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Critiques de Konrad Lorenz (33)
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Les oies cendrées

Je ne suis certes pas très objective dans mon appréciation car ce monsieur a eu une incidence considérable sur ma vie (c'est à cause de lui notamment que j'ai fait des études d'éthologie).

Il en reste néanmoins, avec le peu d'objectivité dont je suis capable à son égard, l'une des plus belles monographies sur le comportement d'une espèce à la fois rigoureusement étayée scientifiquement et hyper accessible à un large public (dans cette catégorie, il y aurait peut-être aussi Hans Kummer et son magnifique ouvrage sur le babouin hamadryas intitulé Vies De Singes chez Odile Jacob).

Cet ouvrage date de la fin de sa vie, c'est-à-dire une époque où il est moins dans la communication avec ses pairs et plus dans la diffusion au plus grand nombre (on peut lui faire le reproche que certains ouvrages antérieurs sont parfois un peu difficile d'accès).

Ici, un texte aéré, des explications claires, des photos (souvent de l'auteur), un superbe exemple de répertoire comportemental (éthogramme) sur ces oies cendrées qui risquent fort de vous étonner si vous n'avez jamais songé à vous arrêter cinq minutes pour en observer.

Merci donc, Monsieur Lorenz, pour votre contribution majeure à l'histoire universelle des connaissances humaines sur le monde animal.

Mais une fois encore, cette considération hautement subjective et discutable n'est que mon avis, c'est à dire, pas grand-chose.
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L'agression

Le titre de ce livre est mauvais et Konrad Lorenz lui-même s'en plaignait. Il s'agit d'un travestissement du titre que lui-même avait donné et qui a été jugé " moins vendeur " par les éditeurs.

Ce titre original n'était pas L'Agression, mais L'Agressivité. L'auteur, au travers d'exemples et d'espèces qu'il a étudiés, oiseaux ou poissons, par exemple, essaie de s'interroger et de comprendre le rôle de l'agressivité dans le règne animal et finalement de répondre à la question : En quoi le mal est-il bon ?

Il démontre, à mon avis de manière efficace, que le " mal ", " l'attaque " et tout ce qui est généralement connoté négativement dans le code moral communément admis par l'espèce humaine n'est jamais gratuit, qu'il a souvent trait à l'attractivité sexuelle ou la défense d'une progéniture ou bien encore d'une ressource alimentaire limitée, bref, tout ce qui affecte la survie à court terme (alimentation, habitat, protection de sa propre intégrité physique) ou la survie à long terme (reproduction, protection de sa descendance).

Un livre particulièrement intéressant donc, malgré les années, qui reste une excellente introduction à l'éthologie par l'un de ses pères, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les fondements de l'éthologie

Voici encore un très bon livre de Konrad Lorenz, pas spécialement facile à lire mais très instructif quand on passe la barrière première du langage.

Cet ouvrage s'adresse surtout à des étudiants qui pourraient être tentés par l'expérience de la recherche, mais peut aussi intéresser bien au-delà de ce cercle.

Le titre est particulièrement bien choisi et, pour avoir côtoyé le milieu de cette recherche, je trouve que beaucoup de chercheurs ont spécialement oublié ces fondements. Toute la première partie de l'ouvrage est consacrée à la méthodologie. Certes, autres temps autres mœurs me direz-vous, mais cette éthologie, telle que nous la présente Lorenz, totalement dénuée de visée de rentabilité, empreinte du seul soucis de découvrir ce qui se cache sous un comportement a quelque chose de plus que celle qui est pratiquée aujourd'hui. Il utilise fort à propos l'expression "un prétendu amateurisme", car selon lui, les amateurs sont quelquefois (voire toujours) plus "pro" que les véritables pro du domaine, tout simplement parce qu'ils ne sont pas contraints par le temps où le couperet d'une publication à remettre dans tel ou tel délai, par le carcan théorique dans lequel on essaie de "plier" les faits concrètement observés.

La deuxième partie entre plus directement dans la catégorie "cours d'éthologie", et, bien qu'elle soit un peu datée désormais, revêt toujours un très grand intérêt scientifique. Elle est intitulée " Mécanismes physiologiques du comportement programmé phylogénétiquement ". Dit autrement, la partie du comportement qui est directement issue de nos gènes. Vous aurez donc compris que la troisième et dernière partie relève quant à elle du domaine de l'éthologie qui étudie les comportements directement issus de l'expérience des individus, acquis au cours de l'existence, bien que préparés génétiquement, un élément environnemental externe est nécessaire à leur accomplissement. Cette dernière partie s'intitule : "Modification adaptative du comportement".

