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Critiques de Manu Larcenet (1889)
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Le retour à la terre, Tome 4 : Le Déluge

Pitish, mais quelle vie !!!



On m’avait pas prévenu que les Ravenelles, c’était plus inondable qu’une baignoire.

Et les petits ponts de bois, hein ? Ils peuvent pas tenir debout cinq minutes ? Je pouvais prévoir moi, que l’un d’eux m’emporterait avec ma Capucine dans son landau en vadrouille genre radeau ?

Et comme si ça suffisait pas, v’là que les Atlantes s’y mettent.

J’ai clairement un problème avec l’eau.



Mais ça, c’est de la roupie de sansonnet. Z’avez déjà voyagé à la capitale avec la Mortemont ? Non ? Elle engueule les hôtesses de l ’air à leur envoyer des pommes à la gueule. Elle drague mon rédac en chef avec la subtilité d’un vingt-cinq tonne. Le pire, c’est quand elle commence à raconter ses souvent de résistante pendant la guerre.



Mais y’a pire !

Avoir une gamine qui fait pas ses nuits !

Parce que du coup je fais pas mes nuits.

Mais moi je dois bosser la journée.

Mariette, elle me comprend pas. On s’engueule.

Sans rire, vous avez déjà entendu un enfant qui crie « Taa » tout le temps ?

Elle va bien avec mon chat qui miaule « Trnxz » tiens !



Et avec tout ça Ferri veut que je comprenne ses histoire de mise en abîme, avec Manu qui dessine un album dans lequel Manu est en train de dessiner une album avec Manu dedans.

Et Manu, il comprend rien. Et tout le monde rigole.

Sauf que moi, je comprends pas quel Manu comprend rien. Ils se foutent de ma gueule non ?



J’en peux pus ! Heureusement que mon frérot vient faire sa rave party dans le salon. Un peu de musique, ça va lisser tout ça.



Merci à marina53 de m’avoir rappelé que Larcenet est le meilleur des médicaments antistress.

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Le retour à la terre, Tome 1 : La Vraie Vie

La découverte de la vie à la campagne par un couple de citadins est racontée et dessinée avec tendresse, humour et simplicité, que demander de plus ? Les petites tranches de la nouvelle vie de notre couple Mariette et Manu sont amusantes et parfois même émouvantes et touchantes .

C’est également avec plaisir que nous rencontrons les voisins ou encore les citadins venus rendre visite à nos nouveaux « campagnards » . Les remarques, réactions et « angoisses » sont bien trouvées et peuvent faire échos à des situations bien réelles vécues ou entendues !

Les dessins sont simples, épurés, un peu enfantins, ce qui est un plus à cet album frais et drôle. Je vais me procurer avec plaisir les tomes suivants.

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Le Rapport de Brodeck, tome 1 : L'autre

Ce livre est une véritable réussite. Manu Larcenet est parvenu à un coup de génie en adaptant le chef-d’œuvre de Philippe Claudel en BD.



Attention âme sensible s’abstenir. J’ai lu cette BD en apnée, avec une boule au ventre. Tout y est. Pour avoir lu le livre, je peux vous dire que Larcenet est resté fidèle à Claudel.



Brodeck se rend à l’épicerie-café-auberge du village pour acheter du beurre. Il comprend tout de suite qu’un drame est arrivé. « L’Anderer », c’est-à-dire « l’autre », l’étranger au village a été tué par les hommes parce qu’ils avaient peur de lui, peur qu’il découvre leurs secrets. Brodeck est chargé de faire un rapport, mais il sera constamment surveillé.



Si ce n’était que cela… On plonge dans l’enfance de Brodeck, dans sa vie et la vie du village où il s’est installé avec sa mère adoptive, de ce qu’il a subit dans les camps, pendant deux ans, et ce qu’il a retrouvé lorsqu’il est revenu au village…



L’histoire est vraiment très dure, mais tellement bien racontée. Bien que sombres, Les dessins sont superbes, beaucoup de détails dans les planches.

