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Citations de Larry Fondation (49)


La chaleur était palpable. Le soleil semblait s'étaler sur le trottoir comme un œuf qu'on aurait laissé tomber par la fenêtre du deuxième étage.
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C'est un plan à la con dans un bar. Elle est trop mignonne, elle ne me voit même pas. Elle sert au comptoir et le bar est blindé.
Ce type arrive. Il fume un cigare. C'est La Nouvelle-Orléans. D'entrée, je sais que c'est un connard. Il confirme l'hypothèse. Il claque des doigts pour attirer l'attention de la serveuse.
Je réagis direct. Je cogne le type - fort.
La bagarre se poursuit dans Bourbon Street. Il saigne. Pas de flics en vue. Le videur nous sépare et ce connard s'éloigne. Puis il commence à me dire des saloperies, par-dessus l'épaule. Je lui réponds en gueulant et je fais un pas en avant dans sa direction. Ses potes le poussent plus loin dans la rue - l'éloignent de moi. J'ai encore les boules.
Quand j'essaie de retourner dans le bar, le videur me refoule. Je suis viré, j'y crois pas. La serveuse va penser que je ne suis qu'un connard de plus. Elle ne saura jamais pourquoi j'ai fait ça - pour elle.
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On avait bu. On était pressés. La nuit était sur le point de tomber. Le feu allait changer de couleur alors qu'on tournait à fond la caisse à l'angle de la 2e Rue et de Broadway, dans le centre-ville de Los Angeles. On allait retrouver des meufs de Chinatown.
Le feu était vert. Le type était habillé avec des vêtements sombres et il était en plein milieu du passage piéton. On l'a violemment percuté. Il a rebondi sur le capot et et il est passé par-dessus le toit. Même avec la radio à fond, on l'a entendu s'écraser sur la chaussée.
Chris était assis à côté de moi ; il flippait comme un malade.
Il a mis le flingue contre sa tempe.
- Non, Chris !
Il a appuyé sur la détente. Des morceaux de sa tête ont giclé sur le tableau de bord, les vitres et le pare-brise.
La voiture de police se rapprochait, ma sirène devenait plus forte, les gyrophares plus aveuglants.
J'allais avoir beaucoup de choses à expliquer. J'étais au volant.
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J'étais assis seul au bar. Je ne connaissais personne. Le type à côté de moi était plutôt balèze. Il avait l'air bourré. Il avait deux bouteilles de Heineken devant lui. Le barman a ramassé celle qui lui semblait vide. J'imagine qu'elle ne l'était pas, ou alors le type cherchait les problèmes. Quoi qu'il en soit, il m'a accusé.
- T'as bu ma bière.
- Non.
- Viens dehors, on va régler ça entre hommes.
- Pas ce soir.
- Quoi ?
- Demain. Ce soir, j'ai la grippe.
- Arrête tes conneries.
- J'ai sorti mon .45 et je lui ai collé sur la tête.
- J'ai dit demain.
- D'accord, il a dit.
Je me suis pointé le lendemain soir après avoir passé vingt-quatre heures à tousser et à bouffer des médocs.
Le type m'a mis une branlée.
Je ne sais pas si c'était volontaire ou non mais j'avais laissé mon flingue chez moi.
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J'étais censé l'abattre, mais je me suis dégonflé. C'était devenu nuageux alors que je m'attendais à ce que ce soit dégagé. Je veux dire, dehors. Là, je suis en Floride, ou plutôt c'est là que je suis censé me trouver.
J'écoute Steve Miller, et ce depuis les années 70, et puis l'autre jour ce type se ramène - un gars que je connais à peine - et il me dit que je devrais écouter autre chose ; que c'est les années 90. Le lendemain, j'ai acheté des CD de groupes récents - Gun N' Roses, The Smiths, Nirvana - mais je ne sais pas trop. Je me passe encore Space Cowboy.
Je n'ai plus de crackers et j'ai faim.
Je ne vais pas être payé ; j'en suis sûr.
Elle est belle et blonde, elle est assise à côté de moi, se fait les ongles des pieds.
- Vous attendez le vol pour Miami ? je demande.
- Oui, elle répond poliment, sans quitter ses ongles des yeux.
Son vernis est orange fluo. Je luis dis que j'aime bien la couleur et elle me demande de souffler dessus pour que ça sèche pendant qu'elle se fait l'autre pied. Elle est pressée et veut finir ses ongles avant d'embarquer dans l'avion, alors je le fais. Me voilà en train de bander. Mes lèvres sont tout près de son pied. Quand ils appellent les passagers, elle s'en va. Pas moi. Je lui fais un signe de la main, sans conviction me semble-t-il.
