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Critiques de Laura Poggioli (146)
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Trois soeurs

A quoi m'attendais-je vraiment avec cette lecture? Franchement, je n'en sais trop rien...J'ai découvert l'histoire de ces trois soeurs avec stupéfaction. Ce roman est un témoignage autour de l'affaire des soeurs Khatchatourian mais également une photographie troublante de la société russe.

Laura Poggioli nous livre son histoire, son expérience et y mêle celle des ces trois soeurs qui ont assassiné leur père. A travers leur histoire à toutes, l'auteure nous brosse un portrait peu séduisant de la société masculine russe. Amoureuse de ce pays, l'écrivaine nous décrit des faits glaçants sur la brutalité qui hante les foyers des familles russes.

J'ai été parfaitement sidérée par certains passages et par certaines situations décrites. Mon esprit a même eu du mal à croire que tout ceci est bel et bien basé sur une histoire vraie. Je suis même allée vérifier sur internet car j'étais incrédule. La situation vécue par la sororité m'a donnée la nausée et Laura Poggioli nous narre cela dans un style qui tire vers le journalistique.

Cette lecture glaçante m'aura donc soufflé par sa force et son sujet.
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Trois soeurs

• GLAÇANT •



Je crois que c’est le premier roman que je lis de la rentrée littéraire cette année. Comme vous le savez je ne me fie qu’à mon petit instinct. Je bifurque aux grés de mes envies et de mes ressentis surtout.

Ici je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je n’avais pas lu la quatrième de couv’ ! Si si je fais partie de cette Team là 😂

L’histoire de ces trois sœurs m’a attiré tout simplement. Je ne pensais pas que ce serait aussi intense. On y découvre l’histoire de familles russes, de celles qui sont intimement liées avec l’histoire de l’URSS et de l’union soviétique.

Un roman qui m’a glacé jusqu’à l’os, l’autrice nous conte la violence intra familiale, la violence comme seule succession, la violence comme seule affection, seule attention.

Elle nous fait part également de sa propre histoire, elle entrelace son expérience de la violence domestique avec celle des trois sœurs. Un livre sur l’emprise qu’il faut découvrir, qu’il faut lire et faire lire pour faire prendre conscience de cette réalité : ça n’arrive pas qu’aux autres.

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Trois soeurs

« S'il te bat c'est qu'il t'aime » proverbe sanglant cheminant en Russie. Vaut pour les maris, les pères. Ce qui est de l'ordre du domestique se règle chez soi. L'État garde ses distances. Il s'agirait de ne pas de bousculer l'ordre. Une enquête édifiante. Je n'avais pas besoin de ce roman biographique pour estimer le système dictatorial russe mais il persévère et touche fond.

Des leggings noirs entament une danse sanglante pour la liberté, de cette épreuve Laura Pogglioni tire un récit tranchant sincère et engagé. Elle mêle l'intime et le documentaire et c'est très réussi.

L'emprise finement décortiquée, la sidération figée, une lame s'abat pour survivre chair. Une extraction du sordide au diapason soeurs.



Ces deux romans s'entrelacent (parallèle avec Sa préférée de Sarah Jollien-Fardel lu à la suite) se font face la cruauté collée aux mains les hommes suspendent l'humanité et cognent. Et puis ceux qui savent mais n'agissent pas attendent les drames regrettent trop tard.

Pleinement être à l'autre sourire coin de bouche pour attendrir surpasser vivre malgré

Les mots claquent terre appuie les têtes sol

Les lèvres sales d'insultes déversés litanie

L'indifférence domestiqué citoyens autorités même panier

Qui pour contrer ? Quoi a part le meurtre ou le suicide ? On attend vain.

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Trois soeurs

Trois soeurs est le récit de ce qui mène au paricide... C'est l'enfer vécu par Krestina, Maria et Angelina, par leur mère et leur frère.. C'est un roman assez dur à lire car rien ne leur est épargné par leur père mais aussi par la société russe qui considère les violences domestiques comme privées et ne fait donc rien pour défendre les victimes... On en apprend plus sur un pays qu'on ne connait que peu finalement et dans le même temps le parallèle est fait avec notre société (loin d'être exemplaire sur ces questions là) le récit étant fait par une française ayant vécu en Russie...

Alors même si la lecture peut être dérangeante, c'est un texte nécessaire pour que les choses avancent.
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Trois soeurs

L’autrice, qui sera amenée un peu par hasard à apprendre le russe pendant ses études, se passionne petit à petit pour ce pays où elle finira par aller vivre plusieurs années et y trouver l’amour.



