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Critiques de Lucia Etxebarria (228)
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Ce que les hommes ne savent pas : Le sexe v..

« L’amour humain ne se distingue du rut stupide des animaux que par deux fonctions divines : la caresse et le baiser », nous dit avec joliesse Pierre Louÿs. Lucia Etxebarria sera d’accord en ajoutant un élément : et par la littérature, féminine de surcroît.



Le week-end dernier n’était pas assez caliente, j’ai choisi de l’épicer à l’espagnole avec une première mondiale [sur un air de Barry White…. Mais ??? Qui a changé pour Carlos ??] : mon premier recueil de littérature érotique. Ok je l’avoue, choisi par hasard parmi les recommandations de ma médiathèque (l’illustration et le titre de couverture auraient peut-être dû me mettre sur la voie…).



Ainsi donc me voilà avec cet ouvrage sulfureux entre les mains, curieuse de vivre cette expérience unique. Tout se mérite, puisque les nouvelles sont précédées d’une introduction plutôt docte, mais très intéressante, de la directrice d’ouvrage, Lucia Etxebarria, qui nous livre sa pensée sur le licencieux en littérature : qu’est-ce qui relève de l’érotique, du pornographique et de l’obscène ? Le premier est ce qui est suggéré, le second exposé, le dernier montré alors qu’il ne le devrait pas. La limite entre les trois est en fait plutôt du ressort de celui qui reçoit le texte, plutôt que celui qui l’a écrit. Sachant que l’époque est un facteur supplémentaire, puisque ce qui pouvait paraître choquant ne le devient souvent plus quelques décennies, siècles après. Et bien que quand il s’agit d’une femme, on l’accuse de pornographie et d’obscénité assez facilement, voire systématiquement, par rapport à un homme. Il est bien connu que l’homme fait de la littérature alors que la femme qui sort du rang avec ses textes licencieux, est une vile pornographe ! Le féminisme des années 1960 n’a pas non plus aidé à l’émergence d’une littérature érotique féminine, voire pornographie, l’érotisme selon ces dernières, par son caractère suggestif, respectait la femme, ce qui n’était pas le cas de la pornographie (différence peut-être un peu ténue, voire hypocrite quand on y songe). D’autant plus que dans la littérature pornographie féminine, on trouve des héroïnes fortes, capables aussi bien de se couler dans un rôle soumis comme dominant. En conclusion, la littérature pornographique est politique, pour que les femmes revendiquent leur corps ainsi que les possibilités qu’il recèle.



Après ces chatouilles qui ont plutôt émoustillé mon cerveau, redescendons dans la géographie corporelle avec les nouvelles de ce recueil. Il y a de l’excitant, du hard, du moins hard, du surprenant, du sordide, de l’incongru… Des nouvelles qui m’ont parlé, d’autres moins, comme toujours dans ce type d’ouvrage. Le lien entre les textes était la vision par les femmes du sexe, dans une posture, induite par le titre, de révélation pour les hommes. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi [décidément, j’ai des références musicales thématiques étranges], c’est l’objectif, surtout pour vous messieurs ! Est-ce que cela sera le cas ? La psyché féminine étant complexe et variée, je dirais sur ce point que ce sera sûrement un bon aperçu, mais pas une exhaustivité. L’ouvrage ayant déjà seize ans, pas sûr que ce soit un extrait tout à fait actuel. Mais ce sera un bon début !
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Dieu n’a pas que ça à faire

Dieu n'a pas que ça à faire est un roman genre "comédie de Boulevard" pas mal réalisé. Le scénario est assez basique. Alexia souhaite apporter un peu de bonheur à sa cousine Elena dont les jours semblent comptés. Elle décide de contacter David le premier grand amour d'Elena un amour contrariée, voire empêché à l'époque par Alexia elle même qui aura manœuvré pour que cette histoire prenne fin. A l'heure des confidences, des échanges entre les différents protagonistes, les secrets, les bassesses, les trahisons se font jour. Un bon petit roman de gare pour se vider la tête et qui tient en haleine tout du long.
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Béatriz et les corps célestes

J'avais plutôt un préjugé défavorable avant d'entamer la lecture ce livre qui me semblait relever de ceux qui font le buzz dans leur manière complaisamment sulfureuse de faire frétiller le bourgeois cool au récit des pérégrinations drug/sex/clubbing d'une jeunesse désœuvrée.

