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Critiques de Manu Larcenet (1889)
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Microcosme

Manu a eu une idée de génie (enfin, pour être franc, c'est surtout grâce à une remarque de sa fille sur sa planche) et en fait part aussitôt à son ami, Ferri : donner vie à des tâches ! Des tâches de toutes les couleurs, parfois bicolores, parfois explosives, répondant au doux nom de Jean-Jacques et Brigitte, qui pensent, agissent, refont le monde et abordent, tantôt avec humour, tantôt avec lucidité, tout un tas de sujets tels que le cancer, le nucléaire, la dépression, la fin du monde, les tueurs en série, le chômage, le sexe, l'adultère, le racisme...



Des sujets, certains bien sombres et pas très réjouissants, mais qui, sous le crayon coloré et créatif de Manu Larcenet, prêtent aussitôt à sourire et invitent, parfois, à la réflexion.

Des saynètes fort originales, notamment grâce à ces « personnages » prenant des formes et des couleurs variées et, étonnamment, expressives, caustiques et bourrées d'humour noir.

Un album plaisant et fascinant...
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Ex abrupto

Une petite maison isolée dans la campagne, du vent dans le linge suspendu, quelques nuages gris... De la cheminée sort un cochon, tout guilleret et heureux. Il gambade vers une grande toile vierge sur laquelle il s'empresse de dessiner. Autour de lui, divers animaux admirent son travail et le félicitent. Rien de tel pour le ravir et lui dessiner un grand sourire sur le visage. Un sourire qui va peu à peu s'effacer dès lors qu'il retourne vers la maison. Et c'est presque terrifié qu'il s'approche du lit où gît, mourant, un grand oiseau. Heureusement que le travail dans une grande usine l'éloigne, pour un temps, de lui...



Ex abrupto, brusquement, sans préambule... Et c'est bien cette sensation qui nous emporte avec cet album de Manu Larcenet. L'on suit, sur pas moins de 250 planches, les boires et déboires de ce cochon. Des planches tout en noir et blanc, un trait griffonné, presque gribouillé parfois, brut, effréné, virulent. Sans aucun doute, l'auteur change ici radicalement de registre. Surprenant donc mais pas moins prenant. Il aborde divers sujets tels que l'industrialisation, le chômage, la maladie, la mort, la peinture... Fascinante, sombre, libre, une fable animalière étonnante !
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Le sens de la vis, Tome 2 : Tracer le cercle

Il a beau s'entrainer des heures, Demi-Lune n'arrive pas à tracer un cercle parfait. Pour l'aider, son maître lui conseille de devenir cercle lui-même. Mais, rien n'y fait. Demi-Lune finit même par dessiner un carré ! Le maître demande alors à voir son pinceau et comprend aussitôt le problème. Car ce pinceau ne véhicule que tristesse et solitude. Aussi propose-t-il à son disciple de réaliser son propre pinceau. C'est ainsi que Demi-Lune et le maître partent en forêt pour faire le pinceau idéal...



Manu Larcenet se met à nouveau en scène dans cet album. Demi-Lune, c'est lui et pour pouvoir fabriquer un pinceau parfait, il va devoir s'enfoncer dans la forêt avec son maître. Jean-Yves Ferri et Larcenet, ce duo attachant, nous offre un deuxième album du Sens de la vis à la fois drôle et touchant. Jeux de mots, situations décalées, personnages ô combien attendrissants, cet album tendre, subtil et poétique, dépeint, sans en avoir l'air, notre société. Les paroles du maître sont pleines de sagesse. Graphiquement, Larcenet fait montre d'une grande originalité usant aussi bien de l'aquarelle, du collage que du crayon, alternant planches dessinées et dialogues. Des planches magnifiques aux couleurs automnales ou d'un bleu profond.

Original et subtil !
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Blast - Intégrale

La lutte des classes continue, et le top 10% veut gentrifier la culture comme le reste car la liberté, l'égalité et la fraternité démocratiques sont incompatibles avec l'élitisme aristocratique : c'est ainsi qu'est apparu le terme « roman graphique », un expression snob pour faire de la bande dessinée tout en crachant à satiété sur les bandes dessinées (le libellé de l'insigne « roman graphique » sur babelio est ainsi juste une grosse honte). J'ai donc mis beaucoup de temps et pris beaucoup de recul pour aborder avec sérénité les œuvres étiquetées « romans graphiques » et acclamées comme des chefs-d'oeuvre, pas comme les bandes dessinées qui elles ne seraient que du temps de cerveau disponible par les masses décérébrées...