Cette BD ne vous laissera pas indifférent, elle vous poursuivra des jours et des jours… Au même titre que le roman de Claudel.



J’attends le 2ème tome avec impatience…

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Le retour à la terre, Tome 1 : La Vraie Vie

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est totalement…PAS fortuite du tout ! Surtout quand Ferri scénarise et que Larcenet dessine, en s’inspirant de la vie de Larcenet. Vous suivez toujours ? La mise en abyme vous connaissez ? Vous allez voir, c’est tout simple !



Manu Larssinet, auteur de bandes dessinées, quitte Juvisy avec Mariette, sa compagne, pour s’installer aux Ravenelles, « un petit coin de nature qui est le cadre idéal pour la lessive Le Chat Machine »… Euh, je m’égare, je voulais dire un cadre enchanteur pour eux et leur chat Speed. Finis les rythmes urbains trépidants, vive la sérénité de la vie à la campagne. Mais quand on est un indécrottable citadin, l’adaptation s’avère finalement un peu plus compliquée que prévue, ce qui entraine une multitude de scénettes drôlissimes.



De la difficulté à lâcher le PC et le téléphone portable, à l’adaptation aux voisins et locaux plus pittoresques les uns que les autres, sans parler de leur dialecte, tout y passe. Du propriétaire M. Henri, toujours à guetter derrière leur fenêtre, en passant par l’ancien maire, plus ou moins ermite qui vit dans les bois, à Madame Mortemont, la vieille voisine plus qu’inquiétante, qui reste ma préférée, ils sont tous plus amusants les uns que les autres. Les inquiétudes, les terreurs nocturnes, les petites lâchetés de ce froussard de Manu et les affres de la création, font tout le sel de cet album véritablement drôle et touchant de sincérité.



La parenté avec "Le Combat Ordinaire", l’aspect social en moins, est évidente. On se sent d’emblée en terrain connu. Conçu pour être publié dans un format à l’italienne, on a, le plus souvent, deux scénettes par page, ce qui donne un vrai rythme à l’ensemble. L’apparente naïveté du dessin appuie encore l’aspect délibérément simple et normal de l’histoire.



"Le Retour à la terre", un grand bol d’air ! Karoutcho !


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Le Combat ordinaire, Tome 3 : Ce qui est pr..

J’ai adoré ce troisième opus du Combat Ordinaire de Manu Larcenet.



J’ai beaucoup aimé l’image d’ouverture et de clôture cet album. La première représente Émilie, pensive, face à la mer. La dernière représente, la mère de Marco, pensive, face à la mer. Deux femmes importantes dans sa vie entre quiétude et inquiétude. J’ai beaucoup aimé les moments que Marco passe à vider l’atelier de son père suite à son décès dans le tome précédent. Une multitude de souvenirs s’entrechoquent. Je le revois debout les yeux fermés, comme pour mieux s’imprégner de cette atmosphère paternelle pour la dernière fois et pour mieux se remémorer les moments passés, les moments du passé.



J’ai été touché par le plan sur les lunettes du disparu, celles-là même à travers lesquelles il regardait la vie. J’ai été touché par Marco et sa mère, autour du feu dans le jardin, qui regardent des pans communs de leur vie s’envoler en fumée. J’ai été touché par les carnets sur lequel le père notait des petits instantanés de vie, à priori anodins, comme un parallèle avec les photos de Marco qui immortalisent des instants de vies elles aussi. J’ai été touché par l’angoisse de Marco à l’idée d’avoir un enfant. Pour Émilie, il en va de leur avenir commun. Pour Marco, devenir père, c’est grandir un peu. Grandir, c’est mourir un peu. J’ai été touché par l’élaboration de son livre, constitué de ses photos, hommage aux ouvriers de l’Atelier 22 et donc indirectement à son père défunt.



