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Corinna Gepner (Traducteur)Delphine Ménage (Traducteur)
EAN : 9791254760352
128 pages
L'orma éditions (07/04/2023)
4/5   3 notes
Résumé :
« Déjà vingt ans de service et toujours lieutenant, je dirai : un demi-siècle dans les pattes et toujours pauper ! Ma mère avait bien raison ! « Si Karl avait fait un capital au lieu de, etc. ! » Karl Marx

Quatre décennies de la correspondance entre Karl Marx (1818-1883) et son ami le plus fervent, Friedrich Engels. Cédant volontiers aux commérages et aux fous rires, dans cette sélection de lettres, le père du communisme donne libre cours à ses colère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord merci à masse critique non-fiction, à la maison d'édition L'orma de m'avoir offert ce recueil.
Une des premières choses que j'ai adorée sur cet ouvrage. C'est la possibilité d'envoyer ce roman par courrier. Puisque la couverture se transforme en enveloppe.
Quelle belle idée !

J'ai toujours été intrigué par ce personnage « Karl Marx », je n'ai lu aucun de ses livres et pourtant il est dans l'esprit de tout le monde.

Ce livre est une correspondance avec Engels, le seul hic pour moi, c'est qu'il n'y a que les lettres de Karl Marx et pas les réponses de Friedrich Engels.
Une chose qui m'a le plus marqué c'est la pauvreté de Karl Marx, et les demandes d'argent fréquentes à son ami Engels.

Extrait :

À la question d'un quiz qui circulait alors, tel un jeu de société, « Quelle est votre idée du bonheur ? », Engels répondit : « un Château Margaux 1848. » Marx déclara quant à lui : « Lutter. » 

Malgré toutes les difficultés qu'il rencontre, ses lettres sont parfois submergées d'humour, de colère et de critique de leurs amis ou connaissance respectifs.
Un livre qui me donne envie de connaître davantage ce personnage et pourquoi pas de lire ses oeuvres.

Bonne lecture !
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La politique, ça s'écrit au quotidien 

L'avantage, avec les lettres, c'est qu'elles ne trichent pas. Très jeune, Karl Marx rencontre Friedrich Engels ; la première entrevue ne donne rien, mais la suivante est déterminante, occasionnant un vrai coup de foudre et marquant ainsi le début d'une longue relation. En grande partie épistolaire, car les compères vivent séparés l'un de l'autre pendant des décennies : ils s'écrivent, très régulièrement, avec la double plume de collègues de boulot et d'amis intimes. 

Une sélection de missives provenant de Marx nous donne à entrevoir son regard acerbe sur ses contemporains et ses rivaux politiques qu'il critique allègrement au moyen d'un vocabulaire fleuri, évidemment très gauche... Voyant souvent rouge, c'est chaque jour qu'il fait sa révolution, en brandissant son courrier. 

À côté de cela, on y découvre aussi des fragments de sa vie personnelle, sur laquelle il s'épanche sans détours lorsqu'il évoque (presque systématiquement) ses déboires financiers, appelant d'ailleurs régulièrement son acolyte à la rescousse... 

Cette correspondance est instructive, criante de vérité, parfois même émouvante. Elle manifeste le réel engagement d'un personnage qui a eu une vie timbrée mais s'est affranchi du regard des autres et a toujours enveloppé son compagnon de coeur d'une amitié... extrême. 
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J'adore les livres de la collection et je suis ravie d'avoir pu lire ce pli consacré à Marx.

"Quatre décennies de la correspondance entre Karl Marx (1818-1883) et son ami le plus fervent, Friedrich Engels. Cédant volontiers aux commérages et aux fous rires, dans cette sélection de lettres, le père du communisme donne libre cours à ses colères et nous offre un autoportrait extrêmement vivant."

Je relève surtout la qualité de leur relation amicale et la personne qu'ils étaient. Engels apporte un soutien extraordinaire et constant à Marx :
-financier : Marx a été confronté à la mysère
-moral : lorsqu'il a perdu son fils

Je relève aussi ce jugement / ces opinions toujours très fort.e.s. Ensemble ils vont lutter pour rendre le monde meilleur (lutter contre le travail des enfants par exemple).

En bref, j'ai adoré découvrir ces personnages vraiment, je trouve cela passionnant de savoir qui se cachaient derrière leur collaboration intellectuelle. Deux amis. Une complicité.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Hier, j'ai parlé avec un marchant français qui arrivait de Paris. Les affaires, mauvaises. Et tu sais ce que dit cet abruti ? Bonaparte fait pire que la république. Les affaires allaient mieux.
C'est une vraie chance que les bourgeois français fassent toujours porter à leur gouvernement la responsabilité des crises commerciales. C'est sans doute aussi Bonaparte qui est la cause du chômage à New York et des banqueroutes à Londres. [...]
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Comme en ce moment nous sommes à sec, j'ai élaboré un plan sûr pour soutirer de l'argent à ton vieux. Rédige une lettre avec envoi d'argent (aussi violente que possible contre moi), où tu racontes tout ce que tu as fait jusqu'à présent, mais de façon à ce que je puisse la communiquer à ta mère. Le vieux commence à trembler.