"Blast" aurait pu être un thriller psychologique à l'image des films "Deceiver" (1997), "The Interview" (1998) et "Dans la tête du tueur" (2004), dont un passage est repris par l'auteur par ailleurs : oui mais non, les enquêteurs servent de passe-plats au narrateur Polza Mancini qui raconte sa vie et présente sa philosophie de la vie. Au début j'ai trouvé touchante cette histoire de névrosé qui dans sa quête de liberté finit dans la plus complète marginalité. On aurait pu avoir un drame social voire un road movie en clochardie, mais le personnage et ses discours ont fini par m'insupporter : c'est juste un sociopathe qui prend tout le monde de haut en intellectualisant et poétisant son égotisme qui semble révéler son incapacité à empathiser. Donc nous avons 800 pages mettant en scène un obèse boulimique et alcoolique qui se murge en attendant que son foie lâche, car lors de ses hémorragies cérébrales il a des hallucinations dans lesquelles le monde passe du gris au technicolor sous les crayons des enfants Lilie et Lenni avant de taper la discute avec des moaïs dans ses vrais-faux trips shamaniques... Les diatribes sur la norme, le conformisme et la société de consommation tombent à plat vu qu'on prend bien le temps de se moquer des oubliés du système qui n'y ont même pas accès (pauvres, étrangers, minorités), et les envolées lyriques sur la nature tombent à plat vu que tout ressemble à Maubeuge lors d'une triste journée d'hiver...

J’ai cru jusqu’au bout au twist qui donnerait du sens et de l’intérêt à tout cela, mais non en fait donc la montagne accouche naturellement d’une souris. Pire on a deux tomes de transitions qui ne servent à rien à part d’en rajouter plusieurs couches dans le sordide pour aboutir à un mille-feuilles de dégueulasseries. Un titre clivant : on adore ou on déteste, et moi qui aime tant les bandes dessinées j'ai rapidement détesté !!!



Tome 1 : "Grande Carcasse"

https://www.babelio.com/livres/Larcenet-Blast-Tome-1--Grasse-carcasse/151140/critiques/1737101

Tome 2 : "L'Apocalypse selon Saint Jacky"

https://www.babelio.com/livres/Larcenet-Blast-Tome-2--LApocalypse-selon-saint-Jacky/241500/critiques/1752521

Tome 3 : "La tête la première"

https://www.babelio.com/livres/Larcenet-Blast-tome-3--La-tete-la-premiere/400033/critiques/1809436

Tome 4 : "Pourvu que les bouddhistes se trompent"

https://www.babelio.com/livres/Larcenet-Blast-tome-4--Pourvu-que-les-bouddhistes-se-tromp/551912/critiques/1811472
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Blast, tome 4 : Pourvu que les Bouddhistes ..

Face aux policiers qui l'interrogent et qui espèrent enfin résoudre cette macabre affaire, Polza Mancini continue de raconter son histoire. Depuis qu'il leur a avoué que ce n'était pas lui qui avait tué le père de Carole mais bien cette dernière, il revient sur les instants passés en leur compagnie...

C'était l'hiver, Polza avait trouvé refuge chez Roland Oudinot qu'il avait rencontré dans un hôpital psychiatrique et sa fille Carole dont il finira par tomber amoureux. Il attendait que le printemps arrive, et avec lui son lot de soleil, de vie et de lumière qui, il l'espérait, allait cicatriser pour de bon ses blessures physiques et morales. Il reste ainsi toute la journée avec Roland qui occupe son temps à faire des collages et des dessins pornographiques pendant que Carole part travailler à des dizaines de kilomètres. Mais il doit avant tout surveiller Roland, schizophrène, qui doit continuer à prendre ses médicaments. Or, celui-ci les a arrêtés et ses pulsions reviennent. Fâchée, Carole ne peut s'empêcher d'en vouloir à Polza. Les choses ne s'arrangent pas lorsque la gendarmerie se pointe: elle est à la recherche de Polza. Face à eux, Roland se tait mais Carole, contrairement à son papa, souhaite le départ de ce dernier...



