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Citations de Madeleine Chapsal (525)


Madeleine Chapsal
Lire donne l'occasion d'aménager très tôt sa solitude intérieure. Elle devient alors source de plaisir, de bonheur, de richesse, au lieu d'être vécue comme un cachot, un malheur, une pénitence. Aucun autre instrument éducatif, télévision, conférences, jeux, ne saurait la remplacer, car il n'y a que la lecture où l'on soit seul. Un enfant sachant tirer parti de sa solitude s’accommodera de tout.
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Madeleine Chapsal
Ce rapport de passion avec la lecture nous vient de l'enfance et, avec l'âge, y retourne. C'est pourquoi il est si important d'apprendre l'art de lire dès ses jeunes années: pour ne plus jamais, de sa vie entière, être seul.
Je ne suis jamais seule ni totalement abandonnée, du moment qu'il y a des livres. Tous les livres. En somme, vous. Car les livres, ce sont les autres. Présents- absents.

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Madeleine Chapsal
La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste.

(Oser écrire)
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Madeleine Chapsal
Lire donne l'occasion très tôt d'aménager sa solitude intérieure. Elle devient alors source de plaisir, de bonheur, de richesse, au lieu d'être vécue comme un cachot, un malheur, une pénitence.
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Madeleine Chapsal
C'est pour faire exister ce qui n'existe pas qu'il faut sans cesse de nouveaux écrivains !
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Le poignant, ce sont les choses qu'on fait pour la dernière fois, sans savoir que c'est la dernière.On s'habitue si bien au bonheur de se répéter !
"Encore", disait Lacan, c'est le mot de l'amour.
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L'art de vivre seule ne faisait pas alors partie de l'éducation des filles. Aucun livre, aucun manuel n'en soufflait mot. On tâchait d'enseigner la manière d'attirer un homme, de se marier, d'élever ses enfants, de conserver son époux, mais celui d'être seule, non ! (p.91)
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Je t'ai aimé
à te donner ma vie
et puis c'est toi
qui m'a donné la tienne.

Tu pars avant moi.

Je n'ai pas eu
à souhaiter le bonheur
tu l'as semé tous les jours
sous mes pas

Tu pars avant moi

Rien n'a jamais
pu séparer nos cœurs
je courais de joie
devant toi

Tu pars avant moi

Nous avons eu
qu'un seul amour pour deux
un seul langage
pour se dire qu'on s'aimait