Au travers d’un fait divers dramatique qui a eu un grand retentissement en Russie en 2018, et qui s’entremêle avec la passion amoureuse et tumultueuse qu’elle y a elle-même vécue, elle nous décrit toutes les ambiguïtés de ce pays, la fascination qu’il exerce sur elle, mais aussi ses côtés tellement sombres et tellement archaïques, tout particulièrement dans la sphère familiale.



L’éditeur écrit : « Laura Poggioli donne à voir et à sentir l’âme russe au temps de Poutine ». Je serais plutôt tenté de penser qu’elle nous montre combien ce pays a du mal à évoluer, combien Poutine cherche, en fait, à perpétuer la Russie de toujours, ce grand « peuple créateur », pour reprendre l’expression de Mitterrand, pourtant miné par une domination masculine qui entretient une violence quotidienne totalement assumée, voire encouragée par le pouvoir en place, comme elle le fut au temps de l’URSS, comme elle le fut au temps des tsars, comme elle le fut, semble-t-il depuis toujours.



Ce roman, nourri de ressentis contradictoires qui peuvent parfois mettre mal à l’aise, empreinte son titre à Tchekhov. Mais j’ai aussi pensé à Zweig en le lisant, tant on y ressent « La confusion des sentiments ».

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Trois soeurs

Laura Poggioli jongle entre l’auto fiction et le récit de faits divers. Elle crée un écho entre ces deux histoires qui révèlent sa une vérité bien plus profonde. Un livre qui éclaire beaucoup sur la condition des femmes en Russie bien plus complexe qu’elle n’en a l’air



Un récit délicat juste et haletant !







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Trois soeurs

Un premier roman fort, percutant et bouleversant sur les violences domestiques en Russie où il est d'usage d’énoncer un terrible proverbe « s’il te bat, c’est qu’il t’aime ».



A partir d’un fait divers ayant défrayé la chronique en 2018, celui des trois sœurs Khatchatourian qui ont tué leur bourreau de père, à coups de couteau et de marteau, Laura POGGIOLI retrace la vie de calvaire qui les a conduites au parricide et à la prison.



La narratrice tresse en écho à ce drame celui de sa propre expérience alors âgée de 20 ans, d’une relation toxique dans ce même pays où les violences domestiques ne sont nullement sanctionnées, la loi les ayant d’ailleurs dépénalisées.



L’autrice dépeint un tableau paradoxal de ce pays qu’elle affectionne pour la richesse de sa culture et la beauté de sa langue et de ses écrivains, où l’on est en sécurité dans les rues mais où le danger guette les femmes et les enfants au sein de la famille, un certain Poutine estimant qu’il est de tradition que l’état ne s’immisce pas dans la sphère familiale.



Ce roman interroge sur le patriarcat de nos jours en Russie, sur la place de la femme dans la société.



Un roman nécessaire, révoltant dont j’ai particulièrement apprécié la construction comme une sorte de fil que l’autrice tire pour dénouer la trame d’une histoire tragique en écho de laquelle elle analyse sa propre expérience de vie.













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Trois soeurs

« Trois sœurs » revient sur un fait divers qui a défrayé la chronique ces dernières années en Russie. Trois sœurs âges de 19, 18 et 17 ans ont tué leur père qui s’en prenait à elles depuis des années, les insultant, les frappant et même abusant d’elles. Un fait divers qui a fortement divisé la société russe, lui renvoyant l’image d’une violence domestique ancrée dans les mœurs et impunie. Car comme le montre très bien l’autrice, la Russie contemporaine a tendance à fermer les yeux sur ce qui se passe dans la sphère domestique, chacun devant rester maître chez soi. Le mouvement lié à #metoo est plutôt vu comme une lubie occidentale risquant de saper les fondements du système russe fondé sur l’autorité patriarcale. L’autrice retrace le parcours des trois sœurs confrontées au silence et à l’incompréhension voire même aux menaces. Une situation qui fait écho au parcours familial et personnel de l’autrice. Mêlant ainsi fiction et réalité, Laura Poggioli trace un parallèle avec sa situation et son expérience face à la violence à laquelle elle a pu être confronté avec son petit ami russe quand elle a vécu à Moscou.