Manu Larcenet termine en apothéose ce Blast. A l'instar des tomes précédents, Polza se raconte, livre ses déboires, ses mésaventures et ses rencontres marquantes dans ce face à face avec les deux policiers qui l'écoutent et cherchent à percer le mystère de Grasse carcasse et de son blast. Au fil des pages, on l'écoute, on le suit, on compatit et l'on comprend. Même si l'on sait depuis le début que Polza Mancini est soupçonné d'avoir tué Carole, le fin mot de l'histoire n'est pas tant de savoir s'il l'a fait ou non mais d'essayer de comprendre cet homme insaisissable, tourmenté et touchant malgré tout. L'épilogue dévoile enfin les faits, un épilogue qui revient en arrière et qui retranscrit tous les événements. L'on reste évidemment bouche bée et l'on comprend que Manu Larcenet s'est joué de nous et nous a embrouillés pour notre plus grand plaisir.

Graphiquement, l'auteur réussit encore une fois à nous surprendre. Le dessin est plus maîtrisé, accrocheur et hargneux et le noir et blanc plus précis et ravageur. Des couleurs éclatantes qui fusent de-ci de-là, des dessins enfantins terribles à souhait, des pages silencieuses si expressives, des jeux d'ombre et de lumière finement travaillés et, au passage, quelques scénettes surprenantes de Ferri...

Manu Larcenet signe là un dernier album redoutable, impressionnant, émouvant et terrifiant. Il clôt brillamment cette série.



Blast, Pourvu que les bouddhistes se trompent... pourvu que je ne revienne pas...
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La Route (BD)

Sorti en 2007, La Route de l’américain Cormac McCarthy est aujourd’hui un classique de la littérature, récompensé à juste titre par le Prix Pullitzer et déjà adapté par John Hillcoat pour le grand écran.

Cette année, c’est un autre support qui accueille la magnificence de cette œuvre au noir : la bande-dessinée.

Pour le mettre en images, les éditions Dargaud ont confié l’affaire à l’un des plus grand dessinateurs-auteurs du domaine : Manu Larcenet.

Que trouvera-t-on cette fois sur La Route ?



Des cendres et la fin du monde

La Route raconte une histoire d’une simplicité désarmante.

Celle d’un père et de son fils en guenilles qui avancent encore et encore sur une route sans nom dans un monde mort.

L’Apocalypse a eu lieu, les feux et l’homme ont ravagé tout ce qui existe pour n’en laisser qu’un cadavre froid.

Au cours de leur périple, ils rencontreront d’autres hommes, des survivants comme eux. Certains voudront les tuer, d’autres se cacheront.

Il en existe même qui veulent manger. Tout. N’importe quoi.

En s’emparant de cette histoire en forme de mythe, comme une parabole sur l’amour et le lendemain, Manu Larcenet trouve un terrain de jeu à la hauteur de son talent.

Il dépeint ce monde glacial en gris délavé qui ne se réhausse presque jamais de véritables couleurs, ou alors affadies, vieillies, fatiguées.

Le monde n’a plus de couleur, il est un enfer gris où les cadavres s’accumulent, ou les scènes murmurent le passé, aussi terrible soit-il.

Manu Larcenet a l’art du laconique, comme McCarthy.

Sauf qu’il emploie des crayons pour le non-dire à la place de la plume.

On se trimballe de villes désossées et villages abandonnées, on regarde les morts se balancer la corde au cou et l’on s’interroge sur l’horizon, où les personnages voient parfois des choses quand nous-mêmes ne voyons rien.

Au cœur de cette avancée inlassable, l’amour d’un père en son fils, l’amour total qui détruirait le monde s’il venait à le perdre.

Il n’y aurait plus de monde sans lui.



Le gentil pour dernier refuge

Manu Larcenet montre l’horreur sous toutes ses formes, les choses qui ont transformé l’homme en monstre. Qui laisse des traces.

Des caches de nourritures semi-vivantes ou des sectes qui se traînent dans la poussière.

Deux choses hantent le récit : la mort et le bien.