Certes l'on met les pieds en pleine post movida à la charnière des décennies 80/90 , mais la très bonne surprise c'est d’abord que l’on a affaire à un écrivain avec une écriture consistante et soutenue qui permet au livre de porter un véritable regard sur une génération désorientée, qui n’a rien à voir avec la mise en scène obscène et voyeuriste de ses errances, mais qui s’attache plutôt à réinscrire historiquement son récit dans un après-franquisme au long cours ou s’affrontent et s’opposent des parents qui ne rêvent que d’ascension sociale et de paraitre et des enfants à la recherche de leur identité et d’un sens à leur vie au prix de multiples transgressions .

Très appréciable également cette option prise par Lucia Extebarria de faire de Beatriz, un personnage lucide , sur elle-même, sur son environnement , comme en soutien subjectif d’une analyse plus distanciée et qui en fait un personnage puissant , capable de prendre en charge le récit de son histoire , très éloigné de ces personnages – valises que l’on charge de tout ce que l’on veut étaler , incapables de la moindre réflexivité.

Egalement de belles pages émouvantes sur le cheminement du désir, la découverte de soi à travers l’autre et l’ambivalence de l’attachement à la figure de la mère ici fusionnel et toxique et de celle du père, continent inexploré.

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Dieu n’a pas que ça à faire

Je viens de découvrir la plume de Lucia Etxebarria grâce à lecteurs.com et le moins que l'on puisse dire c'est que cette dernière est surprenante.

Dans "Dieu n'a pas que ça à faire" elle choisit de mettre en scène trois cinquantenaires à la vie plus ou moins tourmentée.

C'est d'abord l'histoire de David, acteur raté, contacté par Alexia dont la cousine, Elena, est mourante et dont David a été le premier amour. Elle lui confie une mission: passer du temps avec Elena pour que celle-ci qui n'a sensiblement pas été heureuse en mariage puisse partir en paix, avec la douceur d'avoir retrouvé celui qui, le premier, a fait vibrer son coeur.

A travers ces rencontres au chevet d'Elena ce sera donc l'occasion de découvrir son histoire et celle qui la lie à sa cousine.

Ces trois personnages, lisses en apparence, vont tour à tour livrer leurs secrets, leurs regrets de façon plus ou moins honnête dans une Espagne encore très empreinte d'un catholicisme traditionnel.

David saura-t-il renouer avec Elena? Celle-ci est-elle aussi prude que ce qu'en pense sa cousine? Comment l'accompagner dans sa fin de vie?

Lucia Etxebarria propose ici un roman incisif qui donne accès à la complexité des rapports humains dès lors qu'ils sont soumis aux jugements des bien-pensant et dès lors que l'apparence prévaut sur la sincérité de l'être.
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Amour, Prozac et autres curiosités

A la lecture de la quatrième de couverture, j'ai cru lire un texte léger et distrayant. Que nenni! C'est au contraire un roman très fort sur la condition féminine. Trois jeunes femmes, trois soeurs prennent alternativement la parole. Christina, la narratrice principale, barmaid obsédée par les hommes. Rosa, brillante analyste financière, qui a mis sa vie personnelle entre parenthèses. Ana, l'aînée, incarnation de la femme soumise qui décide un jour de tout envoyer paître. Le style est cru, décapant, d'inspiration punk. Lecteur masculin, je craignais dans un premier temps de m'ennuyer mais j'ai finalement beaucoup aimé ce roman en forme de plaidoyer pour le droit des femmes à être heureuses.
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Ce que les hommes ne savent pas : Le sexe v..



Quand les femmes prennent la plume pour parler de sexe, ça déménage !