Bien que je sois sans hésitation sur la qualité de l'ouvrage, je redis et j'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas véritablement d'un livre de vulgarisation et qu'il peut parfois s'avérer ardu à comprendre si l'on est pas du domaine. Mais tout ceci, bien sûr, n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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L'agression

À quoi sert l'agressivité ? Entre espèces différentes, on peut le comprendre : pour se nourrir ou se défendre contre les prédateurs. Au sein d'une même espèce, c'est déjà plus compliqué à comprendre. Surtout quand la survie de cette espèce se base sur une coopération étroite entre chacun de ses membres.



Cette agressivité semble pourtant très codifiée. J'ai pu le constater avec mon chat dernièrement : quand un autre chat est entré dans notre jardin, les deux se sont fait face, assis, sans bouger. Au bout de quelques secondes, l'intrus a décidé finalement de déguerpir. Ce n'est qu'après qu'il ait fait volte-face que le mien lui a couru après pour lui donner quelques coups de pattes bien placés. S'il y a clairement eu lutte de territoire, la violence en elle-même était très réduite, voire même purement symbolique.



C'est à toute cette problématique que répond Konrad Lorentz. À l'aide de beaucoup d'exemples tirés de plusieurs espèces (poissons, oies, singes, ...), il nous montre pourquoi la sélection naturelle a favorisé l'apparition de ces instincts d’agressivité, ainsi que l'apparition d’inhibitions sociales pour les neutraliser dans certaines situations (attaquer sa progéniture n'est jamais une bonne idée pour la survie de l'espèce, par exemple). J'ai pris un plaisir particulier à lire cet essai, puisqu'ayant vécu avec pas mal d'animaux (chats, moutons, chèvres, oies, poules, pigeons, dindes, pintades, ... une vraie basse-cour !), j'ai pu y retrouver beaucoup de situations qu'il décrit, ou inférer les explications pour d'autres.



J'ai également apprécié le côté didactique du livre : plutôt que de nous montrer directement les thèses finales, Konrad nous propose des situations à étudier, des hypothèses, et les conclusions qu'on peut en tirer. On voit aussi que l'humain est un animal comme les autres en lisant certaines scènes : difficile de ne pas se reconnaître dans la séduction ou le mariage chez les oies, par exemple.



L'ouvrage se termine sur une discussion sur l'instinct d'agressivité chez l'être humain, qui semble de plus en plus « dépassé » : il était utile lorsque des petites bandes d'individus se rencontraient par hasard, il devient gênant quand on vit dans des groupes de plusieurs millions d'individus. Si tenter de le supprimer définitivement est probablement voué à l'échec, il est cependant possible de le rediriger, vers le sport par exemple.



Un essai que je ne peux que conseiller : accessible, très agréable à lire (l'auteur a beaucoup d'humour) et un contenu qui ne manquera pas de vous faire réfléchir pendant longtemps.
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Tous les chiens tous les chats

J'ai pris un plaisir immense à la lecture de ce livre. Après tout un chapitre où l'auteur nous conte de quelle manière et en quelles circonstances, l'homme a été amené à apprivoiser le chien (ou tout au moins la probabilité avec laquelle cela a pu se passer...), où il nous explique les différences zoologiques essentielles qui séparent le chien-loup et le chien-chacal et les différences de tempérament qui en résultent, on plonge, au fil d'anecdotes vécues, toutes plus étonnantes les unes que les autres et souvent émouvantes, dans le monde sauvage de nos compagnons les chats et les chiens (à noter que le chien se taille la meilleure part..)

Ensuite, on apprend mille choses sur leurs mœurs, sur les bonnes façons de les dresser, de les observer et d'en comprendre le langage expressif : assurance, agressivité, crainte, intimidation, défense... On y trouve aussi des conseils pour bien choisir son compagnon selon ce qu'on attend mais aussi selon qui nous sommes.... on y apprend à décoder toutes leurs ruses (s'il en est...) leurs mimiques, à comprendre leurs jeux... c'est bigrement intéressant.

