Citations de Karl Marx (483)
L'histoire ne fait rien, c'est l'homme, réel et vivant, qui fait tout.
Nous reprochez-vous de vouloir abolir l'exploitation des enfants par leurs parents? Ce crime là, nous l'avouons. Mais nous supprimons, dites vous, les liens les plus intimes, en substituant à l'éducation familiale, l'éducation par la société. ...Les communistes n'inventent pas l'action de la société sur l'éducation;ils en changent seulement le caractère et arrachent l'éducation à l'influence de la classe dominante.
La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants
Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu'il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c'est exiger qu'il soit renoncé à une situation qui a besoin d'illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole.
Jenny Marx à Karl Marx 21 juin 1844
Je sais que nous ne reposons pas sur un roc, mais où y a-t-il aujourd'hui un sol ferme et constant ? Ne sont-elles pas visibles partout, les traces du tremblement de terre et du sol miné, sur lequel la société a établi ses temples et ses boutiques ?
Tout ce chœur de calomnies que le parti de l’ordre ne manque jamais, dans ses orgies de sang, d’entonner contre ses victimes, prouve seulement que le bourgeois de nos jours se considère comme le successeur légitime du baron de jadis, pour lequel toute arme dans sa main était juste contre le plébéien, alors qu’aux mains des plébéiens la moindre arme constituait par elle-même un crime.
Tu vas sourire, mon doux cœur, et te demander comment il se fait que j’en vienne tout d’un coup à toute cette rhétorique. Mais si je pouvais serrer contre mon cœur ton doux cœur pur, je me tairais et ne dirais pas un mot. Comme je ne peux donner de baiser de mes lèvres, il faut que j’embrasse par le langage et que je fasse des mots. (Marx à Jenny)
Si vous voulez lire dans le livre de l'avenir, alors ouvrez Smith, Ray, Ricardo. là, vous trouverez la description la plus claire de la condition qui attend les ouvriers sous le régime parfait du libre-échange. Prenez par exemple une autorité telle que Ricardo. [...]
Quel est le prix naturel et normal du travail d'un ouvrier, pour parler en économiste ? Ricardo répond : " Le salaire réduit au minimum - son niveau le plus bas".
Le capitalisme a soumis tous les hommes au règne de l'argent et a dissous tous les liens qui les unissaient. La famille elle-même n'y a pas résisté. L'homme est devenu une marchandise comme toutes les autres dont le prix est réglé par la loi de l'offre et de la demande, par la concurrence.
Pour nous, le communisme n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses.
« Les circonstances font tout autant les hommes que les hommes font les circonstances »
Nous ne connaissons qu'une seule science, la science de l'histoire. L'histoire peut-être considérée de deux cotés et être divisée en histoire de la nature et histoire des hommes. Mais les deux cotés ne peuvent être séparés cependant : tant qu'il y aura des hommes, l'histoire de la nature et l'histoire des hommes se conditionneront réciproquement.
Hier, j'ai parlé avec un marchant français qui arrivait de Paris. Les affaires, mauvaises. Et tu sais ce que dit cet abruti ? Bonaparte fait pire que la république. Les affaires allaient mieux.
C'est une vraie chance que les bourgeois français fassent toujours porter à leur gouvernement la responsabilité des crises commerciales. C'est sans doute aussi Bonaparte qui est la cause du chômage à New York et des banqueroutes à Londres. [...]
Comme en ce moment nous sommes à sec, j'ai élaboré un plan sûr pour soutirer de l'argent à ton vieux. Rédige une lettre avec envoi d'argent (aussi violente que possible contre moi), où tu racontes tout ce que tu as fait jusqu'à présent, mais de façon à ce que je puisse la communiquer à ta mère. Le vieux commence à trembler.
J'espère te revoir bientôt.
Ton Marx
Les révolutions sont les locomotives de l'histoire.
(petit échantillon de "réactionnaires" selon Marx et Engels)
Rien n'est plus facile que de donner à l'ascétisme chrétien un vernis socialiste (...)Le socialisme chrétien n'est que de l'eau bénite avec laquelle le prêtre consacre la rancune des aristocrates.
(à propos du socialisme "petit bourgeois") Le système corporatif dans les manufactures, et l'économie patriarcale à la campagne, voilà son mot ultime.
(à propos du socialisme allemand) L'Allemand eut conscience de représenter, au lieu des besoins vrais, le besoin de la vérité, au lieu des intérêts des prolétaires, les intérêts de la nature humaine, de l'homme en général, de l'homme qui n'appartient à aucune classe, qui en général n'appartient pas à la réalité, mais seulement au ciel brumeux de la fantasmatique philosophique.
(à propos de Thiers)
Il n'y a rien de plus horrible dans le grotesque qu'un Tom Pouce qui affecte de jouer les Tamerlans.
Le moyen fait partie de la vérité, aussi bien que le résultat. Il faut que la recherche de la vérité soit elle-même vraie; la recherche vraie, c'est la vérité déployée, dont les membres épars se réunissent dans le résultat.
Il est notoire que, dans l’histoire réelle, c’est la conquête, l’asservissement, la rapine à main armée, le règne de la force brutale qui ont joué le grand rôle
Ces ouvriers, contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise au même titre que tout autre article de commerce.