'a indirectement touché avec le personnage d'Errki, ce gamin qui s'échappe d'un centre psychiatrique. Paradoxalement, dans cette histoire, c'est certainement le plus lucide malgré ses petites voix intérieures, ses peurs paniques et sa gestuelle répétitive. Le mot autiste n'est pas évoqué mais le regard des autres sur ce môme m'a également remis en mémoire nombre de situations vécues. Bref, Karin Fossum trousse une fois de plus un scénario savoureux même si l'intrigue d'un bon polar ne peut se dérouler sans son lot de cadavres.



L'histoire est démente, anachronique et la confrontation d'Errki avec un braqueur de banque mériterait d'être porté à l'écran… J'en dis déjà trop car au risque de me répéter, cet auteur a un talent fou et je ne souhaite pas déflorer la trame de ce récit dramatique entrecoupé de situations souvent loufoques.



Bref une chouette semaine avec la lecture de ces deux excellents polars de Fossum. Je lis en ce moment Suave comme l'éternité de George P. Pelecanos, l'auteur de Funky guns et ce n'est franchement pas le même niveau.



Bref, commencez par Ne te retourne pas ! et si, comme moi, vous tombez sous le charme, vous aurez le choix entre Le diable tient la chandelle et Celui qui a peur du loup pour poursuivre.



Bref, à mes yeux, à nouveau un bouquin remarquable (et plus encore à cause de ce môme givré et soupçonné par tous). Si cela pouvait changer d'un iota le regard du lecteur sur les gamins étranges, ce serait déjà cela de gagné.
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Secondes noires



C’est une histoire simple, avec peu de protagonistes, mais racontée avec le coeur. L’histoire de quelques secondes où la vie de nombreuses personnes va basculer. Les secondes noires. Tomme a un accident de voiture. Il n’a pas d’argent et fait vite réparer sa voiture par un ami peu recommandable, dealer à ses heures, Willy. Ce même jour, Ida - bientôt 10 ans - disparait. Pendant ce temps, Emil, la cinquantaine, un homme simplet qui ne parle pas et vit seul, interdit à sa mère de rentrer chez lui. Pourtant, elle vient comme toutes les semaines y faire le ménage. Plus tard, on retrouvera Ida sur le bord de la route, morte. L’auteur ne cherche pas à surprendre son lecteur. Ce qui s’’est passé, on le devine progressivement avant l’inspecteur Sejer en charge de l’enquête. Mais à aucun moment, on ne lâche ce récit qui est avant tout un roman psychologique. C’est toute l’élégance du roman. Pas de rebondissement extraordinaire, mais une avancée progressive vers la vérité. Avec toutefois un malentendu qui nous déroutera et un doute final qui subsistera. Et surtout, avec des personnages criant de vérité.





La première moitié du récit est consacré à la recherche de la disparue. Aux états d’âme des familles touchées par cette disparition, aux efforts des enquêteurs et des volontaires à la recherche d’Ida. Progressivement, les uns et les autres se font à l’idée qu’Ida est morte, tout en gardant un tout petit espoir. Le récit est dominé par la personnalité hors norme de l’inspecteur Sejer. Un homme qui agit lentement, tout en douceur, qui veut mettre les suspects qu’il interroge à l’aise et les conduire à avouer d’eux mêmes, pour qu’ils puissent soulager leur conscience. Le tout sans violence, sans brusquerie. Et puis, il y a trois beaux portraits de mères. Helga, la mère d’Ida qui vit en enfer depuis la disparition de son unique enfant, sa soeur Ruth qui s’inquiète des fréquentations de son fils Tomme et Elsa, la mère d’Emil, qui voit bien que quelque chose ne va pas, mais quoi? C’est un texte magnifique, tout en psychologie, rare dans le polar moderne.
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Ne te retourne pas !



Annie, une adolescente sans problème, est retrouvée morte nue, au bord d'un étang. Près d'un village, au fond d'un fjord norvégien. Elle a été noyée. Elle était sportive. L'assassin devait être quelqu'un qu'elle connaissait - elle n'aurait pas suivi n'importe qui - et aussi quelqu'un de fort. Quelqu'un surtout qui avait une raison de la tuer. Mais voilà, Annie était appréciée de tout le quartier. Elle connaissait tout le monde, elle n'avait pas d'ennemi, elle n'était pas empêtrée dans une quelconque embrouille.