La première est omniprésente, elle semble inéluctable et pourtant le Père refuse que son fils pense à la Mort. Il veut qu’il vive, par tous les moyens possibles. La Mort est le tabou de la délivrance qu’on doit enseigner mais qu’il faut éviter de regarder. Sinon, elle nous rentre dans la tête.

Comme l’horreur, comme le Mal.

Dans un monde où tout s’est écroulé, la morale n’existe plus.

En fait, elle n’a même plus aucun sens.

Sauf pour l’enfant.

« Nous sommes les gentils ? » répète-t-il à son père régulièrement ?

La réponse est oui, bien évidemment. Toute personne veut être le gentil de l’histoire. Celui qui n’est pas le vilain, le monstre.

Mais quel sens quand les notions de bien et de mal n’existent plus ?

Quand plus rien n’existe.

Comment peut-on être humain demain quand être gentil peut signifier la mort ou d’abominables tortures ?

Manu Larcenet regarde le monde en imaginant un autre possible, celui d’un enfant qui veut continuer à être gentil même si cela n’a plus de sens.

On retrouve les couleurs dans l’ancien, dans les décombres de l’avant.

Dans une canette ou un emballage encore intact.

Aussi dans les yeux de l’enfant, dans sa volonté, jusqu’au bout d’être gentil.

Le père sait pourtant le risque, lui ne peut plus se permettre.

Alors il doit préparer son fils du mieux qu’il le peut.

Comment dire à son enfant qu’il n’y a plus d’espoir nul part et que la dernière balle doit être gardé pour soi-même ?

Peut-être en lui laissant sa chance. Peut-être.

En suivant la Route. Sa Route.

Et la gentillesse pourrait sauver le monde.



Œuvre terrible transcendée par le talent d’un Manu Larcenet au somme de son art, La Route en bande-dessinée est un crève-cœur et un tour de force complet où le trait se fond avec le drame et l’amour.

C’est immense, c’est grandiose.

C’est Larcenet.
Lien : https://justaword.fr/la-rout..
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Blast, Tome 2 : L'Apocalypse selon saint Ja..

▲Bim ! Bam ! Boum ! Attention au 2ième effet du BBBBBBLLLLLLAAAAAAAAASSSSSSTTTTTT



Blast est une bande-dessinée mi-polar mi-science fiction écrite et illustrée par un auteur français Manu Larcenet.



►Lors de l’épisode 1, un étrange et imposant personnage, Polza Mancini, est arrêté et interrogé sans ménagement par deux flics au commissariat de police.



Laminé par son complexe physique obsessionnel, on apprend que Mancini a quitté son foyer conjugal et abandonné son métier d’écrivain culinaire.



▼Au cours de sa cavale, Mancini explique que, plusieurs fois, il a réussi à atteindre un état de bien être absolu lui procurant la sensation de voler malgré son poids : le blast !



Au début du tome 2, succombant à ses blessures, Carole Oudinot, peut-être son ex-femme, vient de mourir et Polza mancini devient plus que jamais le suspect numéro du mystérieux meurtre.



◄Survivant durant tout l’été dans la forêt, Mancini raconte que le froid l'obligeait l'hiver à se réfugier dans des maisons isolées jusqu'au jour où il va rencontrer un autre marginal appelé Jacky Jourdain.



Squattant un souterrain sinistre, le bon samaritain Jourdain accueille son nouveau compère Mancini tout en l'initiant au trafic de médicaments et de drogue.



▲Toujours accro au blast, un effet jubilatoire orgasmique parait-il, Mancini se contente de "l’apocalypse selon saint Jacky", c’est-à-dire un trip à l’héroïne sacrément ébouriffant tout de même.



Toujours aussi dérangeant et encore plus noir que le précédent, ce second épisode met en lumière la terrible descente aux enfers d’un homme rongé par son apparence et côtoyant la pire vermine qui soit.





Brutalisant, Lancinant, Alcoolisant, Scotchant, Touchant… Goutez au double effet BLAST en noir et blanc, meilleur que le premier selon moi !!

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Thérapie de groupe, tome 1 : L'étoile qui danse

Tiens, un nouveau Larcenet.

Tiens, le gars brode encore sur les affres de la création et l'angoisse de la page blanche.

Thème déjà largement usité dans sa délicieuse série Le Retour à la Terre.

