AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Liliane Guignabodet (14)


En y réfléchissant, ce qui le préoccupait pendant ce crépuscule superbe c'était la vicissitude du bonheur humain, sa fragilité, son inconstance. Les êtres s'unissaient par hasard, ils appelaient élan, préférence, amour, les sentiments qui les rapprochaient ainsi. Mais ces sentiments changeaient, divergeaient peu à peu, pourrissaient sous les alluvions des différences, du silence, des disputes, du refus d'oublier. Ils sapaient le bonheur qui dépendait d'eux, et d'eux seulement quand on avait eu la chance d'échapper aux fléaux, aux maladies, à la pauvreté.
Commenter  J’apprécie          70
«craq-claq, craq-claq... seul les plus forts doivent vivre, car il est difficil de voler...»
Commenter  J’apprécie          70
« tu empêche les hommes honnêtes de faire leur devoir, et les filles honnêtes de trouver le mari qu'elles meritent. depuis que tu as eu douze ans tous les hommeq te regardent, et maintenant ils savent que tu peux t'allonger sous eux. alor ça leq attire, forcement. un visage comme tu as,et une taille comme tu as, ce n'est pas Dieu qui les a faits, c'est le diable. » P.60
Commenter  J’apprécie          70
le monde repose sur la respiration des enfants ki travail à l'écolel
Commenter  J’apprécie          60
L'Europe ressemble d'une certaine manière à la langue française, affirmait Hélène. Tout en elle, pays , villes, arts, lettres et même paysages, est précision et harmonie. C'était ainsi, du moins, avant la guerre. C'est ainsi que j'aime m'en souvenir. Ses peuples divers ne connaissaient pas la monotonie engendrée par la hâte et créaient des œuvres qui résistaient au temps. J'ai vécu deux guerres mondiales et je crois maintenant qu'elles ont laissé aussi un message d'éternité, puisque leurs ravages terribles ont épargné la plupart des monuments, des bibliothèques et des musées. Ce n'est peut-être pas un hasard si de tels visages, et eux seuls ont survécu tout au long des siècles. Je crois en la force de ce qui est beau...
Commenter  J’apprécie          50
Un des médecins qui s'étaient occupés de Kenneth tout de suite après son retour d'Europe, et que Paul Sweeney avait présenté à Hélène, en cachette, lui avait dit :
"Il ne faut pas contrarier votre mari. Il a été blessé d'une manière incurable. Sa vie n'est pas en danger mais il peut devenir dangereux. Ne croyez pas, madame, que la guerre se termine pour tout le monde avec la signature d'un traité..."
Commenter  J’apprécie          50
Kenneth se rappelait l'air bizarre de sa mère lorsqu'elle venait l'embrasser dans son lit, le soir, avant de sortir, vêtue d'une de ses robes suaves que Paul affectionnait, coiffée d'un lourd chignon sous un chapeau de teinte pastel, gantée de blanc. Elle ressemblait alors à une statue, tant elle était lisse et parfaite, tant son élégance sophistiquée exaltait le teint mat de son visage et son expression impassible, polie. Dhyani ne redevenait elle-même qu'ici, pensait-il à présent, dans cette vieille maison en bois, vêtue de son costume en peau de cerf, avec ses longues nattes et son visage nu. Il n'éprouvait aucune nostalgie pour ce qui en elle avait été indien, mais seulement pour ce qui avait été vrai...
Commenter  J’apprécie          40
- Hello, dit-elle. Je travaille là-haut, je suis caissière. J'ai fini ma journée. J'ai l'impression que vous vous sentez un peu seul, non ?
- Un peu soûl, surtout, grommela Kenneth.
- Déjà ? Il n'est que huit heures, vous savez. On vous attend ?
- Non. C'est moi qui attends.
- Quelqu'un qui me ressemble ?
- Pour une heure au lit, et ce soir seulement, oui.
- Mais vous êtes un mufle !
- Je suis franc. A la guerre, si on tourne autour du pot, on est sûr de le recevoir en pleine gueule.
- Sale boiteux !
Commenter  J’apprécie          40
"War is hell", la phrase du général Sherman, qu'il avait lue jadis dans quelque manuel scolaire, tonna dans sa mémoire. Et il la comprit tout à coup, il sut pourquoi la guerre ressemblait à l'enfer. Parce qu'une fois allumée, elle devait bouillir pour l'éternité, comme un chaudron où causes justes, erreurs et péchés se mêlaient, se fondaient dans la lave informe des évènements gratuits, des hasards absurdes, de la souffrance aveugle.
Commenter  J’apprécie          40
- Je ne suis pas comme les guerriers de jadis, habitués à tuer, tranquilles devant la mort violente, pour qui la conquête et la justice par le sang se confondaient avec leur respect d'eux-mêmes. Je ne suis pas comme les ancêtres de ma mère, comme les Indiens de notre pays et tous les hommes primitifs qui possédaient la pureté de la violence. La violence devient impure dès que l'on sort de l'état sauvage. Elle devient alors comme une maladie, incurable, contagieuse, un virus qui ronge les défenses de notre âme. Je suis contaminé et je la hais en moi...
Commenter  J’apprécie          20
L'influence allemande se manifestait ouvertement. Elle était liée aux origines de la famille royale. L'influence russe, plus subtile, venait aussi de plus loin : des tribus slaves et finnoises ; de la langue proche ; du même alphabet inventé par deux moines bulgares, Cyrille et Méthode ; de la reconnaissance pour la libération des Turcs... Des jeunes gens qui avaient étudié en URSS sillonnaient clandestinement le pays, depuis quelques années. Ils parlaient des vieux héros morts en combattant les Turcs comme s'ils étaient encore vivants ; comme s'ils n'avaient pas fini leur combat...
Commenter  J’apprécie          10
Et le temps engloutit la nuit. Confondu avec l'espace, il paraissait sans durée. Le jour se leva sans aube, obscurci par la fumée qui noyait le paysage. Une clarté dorée, surnaturelle, vibra au loin, là où devait se trouver le ciel et où le soleil existait peut-être encore.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Liliane Guignabodet (74)Voir plus

Quiz Voir plus

Be safe

Où vont s'embrasser marka et oskar?

Sur le pont
Chez oskar
Devant la maison de marka
Devant le supermarché

15 questions
215 lecteurs ont répondu
Thème : Be safe de Xavier-Laurent PetitCréer un quiz sur cet auteur

{* *}