Sejer aidé par Skarre, de la police locale, enquête. Sans indice, avec juste quelques témoignages qui ne mènent nulle part, trouver le coupable s'avère difficile. Sejer aime à dire qu'un assassin peut être n'importe qui. Un voisin respectable, par exemple. Ce sont les circonstances qui font de lui un assassin. Alors que s'est-il passé qui a amené une des connaissances d'Annie à devenir un assassin? Il faut donc, pour nos deux policiers, patiemment rechercher dans le passé du quartier ce qui a pu se passer. Interroger et encore interroger, en espérant qu'un détail passé inaperçu remonte à la surface.





L'enquête nous amène donc à rencontrer les habitants du quartier dont certains ont un profil plus ou moins inquiétant. Raymond, un trisomique qui élève des lapins et invite une gamine chez lui, perdant toute notion de l'heure, tellement il est content d'être avec elle. Halvor, l'ami d'Annie, un temps rejeté par Annie, un être solitaire qui vit avec sa grand-mère. Johnas le marchand de tapis qui a perdu, il y a peu, son jeune fils âgé de deux ans et dont la femme est partie. Jensvoll, l'entraîneur de l'équipe de handball dans laquelle Annie jouait et qui, peut-être aime trop les jeunes filles. Fritzner, le voisin d'Annie qui se définit lui même comme un « vieux cochon » et qui l'observait depuis sa fenêtre. Notre meurtrier est-il l'un d'eux?





Si je reconnais que la lecture est agréable, et l'intrigue intelligente, j'ai quand même été un peu contrarié par le manque d'ancrage dans la géographie du pays, par l'abandon du nom des rues en norvégien, et par le tutoiement (même si je sais que c'est devenu la règle en Norvège). Écrit en 1996, Ne te retourne pas n'est pas le meilleur roman de Karin Fossum, je recommande plutôt La mort indienne, écrit en 2000, bourré d'émotion.
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L'oeil d'Eve

Au bord de nulle part dans un coin reculé de la Norvège, une bourgade modeste par sa taille et étriquée par sa mentalité est traversée par un fleuve qui divise le paysage en deux plaques grises. Dans ce fleuve flotte le corps d'un homme qui passe sous les yeux d'Eve Marie Magnus et de sa fillette, qui justement se promènent sur la berge. Le noyé est Egil Einarsson disparu depuis 6 mois, ouvrier à l'usine surnommée la brasserie et dont l'unique loisir connu était de bichonner son Opel manta orange. Eve le connaît-elle ? Peut-être, car qui ne connaît pas l'autre dans une ville aussi petite ?





Eve – artiste peintre dont le talent n'a pas encore été remarqué - est le personnage central de ce roman inaugural de Karin Fossum, paru en 1995 et traduit en 1999, dans lequel apparaît pour la première fois l'inspecteur Konrad Sejer, flic aux cheveux drus d'un gris métallique et aux yeux couleur d'ardoise mouillée. Sejer conduit une vieille Peugeot délabrée comme Columbo, et résout les enquêtes qui lui sont confiées un peu à la manière d'un Maigret à qui il suffit de monter une bière et un sandwich pour qu'il trouve le nom de l'assassin. Sejer parle peu, écoute beaucoup, se déplace sans s'agiter, souvent en compagnie de Kollberg, son léonberg de 70 kilos. Il aime les enfants avec qui il noue facilement des liens affectueux.





L'oeil d'Eve est un roman d'atmosphère dans lequel l'action est minimale. Les interventions de l'Inspecteur Sejer sont quasi homéopathiques, toute la place ou presque étant réservée à Eve et à son émouvante histoire. De très belles scènes glaciales et enneigées se déroulent sur le haut plateau de Hardanger, puis dans un chalet isolé. Dans un monde où la vitesse est une contrainte de plus en plus imposée, qu'il est bon de lire un roman qui rappelle à quel point la lenteur est agréable !
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Chaos ou Karma ?

Rouge XXX Jean-Christophe Grangé

chaos
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