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Elle se tenait devant le miroir et se maquillai. Je suis arrivé par derrière. Elle m'a vu, mais elle n'a pas vu le couteau que j'avais à la main. Bon, en même temps, je n'ai jamais vu le pistolet qu'elle gardait dans son tiroir, juste à côté du rouge à lèvres, du fard à paupières et des flacons de vernis à ongles.
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L'air de la nuit collait à la peau comme une toile d'araignée. Les réverbères se dressaient sur le trottoir tels des sceptres tenus par des mains illuminées. La boîte aux lettres de la rue se tenait sur son flanc et elle avait été bombée à la peinture noire. Le vent charriait des odeurs d'ordures et de graisse brûlée. Des griffes de chats avaient percé les sacs-poubelle laissés sur le bord du trottoir et leur contenu s'étalait dans le caniveau, papiers et os de poulet, canettes et mégots de cigarettes.
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p 109
[...] Les rues sont mouillées. C'est la première fois qu'il pleut depuis des mois. La pluie n'a pas encore fait disparaitre l'huile qui s'est déposée sur le bitume, les voitures dérapent. J'évite l'autoroute et je reste sur les rues parallèles.
Je suis à un stop quand ils approchent de la caisse. Des skinheads. Le verre éclate et j'entends leurs voix. Je me rappelle le flingue qu'elle a laissé sur le siège arrière. Quand je tends la main pour m'en emparer, il est là. Sa tête passe par la fenêtre. C'est un ado, ses copains aussi. Je lui colle le canon sur la peau. J'essaie d'imaginer ce qu'il doit ressentir au moment où j'appuie sur la gâchette. Je repars couvert de sang et de morceaux de chair. Je ne m'arrête pas au feu suivant.
Je me sens mieux maintenant. [...]
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Le péché originel n'a rien à voir avec le sexe.
Le péché originel, c'est notre capacité illimitée à être cruels les uns envers les autres.
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J'avais vraiment envie de tuer quelqu'un, mais je ne voulais pas faire de taule. Il a fallu que j'élabore un plan. Ça devait être de la légitime défense. J'ai réfléchi à mes options. [...]
Un soir où je me promenais pas loin de Sunset, près d'Echo Park, j'ai entrevu un début de réponse. Une école d'arts martiaux.
-Vous apprenez comment tuer quelqu'un à mains nues ? j'ai demandé.
-Oui, m'a assuré le professeur. Mais surtout, on vous apprend comment ne pas avoir à le faire.
-Bien entendu, j'ai répondu.
J'ai su que c'était le bon endroit.
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Braquer le magasin. Braquer. Vol. Plusieurs jours. Le bandit solitaire. Avec ou sans cagoule. Assez malin pour se débarrasser de la caméra de surveillance. Roy fait partie de l’équipe, il attend dehors, c’est le chauffeur. Roy s’est fait choper. Quelqu’un a noté le numéro de la plaque d’immatriculation. Roy est allé en taule tout seul, il a jamais balancé personne. Roy, c’est un pote. Roy a couché une fois avec Soap, mais Fish n’est pas au courant. Et puis il y a la méthode de groupe : un groupe de figurants à deux balles pour tout dire. Dix ou douze personnes. Qui entrent dans le magasin en même temps. Un 7-11. Le proprio : petit, pakistanais, avec un turban. Au début, il proteste – verbalement, puis en faisant des gestes, menace d’appeler la police. Ça prend cinq bonnes minutes – la razzia de tous les articles du magasin qui tiennent dans les poches ou les sacs ; alcool, soda, bouffe pour chien et couches-culottes – la destruction de tout l’équipement ; distributeurs de boissons, présentoirs, fours micro-ondes. Un jeune type demande son turban au proprio, lui fout son poing dans la gueule, lui pète le nez pour l’attraper. Dispersion du groupe. Arrivée de la police quelques minutes plus tard, il n’y a plus un chat, plus rien, si ce n’est le proprio qui se colle une serviette en papier sur son nez en sang.
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C'était un boulot de merde, man. Nettoyer par terre, les chiottes, tous ces putains de bureaux de luxe, la nuit. Plus personne, pas âme qui vive. Mais de tonnes de gens comme nous ; de partout. Impossible de faire la différence entre les chefs et nous. Tout le monde se ressemblait. (p.130)
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Pour certains, Los Angeles, c’est des bougainvilliers et des plantes tropicales luxuriantes dans le désert, tout ça soigneusement entretenu par des jardiniers. Un coin romantique. Les films. Un endroit où l’on peut tenter sa chance. Le cœur du rêve américain.