J’ai été attendri par Marco, ses angoisses, sa spontanéité, sa sincérité, sa vérité au sens littéral du terme. Deuil, souvenir, mémoire, paternité, maturité, amour, tout ce qui compose la vie, tout ce qui compose notre vie, tout ce qui est précieux…


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Le Combat ordinaire, Tome 1

Marco est photographe. En dépit d’un incontestable côté un peu artiste, bohème, il est comme nous tous confronté à des angoisses. Lesquelles me direz-vous ? Celle auxquelles je suis et vous êtes confrontés, celles du quotidien. Son métier lui plait mais après divers périples à l’étranger, il aspire à autre chose mais à quoi, il n’en a pas la moindre idée. Et il peut compter sur sa mère pour lui remettre un coup de pression chaque fois qu’il va leur rendre visite à elle et son père. D’ailleurs ce père avec lequel il a toujours eu un peu de mal à communiquer va être pour Marco une nouvelle source d’angoisse. En effet, il s’avère être atteint de la maladie d’Alzheimer. Et dire que Marco vient de décider de mettre un terme à sa thérapie…



Un héros et un univers d’une grande humanité en même temps qu’une réflexion sur la mémoire. Comment continuer à vivre après avoir vécu ou perpétré des horreurs ? Comment simplement continuer à vivre quand on ne sait plus vraiment ce qu’on attend de la vie ? Comment mener ce combat ordinaire ? Toute cette gravité apparente n’empêche pas de beaux moments de complicité fraternelle, de l’humour, du rire et des sourires. Ajoutez à cela des moments d’introspections salutaires qui s’intercalent comme des pauses salvatrices aussi bien pour le lecteur et que pour Marco, héros aussi fragile qu’attachant.



Manu Larcenet, Le Combat ordinaire, où comment faire du super avec de l’ordinaire.



Coup de coeur que je dois à une personne chère à mon cœur qui lira ce billet ou pas…


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La Route (BD)

L’évènement graphique de l’année arrive enfin en librairie ! Et quelle réussite !



Je ne voyais absolument pas comment il était possible d’adapter ce roman « monument », prix Pulitzer en 2007 (si vous ne l’avez pas encore lu vous devez absolument combler cette lacune). Jamais au grand jamais je n’ai connu une telle angoisse en lisant une histoire. J’en rêvais la nuit. Je pensais constamment à cet homme et à cet enfant, me demandant comment ils allaient se sortir de ce monde dévasté, asphyxié par les cendres et cerné de dangers. Le souvenir de sa lecture est encore très vif dans ma mémoire et les sensations sont intactes.



Tout est remonté en ouvrant la version Larcenet. Immédiatement, dans les décors, dans les couleurs, on s’immerge dans l’univers post apocalyptique créé par Cormac McCarthy. L’incroyable tension du roman s’installe aussi sûrement dans la bd. On retrouve la radicalité de l’œuvre d’origine, faite de peu de mots, de peu d’action et de beaucoup de non-dits.

Et on se prend dans le cœur la force du lien qui unit ce père et ce fils.



Alors, une fois la dernière page tournée, l’évidence est là. Larcenet était bien le seul capable de ne pas trahir tout en étant intègre à ce que l’on connaît de lui.



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Le retour à la terre, Tome 2 : Les Projets

Le petit Manu m’est vraiment sympathique, même si je sais qu’il en énerve, certains ! Moi, il me fait craquer . Son petit air bougon et ses angoisses existentielles m’attendrissent . Cet album est frais, plein de petites touches d'humour et de poésie , j'aime vraiment bien.

Les personnages du village ont des caractères hauts en couleur et ne peuvent que nous faire sourire.

J'adore l'ensemble qui aborde toujours des sujets importants de façon légère. Quant aux dessins, j'adhère totalement, le côté enfantin et naïf me plait beaucoup.
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Le Combat ordinaire, Tome 2 : Les quantités n..

Le deuxième tome est tout aussi attachant. Le combat continue même si certaines petites « victoires » arrivent. Marco reste désenchanté et avance non pas le cœur léger dans la vie. Ses interrogations, ses angoisses deviennent les nôtres et nous ne pouvons qu'éprouver de l'empathie pour Marco.