Un livre touchant qui fait un peu froid dans le dos. Car comme le dit le proverbe russe, « S’il te bat, c’est qu’il t’aime »…
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Trois soeurs

C’est un premier roman, c’est le premier coup de cœur de cette rentrée littéraire 2022, qui porte sur l’une des parutions de L’Iconoclaste. J’ai découvert ce roman au milieu du mois de juin dans le cadre du comité de lecture de Cultura. Vous n’avez peut-être pas vu le fait divers passé dans les lignes des journaux, entre deux autres articles de violence conjugale en France, mais ce roman se base sur l’histoire des sœurs Khatchatourian, Krestina, Angelina et Maria, qui a fait grand bruit dans leur pays. Je n’avais moi-même pas entendu parler de ce drame, qu’il l’est d’autant plus que la Russie, par le biais du parti tenu par la président de la Fédération Russie Unie, a voté la loi du 25 janvier 2017 dépénalisant la maltraitance conjugale, texte qui porte le doux surnom de « Loi des gifles ». C’est l’histoire de ce parricide en parallèle avec la propre histoire de Laura Poggioli, qui est intimement rattachée à la Russie, dont elle parle la langue. Elle y a vécu au début des années 2020, elle y a rencontré Marina, une amie intime à laquelle elle dédicace son roman, elle y a rencontré un amour de jeunesse, elle y a aussi rencontré la maltraitance.



On ne peut passer à côté de l’allusion à Anton Tchekhov et sa pièce Les trois sœurs. Mais il est vrai que rien ne rassemble Macha, Olga et Irina et Krestina, Angelina et Maria, si ce n’est d’être unie, dans le cercle intra-familial, du même destin, maudits chacun à leur façon. La destinée des trois sœurs Khatchatourian est bien plus funeste : il se marque par l »assassinat du père, bourreau de ces dames, qui incarne le refus du système judiciaire russe de protéger ses femmes des coups de leur époux, pères, frères, copains, amis, sous le prétexte de protéger la cellule familiale. Laura Poggioli démontre que le système ne laisse guère plus d’autres choix que se laisser tabasser jusqu’à ce que mort s’ensuive ou se protéger et vivre. C’est un drôle de choix qu’on leur laisse là, aux femmes russes. L’auteure met ainsi en perspective Krestina, Angelina et Maria Khatchatourian, par l’assassinat de Mikhaïl Sergueïevitch Khatchatourian leur père, un cas qui a soulevé l’indignation de l’opinion publique russe, et sa propre expérience personnelle, depuis ses premiers émois d’adolescente naïve et inexpérimentée jusqu’à ses premières histoires amoureuses, notamment avec un garçon russe. Cette mise en parallèle est significative puisque c’est aussi une façon de penser ou repenser ce vécu de la maltraitance à titre personnel, en lien avec l’emprise dont elle est victime, avec une histoire familiale de cette même violence qui a pris des proportions nationales.



L’auteure y décrit la culture de la violence, à l’évocation de ce fait divers, de la façon dont il est médiatisé et de sa propre expérience, unique et intime, face à la maltraitance qu’elle a vécue elle-même en Russie. Elle y décortique les mécanismes psychologiques, cette emprise, qui rend difficile la rupture entre le maltraité et le maltraitant. Elle y dénonce les points noirs de la société russe actuelle qui est devenue complètement à l’image de son dirigeant, menée par l’intimidation, la menace et la peur, la domination et dont la violence, de fait, découle naturellement. Les valeurs traditionnelles de la Russie : tout est abusivement dissimulé derrière des soi-disant valeurs familiales. Constat d’une Russie qui se veut traditionnelle et pure face à un occident dévoyé mais qui s’enfonce de plus en plus dans un conservatisme crasseux. Contre toute attente, le cas des sœurs a su réveiller l’opinion publique, comme d’autres histoires avant elle, et cette résistance d’une partie de la population que Laura raconte, pourtant de plus en plus opprimée par une perte croissante de la liberté d’expression.



J’ai eu un coup de cœur dès les premières pages de ce titre, qui n’a fait que se confirmer de page en page, tant pour les histoires que Laura Poggioli nous relaie, celle des trois sœurs ainsi que la sienne, composée d’une multiplicité d’autres histoires de violence, celles de ses aïeux, qui donnent à ce titre encore un peu plus de profondeur. J’ai aimé son histoire d’amour avec la Russie, la langue, ses auteurs, le lien qu’elle a tissé avec son amie Marina, cette vision d’une jeune Française immergée dans ce pays dont elle dit qu’aussitôt adopté, aussitôt s’efface cette envie d’en partir, et d’un pays que j’aime lire. J’ai aussi été sensible à la façon dont elle a su se livrer, ces lignes à mots à peine couverts sur les fêlures de sa personnalité, les brèches de sa vie de femme, depuis sa jeune adolescence.



