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Citations de Magda Szabo (259)


En le voyant inspecter les lieux, le patron, monsieur Hajda fut vexé, s'imaginant sans doute que le père de la petite Matulienne n'était pas satisfait de sa place et cherchait un box plus beau ou plus propre....
Cette inspection avait quelque chose de vraiment blessant. Pour ne plus voir cela, il se retira dans son laboratoire et lorsqu'il ouvrit la porte, une odeur sucrée se répandit dans la salle. L'heureux et doux parfum du paradis de l'enfance, de gâteaux et de crème, s'associa pour toujours dans la mémoire de Gina au moment où le général se rassit à côté d'elle et lui dit doucement : "Ma petite fille, tu ne peux pas partir d'ici, ni maintenant, ni jamais, tant que la guerre durera."
Il parlait à voix basse et avec une tristesse distanciée, le ton sur lequel il évoquait la mère de Gina. Cette fois elle prit vraiment peur. Personne ne l'aimait plus que son père, et s'il ne la ramenait pas à la maison même en sachant qu'elle était malheureuse, rejetée, qu'elle s'était enfuie et même qu'elle voulait recommencer, c'est qu'il y avait quelque chose qu'elle ignorait, quelque chose qu'il allait à présent lui révéler, et qui serait comparable à une condamnation à perpétuité s'abattant sur un innocent. Sans qu'il eût besoin de le dire, elle sut que sa décision était définitive et que même un flot de larmes n'y changerait rien.
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...se ha buttato giù l’asticella, deve rimetterla a posto e riprovare il salto; in caso di sconfitta una persona deve fare come se avesse vinto.
p.233
....si tu as fait tomber la barre, tu dois le remettre à sa place et retenter le saut ; en cas de défaite une personne doit agir comme s’il eut réussi.
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..non mi sentivo colpevole per - a l’epoca non conoscevo neanche questa espressione- la miope concezione della vita di altri.
p.100
...je ne me sentais pas coupable vis à vis des autres-à l’époque je ne connaissais même pas l’expression- pour leur conception myope de la vie .
( Magda Szabo parle de son enfance, ici les autres étant des religieuses)
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J'aurais voulu écrire, mais voilà, la création relève d'un état de grâce, il faut tant de choses pour que cela réussisse, impulsions et sérénité, paix intérieure et émotions stimulantes, à la fois douces et amères, tout cela me manquait.
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....il destino non é un cameriere, non accetta ordinazioni per tua vita.
p.359
( ...le destin n'est pas un valet de pied, il n'accepte pas d'exécuter tes ordres concernant ta vie)
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… la maudite souffrance primaire qui nous envahit devant un être aimé alors qu’il se trouve, redevenu poussière, dans un petit quelque chose en forme de vase, et qu’à cet instant il faudrait croire que ce qui est là est celui qui nous souriait.

(Points, p. 332)
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Elle ne cessait de me poser la question à laquelle aucun écrivain ne peut vraiment répondre, lorsqu'un journaliste ou un lecteur lui demande comment un roman peut naître de rien, de mots, je ne pouvais pas lui expliquer la magie quotidienne de la création, on ne peut pas décrire avec des mots comment et d'où viennent les lettres sur la page blanche.
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Emerence ne croyait pas au paradis, elle croyait à l’instant. Quand je lui avais fait ouvrir sa porte, le monde s’était écroulé sur elle et l’avait ensevelie. Pourquoi avais-je fait cela ? Comment avais-je pu ? Pas un mot ne fut prononcé, mais les phrases muettes étaient là, entre nous.
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Jamais elle ne se ferait au grille-pain électrique, car elle ne s'accroupirait plus devant le feu ; elle aimait écouter le halètement de la braise, mystérieux comme s'il venait d'un être vivant ; quand le feu était allumé, elle ne se sentait plus seule, même s'il n'y avait personne d'autre dans la maison.
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L'homme de Neandertal a certainement appris à pleurer le jour où pour la première fois il a dû triompher tout seul à côté de l'aurochs rapporté de la chasse, sans personne avec qui partager les péripéties du combat, personne au qui montrer son butin ou ses blessures.
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A présent, Gina comprenait à quel point ce qui est bon devient plus intense encore quand il faut se battre pour l'obtenir; quelle force on acquiert à vivre comme une corde invisible qui les reliait toutes, à éprouver ensemble bonheur et chagrin, à s'enthousiasmer ensemble, à espérer, attendre, s'inquiéter ensemble, à aider ensemble celui qui en a besoin (...) (p. 192)
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Dans l'esprit de Vince, une "vraie maison" voulait dire une maison bien à lui, avec des arbres, des arbustes, des fleurs à cultiver, des animaux domestiques à élever, et un grenier dont il aurait l'entière disposition. Vince était né à la campagne, il n'était venu à la ville qu'au moment d'entrer au lycée, et il jurait que l'eau de puits à meilleur goût que celle du robinet.
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J'écrivais, j'étais encore jeune, je n'avais pas analysé à fond à quel point l'affection est un sentiment illogique, mortel, imprévisible, et pourtant je connaissais la littérature grecque qui ne représentait rien d'autre que les passions, la mort, dont la hache étincelante est tenue par les mains enlacées de l'amour et de l'affection.
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Chaque saison, pour lui, s’accordait à un genre pictural défini : l’hiver une esquisse au fusain, le printemps une aquarelle, l’été une huile, l’automne une eau-forte ou une gravure. (p.220)
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[...] je suis un écrivain, je n'ai pas de vie privée, comme une actrice je dois jouer mon rôle, même si j'ai des problèmes personnels.
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Je rêve rarement. Quand cela se produit, je me réveille en sursaut, baignée de sueur. Alors je me rallonge, j'attends que mon coeur cesse de battre la chamade, puis je médite sur le pouvoir magique, irrésistible de la nuit. Dans mon enfance, dans ma jeunesse, je n'avais pas de rêves, ni de bons ni de mauvais. À présent, c'est l'âge qui charrie sans relâche les alluvions du passé en une masse de plus en plus compacte, horreur dense d'autant plus alarmante qu'elle est plus étouffante, plus tragique que ce que j'ai jamais vécu.
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Aujourd'hui, je sais ce que j'ignorais alors, l'affection ne peut s'exprimer de manière apprise, canalisée, articulée, et je n'ai pas le droit d'en déterminer la forme à la place de quelqu'un d'autre.
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Lorsqu'on commet l'impardonnable,on ne s'en rend pas toujours compte,mais quand on l'a fait,quelque chose en nous le sait
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Je crois que nous jouissions pleinement de la vie, si un étranger venu chez nous pour la première fois, en voyant Emerence vaquer à la cuisine, l’avait prise pour ma tante ou ma marraine, je ne l’aurais pas détrompé, il était impossible d’expliquer la nature, l’intensité de notre relation, ou le fait qu’ Emerence était pour chacun de nous une nouvelle mère, bien qu’elle ne ressemblât à aucune des nôtres. La vieille femme ne nous harcelait pas de questions, nous ne lui en posions pas non plus, elle livrait ce qui lui semblait bon, mais en fait, elle parlait peu, comme une véritable mère dont le passé ne compte plus quand elle ne s’occupe de rien d’autre que de l’avenir de ses enfants.
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Ma religion ne reconnaît pas la confession individuelle. Ce sont les paroles du pasteur qui nous font savoir que nous sommes pécheurs, voués à la damnation car nous avons péché de toutes les manières possibles contre les commandements. Nous recevons l'absolution sans que Dieu exige de nous ni explications, ni détails.
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