Cet album est assez sombre et , je n’ai pas retrouvé les moments légers du premier mais cela n’altère en rien le plaisir de le lire.

Cet album est chargé émotionnellement , et l’on s’attend à être dans le même état d’esprit avec le troisième tome.

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La vie est courte, tome 2 : Jusqu'à présent...

L'ouverture centralisée pour les antivols de vélo, c'est tout de même bien pratique...

La traversée du désert par un alpiniste est interminable...

Le voyageur qui attend son train fantôme s'impatiente...

Le coucou suisse ne risque pas de sortir vu qu'il est enfermé dans un coffre-fort...

Le yaourt-téléphone n'est utilisable que lorsque le yaourt est vide, sinon, c'est occupé tout le temps...

Le feu solaire n'est pas au point, surtout en cas de fortes pluies...

La luciole est en colère lorsqu'elle reçoit sa note d'électricité...

Le chien gratuitement méchant s'en prend à son facteur en le traitant de gros cul...

...et c'est mignon tout plein un cactus qui frisotte!



Un croquis, une légende ou une parole... Thiriet et Larcenet sévissent encore et dégainent à tout va, pour notre plus grand plaisir. Toujours sur le même principe que le premier tome, ces illustrations toutes bien pensées, drôles, craquantes, pertinentes, bouffonnes ou ridicules font la part belle à l'absurde et au grand n'importe quoi. Et cela fait mouche à chaque fois. Un coup de crayon efficace, des situations riches et variées que l'on aime croquer, il n'en faut pas plus pour passer un agréable moment en compagnie de ces deux acolytes.



La vie est courte, Jusqu'à présent... tout va bien!
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La vie est courte, tome 1 : Profitons-en !

On compatit pour l'homme-araignée qui a peur de la femme de ménage, l'abeille avec son bouquet de fleurs à la main qui ramène du travail à la maison ou l'amant plié en 4 dans l'armoire Ikéa. On admire l'invention de la mezzanine par l'homme de Cro-Magnon qui se trouve n'être qu'un dolmen. On peut également admirer le chat et le chien ou la femme de ménage de Robert Doisneau, JCVD au bal ou lorsqu'il s'évertue à éteindre la lumière. On comprend pourquoi les hérissons achètent des voitures sans airbag alors que les girafes prennent systématiquement l'option du toit ouvrant. On attend toujours le coup de sifflet de l'arbitre manchot devant donner le départ aux handisports...



Autant de gags ou de situations cocasses mises en image par Larcenet et inspirées par Thiriet, un duo qui fonctionne plutôt bien. Avec 3 ou 4 dessins par page, l'on savoure chaque petit détail, l'on sourit à la chute ou aux dessins, avec ou sans légende. Avec des thèmes récurrents tels que les inventions ou l'amour, les croquis savamment distillés font mouche et l'on s'époumone devant tant d'imagination et parfois de bon sens, de cruauté ou d'absurde. Larcenet, toujours aussi épatant, a su mettre en valeur ses situations burlesques.



La vie est courte, Profitons-en!...tout est dit!
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Blast, tome 3 : La tête la première

"Je m'y suis vu comme vous me voyez... Je me suis vu comme j'étais... Et je me suis haï."



Apocalyptique et captivant ce troisième opus de Blast ! Je dirai même âmes et cœurs sensibles s’abstenir.



Toujours en garde à vue le pachydermique et inébranlable Polza continue de nous raconter son périple qui l’a mené à croiser le chemin de Carole et à lui ôter la vie. L’hôpital psychiatrique, ce médecin au calme déconcertant, une infirmière au sourire figé qui cache sa peur, ainsi que les résidents et leurs folies meurtrières. Et puis vient la rue, le froid, les skins, la barbarie, le viol, le suicide, la schizophrénie, la torture, la merde à l’état pure. Il a survécut à tout cela Polza. Il ne fait plus qu’un avec sa solitude, son corps et sa graisse qui enfouit tant de chose. Il fuit la société qui le traque, toujours à la recherche de ce Blast salvateur.