Je n'ai pour ma part aucun animal domestique, bien que j'ai été élevée entourée d'animaux, et n'en ai jamais éprouvé le besoin, mais ce livre m'a profondément intéressée et émue au point qu'il m'a presque donné envie d'en adopter un.... il a même réussi parfois à me tirer quelques larmichettes d'émotion. Inutile de dire combien je le recommande à tous ceux qui aiment leurs compagnons les animaux, quels qu'ils soient... et à tout le monde en fait, tant il est profondément intéressant aussi que ce livre nous permet de prendre la mesure de notre humanité face à la condition incontestablement et éternellement sauvage de tous les chiens et tous les chats.
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L'agression

Parler de causes naturelles au comportement humain, comme on le fait du comportement animal, semble pour beaucoup une atteinte insupportable à leur tout puissant libre-arbitre, à la Liberté et à la Raison, une fourberie néolibérale voir carrément une justification du nazisme, ou une dégradation de l'homme, couronnement de la création crée à l'image de Dieu. Une sentence de César que j'adore – la sentence, pas le tyran – explique bien, selon moi, cette attitude : « Les hommes croient ce qu'ils désirent. » Évidement que l'homme ne se réduit pas à l'animal, mais il est tout aussi stupide de croire qu'il en est fondamentalement séparé et échappe complètement aux lois de la nature. L'homme : un animal singulier.



Bref, si les niaiseries dogmatiques que l'on peut entendre tous les jours pour expliquer la violence du style: c'est uniquement la faute de l'éducation, du capitalisme, du patriarcat, etc., vous laissent un peu dubitatif, vous trouverez dans cet essai matière à réflexion.



Mais je m'aperçois que je me suis laissé entraîner, seuls les deux derniers chapitres de ce livre concernent l'agressivité humaine. Du reste, nature et culture sont intimement mêlés et le débat est bien trop complexe pour être jamais tranché. Si la petite partie concernant directement l'homme pourra en gêner certains, le reste de l'ouvrage, moins « polémique » car traitant de l'animal, ne peut que plaire à tous les esprits curieux.



Au-delà des fonctions positives de l'agressivité que chacun devine, ce que je trouve passionnant c'est l'étude des barrières que l'évolution a « inventé » pour en contrecarrer les effets négatifs et permettre le lien entre individus. Il semblerait d'ailleurs que le lien entre individus existe uniquement chez les animaux dont l'agressivité intraspécifique est très développée.



Loin d'être austère, Konrad Lorenz est très accessible, porté par l'étonnement et l'humour, absolument pas pontifiant et même modeste comme il sied à un bon scientifique, qui sait bien qu'il ne sait pas grand chose. L'agression : une histoire naturelle du mal est clairement un grand livre.















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L'agression

L'exploration de l'agressivité animale éclaire notre violence. Affleurant, la question du mal. Est-il dans la nature?
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Il parlait avec les mammiferes, les oiseaux..

Je n'ai pas encore lu d'autres livres de Konrad Lorenz mais j'imagine que celui-ci est une excellente porte d'entrée. Même une aquariophile (débutante) comme moi ne savait pas que les épinoches avaient des relations aussi mouvementées. Les choucas et autres volatiles ne sont pas en reste comme nos compagnons à quatre pattes dont nous connaissons mieux la psychologie. Le « père » des oies cendrées nous fait entrer dans sa maison et faire connaissance avec ses petits pensionnaires. Tordant le cou à des idées reçues, il nous initie à la subtilité de leurs mœurs et à la relation avec les êtres humains que nous sommes.
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Trois essais sur le comportement animal et ..

Les oies cendrées : Konrad Lorenz a consacré une grande partie de sa vie à l'étude de l'oie cendrée dont il a suivi pendant 75 ans, les moeurs étranges.. Le comportement de ces animaux étonnants : vie de couple, vie familiale,vie à l'intérieur d'un groupe dont la hiérarchie est en grande partie fondée sur l'agressivité mais aussi sur "l'empreinte", ce mouvement qui pousse l'oison à s'attacher au premier vivant qu'il rencontre.. 4ème de couverture.

J'ai constaté ce fait, un jour que j'ai recueilli un moineau tombé du nid, qui me suivait partout, que j'ai nourri, élevé et rendu bien sûr sa liberté, lorsqu'il a été capable de se nourrir et de voler.. haut. C'est une expérience magnifique et un étonnement dont je me souviens toujours, et ceci grâce à Konrad Lorenz.
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L'agression

Une livre qui m'a soufflé quand je l'ai lu.

Seuls 5 ou 6 livres m'ont fait ça.

On peut parler d'orgasme intellectuel.

L'éthologie (étude du comportement animal) faisait parfois arriver l'auteur à la philosophie avec quelques réflexions sur l'homme qu'il laisse au lecteur le soin de terminer.

"Wie tierisch der Mensch geblieben ist" (A quel point l'homme est resté un animal) est assez admis maintenant. Ce ne l'était sans doute pas au moment où le livre a été écrit.