De là à supputer qu'un léger manque d'imagination pourrait se faire sentir, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement...à tort.



Alors oui, Larcenet fait du neuf avec du vieux.

Mais il le fait de façon drolatique et originale en multipliant et les supports narratifs et le rendu graphique d'où cette pseudo mansuétude au regard du délectable moment passé à le lire.



Franquin avait des idées noires.

Larcenet a des non-idées blanches.

Deux écoles, un seul mot d'ordre, le plaisir des yeux et des zygomatiques.

Très bon moment.
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Le retour à la terre, Tome 5 : Les Révolutions

Jenifer chante "ma révolution". Bof.

Larcenet crayonne "les révolutions". Ouaiiiis !!



A y ai, Manu a atteint un tel degré de zenitude que rien ne peut plus désormais perturber sa douce quiétude campagnarde.

Nan, j'déconne.

Le gars se fout toujours la rate au court-bouillon pour le plus grand plaisir d'un lecteur avide de sourires complices, voire franchement moqueurs, si affinités.



Et affinités, il y a.

Depuis 4 tomes, j'dirais, comme ça, à la Dalida.

Ce cinquième ne déroge pas au sentiment diffus de bien-être qui se propage instantanément en redécouvrant cette petite famille touchante et leurs connaissances sortant parfois du cadre.



L'ermite qui lévite, la mère Mortemont au phrasé insondable, le maire Coquelot en rase campagne de réélection, l'éditeur un brin pressuriseur et cette p****n de chatière que Speed s'évertue à ignorer, manquerait plus que Mariette soit enceinte, tiens.

Oups, je crois bien que c'est pas de l'aérophagie, finalement...



Coeur-pur va devoir composer avec tous ces aléas quotidiens et bonheurs à venir.

Et pour un anxieux de son acabit, nul doute que les situations cocasses et drolatiques en diable ne manqueront pas de dérider le chaland venu justement s'abreuver à la source Larssinet, sponsor kouasi officiel de "tiens, n'en vl'à de la bonne humeur, mon p'tit gars !". Bref, tout ce que j'aime...
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Le Combat ordinaire, Tome 1

C’est l’histoire

d’un photographe fatigué,

d’une fille patiente,

d’horreurs banales

et d’un chat pénible.



Je crois que ce quatrième de couverture a tout raconté de ce premier volume. Tout est dit, tout est à lire. Le chat, une vraie teigne, méchant et irritant, un vrai sauvage, au doux prénom d’Adolf. Faut dire qu’en y regardant de plus près, il a un petit air de ressemblance, la moustache en moins.



Les horreurs banales, celles d’une guerre d’Algérie avec ses tortures et ses impunités. Mais les hommes ont le droit de changer ou pas ? Reste qu’il est pardonnable d’avoir gardé la rage en soi devant les mensonges et les exactions.



Une fille patiente. Belle comme une institutrice des campagnes. Elle est amoureuse, elle est conciliante. Mais putain, ce qu’elle met la pression à ce type quand elle parle d’appart et de bébé. Alors qu’elle croit juste en l’avenir.



Un photographe fatigué, usé par son métier et sa vie. Huit années de psychanalyse pour si peu de résultats.Aucune photo intéressante depuis des années. Il se retire à la campagne, avec son chat, croise cette fille, rencontre ce vieux au lourd passé malgré sa bonhomie et sa canne à pêche.



Une très belle histoire en perspective avec ce premier tome. Même si les dessins paraissent un peu trop grossiers, trop enfantins, au milieu du scénario se cachent quelques séances de psychanalyse qui relèvent le trait de crayon et rendent une âme plus fine à l’histoire.



« Le Combat Ordinaire » et FUMER DE GROS PÉTARDS !
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le Combat ordinaire, Tome 1

Mesdames, Messieurs, bienvenue à tous à Sal Gasvé (1) !



A milieu du ring, Marco (ou Georges pour les intimes), un mètre soixante, 50 kilos tout mouillé, cheveux couleur châtain, visage au nez très allongé.



Bref, un combattant déclassé en catégorie poids plume.



Aujourd’hui, diffusé en exclusivité par les éditions Dargaud, Marco va livrer le combat de sa vie un peu seul contre tous.



