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Citations de Louise Glück (195)


Louise Glück
Je sentais que j'étais mystérieusement soulevée au-dessus du monde.
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Ils disent
Qu'il existe une fissure dans l'âme humaine
Qui n'était pas construite pour appartenir
Complètement à la vie.
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Regarde-la, lui caressant la joue
Pour faire une trêve, ses doigts
Rafraîchis par la pluie printanière ;
Dans l'herbe fine, des éclats de crocus mauves -

Même ici, même au début de l'amour,
Sa main quittant son visage trace
L'image d'un départ

Et ils se croient
Libres de négliger
Cette tristesse.
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UNE PHRASE
Tout est fini, dis-je.
Qu'est-ce qui te fait dire ça, demanda ma sœur.
Parce que, expliquai-je, si ça n'est pas fini, ça le sera bientôt,
ce qui revient à la même chose. Et si c'est le cas,
il n'y a aucun intérêt à commencer
ne serait-ce qu'une phrase.
Mais cen'est pas pareil, dit ma seur, finir bientôt.
Il reste une question.
C'est une question stupide, répondis-je.
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(...)
Comme vous allez vite nous crient-ils,
mais non, le vent nous rend sourds,
c'est lui que nous entendons -

Et puis, nous tombons tout simplement -

Et le monde passe, tous les mondes, chacun plus beau que le précédent;
je touche ta joue pour te protéger -

Extrait du poème : POEM
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L'ego devait être appelé l'âme.
L'action avait lieu dans le corps.
Les étoiles représentaient tout le reste : les rêves, l'esprit, etc.
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cela ne me fait aucun bien
de me faire du bien à présent ;
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Tout espoir est perdu. Nous devons revenir là où il s'est perdu si nous voulons le retrouver.
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On doit trouver son pied d'appui
avant de mettre son poids dessus.
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alors qu'on pouvait voir
la neige commencer à tomber,
pas tomber exactement, plutôt se balancer d'un côté à l'autre,
glisser en volutes dans le ciel —
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À l'intérieur il y avait mon passeport.
Il y avait mon visage, ou ce qui avait été mon visage à une certaine période, enfoui dans le passé.
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Lorsque les cartes postales cessèrent, je relus les anciennes.
Je me voyais sous le balcon, debout sous cette pluie
de baisers enveloppés de papier argenté,
stupéfait que tu puisses m'abandonner,
t'implorant, sans doute, quoique pas avec des mots -

Le concierge, je m'en aperçus, se tenait à côté de moi.
Ne soyez pas triste, dit-il. Vous avez commencé votre propre voyage,
non pas dans le monde, à l'instar de votre ami, mais en vous-même et vos souvenirs.
À mesure qu'ils se dissipent, peut-être atteindrez-vous
ce néant enviable vers lequel
toutes les choses s'écoulent, comme le vase vide dans le Daodejing -

Tout est changement, dit-il, et tout est relié.
Également, tout revient, mais ce qui revient n'est pas ce qui est parti —

Nous te regardions partir. Descendre les marches en pierre et entrer dans la petite ville. Je sentais
que quelque chose de vrai avait été dit
et quoique j'eusse préféré l'avoir dit moi-même
au moins, j'étais content de l'avoir entendu.
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POÈME

Le jour et la nuit arrivent
main dans la main comme un garçon et une fille
s’arrêtant seulement pour manger des baies sauvages dans un plat
décoré de peintures d’oiseaux. 

Ils gravissent la haute montagne couverte de glace,
puis ils s’envolent au loin. Mais toi et moi
ne faisons pas de telles choses — 

Nous gravissons la même montagne ;
je prie pour que le vent nous soulève
mais cela ne fonctionne pas ;
tu caches ta tête afin de ne pas
voir la fin — 

Toujours plus bas, toujours plus bas, toujours plus bas, toujours plus bas
voilà où le vent nous emmène ; 

j’essaie de te réconforter
mais les mots ne sont pas la réponse ;
je chante pour toi comme mère chantait pour moi — 

Tes yeux sont fermés. Nous dépassons
le garçon et la fille que nous avons vus au début ;
maintenant ils sont sur un pont de bois ;
je peux voir leur maison derrière eux ; 

Comme vous allez vite nous crient-ils,
mais non, le vent nous rend sourds,
c’est lui que nous entendons — 

