Citations de Li Po (80)
inscrit sur la demeure montagnarde de Yuan Tan chiu
vieil ami, perché sur la Montagne de l'est,
épris de la beauté des monts et des précipices
depuis que tu es jeune tu t'allonges dans les forêts vides
le soleil déjà blanc tu n'es pas encore levé
le vent des pins purifie tes manches et ta poitrine
l'étang aux pierres te lave le coeur et les oreilles
je t'envie, loin de la clameur,
la tête posée haut au milieu des brumes émeraude
Passant la nuit avec un ami
Balayant, dissipant la tristesse des regrets éternels
sans se résoudre à s'en aller, buvant cent pichets de vin
Douce nuit, convenant à de purs propos
Lune claire et brillante, pas moyen de dormir
Se servir, se saouler, allongés dans la montagne vide
Près du ciel comme couverture et de la terre comme
[oreiller
DIALOGUE EN MONTAGNE
On me demande pourquoi j'habite la montagne de jade
Je ris alors sans répondre, le cœur naturellement en paix
Les fleurs de pêchers* s'éloignent ainsi au fil de l'eau
Il est un autre ciel, une autre terre que parmi les gens
* Note du traducteur : référence au "conte de la source aux fleurs de pêchers" de Tao K'ien (365-428). Par une faille dans une falaise, un pêcheur pénètre dans un autre monde où l'on connaît vraiment le bonheur. Il partira mais ne trouvera plus cette "Source" quand il voudra revenir...
Vous me demandez quel est le bonheur suprême ici-bas ? C'est d'écouter la chanson d'une petite fille qui s'éloigne après vous avoir demandé son chemin.
Vous me demandez quel est le suprême bonheur ici-bas? C'est d'écouter la chanson d'une petite fille qui s'éloigne après vous avoir demandé son chemin.
Tu te souviens, à Lo Yang autrefois, Tung le marchand de vin, qui pour moi fit construire une taverne au sud du pont T'sien tsin
or, jade blanc, nous achetions chansons et rires
une ivresse de plusieurs mois, à mépriser les dignitaires
Devant le vin, le soir m'a surpris
Les fleurs tombées couvrent ma robe
Ivre, je poursuis la lune dans l'eau
S'éloignent les oiseaux, se dispersent les hommes.
jour de printemps, après l'ivresse évoquant mon sentiment
vivre en ce monde est comme un grand rêve
à quoi bon se fatiguer ?
aussi tout le jour je suis ivre
je m'effondre et m'allonge sur le perron
au réveil je regarde dans la cour
un oiseau chante parmi les fleurs
dis-moi, quelle saison est-ce ?
"dans le vent du printemps chante le loriot"
ému par cela je suis pour soupirer,
mais devant le vin me sers à nouveau
je chante à haute voix, attendant la lune claire
quand mon chant s'achève mon sentiment est apaisé
Inscrit au Temple du sommet
la nuit je loge au Temple du sommet
je lève la main, touche les étoiles
je n'ose parler à voix haute,
de peur de déranger les habitants du ciel
Les oiseaux ont disparu dans le ciel,
Et maintenant, le dernier nuage se dissout. Nous nous asseyons, la montagne et moi, Jusqu’à ce que seule la montagne demeure.
Si la vie en ce monde est un grand songe,
A quoi bon la gâcher en se donnant du mal?
Aussi pour moi tout le jour je suis ivre,
Et me couche effondré au pilier de la porte.
Tu me demandes à quoi je passe mon temps : je me blottis contre un tronc d'arbre, j'écoute les vents d'automne siffler dans les pins de jour comme de nuit.Mes pensées migrent vers le Sud avec toi, telle la rivière Wen qui coule en permanence.
Malédiction de la guerre
Le cheval maigre broute dans la neige du Tienschan.
Trois armées ont coulé avant le train sauvage.
Le désert jaune est plein d'os blancs.
Les chevaux hurlent comme une flûte aiguë.
Les entrailles sont bouclées d'arbre en arbre dans des ficelles,
Les corbeaux croassent sur les branches.