Depuis huit ans qu’il se prépare toutes les semaines sur un canapé, Marco envoie direct à son psy qu’il se sent enfin prêt à voler de ses propres ailes. Whaouuuu !



Vivant de la photographie depuis des lustres, il décide sur un coup de tête d’abandonner son métier. Oh réprimande de l’arbitre pour geste dangereux !



Quand tout le monde converge vers les villes, Marco ose faire un crochet par la campagne pour oxygéner ses poumons profondément. Expirez, inspirez…



Durant son entrainement à travers les champs, Marco devra esquiver les assauts répétés de son chasseur de voisin qui ne sera pas loin de mettre KO son chat fidele qui ne s’appelle pas Castro mais Adolf. Arrêt de l’arbitre : 1, 2, 3…



Heureusement, Marco réussit à relever Adolf avant le 10ième coup de l’arbitre et l’emmène d’urgence chez une vétérinaire, Emilie jolie, qui baissera trop sa garde devant le charme discret de Marco. Hoooooooooooooo…



STOP ! Je vous laisse découvrir la suite de ce combat ordinaire qui se révèle au quotidien une lutte sans merci contre soi-même.



Recevant Blast comme un uppercut en pleine figure, j’avais découvert avec fracas l’auteur de cet album Manu Larcenet. Aussi, je me suis laissé happé par cet album pourtant aux dessins presqu’enfantins avec des personnages comme la vétérinaire qui me fait penser aux dessins animés de mon enfance.



Malgré cette apparence trompeuse, « le combat ordinaire » délivre un message plus profond qu’il n’y parait. Vraiment drôle, souvent tendre, par moment baba cool, parfois même plutôt triste ! Bref, le sel de la vie.



Alors, même si vous préférez largement le beurre à la margarine, si vous utilisez le sans plomb plutôt que l’essence ordinaire, ne passez pas à coté du « combat ordinaire »…



Cette bande-dessinée boxe véritablement dans la catégorie des poids lourds !



(1) L'envers de Las Végas
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Journal d'un corps (Bande dessinée)

Une amie, Lison, apporte des livres de son père, décédé, au narrateur.

Il y découvre un journal tenu par le père en question sur son corps, ses ressentis, ses manies les plus intimes racontées de façon crue, rigolote, dramatique, sans rien cacher. Daniel Pennac écrit avec beaucoup d'humour, avec beaucoup de qualificatifs extrêmement bien choisis.

On peut dire qu'il met le corps à nu sans se censurer et pourtant, il est loin d'être vulgaire.

Le livre n'est pas du tout ennuyeux.

L'auteur a organisé les descriptions au fil du temps à la minute près. Ce qui devient marrant quand on a plus de quatre-vingts ans. Que signifie une minute?

Pour cette relecture du livre lu en 2012 lors de sa parution, j'ai retrouvé Daniel Pennac aussi savoureux que dans "Le bonheur des ogres" lu récemment.
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Le combat ordinaire, Intégrale

La construction de mon identité de lecteur bdéique (je sais pas si il y a un adjectif, alors comme d'habitude, je tente d'innover) c'est d'abord faite dans les rayons de supermarché pendant que mes parents faisaient les courses : Tintin, Asterix, L'agent 212 mais aussi les Rubriques à Brac de Gotlib (plus facile à arrêter quand les parents reviennent). Elle s'est poursuivie avec mon cousin et ses collections de X-Men ou Spider Man (et aussi en fouillant le grenier du grand-père, en retrouvant des vieilles BD du genre Rodéo qu'avaient du lire mon père). En parrallèle, les intégrales des "journal de Mickey" et des "journal de Tintin".

Aujourd'hui, je continue la route, commençant à fureter du côté des mangas... et des BD adultes (ne craignez rien, pas dans les - de 18 ans hein) dont les thèmes m'auraient parus si banals étant jeunes.