Du subtil et du hard... On passe par tous les états...

Son auteur, Lucía Etxebarria, va réunir plusieurs amies artistes et leur demande d'écrire sur l'amour et ça donne ce recueil assez étonnant.

Je ne suis pas sûre d'avoir apprécié cette lecture...

J'ai eu l'impression qu'"on" avait voulu en faire trop...

J'ai lu de nombreuses nouvelles érotiques qui m'ont beaucoup plus électrisée.

Ceci étant dit, c'est plutôt chouette quand les femmes prennent la plume, se lâchent et osent le vulgaire et l'interdit.

Pour le reste, je vous laisserai juger...
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Béatriz et les corps célestes

j’ai beaucoup aimé. je note 3.5 mais c’est plutôt comme un 15/20, ce qui se mon point de vue est une super note.



J’ai adoré les personnages, le fond, les petites piquettes de rappelles sur la vie. J’ai parfois un peu moins aimé le style d’écriture.



Les discours sur les relations, sur le genre, sur l’amitié et l’introspection m’ont semblé très juste et donc très touchant. Je me laisserai probablement tenter à nouveau par l’autrice.
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Amour, Prozac et autres curiosités

J'ai beaucoup aimé la manière dont le livre est écrit, le style est très agréable à lire. J'ai vite accroché avec ce roman original et ses personnages excentriques. Lecture assez addictive! Parfois un peu plus de mal avec certains passages de l'histoire, mais j'ai beaucoup aimé la fin.
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De l'amour et autres mensonges

Un roman touffu et enlevé dans la forme mais, malheureusement, assez pauvre dans le fond. le style à la Almodóvar, faisant penser au mouvement Post Movida, se retrouve ici, mais l'intrigue reste plate, l'identification aux personnages, égocentriques, reste impossible.

.

Les „théories psychologiques“ balayent en quelques secondes Freud et la psychanalyse, afin de se complaire dans celle de Cosmo.



Reste le côté effervescent de l'écriture, le mode de fonctionnent en ébullition et enlevé des madrilènes. Mais c’est tout de même 500 pages pour pas grand chose… Comme l'impression qu‘Extebarría tombe dans son propre piège; un roman presque vide pour une critique de la société du vide. Peut-être qu'une nouvelle aurait pu faire le job.
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Cosmofobia

Plongée dans le quartier populaire de Lavapiés.



Le roman polyphonique peut parfois entraver l'identification et l'intérêt portés aux personnages, ce qui peut parfois se vérifier ici, mais le plaisir de lecture et l'attachement à certains personnages restent prégnants.

Il ne s'agit pas d'une véritable étude sociologique sur les habitants de Lavapiés, mais plus d'une lecture détente qui retranscrit parfaitement l'atmosphère chaleureuse et colorée de ce beau quartier.



A lire pour tous les amoureux de Madrid ou pour se détendre un soir d'été avant d'embarquer dans la métropole espagnole.
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Amour, Prozac et autres curiosités

C’est en déroulant l’alphabet – une lettre par chapitre – que trois sœurs, Ana, Rosa et Cristina racontent leur vie et leurs désillusions. C’est un peu cru parfois, mais plus souvent très touchant et subtil. Un même évènement, une même personne sera perçu et vécu différemment par chacune, donnant à réfléchir sur la manière dont on interprète parfois les choses.

J’ai vraiment beaucoup aimé suivre ces trois sœurs et cette auteure est pour moi une vraie découverte.
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Dieu n’a pas que ça à faire

Gracias Lucía por este buen momento de lectura.

Une auteure Espagnole et son œuvre, contre toute attente, fantastique.



Un livre « Merveilleux » (la référence s’acquiert très vite en lisant ^__^). D’ailleurs, allez vite le dévorer et revenez après ! ;-P (lol!)



David en est le personnage principal, ancien acteur, et homme aux nombreuses conquêtes, il a l’occasion d’accomplir une bonne action pour une fois…



Lucia Etxebarria, est l’auteure Espagnole prolifique qui a créée cette œuvre.