Je n'ai pas lu Darwin, mais c'est clairement dans l'esprit, et peut-être comparable comme révolution.

Grand bouquin
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Les oies cendrées

ce livre m'a fait découvrir tout un monde ailé. J'ai ressenti une attirance, une passion , pour les oiseaux, leur vie, , leur migration, leur mystère, , j'ai rassemblé une petite bibliothèque les concernant et je suis toujours aussi étonnée. Voir les films de Jacques Perrin, extraordinaire de beauté," Le monde de l'Air," regarder le ciel, attendre la première hirondelle au printemps, savoir que le plus petit des oiseaux, peut parcourir, seul, des milliers de kilomètres , toute cette beauté, ce courage, ah, si j'avais des ailes ...pour voir le monde d'en-haut..
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Les huit peches capitaux de notre civilisat..

Tout le monde connaît Greta Thunberg la jeune militante suédoise qui dès l'âge de 15 ans s'est engagée pour la cause écologiste. D'autres, plus âgés, nous avertissent depuis quelque temps sur les dangers que court notre planète. Mais ce mouvement n'est pas récent, il a eu ses pionniers. L'un des faits marquants dans ce domaine est la publication du rapport du club de Rome en 1972, le fameux « Meadows report » qui met en évidence la nécessité de mettre fin à la croissance afin de préserver le système mondial. Il faut aussi mentionner Jean Dorst, naturaliste visionnaire qui dès 1965 a alerté le monde sur les dangers que l'activité humaine faisait courir à l'ensemble du monde vivant.



Le livre de Konrad Lorenz publié en 1973 prix Nobel de physiologie la même année s'inscrit dans cette lignée de précurseurs, visionnaires.



Il commence ainsi son livre : « L'humanité contemporaine est en péril… Il est donc du devoir du savant de tirer la sonnette d'alarme. »



Konrad Lorenz s'appuie sur son expérience de scientifique et analyse l'évolution de nos sociétés à la lumière des enseignements de la biologie et de l'éthologie. Il liste huit faiblesses de notre civilisation, chacune faisant l'objet d'un chapitre détaillé :



1 le surpeuplement de la terre

2 La dévastation de l'environnement naturel

3 La course contre soi-même (développement à outrance de la technologie)

4 Une tiédeur mortelle (la disparition de tout sentiment fort et de toute émotion par l'amollissement, les progrès et la technologie et de la pharmacologie provoquant une intolérance croissante à tout ce qui peut entraîner le moindre déplaisir).

5 La dégradation génétique

6 La rupture de la tradition

7 La contagion de l'endoctrinement (quand il réussit à rassembler des multitudes humaines, des continents, voire l'humanité entière autour d'une doctrine fausse et perverse)

8 Les armes nucléaires (c'est le danger le plus facile à éviter, il suffit de ne pas en fabriquer ou de ne pas les utiliser, mais étant donné l'incroyable bêtise collective de l'humanité, c'est déjà un but difficile à atteindre).



Un chapitre de conclusion aide le lecteur à faire une bonne synthèse de l'ouvrage et a en retenir les idées principales.



Un petit retour dans le passé pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là alors que nous savions ce qui allait se passer.



— « Les huit péchés capitaux de notre civilisation », Konrad Lorenz, Flammarion, 1973, 166 pages.
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Tous les chiens tous les chats

livre magique d'un grand savant, ami des animaux, prix nobel de médecine 1973. Tout ce que l'on veut savoir sur le comportement, les réactions, les pourquoi et les comment de nos compagnons, on trouve ici la réponse, claire, précise, étonnante.
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Les oies cendrées

Tous ses livres sont merveilleux!j ai étudié les oiseaux ,il m a aidé ...
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Les huit peches capitaux de notre civilisat..

Ce livre à la fois court, dense, et facile à lire est un concentré de la réflexion d'un scientifique de renom sur les maux et déviances de notre société occidentale. L'auteur en énumère huit, qui demeurent d'actualité, bien que ce livre date de 1973 ! On retrouve dans ces lignes à la fois une vulgarisation des sciences très réussie, à laquelle se rajoutent le recul d'un prix Nobel et d'un homme plein de bon sens et d'empathie. L'originalité de cet ouvrage réside dans l'analogie existant entre les péchés de notre civilisation et les enseignements de la biologie et de l'éthologie. J'ai trouvé ce livre plus enrichissant que ceux du Pr Jacquart (trop subjectif et moins bien structuré) et plus accessible que ceux de H.Arendt (par ailleurs brillants). Pour se donner une idée du contenu qui reste très nuancé et objectif , K.lorentz cite les écrits du club de Rome (Les limites à la croissance dans un monde fini) et 'le meilleur des mondes ' de A.Huxley..
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L'agression

Flammarion continue à rééditer les grands classiques de sa collection Champs Sciences en les accompagnant d'une préface d'un acteur majeur du domaine couvert par l'ouvrage. Pour l'agression, une une histoire naturelle du mal la préface est signée Dominique Lestel. Je trouve dommage que l'intervention du préfacier se limite à cet exercice. Il aurait été agréable de lire ses commentaires au long des pages de ce classique.