Finalement, en matière de conservatisme, c’est un roman dont la thématique s’inscrit parfaitement dans cet air du temps qui devient de plus en plus vicié par des retours en arrière sur les libertés des femmes, entre une Russie et des Etats-Unis, en train de flancher sous la pression conservatisme induite par la mandature de Trump. À l’heure où j’écris ces lignes, (mi-juin), ce roman est déjà sélectionné pour le Prix « Envoyé par La Poste » 2022, et à mon humble avis, il va connaître le succès qu’il mérite. Merci à Laura Poggioli d’avoir relayé par le biais de son roman, l’histoire des trois sœurs et de nous faire partager son expérience intime et familiale d’une violence, qui en devient presque ordinaire, vécue au quotidien par tellement d’entre nous.








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Trois soeurs

« S’il te bat, c’est qu’il t’aime » Proverbe Russe



Juillet 2018, les sœurs Katchatourian, ont assassiné leur père. De 36 coups de couteau et de 10 coups marteaux, les 3 sœurs mettent fin à des années de violences, d’humiliations et d’abus sexuels. @LauraPoggioli_ nous raconte comment les femmes peuvent vivre dans la terreur, au sein d’un pays qui s’appuie sur ce proverbe en dépénalisant les violences conjugales.

Pour son 1er roman, l’autrice nous transporte avec brio au cœur de son histoire et de celle des 3 sœurs Katchatourian. À lire de toute urgence.
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Trois soeurs





C'est un livre qui me faisait de l’œil dans le programme des parutions de la rentrée littéraire et je dois dire qu'entendre l'auteure en parler lors de la présentation de la rentrée des Éditions de l'Iconoclaste m'a confortée dans mon choix.



L'auteure connaît bien la Russie pour y avoir déjà fait pas mal de séjours depuis son adolescence. Elle a donc décidé, pour son premier roman, de nous parler de l'histoire de ces trois sœurs ayant tué leur père. C'est un livre très documenté et très bien construit qu'elle nous livre ici.



J'apprécie l’alternance de passage entre son expérience en Russie et l'histoire des trois sœurs. Il y a un juste dosage entre les deux récits.



C'est un livre cru où l'auteure s'exprime et relate les faits sans détours, sans faux-semblants. C'est bouleversant et interpellant. C'est criant de vérité et ça donne froid dans le dos...



Un premier roman réussi.



Lisez ce livre, il est nécessaire.



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Trois soeurs

Un premier roman bouleversant ! L'histoire vraie de trois sœurs en Russie qui ont assassiné leur père en 2018 après des années de sévices corporels, psychiques et intimes. Où l'on découvre avec effrois l'impunité des tortionnaires dès qu'il s'agit de la sphère privée, du cadre familiale, le tout parfaitement illustré par ce proverbe russe "s'il te bat, c'est qu'il t'aime", qui revient régulièrement au fil des pages, comme une petite musique lancinante qui nous fait penser que rien ne doit, ne va changer...

Entre récit documentaire et roman, Laura Poggioli a tiré les ficelles de sa propre histoire familiale et de son expérience russe (amoureuse de la langue russe, elle a vécu à Moscou lors de ses études) pour nous raconter ce fait divers et nous questionner sur la place des femmes dans une Russie où la dépénalisation des violences domestiques a été voté en 2017.

J'ai refermé ce livre avec l'envie d'en savoir plus sur les 3 sœurs dont le procès n'est toujours pas terminé. La société russe et les institutions, vont-elles enfin bouger pour libérer les paroles des victimes, on aimerait y croire à l'heure de #metoo...

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Trois soeurs

Un "fait divers" qui renvoie à des problématiques plus larges sur la société russe et la place de la femme dans celle-ci. L'autrice arrive également à établir un parallèle entre la triste histoire de cette fratrie et son propre vécu et son histoire familiale chargés, eux aussi, de violences domestiques, sans jamais verser dans le larmoyant.
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Trois soeurs

Premier roman de Laura Poggioli qui, je pense, me donnera envie de découvrir de prochains textes. Une belle plume qui, dans ce livre, imagine la vie de trois sœurs russes tyrannisées par le père. Elle mêle sa propre vie à la leur et ^donne à voir et à sentir l'âme russe d'aujourd'hui et pose la question du désir des hommes et de leur violence.
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Trois soeurs

Pour moi c'est un vrai coup de cœur et une vraie prise de conscience sur l'immense fossé des droits envers les femmes et les personnes victimes de violences à notre époque entre nos deux pays.

