AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Laurent Binet (622)


En politique, la victoire est toujours un achèvement en même temps qu'un commencement, c'est pourquoi l'excitation qui en résulte est un mélange d'euphorie et de vertige.
Commenter  J’apprécie          60
La remémoration n'est pas la mémoire et le livre n'est qu'un pense-bête Il ne donne pas la connaissance, il ne donne pas la compréhension, il ne donne pas la maîtrise
Pourquoi les étudiants auraient-ils besoin de professeurs, si tout s'apprenait dans les livres ? Pourquoi ont-ils besoin qu'on leur explique ce qui est écrit dans les livres ? Pourquoi y a-t-il des écoles et pas juste des bibliothèques ? C'est que l'écrit seul jamais ne suffit Toute pensée est vivante à condition qu'elle s'échange, elle n'est pas figée ou bien elle est morte.
Commenter  J’apprécie          60
Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnuméraires d'Umberto Eco.
Commenter  J’apprécie          60
L’homme est une machine à interpréter et, pour peu qu’il ait un peut d’imagination, il voit des signes partout.
chapitre 4
Commenter  J’apprécie          60
Il ne sent pas la morsure du froid. À peine entend-il les bruits de la rue. C’est un peu comme l’allégorie de la caverne à l’envers : le monde des idées dans lequel il s’est enfermé obscurcit sa perception du monde sensible. Autour de lui, il ne voit que des ombres.
Commenter  J’apprécie          61
On échoue toujours à parler de ce qu’on aime.
Commenter  J’apprécie          60
Jack Lang rappelle que Jean Cau a dit que c’était un prêtre, et que son socialisme était « le gant retourné de son christianisme ».
(En parlant de Mitterand)
Commenter  J’apprécie          60
Kristoff sait parfaitement comment fonctionne un bon mensonge : il doit être noyé dans un océan de vérité. Avouer à 90% permet d'une part de crédibiliser les 10% qu'on cherche à dissimuler, et d'autre part cela réduit les risques de se couper. On gagne du temps et on évite de s'embrouiller. Quand on ment, il faut mentir sur un point et un seul, et être parfaitement honnête sur tout le reste.
Commenter  J’apprécie          60
Le plus juste hommage rendu par les nazis à la mémoire d'Heydrich ne fut pas le discours prononcé par Hitler aux funérailles de son serviteur zélé mais probablement ceci : en juillet 1942 débute le programme d'extermination de tous les juifs de Pologne, avec l'ouverture de Belzec, Sobibor et Treblinka. De juillet 1942 à octobre 1943, plus de 2 millions de Juifs et près de 50 000 Roms vont périr dans le cadre de ce programme. Le nom de code donné au programme est "Aktion Reinhard".
Commenter  J’apprécie          60
"Epistémé, mon cul !"

"I think I'm trapped in a novel.
Sounds cool, man. Enjoy the trip"
Commenter  J’apprécie          61
La remémoration n’est pas la mémoire et le livre n’est qu’un pense-bête. Il ne donne pas la connaissance, il ne donne pas la compréhension, il ne donne pas la maîtrise.
Commenter  J’apprécie          60
La dernière fonction est la fonction « poétique ». Elle envisage le langage dans sa dimension esthétique. Les jeux avec la sonorité des mots, les allitérations, assonances, répétitions, effets d’écho ou de rythme, relèvent de cette fonction. On la trouve dans les poèmes, évidemment, mais aussi dans les chansons, dans les titres des journaux, dans les discours oratoires, dans les slogans publicitaires ou politiques…
Commenter  J’apprécie          60
La fonction « phatique » est la plus amusante, c’est la fonction qui envisage la communication comme une fin en soi. Quand vous dites « allô » au téléphone, vous ne dites rien d’autre que « je vous écoute », c’est-à-dire « je suis en situation de communication ».
Commenter  J’apprécie          60
Respect pour ces hommes et ces femmes de bonne volonté, voilà à peu près ce que je voulais dire, ce que je ne voulais pas oublier de dire, avec toute ma maladresse, avec toute l'inhérente maladresse des hommages et des condoléances.
Commenter  J’apprécie          60
"Les Bienveillantes", c'est Houellebecq chez les nazis
Commenter  J’apprécie          60
Il n'y a plus de Flanby, plus de Babar, plus de Gauche molle, c'est l'ange de la vengeance qui serre les poings sous nos yeux pour péter la gueule à la Droite, c'est le socialisme réincarné, le champion que la gauche s'est choisi et qui sera digne de notre confiance, le cavalier noir qui va dégommer Sarkozy et sa bande..., celui qui va gagner, enfin.
Commenter  J’apprécie          60
Quand je regarde les actualités, quand je lis le journal, quand je rencontre des gens, quand je fréquente des cercles d'amis et de connaissances, quand je vois comment chacun se débat et se glisse comme il peut dans les sinuosités absurdes de la vie, je me dis que le monde est ridicule, émouvant et cruel. C'est un peu la même chose pour ce livre : l'histoire est cruelle, les protagonistes émouvants, et je suis ridicule. Mais je suis à Prague
Commenter  J’apprécie          60
P. 197.
Marco Moro (broyeur de couleurs) : J'oeuvrerai autant qu'il me sera possible pour que le royaume de Dieu advienne sur cette terre, non pas seulement dans l'au-delà, et qu'il ne soit pas réservé à quelques-uns, mais à tous.
Commenter  J’apprécie          50
En vérité, l’insulte devient légitime quand elle répond à l’iniquité. La satire n’est-elle pas l’arme des faibles pour ridiculiser les grands ?
Commenter  J’apprécie          50
Or, dans le triste monde où nous vivons, neuf cents sur mille vivent comme des moutons, la tête penchée vers la terre, pleins de folie et de mauvaises pensées, pendant qu’une poignée achète le Ciel en profitant du travail des autres. Si vous observez la conduite des hommes, vous verrez que tous les plus riches et les plus puissants n’ont réussi que par la fraude ou par la force ; vous verrez qu’ils cachent ensuite la turpitude de leur conquête sous le nom de gain, légitimant ce qu’ils ont usurpé par la tromperie ou la violence. Ceux qui, par manque de prudence ou par excès de sottise, se refusent à ces méthodes s’enlisent dans l’asservissement et l’indigence. Les serviteurs fidèles restent des serviteurs et les hommes bons des miséreux.
J’en entends certains qui crient à la République. Mais pour quoi faire, la République, si le pouvoir est aux mains de quelques-uns, au détriment de tous les autres ? Voulez-vous à nouveau jouer la comédie de la Seigneurie, avec ses prieurs et ses fèves tirées au sort dans des bourses d’où sortaient toujours les mêmes noms ? Croyez-vous que les Strozzi, s’ils revenaient, vous défendraient ? Peu nous chaut d’être gouvernés par un seul ou par plusieurs. Ce que nous voulons n’est pas la République mais la justice, qui est l’autre nom de la République pour tous.
Certains encore, parmi les plus résignés, aspirent au royaume de Dieu, plaçant leur espérance dans leur vie céleste pour se consoler de leur misère terrestre. Mais ce que nous voulons n’est pas le paradis pour après notre mort. Nous voulons le royaume de Dieu sur terre, ici et maintenant, à Florence, en l’an de grâce 1557.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Binet Voir plus


{* *}