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Citations de Lolita Pille (340)


mes mains crispées sur sa peau...nos membres confondus...nos rires accordés... noyer mon regard dans ces yeux limpides... offrir mon cou à ses lèvres avides...ne plus rien désirer...ne plus rien redouter... satiété du corps à corps...du cœur à cœur...
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Je me croyais indestructible, aimée des étoiles.
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Manon dors, et je la regarde dormir. Elle à les yeux bleue sous ses paupières closes, et quelques choses de triste, et quelque chose de Janes Birkin. Elle a une gourmette en fer attachée au poignet, un objet cheap, et kitch, avec des grosses mailles, et sont prénom est gravé, et je me dis que quelqu’un qui l’aimait la fait faire pour elle et le lui a donné et je me demande ce qu’elle cherche exactement pour préférer être là, sur mon lit, avec moi qui ne lui veux rien de bon.
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« Il y a trop de gonzesses. Je me sens en minorité et je déteste ça.
-Tu déteste tout, Derek, et tu m’a dis un jour que quand la qualité était impossible, la quantité fessait office de.
-J’ai dis ça ?
-Ce sont tes propres mots. »
Ce que je peux en sortir comme conneries, et en plus à Mirko, qui les retient contre moi, comme un bon flic californien.
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La vérité, c'est qu'on s'emmerde profondément parce qu'on n'a plus rien à désirer.
Le monde est trop petit, à huit ans, on en avait déjà fait dix fois le tour en business class...
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Pendant dix minutes, je maudis toutes ces nuits blanches, ces verres superflus, ces cigarettes dont je n'avais pas envie, ces lignes de coke qui n'ont servi à rien, et je prends la résolution de ne plus jamais sortir, arrêter de boire, de fumer, me coucher tôt, ne plus manger que des sushis et des fruits frais.
J'allume une clope.
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Désillusionnée avant l'âge, je dégueule sur la facilité des sentiments.
Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute, que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude.
Je me suis caparaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je fuis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leurre universel ; Eros planque une faux dans son carquois.
L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine.
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Dix minutes plus tard, j'émerge. C'est-à-dire que je me remets à penser distinctement. Ce soir c'est dimanche, et je hais les dimanches. Je dis ce soir, et pas aujourd'hui, parce qu'il est déjà cinq heures de l'après-midi, que je viens de me réveiller et qu'il fait NUIT puisqu'on est en novembre, le mois où les journées finissent avant que la mienne commence. J'ai donc perdu une journée de ma vie, ça m'énerve, en plus, le dimanche, il n'y a rien à faire, et en novembre il fait FROID, ça y est, je suis de mauvaise humeur.
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"Et on finit par ne plus savoir ce qui compte justement.Les limites s'estompent. On est comme un electron libre. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du coeur, on va en boîte plus qu'on ne va en cours, on a plus de maisons qu'on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu'on n'appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on n'a pas le droit de s'en plaindre, parce qu'il parait qu'on a tout pour être heureux. Et on crève doucement dans nos appartements trop grands, des moulures à la place du ciel, repus, bourrés de coke et d'antidépresseurs, et le sourire aux lèvres..."
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Je l'aime... Tout le temps, toujours, à en crever. Je l'aime endormie ou déprimée, je l'aime même cokée, abrutie, dégradée.
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Six mois de bonheur. Partagé. Des souvenirs désordonnés, et cette sensation au creux du ventre quand je les évoque... Un entrelacs de rires, de jambes, de fumée... (...) une phrase de piano pleine de langueur... l'hiver puis le printemps... mes mains crispées sur sa peau.. sa voix qui me rend folle... l'obscurité radieuse qui règne dans ma chambre quand je dors dans ses bras... la fièvre qui nous anime, nos discussions exaltées et nos inlassables étreintes... le désir qui renaît aussitôt satisfait... l'oublie total de ce monde insignifiant... juste lui... juste moi... nos jambes confondues... nos rires accordés... (...) après la jouissance l'entente... et noyer mon regard dans ses yeux limpides... et offrir mon cou à ses lèvres avides... allumer une cigarette qu'on fume à deux... ne plus rien désirer... ne plus rien redouter... l'imperfectible satiété du corps à corps... du cœur à cœur... bercé par la musique extatique de mots d'amour qui me sont destinés...
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Mieux vaut être indifférente et digne que malheureuse et pathétique.
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« L’humanité souffre. Et je souffre avec elle. »
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Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est plus, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel, Baudelaire st mort et, dans tes bras, il n'y a qu'une putain...
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L'art était subjectif,la merde était universelle .
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En fait, j’avais inventé le non-film.C’était un genre nouveau, un genre qui collait parfaitement avec notre époque nihiliste, un genre qui illustrait de façon significative la dégénérescence de cette fin de siècle dont j’étais l’enfant terrible.
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On avait voulu se faire refaire les seins pour ressembler à une vulgaire petite créature de clip, on s’était fait violer parce qu’on ressemblait un peu plus à une vulgaire petite créature de clip. Etait-ce la télé qui faisait le con, ou le con qui faisait la télé ?
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C’est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine
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Vous attendez en vain qu’elle relance les dés, vous pensez qu’il vous reste des cartes maitresses que vous n’avez pas encore abattues, et qui changeront le cours de la partie.
Mais vous avez perdu.
Moi j’ai perdu.
Non, je suis perdu.
Je l’aime...Tout le temps, toujours, à en crever.
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Et l'espoir envahissant, persistant, tapi au coin de l'âme et qu'on réprime sans pouvoir y arriver, et qu'on exècre, puis qui décline de lui-même, jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à l'adieu, jusque dans l'ascenseur.
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