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EAN : 9782755507065
64 pages
1001 Nuits (27/03/2013)
3.7/5   22 notes
Résumé :
Karl Marx (1818-1883) rédige sa contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel après avoir fui la censure pratiquée en Prusse dans le Paris bouillonnant de la monarchie de Juillet. En 1844, il fait paraître son Introduction en revue. Dès les premières lignes, il mène tambour battant sa critique des régimes réactionnaires en Allemagne et s'attaque à la question politique de la religion : "Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit suppr... >Voir plus
Que lire après L'Opium du peuple: Introduction de la Contribution à la critique de la philosophie du droit de HegelVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un petit bouquin parut aux éditions Mille et Une Nuits, et qui nous présente l'introduction de "la Contribution à la Critique de la Philosophie du Droit", de Hegel, introduction rédigée par le jeune Marx (25 ans) et qui contient un de ses tubes ("l'opium du peuple")...

J'ai apprécié la prose de Karl, sa verve énervée pour le moins...Il faut dire qu'il écrit dans un contexte historique et idéologique particulier qui est parfaitement retranscrit par Cyril Morana, dans l'avant propos, contexte particulièrement favorable à l'émergence de l'âme révolutionnaire qui est la sienne ("être radical c'est prendre les choses à la racine")

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec Marx sur la fonction qu'il donne à ce que je nommerais le "fait religieux". Pour ma part, ce fait répond à l'impérieuse nécessité de contenir l'angoisse existentielle qu'éprouve l'homme, du fait d'avoir conscience de sa propre finitude. Quant à Marx, il en fait l'arbre qui cache la forêt de la misère sociale, "cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole", c'est-à-dire la porte d'entrée obligatoire de toute critique du système ("La critique du Ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique").

Ceci étant posé, je distingue nettement le "fait religieux", qui fut indéniablement créateur de culture et d'identité (autrement dit la peur de la mort comme terreau fertile), des "institutions religieuses" qui n'oublièrent pas de l'instrumentaliser, voir de le pervertir, à des fins politiques...Et qui donnent bien envie de se mettre au jardinage.

Ce en quoi, je ne suis peut-être pas si éloigné de Marx que ça finalement^^
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L'opium du peuple est un court texte philosophique de Karl Marx, traitant en grande parti de le religion. Qui selon lui servirait notamment a cacher tout les problèmes actuels de la société. La religion serait donc ici un outils pour opprimé et faire taire le peuple. Et on se rend vite compte que Karl Marx ici utilise la religion, pour parler des problème lié au capitalisme, et commencer ainsi une réflexion sur la lutte des classe, et la révolution prolétarienne. On voit donc ainsi derrière cette ouvrage sur la religion, un début de pensée se rapportant à ce à quoi est connu Marx, a savoir le communisme.
Cependant, chose très contestable, nous n'avons pas l'impression que l'ouvrage se destine, aux ouvrier, au peuple en général, mais plus aux élite et aux philosophe. En effet certain passages sont assez ardu à comprendre, il utilise beaucoup de métaphore, périphrase etc... ce qui peux rendre la lecture et la compréhension compliquée.
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Un des articles le plus connu de Karl Marx (1818-1883), L'opium du peuple a été publié chez l'éditeur Mille et une nuits. Une occasion de découvrir ce texte qui a permis à son auteur de se faire connaître auprès du grand public à travers le temps. Mais la religion, le nouvel opium du peuple est-il au coeur de cet écrit?

Karl Marx découvre la philosophie avec Hegel et va se plonger dans sa réflexion. D'ailleurs, ce dernier va poser les premières pierres de sa réflexion qui va aller de plus en plus vers la critique. Il va quitter la Prusse à cause de la censure pour trouver une liberté de pensée qu'il va trouver en France, sous la monarchie de Juillet. Dans son article, il va critiquer le pouvoir oppressant de la religion mais aussi de la bourgeoisie. le peuple n'est plus libre de penser et d'agir. On le bride afin qu'il ne puisse surtout pas réfléchir. Alors il dénonce et demande une liberté totale pour chacun.

Ce qui m'a tout d'abord surprise dans la lecture, c'est l'écriture de Karl Marx. Il critique l'élite mais il s'adresse quand même à ces semblables qui possèdent des codes de compréhension qui ne sont pas propre à tous. J'ai relu plusieurs fois certaines phrases tellement elles sont complexes. Il parlait du peuple mais pour le peuple, c'est une certitude. Par chance, l'éditeur a prévu que le texte ne serait pas accessible à tous, alors l'autre moitié du livre est consacré à l'explication. Ainsi de façon clair et simple, l'auteur de cette partie prend le temps de nous expliquer le contexte, la vie de Karl, le sens des phrases alambiquées... Ainsi tout prend sens et tout se comprend. le petit Karl n'avait pas sa langue dans sa poche et voulait critiquer une société dont il se sentait exclu.