Le style « oral » dès le début s’avère payant (pour moi en tout cas!) / des personnages embarrassés = classe/original.



Je remarque que malgré l’aspect drame, ce bouquin est quand même très drôle!



Le fameux David se montre un peu efféminé, si bien qu’au début j’ai cru qu’il s’agissait d’une histoire de lesbiennes XD!



Des petites lenteurs, mais vraiment insignifiantes face au plaisir de cette lecture…



Elena a une leucémie… Je connais bien les problèmes de défense immunitaires:/…



Les « Laissez-moi réfléchir » sont une vraie figure de style, en l’occurrence!



Quant aux réflexions sur l’impermanence, elle sont souvent utilisés par les buveurs de bières ou quel que soit le flacon x)… Pas dix fois sur dix mais beaucoup quand même… Eh oui, un roman plein de joyeux/ses fetar/des.



Alexia et Elena se disputent violement.



La cousine va aller trop loin avec la mourante, mais cherchera à se racheter…



Alexia se fait draguer pour un tableau… Pour Elena, pardon.



Un coup c’est des efforts, l’autre c’est maso!xd



Quant à la leucémique, elle atteint son premier orgasme à 30 ans! Il était temps!



Je me suis perdu une demi seconde. Il y a du X dans les pages 120-140. Pourquoi pas?



Guillem, le fameux amant…



Dieu, les catholiques, la confession…



P.186 ; ça rame un peu, mais… P. 194 : vous voulez du Q? En voilà! ;-P



J’aime surtout le couple David x Elena, cette dernière est très gâtée. « Des baisers douloureusement mortels »…



Une lecture sympathique après deux « échecs » précédemment.



Con mucho gusto leería otros libros del mismo autor. ¡Vuela como el Fénix!



Belle journée les Phoenix ! : -)



Enjoy your readings ! :- )



C&S Phoenix
Lien : https://charlyyphoenix.wordp..
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Amour, Prozac et autres curiosités

Il était une fois trois soeurs … voila pour le début, il n'y aura pas de conte de fées, car pour les trois soeurs, le départ dans la vie n'a pas été facile : leur père est parti quand elle avaient respectivement 4, 10 et 12 ans ; et leur mère de leur avis quasi unanime est très froide et distante.

Chacune des trois soeurs prend la parole à tour de rôle et j'ai été conquise par le ton très juste.

La plus jeune, Cristina, 24 ans est la plus cash (ou trash) elle carbure à l'ectasy …elle m'a beaucoup touchée par son autodérision et son cynisme..et son chagrin d'amour…

Rosa, la fille du milieu est cadre dirigeante, elle est riche mais seule, c'est celle qui se découvre le moins des trois ; le prozac l'aide beaucoup….

Ana, 32 ans est mère de famille au foyer, elle glisse doucement dans la dépression, sa « confession » nous amenant vers un secret qu'elle n'a jamais dit à personne : la culpabilité la ronge …



Un roman avec trois portraits de femme (parfois très crus) qui m'ont enchantée.
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Amour, Prozac et autres curiosités

Trois sœurs madrilènes. Une tout juste trentenaire, femme d'affaire aguerrie. L'autre femme au foyer dépressive. La dernière, serveuse dans un bar et accro au sexe et aux drogues. Elles font le point sur leurs vies passées et à venir.



 Féministe. Touchant. Drôle. À lire !
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Sex & Love Addicts

J'ai acheté ce roman pour une seule raison : je cherchais un titre avec un signe typographique particulier pour un défi lecture.

Je m'attendais à cause de l'illustration à une pseudo romance type feel good, d'autant que je ne connaissais pas du tout la romancière.

J'étais à côté de la plaque !

"Sex & Love Addicts" est le nom d'un groupe de rock composé de Pumuky le chanteur et des musiciens Mario et Romano.

Dès le début, on apprend que Pumuky est mort : meurtre ? Accident ? Suicide ?