Ce n’est pas là qu’on est.
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Nous avions laissé l’homme seul au milieu des décombres, avec les décombres, dans les décombres. Lui-même morceau de décombres parmi les décombres. Innocent, à l’abri des coups, mais tout seul là-bas. (Un homme qui ne connaissait pas Beckett, mais qui attendait quand même Godot.)
Nous avons conduit longtemps, en direction de l’ouest, nous éloignant de cet homme que nous avions laissé plus loin encore. Je me souviens d’un coucher de soleil vif et violent comme un coup de pistolet, et que presque instantanément, le rouge et l’orange étaient tout à coup devenus noirs, invisibles. Comme les personnes et les choses, les couleurs cèdent leur place, s’effacent, meurent, disparaissent.
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Tout le monde a une vie secrète.
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Les pneus de la voiture étaient vieux,
Les chapes usées ;
L’allumage était facile à forcer,
Avec un tournevis.
Les lignes blanches sur la route
Étaient vieilles et passées
Comme le maquillage crayeux d’une douairière.
La route était humide et grasse ;
On l’avait déjà prise plusieurs fois.
Avec des pneus aussi lisses,
On n’avait aucune adhérence,
Quand Tommy a appuyé sur le frein.
Le mur est arrivé très vite.
(« Vol qualifié »)
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Bouteilles cassées, bris de verre.
Je déplore ma vie décidue ; je mue comme un reptile.
Les ordures tourbillonnent et tournoient dans les caniveaux comme de l’eau sale dans un évier.
Elle tient ma main, puis la lâche.
Je vis seul dans une chambre d’hôtel ; ce n’était pas le cas l’an dernier.
Dans le bar sombre, des flaques de bière renversée sur le polyuréthane.
Nous ne savons pas s’il faut partir ou rester. Pour une multitude de raisons.
Nous restons jusqu’à ce que l’odeur disparaisse.
J’allume une cigarette ; elle ne fume pas.
J’erre dans les rues jusqu’à l’aube.
Le soleil apporte avec lui son lot de contraintes.
(« Le quartier »)
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Arrête tes conneries, a fait Jeff. On veut pas d’emmerdes, ce soir.
Mais John Mac continuait à gueuler :
– Chinga tu madre !
Ça a pété. Ils étaient six. De notre côté, il y avait moi et Jeff, Richie, John Mac et Peter. Le plus balaise s’est dirigé droit sur Johnny, un couteau à la main. Mac a frappé le premier. Il a allongé le type d’un coup de poing sur les lèvres. Un deuxième gamin lui a tailladé la gueule. C’est là que Jeff est intervenu – pile entre les deux.
– Espèce de trou du cul, il a dit.
Il parlait à Johnny Mac. Le couteau lui est entré dans le bide sur dix bons centimètres. Un couteau de chasse. En ressortant la lame, le type lui a craché sur la tronche. Il a remis le couteau dans son étui, sous son blouson, et ils se sont barrés tous les six.
Richie a rattrapé Jeff au moment où il s’écroulait. Il y avait du sang de partout. Jeff n’a plus dit un mot.
Quand l’ambulance a fini par arriver, l’infirmier a dit que Jeff était mort pratiquement sur le coup.
Peter avait un flingue sur lui, mais il ne s’en était pas servi.
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On était plantés devant le PJ’s, un bar sans fenêtres où on servait la bière dans des gobelets en papier à cause des bagarres. Johnny Mac s’était embrouillé avec Richie à l’intérieur, et on s’était tous fait vider. J’étais de retour de la fac pour l’été ; mon premier jour.
Les rues étaient mouillées, une petite averse du mois de juin, et la chaussée ressemblait à du cuir noir.
Un groupe de petits Mexicains passait sur le trottoir d’en face. Les immeubles autour du PJ’s étaient pleins de Mexicains maintenant – y avait plus que ça dans le quartier. Ma mère m’avait dit de faire gaffe à mon portefeuille. D’après elle, c’étaient de bons pickpockets.
C’est Johnny Mac qui a commencé. Il les a insultés.
– Hé, les putains de basanés, là, retournez dans votre pays de merde !
Les gosses ont fait comme s’ils n’avaient rien entendu.