À part cela, ce livre reste un incontournable de l'éthologie dont Lorenz était un maitre . Mais à la lecture de ce volume, je me remémore pourquoi je n'ai rien lu de lui après la lecture des Huit péchés capitaux de notre civilisation. Je trouve son style lourd et peu engageant.

En bref, à lire, si ce n'est déjà fait.
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Il parlait avec les mammiferes, les oiseaux..

Konrad Lorenz estimait que pour comprendre le comportement des animaux, il faut partager leur existence; et pour celà Lorenz s'est mis à vivre avec eux, en réglant son rythme vital sur le leur. Il est devenu un personnage quasi légendaire, passant une bonne partie de son temps à barboter parmi les oies et les canards. Ses recherches portent également sur les choucas ( petites corneilles), les chiens, les poissons etc. Il en a conclu que le comportement des animaux est en grande partie inné, et que, de même l'inné joue un rôle important chez l'homme; toutefois, cette extrapolation de l'animal à l'homme ne rallie pas tous les spécialistes. Une de ses grandes découvertes a été celle de l'imprėgnation: le jeune animal qui vient de naître tend à considérer le premier être ou le même le premier objet qu'il voit comme sa mère, et il s'attache à lui c'est ainsi que des oisons suivaient Lorenz pas à pas. Ce dernier a encore montré l'importance de l'agression chez les animaux, une bénéfique et nécessaire dispersion des representants d'une espèce à une autre.

Les thèses de Konrad Lorenz ont été fortement contestées. La controverse a rebondi à la suite de l'attribution du prix Nobel de médecine et de physiologie en 1973, où conjointement deux autres ėthologistes Karl Von Frisch et Nikolas Tinbergen étaient nommés. De plus certains textes de Lorenz exhumés à cette occasion révèlèrent qu'il avait cautionné les thèses nazies sur le racisme; en dépit des explications qu'il put apporter, son image de marque se trouve désormais affectée par cette révélation, en y ajoutant la jalousie exacerbée à son encontre. Par ailleurs la publication de son livre: Les Huit péchés capitaux de notre civilisation, à savoir la dégradation génétique et la contagion de l'endoctrinement à confirmé ses positions réactionnaires.
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Il parlait avec les mammiferes, les oiseaux..

J'ai lu ce livre à l'adolescence, et ce fut pour moi une révélation. J'ai été passionnée par cette lecture qui m'a entrebâillée les portes de l'éthologie.
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Tous les chiens tous les chats

J'étais encore très jeune lorsque j'ai découvert @Tous les chiens tous les chats de @Konrad Lorentz et grâce à cet auteur, je me suis intéressée à l'éthologie. Revoir la couverture de @Tous les chiens tous les chats me fait l'effet d'une madeleine de Proust. Longtemps, ce livre est resté dans ma bibliothèque. Les pages ont jauni. Je l'ai forcément donné à quelqu'un de cher comme je fais avec tous mes livres "préférés" ! J'allais tellement dans ce sens-là. J'ai un immense respect (et amour) pour les animaux. Je suis végétarienne (pas encore vegan). Je soutiens L214. @Konrad Lorentz a eu une influence déterminante sur la façon d'appréhender le monde animal et à l'époque, ses découvertes n'étaient pas vraiment dans l'air du temps. Aujourd'hui, scientifiques, philosophes, écrivains… tout le monde réalise que notre rapport à l'animal doit changer et qu'il s'agit d'une urgence. Lire @Vincent Message, @Défaite des maîtres et possesseurs.

Merci à @Konrad Lorentz qui a ouvert la voie en vulgarisant ses travaux pour de simples lecteurs comme je le suis.
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Tous les chiens tous les chats

livre magique d'un grand savant, ami des animaux, prix nobel de médecine 1973. Tout ce que l'on veut savoir sur le comportement, les réactions, les pourquoi et les comment de nos compagnons, on trouve ici la réponse, claire, précise, étonnante.
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