Ce n'est pas un roman policier et la cause de cette mort n'est pas l'essentiel.

Neuf récits s'enchaînent : chacun d'eux évoque les liens qui unissent un personnage à Pumuky et est suivi de l'interview orale de ce personnage.

Récit et entretien donnent une vision du chanteur. Esquissent un portrait.

Portraits de la société. Réflexions politiques. Citations nombreuses.

Dit ainsi, ça paraît ennuyeux. Pas du tout ! Ce roman est passionnant. On plonge dans l'âme humaine. Dans ses travers et ses faiblesses.

On y parle dr.ogues, sexes...

On y parle d addictions diverses.

Certaines scènes sont crues.

Mais, au-delà, on parle surtout de l'humain.

Un ami espagnol me disait que ce livre lui faisait penser à un film d Almodovar. N'ayant vu que peu de films de ce réalisateur, je ne peux confirmer, mais je note sa remarque.

En tout cas, une lecture que je recommande !

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Dieu n’a pas que ça à faire

En se rendant au rendez-vous fixé par Alexia, David est loin de se douter qu'il va accepter d'être payé pour passer quelques heures aux côtés d'une femme seule souffrant d'un cancer incurable. Pourquoi ? Parce que cette femme, c'est Elena - l'un de ses premiers flirts ainsi que la cousine d'Alexia.

Qu'on se le dise, ce n'est pas un roman dans lequel l'action a la part belle. Au contraire, les chapitres sont plutôt une succession de conversations tantôt dans la chambre d'Elena, tantôt au téléphone, tantôt au bar. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il ne se passe rien mais il faut vraiment s'attendre à ne découvrir l'histoire qu'à travers des dialogues, car c'est en effet le moyen privilégié que les protagonistes emploient pour se replonger dans leur passé. Petit à petit, ils ouvrent leur cœur et exposent leurs secrets tels des vases communicants se renvoyant en permanence la charge de la révélation la plus lourde.

Je pense pouvoir dire que j'ai apprécié découvrir ces confessions progressives, sachant que je ne m'attendais absolument pas à certaines d'entre elles. J'étais en revanche moins enthousiaste face aux paragraphes abordant certains thèmes à travers le prisme de la religion chrétienne, notamment lorsqu'il était question d'homosexualité - mais fort heureusement, les dégâts ont été très limités.

Je reste en revanche sur ma faim concernant les derniers chapitres : le personnage subit littéralement le dénouement de l'histoire et n'essaie pas d'en comprendre les raisons. Cette passivité face a une ultime révélation tombée comme un cheveu sur la soupe était vraiment frustrante. Quant à la morale développée dans les dernières pages... je ne sais pas, je ne suis pas convaincu, c'est du blabla un peu trop facile à mon goût (et toujours avec cette histoire de religion en toile de fond).

Bref, que retenir de tout ça ? C'était une lecture facile et plutôt agréable mais ponctuée d'une conclusion décevante, presque bâclée, malgré une idée intéressante dans le fond. C'est tout le problème d'un roman qui se base majoritairement sur des conversations : la psychologie et les motivations des personnages restent relativement absconses.
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Je ne souffrirai plus par amour

A mon sens étiqueté abusivement “essai”, j'ai perçu cet ouvrage comme un catalogue fourre-tout bourré de poncifs, tels que : “Notre société considère mal les femmes qui se marient pour l'argent, mais se montre magnanime avec les hommes qui épousent une femme pour sa beauté”. Lucia se livre à des amalgames flous et généralise des comportements pathologiques qui je l'espère ne reflètent pas la majorité des relations amoureuses. Loin d'effectuer un travail de chercheur, elle plaque autour de son idée préconçue basée sur sa propre expérience, une multitude de citations provenant d'une infinité de spécialistes de toutes nationalités, dans des domaines aussi variés que les telenovelas, le rock, la corrida, la religion, la psychologie, la psychiatrie, j'en passe. Elle enrobe ses citations de témoignages recueillis auprès de ses amis et connaissances, qui tous, triés sur le volet, entérinent sa pseudo-thèse, et surtout elle recommande de réussir ce qu'elle a raté : Elle ne fait pas mystère de son passé toxico, mais exhorte le lecteur à fuir la drogue ; elle est une romancière célèbre mais intitule un chapitre “Ne tombe pas dans le piège de la réussite” ; elle étale ses nombreuses aventures mais un autre chapitre est nommé “Coucher n'est pas une obligation”. C'est sûr mais pourquoi s'en priver ?