Comme la science-fiction ou la fantasy, la BD a longtemps fait partie pour moi des genres qui permettent de s'évader... Or ici on plonge totalement dans le combat ordinaire qui donne son titre à l'ouvrage. Pourtant l'expérience est extraordinaire. C'est ma première BD de Manu Larcenet alors tant qu'à faire j'ai choisi celle qui a reçu le Fauve d'Or, moins de chances de se tromper. Beaucoup de sensibilité dans ces pages, de l'humour du quotidien, de celui des piques qu'on échange avec son frère ou sa compagne. De l'émotion face aux peines mais aussi aux petites joies du quotidien. La dépression, les licenciements, la guerre d'Algérie, le deuil, autant de sujets qui traversent la vie du héros. Mais aussi l'amour, la parentalité, la photographie.



Parlons-en de la photo, quel talent graphique pour retranscrire régulièrement en dessin le travail photo du personnage principal. Du talent aussi pour installer les atmosphères des lieux, que ce soit la ville, la campagne, les chantiers navals mais aussi les saisons avec la nature enneigée ou printanière. Le dessin est simple mais très évocateur, les émotions des personnages passent par un travail tout en épure sur le visage et les yeux mais qui parvient totalement à retranscrire et transmettre le message. Les textes savent se faire poétiques et militants mais revenir aussi à la simplicité d'un dialogue du quotidien et laissent aussi la place à des silences magnifiques.



Bref on engage volontiers le soldat Larcenet pour affronter avec lui nos combats ordinaires, puisqu'avec une œuvre si proche de la chair de ces hommes et de ces femmes, c'est aussi nos propres blessures qu'on vient scruter et chercher à panser.
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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

La lutte des classes continue, et le top 10 % veut gentrifier la culture comme le reste car la liberté, l'égalité et la fraternité démocratiques sont incompatibles avec l'élitisme aristocratique : c'est ainsi qu'est apparu le terme « roman graphique », un expression snob pour faire de la bande dessinée tout en crachant à satiété sur les bandes dessinées (le libellé de l'insigne « roman graphique » sur babelio est ainsi juste une grosse honte). J'ai donc mis beaucoup de temps et pris beaucoup de recul pour aborder avec sérénité les œuvres étiquetées « romans graphiques » et acclamées comme des chefs-d'oeuvre, pas comme les bandes dessinées qui elles ne seraient que du temps de cerveau disponible par les masses décérébrées...



"Blast" aurait pu être un thriller psychologique à l'image des films "Deceiver" (1997), "The Interview" (1998) et "Dans la tête du tueur" (2004), dont un passage est repris par l'auteur par ailleurs : oui mais non, les enquêteurs servent de passe-plats au narrateur Polza Mancini qui raconte sa vie et présente sa philosophie de la vie. Au début j'ai trouvé touchante cette histoire de névrosé qui dans sa quête de liberté finit dans la plus complète marginalité. On aurait pu avoir un drame social voire un road movie en clochardie, mais le personnage et ses discours ont fini par m'insupporter : c'est juste un sociopathe qui prend tout le monde de haut en intellectualisant et poétisant son égotisme qui semble révéler son incapacité à empathiser. Donc nous avons 200 pages mettant en scène un obèse boulimique et alcoolique qui se murge en attendant que son foie lâche, car lors de ses hémorragies cérébrales il a des hallucinations dans lesquelles le monde passe du gris au technicolor sous les crayons des enfants Lilie et Lenni avant de taper la discute avec des moaïs dans ses vrais-faux trips shamaniques... Les diatribes sur la norme, le conformisme et la société de consommation tombent à plat vu qu'on prend bien le temps de se moquer des oubliés du système qui n'y ont même pas accès (pauvres, étrangers, minorités). Après peut-être que l'étrange Gary Stu de l'auteur me réserve des surprises par la suite, car à la fin du tome 1 intitulé "Grasse Carcasse" je pensais exactement comme les enquêteurs, et au mot près en plus... Les coïncidences à ce point là, ça n'existe pas ! ^^

Un titre clivant : on adore ou on déteste, et moi je ne suis pas loin d'avoir détesté cette mise en place... Mais mon déplaisir et mon désintérêt ne remettent pas en cause le talent de Manu Larcenet, vétéran de l'école Fluide Glacial qui ici maîtrise l'art séquentiel avec un découpage classique mais soigné et une fabuleuse utilisation des niveaux de gris*. Après il faudra que quelqu'un m'explique cette horripilante manie arty d’utiliser des personnages hideux pour réaliser des histoires se présentant comme très sérieuses : perso cela me sort immédiatement du truc que tous les personnages soient des caricatures cartoonesques ambulantes (surtout quand le reste est autrement mieux dessinée, car si tous les personnages sont moches la nature est juste magnifique).