Et puis, nous tombons tout simplement — 

Et le monde passe,
tous les mondes, chacun plus beau que le précédent ; 

je touche ta joue pour te protéger —
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Mon professeur tenait un pinceau
mais bon, moi aussi je tenais un pinceau –
nous observions ensemble la toile
dont surgissait des quatre coins
une obscurité turbulente; au centre
il y avait un portrait de chien bien visible.
Le chien avait quelque chose d’exagéré;
je pouvais le voir à présent. Je n’ai
jamais été très bonne avec les choses vivantes.
Avec la lumière et l’obscurité, je me débrouille plutôt bien.
J’étais très jeune. Il s’était passé beaucoup de choses
mais rien ne s’était passé
de façon répétée, ce qui fait une différence.
Mon professeur, qui n’avait dit mot, commença maintenant à se tourner
vers les autres étudiants. Aussi navrée pour moi que je fusse,
je le fus encore plus pour mon professeur, qui portait toujours les mêmes vêtements,
et n’avait pas de vie, ou pas que l’on sache,
seulement un sens aigu de la vie sur la toile.
De ma main libre, je touchai son épaule.
Mais monsieur, demandai-je, vous n’avez pas de commentaire à faire sur l’œuvre devant nous ?
Je suis aveugle depuis de nombreuses années, dit-il,
mais quand je pouvais voir, mon regard était clairvoyant et perspicace,
ce que l’on peut, je crois, aisément constater dans mon propre travail.
C’est pour cela que je vous donne des exercices, dit-il,
et pourquoi je remets en question chacun d’entre vous si scrupuleusement.
Quant à la situation difficile qui m’occupe : lorsque j’estime, du désespoir et de la colère
d’un étudiant, qu’il est devenu un artiste,
alors je prends la parole. Dites-moi, ajouta-t-il,
que pensez-vous de votre propre travail ?
Pas assez de nuit, répondis-je. Dans la nuit je peux voir mon âme.
C’est aussi ce que je vois, dit-il.


/traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Olivier
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Regardez-nous, dit-elle. Nous sommes tous dans cette pièce
à attendre encore d’être transformés. C’est pour ça qu’on cherche l’amour.
On le cherche toute notre vie,
même après l’avoir trouvé


/ traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Olivier
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Les arbres étaient miniatures, comme je l’ai dit,
mais ça n’existe pas, la mort en miniature


/traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Olivier
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L’IRIS SAUVAGE

Au bout de ma douleur
il y avait une porte.

Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort,
je m'en souviens.

En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin.
Puis plus rien. Le soleil pâle
vacilla sur la surface sèche.

C'est une chose terrible que de survivre
comme conscience
enterrée dans la terre sombre.

Puis ce fut terminé : ce que tu crains, être
une âme et incapable
de parler prenant brutalement fin, la terre raide
pliant un peu. Et ce que je crus être
des oiseaux sautillant dans les petits arbustes.

Toi qui ne te souviens pas
du passage depuis l'autre monde,
je te dis que je pus de nouveau parler : tout ce qui
revient de l'oubli
revient pour trouver une voix :

du centre de ma vie
surgit une grande fontaine, ombres
bleu foncé sur eau marine azurée.
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LES LYS BLANCS

Alors qu'un homme et une femme plantent
un jardin entre eux comme
un lit d'étoiles, ils sont là
à s'attarder un soir d'été
et le soir se
refroidit de leur terreur : tout ça
pourrait prendre fin, il est capable
de tout dévaster. Tout, tout
peut disparaître, à travers l'air embaumé
les colonnes étroites
s'élèvent inutiles, et au-delà,
une mer déchaînée de coquelicots -

Chut, mon amour. Peu m'importe
le nombre d'étés qu'il me faut vivre pour revenir :
cet été, nous sommes entrés dans l'éternité.
J'ai senti tes deux mains
m'enterrer pour libérer sa splendeur.
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How quiet the garden is;
no breeze ruffles the Cornelian cherry.
Summer has come.

How quiet it is
now that life has triumphed. The rough

pillars of the sycamores
support the immobile
shelves of the foliage,

the lawn beneath
lush, iridescent—

And in the middle of the sky,
the immodest god.

Things are, he says. They are, they do not change;
response does not change.

How hushed it is, the stage
as well as the audience; it seems
breathing is an intrusion.

He must be very close,
the grass is shadowless.

How quiet it is, how silent,
like an afternoon in Pompeii.
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It is the critics, he said,
the critics have the ideas. We artists
(he included me) - we artists
are just children at our games.
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