Des soldats gisent morts sur les marches du palais.
Le général mort peut appeler les morts.
Merde la guerre! Maudissez le travail des armes!
Le sage n'a rien à voir avec leur folie.
Il ne balancera l'arme qu'en dernier recours,
pour conquérir la vie par la mort du monde.
Les quatre saisons
Le charmant Lo-fu au pays de Tjin
cueille des fleurs de mûrier devant un miroir d'eau.
Ses mains blanches errent à travers les branches vertes,
le phoque brun du soleil brille sur son visage.
Elle dit: Les vers à soie ont faim. Je dois me dépêcher.
Il n’en a pas besoin, monsieur, pour que vos chevaux restent ici plus longtemps pour moi.
Au Lac d'Argent (oh serait-ce un plateau pour décorer la table pour nous!),
Quand la fleur de lotus fait éclater sa coquille,
Au cinquième mois, les filles se déplacent pour les cueillir.
La banque regorge de foules.
Les filles et les fleurs évitent facilement la lune. Vous conduisez les bateaux vers votre désir.
Le festival de Yu commence à la lumière du jour.
Le lapin lunaire clignote avec lassitude.
La terre est un linge gris sale.
Le vent d'automne gémit. Le mâle aboie.
Les ragots des blanchisseuses résonnent en mille échos.
Quand les barbares donneront-ils enfin la paix?
Le mari, combattant au loin, soulevant ses semelles chez lui?
Un messager se rend à la frontière à quatre heures du matin.
Des doigts féminins enfilent une aiguille froide.
La nuit trotte comme un cheval. Les danses du printemps!
Les ciseaux froids! Et le cœur froid! Ça doit être l'hiver ...
La dernière piqûre sur la robe. Il est lié au messager sur son cheval.
Au pays de Lin-tau, quelqu'un est mort et gèle.
Ce rayon si clair au pied de mon lit, - Serait-ce déjà le gel? - Me soulevant, j'ai regardé; c'était le clair de lune. - Et retombant, j'ai pensé soudain à ma maison.
à Hsuan chow, au Pavillon de Hsieh Tiao, banquet d'adieu à mon oncle Yun, conservateur de la Bibliothèque impériale
hier m'abandonne, pourquoi le retenir ?
aujourd'hui trouble mon coeur, tant de soucis
le long vent, sur dix mille li, accompagne les oies sauvages d'automne
devant cela, montons boire à notre aise sur le belvédère
toi, conservateur de Peng lai, au style rigoureux de l'ère Chien an
moi, comme Hsieh Tiao, frais, spontané
tous deux d'un élan extraordinaire, notre expression généreuse s'envole,
monte dans le ciel bleu, cueille la lune
tirer l'épée pour couper l'eau, l'eau coule plus encore
lever la coupe pour noyer la tristesse, plus de tristesse encore
la vie en ce monde n'est guère en accord avec nos désirs
demain, sur une barque légère, voguer, les cheveux dénoués
La grande aigrette
En automne, solitaire sur l'étang gris,
une vieille grande aigrette encerclée par la neige.
Je me tiens seul à la plage de l'étang,
ma main sur mon regard, et regarde silencieusement dans le pays.
Les stables
Tous les nuages ont
traversé la mer.
Et les oiseaux se balancent
comme des rires sur une terre lointaine.
Seuls Djing-
Ding,
la montagne pointue
et le nain
Li Tai-pe
sont constants, se dressent, se dressent régulièrement.
La flûte lointaine
Le soir respirait de fleurs en fleurs,
Comme dans le vent lointain qui soufflait de la flûte.
Laissez-moi casser un fouet des branches,
sculpter une flûte et faire comme cette flûte.
Désormais, lorsque les nuits
veillent sur votre sommeil, les
oiseaux entendront comment deux flûtes
parlent doucement votre langue.
Regrets
La belle écarte le rideau de perles
ses beaux sourcils sont crispés de chagrin
je vois des traces humides de larmes sur ses joues
mais je ne sais pour qui son cœur ainsi s'afflige.