On le croit fou mais Polza garde sa ligne de mire et nous ballade par le bout du nez avec intelligence et un inquiétant stoïcisme. Mais les deux flics s’impatientent et le calme laisse place à la brutalité. Ils veulent la vérité et nous lecteurs sommes pris en étau entre un paradoxal Polza et un crime que l’on imagine des plus odieux.



Manu Larcenet continue de nous embarquer à une vitesse vertigineuse dans la névrose de cet homme qui effraie et que l’on sublime. Ses dessins accentuent cette atmosphère inhumaine et nous laissent dans un effroyable malaise.



La tête la première, le corps et puis tout le reste, on plonge dans les ténèbres de la folie…


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Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des c..

Le Combat ordinaire, tome 4, ou l'histoire d'un homme toujours ordinaire...

C'est l'histoire de Marco qui, malgré ses réticences, devient papa et s'interroge beaucoup sur son rôle de père.

C'est l'histoire de Marco qui travaille maintenant pour un journal et fait un reportage photo sur la fermeture du chantier naval.

C'est l'histoire de Marco qui tente de comprendre le monde politique et refait le monde, le temps d'une nuit, avec son ami Pablo.

C'est l'histoire de Marco qui entrevoit sa maman, désormais seule, d'une toute autre façon.



Le Combat ordinaire, c'est simplement l'histoire de Marco, un papa trentenaire, cette fois-ci les pieds un peu plus sur terre.

Le combat ordinaire, planter des clous, est un album plus politique, nostalgique et noir que les précédents. Le scénario est parfaitement maîtrisé, toujours avec des moments tendres ou drôles.

Passé l'effet de luminosité des deux premières pages, on retrouve des planches beaucoup plus sombres pour finalement retomber dans des couleurs chatoyantes.

Peut-être un peu moins émue que dans les tomes précédents, je n'en reste pas moins touchée. Manu Larcenet a réussi à apporter une grande dose de sensibilité et d'humanité.



Le combat ordinaire, une série qui ne l'est réellement pas...
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Le Combat ordinaire, Tome 1

Marco a quitté son travail de reporter photographe dans des pays difficiles. Il a un frère avec lequel il est très complice, notamment grâce aux « gros gros pétards » qu'ils fument ensemble. Après avoir vécu dans la région parisienne, il se retrouve à la campagne avec son chat Adolf. Il a des démêlés avec un chasseur du coin qui l'accuse de pénétrer sur ses terres et de faire fuir le gibier, mais se lie d'amitié avec un vieux monsieur. Il rencontre aussi Emilie, une jeune vétérinaire dont il tombe amoureux. ● J'ai vraiment du mal avec les bd de Manu Larcenet. Je n'ai aimé ni le Retour à la terre (scénario de Jean-Yves Ferri), ni Thérapie de groupe. Ici encore, je ne vois pas trop l'intérêt de cette bd tranche de vie. Tout cela me paraît bien fade, sans grand intérêt. Ce n'est pas mal, mais je ne comprends pas l'enthousiasme des lecteurs et la cote de cet auteur sur Babelio et le prix du meilleur album attribué à Angoulême en 2004. ● Les dessins constituent à mes yeux le meilleur atout de cet album qui me paraît dépourvu de scénario. ● le personnage principal n'est pas très intéressant, ce qu'il fait non plus. J'ai lu dans les commentaires aux critiques négatives qu'il fallait persévérer, que les autres tomes étaient meilleurs. Peut-être vais-je le faire ?
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Microcosme

C'est de l'humour pot-tâche comme le dirait un babéliote que tous ses amis reconnaîtront.

Manu Larcenet nous en fait voir de toutes les couleurs !

Avec un fil conducteur (en cuivre) autour d'une centrale nucléaire qui a peut être explosée ou non, des petite saynètes se suivent comme une réaction en chaîne.

