Il faut détruire pour pouvoir créer.
Si je ne me crée pas un monde par moi-même et pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d'autres définissent pour moi.
Elle est la création. Le fantasme. Elle semble ne pas avoir de matière propre. (P.50)
Ma morale n’existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu’un d’autre.
J’ai tant de facettes en moi, tant de fragments contradictoires… le journal me rassemble.
J'attends June au café avec la certitude qu'elle ne viendra pas. Comment pourrait-elle seulement exister, seule et en plein jour?
Lorsqu'elle apparait, elle n'est pas seule. Les regards forment un chœur qui la porte. Je souffre de voir que certains sont moqueurs, hostiles.
Comme moi, elle a revêtu un costume. Comme moi, elle offre au monde une création.
- Je suis vraiment désolée pour toi. Je ne peux pas imaginer ce que c'est de perdre sa...
- Tes parents sont morts récemment, non ?
- Euh... si. Il y a quelques semaines. accident de voiture.
- Alors tu sais très bien ce que c'est. Je me sens exactement comme toi à leur enterrement.
- Oh. D'accord.
J’ai renoncé aux armes à feu quand je m’suis mis à la boisson. J’ai au moins eu assez de bon sens pour ça.
Hugo m’avait prévenue de faire attention à ce que mes étincelles enflamment dans l’esprit des gens.
Avec quelle facilité je me glisse d’un personnage à l’autre. Je me sens innocente. Mes mensonges et mes costumes sont ma liberté. Si je ne me crée pas un monde par moi-même et pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d’autres définissent pour moi. Je n’ai plus peur des mensonges. Ma morale n’existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu’un d’autre.
Vous ne comprenez pas qu’il existe d’autres vérités. Chaque homme à qui j’ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m’intéresse pas.
On a toujours peur la première fois. Ne t'en fais pas.
Une matière que je n’arrive pas à sublimer, à transformer en une œuvre qui puisse être lue par quelqu’un d’autre que moi.
Qu’est-ce qui, au fond, me retient de monter sur scène ? Ça n’est sûrement pas Hugo, ni la banque. Ma culture catholique, certainement… Une femme qui se montre est une putain. Mais Mirales a raison, la sensualité espagnole touche au mystique, au sacré ! Tout comme la sensualité que je pressens chez moi, sans l’avoir encore rencontrée. J’ai l’intuition d’une intensité, d’une intimité qu’Hugo et moi n’avons pas encore trouvée. Nous étions tous deux vierges en nous mariant. Et son éducation protestante ne vaut pas mieux que la mienne, là-dessus. Il a acheté un Kamasutra. Les images me font rougir et m’excitent. Mais je ne pense pas que la sensualité soit dans la gymnastique. L’amour que nous avons l’un pour l’autre, la confiance… C’est là la clé de l’intimité. Aujourd’hui, je veux être bonne… Cuisiner pour lui, recoudre ses chaussettes.
Un homme n'a pas besoin de la bouteille quand il a un ami comme toi, Simon !
Avec des jolis mots que je serais bien incapable de répéter, elle m'a fait comprendre qu'il était temps pour moi, d'explorer le monde ! De déployer tes ailes !
La vie seule ne peut satisfaire l’imagination
Je ne sais pas pour vous. Mais si on croisait plus un seul bipède d’ici à Denver, je ne m’en porterai pas plus mal !
Miss Rogers dit que chacun a sa place dans ce monde. Il suffit de la trouver.
Je crois que chacun ici-bas a un talent, Simon Green. Réfléchis-y de toutes tes forces, et je suis sûre que tu trouveras ta voie.