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13. Docteur Jeff

Gina vivait dans une baraque au coin de Patton Avenue avec un de ces petits chiens mexicains complètement survoltés et un môme hyperactif. On détestait le clébard et son fils nous tapait sur les nerfs, mais à une époque on traînait chez Gina presque tous les soirs. C’était l’hiver et c’était la seule baraque où on voulait bien de nous. Le vendredi et le samedi soir, on foutait un boxon pas croyable, mais ça n’avait pas l’air de la déranger. Gina était du genre à apprécier qu’on s’intéresse à elle.
En un sens, je l’admirais. Elle pouvait louer un truc et le payer toute seule. Elle avait de beaux meubles et des fringues sympas. Et elle ne se défonçait que le week-end. Elle était pas mal, physiquement, à part sa bouche qui tombait de côté comme celle d’un mérou, et elle était tellement maigre qu’elle n’avait pas de nichons. Les gens disaient qu’elle faisait le trottoir, mais j’en ai jamais cru un mot.
Jeff disait qu’il était amoureux d’elle. C’est la seule fois où je l’ai entendu dire ça. Une nuit de février, il est passé à Hancock Liquor et il a chouré une caisse de vodka et deux caisses de Kahlua dans le camion de livraison. Quand il est revenu avec la marchandise, Gina s’est précipitée au Seven-Eleven pour acheter vingt litres de lait.

À onze heures, le chien et le môme cavalaient toujours comme des malades. D’abord, c’était le chien qui courait après le gosse, puis le gosse qui courait après le chien. Le gamin n’avait que trois ou quatre ans. Le clebs ne décollait pas de plus de trente centimètres du sol. Il aboyait sans cesse ; le gamin gueulait et hurlait sans cesse. On les entendait même avec la chaîne à fond.
C’est Richie qui a eu l’idée de verser de la vodka dans la gamelle du chien. Il s’était déjà fait embrouiller, le clebs lui avait planté ses crocs dans les baskets – une paire de Nike toute neuve. Richie adorait raconter cette histoire, mais je crois bien qu’il l’a jamais racontée à Gina.
« J’ai ramassé ce petit roquet à la con et je lui ai foutu un de ces coups de pied, il a valdingué contre le mur ! »

Richie a proposé de sortir le chien, histoire qu’il crève de soif comme il faut. Gina a été touchée de tant de gentillesse. Le gosse a voulu l’accompagner, mais Richie a refusé. Pendant qu’ils étaient dehors, j’ai vidé la flotte de la gamelle. Richie a versé dix bons centilitres de vodka et le chien s’est empressé de tout lécher. Il est alors devenu un peu dingo, on aurait dit qu’il cherchait Gina. Le chien est tombé dans les vapes dans la cuisine.
Quand Richie a raconté ça à Jeff, Jeff a failli mourir de rire.
– Ça pourrait aussi marcher sur le gamin, il a fait.
Jeff était assis sur le canapé à côté de Gina, une bouteille de vodka à la main. Il buvait direct à la bouteille. Gina avait une bière.
Le gamin sautait sur les coussins en gueulant toutes sortes de trucs à propos du chien.
– J’ai fait une année de médecine, tu sais, a dit Jeff.
– C’est ça, ouais. T’es trop jeune pour ça.
– Cursus spécial, il a dit.
Jeff avait laissé tomber le bahut, mais quand il y allait, il était vraiment pas con, il a eu son équivalence au Bac sans rien foutre. Le jour de l’exam, il était défoncé à la coke.
Jeff a demandé à Louie de lui apporter un verre à vodka. Après le premier shot, le gosse sautait toujours. Après le deuxième, il s’est pelotonné sur les genoux de sa mère et s’est endormi.
– Je t’avais bien dit que ça marcherait, il a fait.
Puis il s’est mis à frapper les gens et à les foutre dehors. Il a attrapé un couteau de cuisine.
– Le gosse, faut qu’il dorme, alors vous dégagez.
Tout le monde savait de quoi il retournait, mais tu faisais pas chier quand Jeff était aussi barré. On est tous partis.
Jeff s’est mis à se déshabiller avant même que la porte soit refermée. Gina chialait sur le canapé, à côté du gosse toujours endormi.
J’ai vu Jeff par la fenêtre, il lui caressait doucement, gentiment les cheveux. Il chuchotait quelque chose, mais je pouvais pas comprendre quoi.
Peter Scavotti se servait d’une canne pour marcher, parce qu’avec toute la poudre qu’il avait fumée il ne sentait plus sa jambe. Il a éclaté deux fenêtres, chez Gina, au moment de partir. Quand Jeff est sorti pour le choper, on avait déjà tous foutu le camp.
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