J'espère te revoir bientôt.
Ton Marx
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À la question d’un quiz qui circulait alors, tel un jeu de société, « Quelle est votre idée du bonheur ? », Engels répondit : « un Château Margaux 1848. » Marx déclara quant à lui : « Lutter. »
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"Mais alors ils sont deux ! " se seraient exclamés les ouvriers de la République démocratique allemande quand, lors des cours protocolaires de marxisme-leninisme, ils découvrirent sur le tardvque la signature " Marx-Engels " apposée sur des milliers de livres indiquait deux individus distincts, et non un auteur unique, sacré.
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Videos de Karl Marx (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karl Marx
Le 19 mai 2012, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, évoquait la figure et l'oeuvre de Karl Marx. “Marx, l'horizon du monde” : Sur les traces de l'auteur du “Capital”, juriste et philosophe, mais aussi économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Par Thibault Henneton - Réalisation : Lionel Quantin. 1841, Karl Heinrich Marx [1818-1883] devient docteur en philosophie après une thèse sur Démocrite et Épicure. Le 2 septembre, Moses Hess écrit à un ami écrivain (Berthold Auerbach) : « C’est un homme qui a fait sur moi une impression extraordinaire, bien que nous ayons le même champ d’études ; tu peux t’attendre à faire la connaissance du plus grand et peut-être même du seul vrai philosophe actuellement vivant. Bientôt, lorsqu’il se manifestera publiquement par ses ouvrages et ses cours, tous les yeux d’Allemagne seront tournés vers lui […] Le Dr Marx, c’est ainsi que s’appelle mon idole, est un tout jeune homme, âgé tout au plus de 24 ans, qui donnera le coup de grâce à la religion et à la politique médiévales. Il joint à l’esprit philosophique le plus profond et le plus sérieux l’ironie la plus mordante ; représente-toi Rousseau, Voltaire, Holbach, Lessing, Heine et Hegel, je ne dis pas rassemblés, mais confondus en une seule personne ». En réalité le docteur Marx sera conduit bien au-delà des frontières de l’Allemagne, à Paris, Bruxelles, Londres où il passe la majeure partie de sa vie d’exilé, avant qu’un dernier voyage ne le conduise à Alger. Non seulement juriste et philosophe, mais économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Quelques mois avant que ne se noue leur amitié, Engels écrit déjà, en 1842 (dans “Le triomphe de la foi”) : « Mais qui s'avance ainsi plein de fougueuse impétuosité ? C'est un noir gaillard de Trèves, un monstre déchaîné. D'un pas bien assuré, il martèle le sol de ses talons et dresse plein de fureur les bras vers les cieux, comme s'il voulait saisir la voûte céleste pour l'abaisser vers la terre. Il frappe avec rage et sans arrêt de son poing redoutable, comme si mille démons l'empoignaient aux cheveux. »
Avec : Isabelle Garo, philosophe, professeur au lycée Chaptal (Paris), présidente de la GEME (Grande édition des œuvres de Marx et d’Engels en français) Jean-Pierre Lefebvre, germaniste et traducteur, professeur de littérature allemande à l’ENS Ulm, traducteur du livre 1 du “Capital” (PUF) et producteur avec Yves Duroux d’un Atelier de Création radiophonique en 1983 « Marx, dernier voyage, dernier retour » (France Culture) Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris-Ouest, directeur honoraire d'Actuel Marx, président du Congrès Marx International Frédéric Monferrand, doctorant à l’Université Paris-Ouest, prépare une thèse sur Marx sous la direction de S. Haber. Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, auteurs de “Marx, prénom : Karl” (Gallimard, mars 2012) Ainsi que des lectures de la correspondance de Marx (Ivan Cori et Lucile Commeaux)
Références :
SONS (entre autres) - Auber : “La Muette” de Portici - Schubert : “Marguerite au rouet” - Immortal Technique : “Poverty of Philosophy” FILMS - “La Commune”, P. Watkins (2003) - Charlie Chaplin, “Modern Times” Hors Série Le Monde : “Marx, l'irréductible”, décembre 2011 http://boutique.lemonde.fr/hos-serie-...
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Economie| Philosophie| Karl Marx| Thibault Henneton
Source : France Culture
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