L'auteur joue avec les chutes explosives, avec pas mal de sexe, ce qui induit un décalage avec la simplicité presque naïve des personnages en tâches d'encre.

Surtout Brigitte et Jean-Jacques qui s'en donnent à cœur joie...

Pas sûr que les noyaux-fils et noyaux-filles qui semblent avoir inspiré l'auteur aient eu le droit de le lire !

Pas de doute, c'est un album que l'on goutte sans modération.



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Le Rapport de Brodeck, tome 1 : L'autre

Ah, on m’en parle de Manu Larcenet ! Les fameux « Le Retour à la terre », « Le Combat ordinaire » et autres « Blast » sont autant d’albums dont on me rebat les oreilles à ne plus savoir qu’en dire.



Pour une fois, Manu Larcenet tente l’aventure de l’adaptation, celle du roman de Philippe Claudel de 2007, Le Rapport de Brodeck, paru chez Stock, notamment récompensé par le prix Goncourt des Lycéens. Nous suivons Brodeck, marqué par son expérience d’un camp de rétention (qui semble tenir du camp de concentration) qui, une fois revenu dans son village reculé, arrive par hasard à la taverne de Schloss au moment où tous les autres villageois viennent de tuer l’Anderer, « l’Autre ». Cette exécution, cette Ereigniës, va marquer les habitants soit par la culpabilité résiliente, soit par la lâcheté des consciences lourdes. Or, les notables du village chargent Brodeck de faire un rapport qui expliquera leur geste, en les dédouanant en fait. Très vite, Brodeck va rédiger ce rapport en collectant les informations, tout en se gardant un carnet secret où il notera ses vraies pensées sur ses concitoyens.

Le pitch semble simple, pourtant il est difficile de se mettre dedans avec le peu d’informations que l’auteur nous sert : Brodeck est marqué à vie par son expérience des camps, mais nous n’en savons que peu pour l’instant (on se doute que ce sont ceux de la Deuxième Guerre mondiale, mais les soldats pourraient tout aussi bien faire penser aux Poilus de la Première), d’autant plus que sa femme, Emélia, semble avoir perdu la raison (sans raison, pour l’instant), alors que sa fille semble toute heureuse ; je ne sais pas pourquoi cela m’a gêné, car j’adore ce type de mystères où les tenants et les aboutissants ne sont dévoilés qu’en temps utile, mais là j’avoue que le temps utile est arrivé plus vite que ne sont venues les précisions sur ce qui se passe, ou plutôt s’est passé. En effet, on alterne astucieusement entre le récit présent et des retours en arrière sur son internement, sur la guerre qui vient de se terminer, sur la vie du village quand l’Anderer est arrivé, même si pour l’instant ce personnage vole au-dessus du récit sans jamais vraiment atterrir.

En revanche, l’élément parfait de cette première partie du diptyque, c’est évidemment le dessin de Manu Larcenet : c’est juste magnifique ! Tout en noir en blanc, les planches s’enchaînent de belle façon en alternant décors enneigés et sombres recoins ; les jeux d’ombre sont primordiaux dans ces cas-là et l’auteur s’en sert à merveille, d’autant plus qu’il distille dans les dialogues (n’ayant pas lu le roman de départ, je ne peux pas comparer les deux versions) quelques réflexions intéressantes sur l’intérêt de raconter ou d’effacer, de se souvenir ou d’oublier, ce qui nous prépare pour la suite et l’intérêt qu’il veut donner à son ouvrage.



Un très beau roman graphique que cet « Autre » ! Même si une majeure partie des enjeux du récit est floue, la qualité du dessin emporte le lecteur dans d’épaisses ténèbres au fin fond de ces montagnes reculées.



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La vie est courte, tome 1 : Profitons-en !

Vous cherchez quelque chose de vite lu et marrant ? J'ai !



Un concept basique mais ultra efficace ici . Un dessin , un sourire complice si tout se passe bien , extatique si l'on est touché par la grâce , surtout à Monaco . Et effectivement , la très grosse majorité des sketchs fait mouche , 98.7 % pour être précis . Ça part dans tous les sens . Les thèmes abordés sont aussi variés qu'improbables .