tu pars sans moi

Il est si fort
ce jour de ma douleur
que je voudrais
pour ne pas le connaître
avoir vécu toute ma vie
sans toi
oui mon amour
sans toi
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Encore une journée de plein soleil !
Camille reçoit ce grand beau temps comme un cadeau, une grâce que consent quelqu'un de haut placé à ce petit bout d'humanité, dont elle fait partie, en vacances de juillet sur la côte atlantique. Dans le Midi, où elle a vécu autrefois, le soleil est considéré comme un dû et peut briller trois semaines de suite sans qu'on y prête attention. On se contente de reconnaître sa perpétuité, le matin, en s'en plaignant presque : « Ah, ce soleil. À peine levé, il vous brûle déjà... »
Alors qu'ici, à Ré, on s'enthousiasme et se passe la nouvelle : « Tu as vu, il fait beau ! » Et de former en chœur des projets pour la journée afin d'en profiter le plus possible : plage, nage, vélo, petits verres pris sur les terrasses, dans les jardins, avant le retour des nuages, de la fraîcheur, de la pluie qui obligera à changer de programme... En revanche, sur la côte dite d'Azur, on fait tous les jours les mêmes choses : bronzette, apéritif, parties de boules, danse à la belle étoile sur des planches montées à même le sable. On y fait aussi l'amour.
Camille ne peut s'empêcher de comparer les deux régions liées à deux époques de sa vie. Pourtant, elle aime être ici, dans la maison basse léguée à Pierre par ses parents, avec cette cour-jardin plantée de roses trémières, de rosiers grimpants, de lauriers roses - que de rose ! -, de chèvrefeuille, de clématites, avec un solanum, un olivier, tout ce qui peut croître dans un aussi petit espace clos de murs, protégé des regards et du vent.
Les enfants adorent sans vraiment savoir pourquoi : dès qu'on franchit le pont en voiture - et cela, depuis tout petits -, ils changent de comportement, se redressent sur les banquettes, demandent qu'on baisse les vitres pour respirer le « bon air », celui qui sent le varech, les pins ; en fait, la liberté.
Pour répondre à l'excitation des petits - et à celle du chien lorsqu'ils en avaient encore un -, ils s'arrêtent à la première plage, celle de Rivedoux, et tous se précipitent jusqu'à l'eau, saisis par le ravissement, quelle que soit la marée : « C'est merveilleux, tu as vu : la mer est haute ! » Ou : « Quelle étendue, c'est prodigieux quand la mer est basse... »
« À croire, se dit Camille en achevant de préparer le melon, les jus de fruits, le café, le pain grillé du petit déjeuner qu'ils prendront dehors, dès qu'ils daigneront se réveiller, que la mer n'est jamais moyenne... Elle ne sait qu'être excessive, comme tout ici ! »
Ainsi cette comédie, parfois dramatique, qu'ils improvisent tous les étés, dans ce lieu comparable à une scène, avec son groupe d'acteurs-spectateurs, les mêmes d'une année sur l'autre, des habitués quittés en septembre, retrouvés en juillet dix mois plus tard. Tout de suite avides - cela se voit à leur regard - de savoir ce que sont devenus « les autres ». Ceux qui ne sont pas eux...
Camille s'y prépare, soigne sa tenue, son look, trouve des prétextes satisfaisants pour expliquer pourquoi elle a grossi, maigri, modifié sa couleur de cheveux (pour l'instant, elle est noir de jais, avec une coupe à la Louise Brooks), pourquoi Pierre n'arrive qu'à la fin du mois, pourquoi Anna fait la tête - la « gueule », plutôt : à cause d'une amourette ratée -, enfin bref, qu'elle-même a tant de soucis pour « ouvrir » la maison que non, elle n'est pas encore assez libre pour accepter le verre, le café, le dîner...
En somme, elle se place d'entrée de jeu sur la défensive. Passant parfois à l'attaque... Posant à son tour aux curieux des questions pointues, presque agressives... C'est sa façon de retourner l'arme - verbale - vers l'assaillant. Combat perpétuel, quelque peu lassant en vacances, mais seule façon de protéger son intimité.
Qu'est devenu le bon temps de sa jeunesse ? Quand elle n'était rien ni personne, juste une ombre presque invisible aux autres, elle pouvait alors les observer à loisir en se disant : « Jamais je ne serai comme eux ! »
Hélas, la seule façon d'échapper à l'âge adulte et à ses inévitables mutations, c'est de mourir avant d'y atteindre. Ce qu'a fait son jeune frère, et aussi Bertrand, son premier flirt, l'homme de son premier baiser, tard donné, à dix-sept ans. (Jusque-là elle s'était refusée aux caresses.)
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Frédéric Rossif- la passion, c'est la plus énorme et la plus extraordinaire qualité de souffrance que les hommes aient créée. Et c'est le seul élément, la seule fièvre, la seule maladie, la seule affection volcanique qui rende même les avares prodigues ! (p.39)
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" L'amour, seul à tout survit ! "
Marcel Jouhandeau .
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Je ne suis jamais seule ni totalement abandonnée, du moment qu’il y a des livres
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Qui ne veut pas se défendre, s'offre à sa victime.
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 Il y a un mot inventé par les Américains, c'est l' « âgisme », comme on dit « sexisme »... C'est le seul racisme qui garde le droit de s'exprimer dans le monde du « politiquement correct », alors que tu ne peux plus te moquer des « folles » comme le faisait, entre autre Fernand Reynaud, ni des Juifs, ni des Noirs, ni des Arabes, ni des femmes, ni de personne, ça n'est plus dans l'air du temps. Sauf des vieux ! La petite Mamie, le petit Papy, là, tu peux y aller tout ton saoul, et tout le monde y va ! (Claude Sarraute)
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Votre douleur, cette souffrance, tout ce que vous décrivez, je le vis entièrement. Je suis détruite, je suis devenue une loque humaine, je ne suis plus qu'une matière qui attend que tout cela cesse, et rien ne vient.
Ce qui est très dur pour moi, c'est que la souffrance ne se fait plus sentir par rapport à un homme, mais par rapport à la vie.
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Devant ce chagrin d'amour gigantesque, qui s'est abattu sur moi d'une minute à l'autre sans que rien, dans le comportement de mon amant, ni dans mon observation consciente, m'ait avertie que la trahison était en marche, j'ai tout de suite songé au tombeau. Sans doute pour rejoindre mon bonheur d'amoureuse.

Où sont nos amoureuses?
Elles sont au tombeau
Elles sont plus heureuses
Dans un séjour plus beau...

lit-on sur la tombe d'un poète, dans le petit cimetière marin de Varengeville.
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Nous avons tous une musique en nous-mêmes, lui dis-je. Ecrire n’est rien d’autre que se mettre à l’écoute de cette mélodie intérieure et la transcrire. C’est cela la tâche de l’écrivain : laisser faire, ne rien empêcher ! Car, la plupart du temps, nous bloquons et l’écriture n’a pas lieu…
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"Car la mémoire, c'est nous-même.
Sans mémoire, nous ne sommes rien"
"Combien de gens meurent vivants?"
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On laisse de soi [...] à tous les coins de la terre et, contrairement à ce qu'on croit, ce sont les lieux qu'on emporte ; l'on est ainsi tout pétri de pierres et de paysages.
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Le désert. Jusqu'à Dieu qui ne répond plus !

Et si vous tentez de protester, de vous plaindre, ce sera pire encore. Tout ce que vous pouvez faire, c'est tomber malade. D'ailleurs, on ne s'en prive pas, chez les mal-aimés de la société. La Sécurité sociale est là pour éponger en partie les dégâts. (On ne cotisera jamais assez pour qu'elle continue d'exister ; y toucher, ce serait déclencher la révolution, on le sait bien en haut lieu...)
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