Je ne pense pas qu'une relation toxique cède devant une liste de 10 commandements sentencieux, et ce d'autant moins que l'auteure appelle la religion à la rescousse, ou sous l'effet d'un test de personnalité, offrant 3 réponses possibles sous forme d'une case à cocher. Les mécanismes qui entraînent ces drames de la relation sont bien trop complexes et pervers pour sauter comme un bouchon de champagne dans une ambiance pleine d'humour. Si cela était aussi simple, on pourrait éviter le suicide de nombreuses femmes au bout du rouleau, pour lesquelles leurs familles ou proches n'ont rien pu faire, alors même qu'ils avaient parfaitement compris ce qu'il se passait, sous leurs yeux impuissants.





Désolée Lucia. Tu ne m'as pas convaincue. A bientôt peut-être. Ou pas.

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Dieu n’a pas que ça à faire

Majorque, une petite île où tout se sait et se découvre. Un endroit où des personnes "raffinées et délicates", appartenant à la haute société et à l'Opus Dei, vivent dans l'oppulence et partagent des moments "merveilleux". Le décor est planté.

La foi, très présente, ainsi que les sacrifices qu'elle exige et la soumission qu'elle requiert, notamment dans le couple et la famille, sont finalement au coeur de l'histoire d'Elena, Alexia et même David, et de leur(s) rencontre(s).



Lucía Etxebarria fait naitre des personnages principaux, et des personnages secondaires, qui sont liés entre eux par des secrets que l'on devine avec délice au fil de la lecture. Tout n'est pas dit cependant, et cette représentation quasi théâtrale pourtant très froisonnante garde aussi quelques mystères.



Entre confessions et dialogues intérieurs, "Dieu n'a pas que ça à faire" décortique les relations homme-femme, avec toutes leurs exubérances et incohérences, mais aussi leurs renoncements et dissimulations. C'est frais, mais attention ce n'est pas un roman à l'eau de rose!
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Cosmofobia

Le fond est bon mais l’exécution laisse à désirer. J’aime bien ce côté fresque sociale sur fond de comédie, un kaléidoscope de personnages, j’ai trouvé ça créatif et ça aurait pu me plaire s’il avait été loin des clichés, chaque chapitre est un personnage pourtant ils ne sont que trop peu développés, même ceux qui reviennent plus régulièrement le récit. On est entre le roman et le recueil de nouvelles, ça ne m’a pas déplu, j’apprécie ce genre de récit où se mêlent la vie des personnages.

Pour l’intrigue, malheureusement il n’y en a pas, je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce livre, si c’est pour découvrir l’éclectisme d’une grande ville d’Europe, je vis déjà dans l’une d’elle, même en considérant ce quartier de Madrid comme un personnage, la finalité du roman me laisse sur ma faim, tout le bouquin me paraît être une longueur. Je n’ai pas trop apprécié le ton, j’aurais préféré un livre moins humoristique et même si on ne s’en claque pas les genoux, cela dénature selon moi les propos de l’auteure. L’idée d’un centre associatif où se s’entrecroisent nos personnages au cœur de Lavapiès, est bonne mais pas inédite, le tout manque de créativité à mon goût.

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Amour, Prozac et autres curiosités

3 sœurs, leur enfance, leur adolescence, leur chemin pour devenir adultes, femmes. Leur combat contre elle-même et elles-mêmes, si différentes.



On saluera l'autrice pour sa capacité à avoir un style d'écriture différent pour chacune d'entre elles, un vrai travail psychologique des personnages !
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