Quelques concepts , à la louche , qu'il fallait absolument qu'on les invente...ou pas :

- le javelot-jokari ( à usage unique )

- David Cronenberg préparant son nouveau casting en suspendant un papier tue-mouche . Gag réservé aux cinéphiles...

- le galérien affichant dans son dos " je ne vais pas vite mais je suis devant vous ".



Bref , des petites vignettes fort sympatoches qui devraient permettre à chacun(e) d'oublier un moment que la guerre ça tue et que la famine ça extermine...où l'inverse...
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Le retour à la terre, Tome 4 : Le Déluge

Ça y est ! Manu et sa tendre moitié , Mariette , sont désormais devenus les heureux parents d'une délicieuse , voire déli-chieuse , petite Capucine .

Mais Cœur Pur a la tête toute parasitée de vilains doutes quant à sa capacité à gérer cette nouvelle donne...



Larcenet , c'est l'anti X-Files par excellence car lui , le réel , il y baigne en plein . S'autorisant quelques parenthèses oniriques en jouant toujours autant sur l'humour , mode auto-dérision , Manu décrit un jubilatoire quotidien autobiographique en instaurant même certaines mises en abymes ajoutant un peu plus à son état de totale perdition .

Des personnages récurrents que l'on prend grand plaisir à retrouver .

Une austère mère Mortemont gagnant en présence et en épaisseur et préfigurant du meilleur dans le 5e opus .

Des amours de jeunesse se faisant jour et contrariant bien légitimement l'équilibre parental .

Même si Capucine génère la majorité des situations burlesques , Larcenet s'attache toujours à diversifier le propos en multipliant à l'envi les sujets problématiques du quotidien pour le plus grand plaisir du lecteur qui en redemande toujours et encore...

Toujours aussi tendre et poétique , Larcenet poursuit son Retour à la Terre de la plus belle manière qui soit sans jamais lasser et rien que pour ça , chapeau l'artiste !



Le Retour à la Terre : Le Déluge : de sourires à volonté...

http://www.youtube.com/watch?v=7mCK05dgwgU
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La Route (BD)

Aussi puissante que le roman de Cormac McCarthy, cette adaptation graphique anime les silhouettes des deux héros dans des États-Unis en cendres. Ces corps perdus dans des plans larges touchent encore plus que les visages creusés du père et de son fils, ombres chinoises pleines de l'intention de leurs mouvements, tendues vers leur but si dérisoire, vibrantes et bouleversantes (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/26/la-route-cormac-mccarthy-manu-larcenet/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Thérapie de groupe, tome 1 : L'étoile qui danse

Manu Larcenet a crée de nombreux chefs d'oeuvre en album de BD- entre autres évidemment on pense Le combat ordinaire, Blast ou retour à la terre.



On pouvait penser qu'un tel talent soit à l'abri de l'angoisse de la page blanche et du manque d'inspiration.



Or, avec la parution du tome 1 de Thérapie de groupe (Dargaud janvier , 2020) on s'aperçoit qu'il n'en est rien.



Avec cette savoureuse mise en abyme aussi drôle qu'intelligente du processus créatif et du manque d'inspiration, Larcenet parvient à nous entraîner au sein du combat mené par l’artiste entre le chaos du créateur et celui du bipolaire, combat extrêmement douloureux que Manu Larcenet a déjà évoqué, notamment dans le combat ordinaire mais qu'il raconte à nouveau avec un humour du désespoir assez poignant.



Il nous montre à quel point sa maladie l'entrave dans sa vie de tous les jours , l'empechant de créer et même de vivre, malgré un entourage particulièrement compréhensif.





Un conte onirique et réaliste porté par un humour parfois désespéré, parfois tendre, , un style Larcenet tout autant salvateur que réjouissant !



C'est un tome 1 donc une suite est théoriquement à attendre.. Chic !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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