27 Juillet 2018 - La police de Moscou arrive sur les lieux du crime, les trois sœurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors en cette nuit de juillet 2018 pour les trois sœurs c'est en était trop ...

La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique reconnue et restant impunie. Un proverbe Russe bien connu dit bien " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ".

Laura Poggioli mele dans ce roman en plus des nombreuses recherches, articles de presses, réseaux sociaux, d'heures d'interviews télévisées, une part de fiction ainsi qu'une part de sa propre histoire. Âgée de 20 ans avec une fascination et un amour pour la Russie, elle rencontre son grand amour son prince serbe Mitia blond aux yeux sauf que celui-ci n'est finalement pas le prince qu'elle espérée.

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Trois soeurs

Premier roman entremêlant la vie de l'auteur et son rapport à la Russie et l'histoire des 3 soeurs Khatchatourian qui ont tué leur père un soir de juillet 2018 après des années de tortures et sévices.

En 2017, les violences domestiques ont été dépénalisées en Russie. Un proverbe dit même "s'il te bat, c'est qu'il t'aime". C'est dans ce contexte que l'auteur s'interroge sur la place des femmes dans ce pays glacial, que ce soit au sens propre comme au figuré dans le cœur de certains hommes.

Une écriture agréable, très documentée, sur une histoire inconcevable et qui nous mène à une profonde réflexion sur le patriarcat et le poids de nos histoires familiales.
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Trois soeurs

Ce livre aborde les violences domestiques en Russie. L’autrice nous apporte un point de vue personnel en ayant elle même vécue les violences domestiques. Elle nous apporte aussi un point de vue extérieur en s’appuyant sur une affaire qui avait à l’époque déchiré les chroniques en Russie. Ce livre m’a apporté énormément de connaissances sur les violences domestiques en Russie. Un pays où la loi ne protège pas les femmes. Je recommande ce livre qui éveille les consciences et qui permet de faire éclater la vérité.
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Trois soeurs

Entre souvenirs personnels et faits de société, Laura Poggioli s’intéresse au drame qui a secoué la Russie en 2018 : le parricide des sœurs Khatchatourian. L’occasion pour l’autrice de partager son expérience personnelle, le tout avec un soupçon de fiction.

Un exercice que j’ai malheureusement trouvé maladroit, car au-delà de l’intention louable de lier d’autres cas du quotidien à cette expérience atroce, l’autrice a tendance à assimiler son propre vécu à celles des Khatchatourian, invisibilisant de cette manière les horribles choses qu’on vécues les sœurs. Un choix questionnable et étrange.
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Trois soeurs

J'adore en général les livres proposés par la maison d'édition Iconoclaste. Désolée mais je n'ai pas pu terminer ce livre. Il relate une réalité qui est tellement révoltante et je ne supporte plus les violences faites aux femmes et celles qui sont relatées, parmi les faits divers, sur les enfants, voire les bébés filles. Que l'écrivaine ait subi des coups de la part de son compagnon russe et fasse le parallèle, je le comprends et ce livre lui sert sans doute de thérapie. Mais qu'un père détruise ses filles, c'est immonde...Comment ont-elles fait pour supporter l'inacceptable ? Quelle société que cette société qui admet que l'homme batte ses enfants, sa femme et sème la terreur au sein de son propre foyer. Bref, en ces temps de violence, je n'ai pas eu envie de me noyer dans cet univers tout rejetant la violence, le harcèlement. L'actualité nous peine assez. Un point que j'ai apprécié : l'amour que porte malgré tout Laura Poggioli pour la Russie. Tout n'est pas mauvais dans le fond, du moins au niveau culturel, dans sa part de noblesse.
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Trois soeurs

"S'il te bat, c'est qu'il t'aime"



Russie, été 2018. Trois sœurs victimes de violences domestiques tuent leur père. Parricide ou légitime défense ? Syndrome d’abus, stress post-traumatique…. Des mois de procédures face à des valeurs patriarcales autoritaires installées depuis des siècles et où la prison se révèle mieux que de continuer la vie avec un tyran intouchable….



C’est ce dont Laura Paggioli veut témoigner, romançant les faits à rebours, alternant avec son vécu personnel des violences intrafamiliales banalisées dans ce pays où les soutiens sont rares. Les constatations sont édifiantes et l’auteur partage pleinement cette ambivalence entre l’amour pour un pays et l’emprisonnement dans la violence de coupables impunis. Le confinement n’a pas arrangé la situation de la liberté des femmes.



Premier roman brillant et saisissant.



« Ce qui se passait au sein des foyers devait y rester, nombreux Russes le pensaient… »
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