AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Lolita Pille (339)


Ma pornographie enfantine ne mettait pas en scène des organes génitaux en action, comme dans les films pour adultes. Ni érection ni pénétration ni éjaculation ne figuraient au scénario. C’étaient de courtes histoires où les deux sexes s’incarnaient sous le masque de petits amoureux qui se tenaient les mains dans la campagne.
Commenter  J’apprécie          00
"Ce n’est pas qu’on vivait mal, on
habitait Paris, on écumait les bars. On ramassait les miettes, les miettes nous
suffisaient. On était le clair-obscur, pas complètement in, pas complètement
out, pas assez out pour que ça ne nous gâche pas la vie. On était Tantale, on
crevait de soif dans un bain d’eau fraîche."
Lolita Pille, Bubble gum
Commenter  J’apprécie          00
On a envie de se suicider à chaque relevé bancaire, parce que c'est vraiment honteux quand on pense qu'ailleurs, il y a des enfants qui crèvent de faim, alors qu'on s'empiffre et qu'on s'en met plein le pif
Commenter  J’apprécie          00
je crie la fin du monde. Je crie la fin de l'homme que j'aime et qui s'est planté comme un con,...Mort sur le coup. Mort. Je crie l'atroce réalité de cette vie de merde qui donne, et qui reprend. Je crie ce qu'on a vécu, ce qu'on aurait pu vivre encore. Je crie ce qu'il est. était. Ce qu'il aurait pu devenir. Je crie ma détresse, ma douleur, mon amour, mon amour, mon amour...
Commenter  J’apprécie          00
Avant, j’aimais la vie, même sachant tout ce que je savais, car dans l’immensité du vide, il était là qui souriait. Aujourd’hui, je chéris un fantôme, un souvenir. Je pense encore à lui chaque jour, chaque minute, chaque seconde... Absurde constance. J’ai beau vivre, si on peut appeler ça vivre, j’ai beau baiser, et sortir... Je pense encore à lui.
Commenter  J’apprécie          00
Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... A attendre. Parce que vous ne pouvez faire que ça, attendre. Cesser d'attendre, ça voudrait dire que c'est fini. .... Mais vous avez perdu. Moi, j'ai perdu. Non, je suis perdu.
Commenter  J’apprécie          00
Tout le monde à du talent, c'est la chose au monde la mieux partagée. Mais l'opération par laquelle on transforme un talent moyen en puissance véritable, c'est le secret, du monde, le mieux gardé.
Commenter  J’apprécie          00
Mais toutes ces histoires d'ex-joueuses de tennis sont tristes comme les vieux courts qui jouxtent les voies ferrées en Bretagne ou dans les Yvelines, quand l'autonme à fini d'arracher toutes les couleurs des arbres et les a entassés sur les marques au sol.
Commenter  J’apprécie          00
Les paroles des autres sur nos amours naissantes, rien de plus destructeur.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’arrivais plus à imaginer que quelque chose de mal, quelque chose de terrible, ait pu se produire. L’été mettait dans Paris davantage que la beauté du monde. 
Commenter  J’apprécie          00
Et finalement Ada avait raison d'avoir autant souffert. Elle était tombée amoureuse d'un traître à figure d'ange. Certes, ces choses-là arrivent tout le temps, mais il y a de quoi devenir folle.
Commenter  J’apprécie          00
Si je me démenais comme ça pour lui organiser la non-promo du siècle, c’est parce que je savais que plus haut j’enmènerais cette conne, plus dure sera la chute, et il fallait qu’elle soit dure cette chute, dure, longue, vertigineuse, abyssale, mortelle.
Commenter  J’apprécie          00
Je me demande quand tout cela va cesser, et les années qu’il me restent son sans doute- sans doute, parce qu’on ne sait jamais – moins nombreuses que les touches de ce piano. Et je pourrais presque m’en réjouir.
Commenter  J’apprécie          00
Il n’y a rien de pire que ce moment où on cesse d’avoir envie de grandir pour commencer à redouter de vieillir .
Commenter  J’apprécie          00
« D’où tu viens ? … Avec ta robe des années 80… Tes cheveux sur tes épaules… T’as même pas de sac à main… D’où tu t’es échappée ?
Simplement de ma campagne… De mon village… De ma province.
Qu’est-ce que t’es venue chercher ? T’étais pas bien là-bas ?
Je veux faire du cinéma.
Du cinéma… Comment tu vis ?
Comme je peux.
T’es mannequin ?
Je suis serveuse.
Tu dis ça… Comme si t’en étais fière...
Je n’en suis pas fière, mais je n’en ai pas honte.
N’aie pas honte… Alors tu sers les autres en rêvant de la gloire, tu t’éclipses à la pause pour courir les casting, et le soir, quand tu sors, tu as l’impression d’être déjà une star ?
Je sers les autres, mais mes rêves m’appartiennent et je ne sors jamais
Et qu’est-ce que tu fais là ?
C’est la première fois.
Du cinéma… Pourquoi ? Pour être riche, célèbre, pour qu’on t’aime ?
Non.
Pourquoi ?
Pour changer de vie. A chaque rôle. Changer de peau. Changer de passé. Changer de nom. Changer d’histoire. Changer de visage. J’ai détesté ma vie, je veux en essayer une autres.
Foutaises… Tu veux l’argent facile, le luxe et les hommages, qu’on t’envie, même quand on te plaida, du monde à ta merci, des caprices de diva… Et tout ça…
Peu importe…
C’est vraiment ça que tu veux ?
Oui… Je ferais n’importe quoi.
N’importe quoi … Quel genre de n’importe quoi ?
Tout. Je vendrais mon âme au diable…
Vraiment ?... »
Commenter  J’apprécie          00
Vivre seule- et quand je dis vivre seule, je ne veux pas seulement dire que j’habitais seule, je veux dire que du matin au soir, du lundi au dimanche, et quel que soit le nombre de personne se trouvaient et dans la même pièce que moi, j’étais seule depuis que j’étais au monde.
Commenter  J’apprécie          00
« Pourquoi tu veux faire ce métier ?
-Je veux faire du cinéma.
-Encore ? Mais vous en avez pas marres, toutes ? Dis donc, je ne suis pas producteur, moi, c’est pas avec moi qu’il faut coucher !
-Mais, je ne veux pas coucher avec vous !
-En plus ? Alors qu’est-ce que tu fous là ? »
Commenter  J’apprécie          00
« À nous deux, j’ai dis, tout haut en ramassant mes valises et quelqu’un c’est retourné et m’a demandé :
-Pardon ?
J’ai crachée mon chewing-gum et j’ai dis : « Mais non, pas vous, Paris. » »
Commenter  J’apprécie          00
Soufflant, pestant, je reprends ma marche vers je ne sais où, avec l’impression désagréable de tourner en rond, mais est-ce que ce n’est pas ce que j’ai fais toute ma vie, marcher sans but, tourner en rond ? Est-ce que ce n’est pas ça la vie ?
Commenter  J’apprécie          00
Je déteste mon père avec sa gueule de Jean Gabin rustique, son odeur d’alcool fort et de tabac brun, ses ongles sales et cassés, son français inaudible, et sa façon de me pousser à bout, pour que je l’agonisses d’injures, pour que je me torture à trouver les choses les plus affreuses qu’une filles puisse dire à son père et, qu’il soit blessé, blessé à mort, et s’enferme dans sa dignité à la con, et s’en aille souffrir en silence pendant que je regrette de tout mon cœur non pas de lui avoir dit ce que je pensais, mais de penser ce que j’ai dit, car personne peut penser ça de son père.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lolita Pille (2542)Voir plus


{* *}