Une lecture intéressante et intelligente qui pousse à se poser des questions.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l'histoire, consiste, une fois démasquée l'image sainte qui représentait la renonciation de l'homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du Ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.
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Guerre à l'état social allemand ! Evidemment ! Cet état est au-dessous du niveau de l'histoire, il est au-dessous de toute critique, mais il n'en reste pas moins un objet de la critique, tout comme le criminel, qui est au-dessous du niveau de l'humanité, reste l'objet du bourreau. En lutte contre cet état social, la critique n'est pas une passion de la tête, mais la tête de la passion. Elle n'est pas un bistouri, mais une arme. Son objet, c'est son ennemi, qu'elle veut, non pas réfuter, mais anéantir.
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Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu'il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c'est exiger qu'il soit renoncé à une situation qui a besoin d'illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole.

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L'histoire ne fait rien à moitié et elle traverse beaucoup de phases quand elle veut conduire à sa dernière demeure une vieille forme sociale. La dernière phase d'une forme historique, c'est la comédie.
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La religion est le soupir de la création accablée par le malheur, l'âme d'un monde sans cœur, de même qu'elle est l'esprit d'une époque sans esprit. C'est l'opium du peuple.
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Videos de Karl Marx (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karl Marx
Le 19 mai 2012, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, évoquait la figure et l'oeuvre de Karl Marx. “Marx, l'horizon du monde” : Sur les traces de l'auteur du “Capital”, juriste et philosophe, mais aussi économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Par Thibault Henneton - Réalisation : Lionel Quantin. 1841, Karl Heinrich Marx [1818-1883] devient docteur en philosophie après une thèse sur Démocrite et Épicure. Le 2 septembre, Moses Hess écrit à un ami écrivain (Berthold Auerbach) : « C’est un homme qui a fait sur moi une impression extraordinaire, bien que nous ayons le même champ d’études ; tu peux t’attendre à faire la connaissance du plus grand et peut-être même du seul vrai philosophe actuellement vivant. Bientôt, lorsqu’il se manifestera publiquement par ses ouvrages et ses cours, tous les yeux d’Allemagne seront tournés vers lui […] Le Dr Marx, c’est ainsi que s’appelle mon idole, est un tout jeune homme, âgé tout au plus de 24 ans, qui donnera le coup de grâce à la religion et à la politique médiévales. Il joint à l’esprit philosophique le plus profond et le plus sérieux l’ironie la plus mordante ; représente-toi Rousseau, Voltaire, Holbach, Lessing, Heine et Hegel, je ne dis pas rassemblés, mais confondus en une seule personne ». En réalité le docteur Marx sera conduit bien au-delà des frontières de l’Allemagne, à Paris, Bruxelles, Londres où il passe la majeure partie de sa vie d’exilé, avant qu’un dernier voyage ne le conduise à Alger. Non seulement juriste et philosophe, mais économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Quelques mois avant que ne se noue leur amitié, Engels écrit déjà, en 1842 (dans “Le triomphe de la foi”) : « Mais qui s'avance ainsi plein de fougueuse impétuosité ? C'est un noir gaillard de Trèves, un monstre déchaîné. D'un pas bien assuré, il martèle le sol de ses talons et dresse plein de fureur les bras vers les cieux, comme s'il voulait saisir la voûte céleste pour l'abaisser vers la terre. Il frappe avec rage et sans arrêt de son poing redoutable, comme si mille démons l'empoignaient aux cheveux. »
Avec : Isabelle Garo, philosophe, professeur au lycée Chaptal (Paris), présidente de la GEME (Grande édition des œuvres de Marx et d’Engels en français) Jean-Pierre Lefebvre, germaniste et traducteur, professeur de littérature allemande à l’ENS Ulm, traducteur du livre 1 du “Capital” (PUF) et producteur avec Yves Duroux d’un Atelier de Création radiophonique en 1983 « Marx, dernier voyage, dernier retour » (France Culture) Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris-Ouest, directeur honoraire d'Actuel Marx, président du Congrès Marx International Frédéric Monferrand, doctorant à l’Université Paris-Ouest, prépare une thèse sur Marx sous la direction de S. Haber. Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, auteurs de “Marx, prénom : Karl” (Gallimard, mars 2012) Ainsi que des lectures de la correspondance de Marx (Ivan Cori et Lucile Commeaux)
Références :
SONS (entre autres) - Auber : “La Muette” de Portici - Schubert : “Marguerite au rouet” - Immortal Technique : “Poverty of Philosophy” FILMS - “La Commune”, P. Watkins (2003) - Charlie Chaplin, “Modern Times” Hors Série Le Monde : “Marx, l'irréductible”, décembre 2011 http://boutique.lemonde.fr/hos-serie-...
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Economie| Philosophie| Karl Marx| Thibault Henneton
Source : France Culture
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