* là aussi j'ai peur d'une manie arty : on ne compte plus les auteurs de « romans graphiques » qui se réclament de la lithographie dixneuvièmiste pour faire du révisionnisme culturel et nier l'existence de la bande dessinée en tant que membre à part entière des arts majeurs...
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Blast, Tome 2 : L'Apocalypse selon saint Ja..



Allez un tome 2 pour confirmer, l'impression laissée par l'opus 1. Et c'est confirmé, haut la main. Sans la moindre restriction, l'interrogatoire par deux flic du Sieur Polza Mancini est aussi soutenu qu'addictif. Noir indiscutablement, passionnant, flippant, intrigant et vlan dans les dents. Manu Larcenet nous emmène sur les pas de Polza. Entre polar et SF, le difforme gardé à vue, nous fait le témoin de son périple que Larcenet par son scénario et son dessin (et quel magnifiques dessins!), distille avec une sacrée créativité. La nature belle, inquiétante et sauvage, les hommes bêtes et méchants, les planches de Larcenet montrent cela avec réalisme et lucidité. C'est remarquable, passionnant et à dévorer.

« Blast 3 » me voilà !

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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

Polza Mancini, 38 ans, plus ou moins écrivain, est en garde à vue. Il est interrogé pour que soit faite la lumière sur… Sur quoi au juste d’ailleurs ? Un acte commis à l’encontre d’une certaine Carole mais quel acte exactement, le mystère demeure…



L’homme dérange parce qu’il dénote. Il est obèse, monstrueusement obèse. La différence dérange, c’est bien connu. Mais que cache cette énormité choquante, dérangeante ? Qu’est-ce qui peut pousser un individu à vouloir disparaitre sous une telle chape de gras ? Pourquoi s’infliger ça ? Quel peut-être ce mal, ce désespoir qu’il contient sous cette carapace éléphantesque ?



Les policiers tentent de le faire parler, de comprendre, mais font-ils le poids pour mener l’interrogatoire face à ce suspect au physique et à la personnalité hors normes ?…



Son récit nous permet de découvrir son existence marginale, ses déambulations, ses errances. Un univers sombre, tragique, désespéré, peuplé de personnages protéiformes, de gueules cassées, d’individus en marge, abimés par le vie. Et bien sûr, il est question du blast…



Manu Larcenet nous livre un récit et des dessins déroutants, oniriques, désenchantés, entre poésie et tragédie, transcendés par une atmosphère sombre, beaucoup de noirs et de gris, mais qu’il parvient à ne jamais rendre totalement pesante ou désespérante. Contre toute attente, il nous ferre, l’empathie fonctionne et une seule envie nous habite, se jeter voracement sur la suite.



Blast de Manu Larcenet, comme une explosion de sentiments entremêlés…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Le retour à la terre, Tome 3 : Le Vaste Monde

Mariette est enceinte , youhou !

Et l'gars Manu , du coup , ça le travaille un p'tit peu , beaucoup moins youhou déjà...

Pas près de fredonner «  Papa chanteur , Maman douceur «  et c'est peut-être pas plus mal d'autant plus que ce néo-rural ne jure plus désormais que par Frannecisse Cabrelleu...



Un troisième tome toujours aussi frais et pétillant !

L'on y retrouve un Manu se posant toujours autant de questions existentielles , parfois fondées , souvent saugrenues . Il bénéficie , toutefois , dans sa délicate approche de la paternité , des conseils avisés de sa toute nouvelle meilleure amie pour la vie : Laurence Pernoud , sorte de réponse à tout littéraire sur le sujet !

Des personnages familiers que l'on retrouve désormais avec grand plaisir aux nouveaux leur tenant facilement la dragée haute , Larcenet et son Larssinet de papier siamois régale l'heureux possesseur de cette série - précurseur de l'excellentissime «  Le Combat Ordinaire «  que tout un chacun se doit d'avoir lu avant 50 ans au risque d'avoir raté sa vie ;) - réclamant son comptant de LOL journalier .

A toutes fins utiles et en cette période de vaches maigres , je rappellerais cet audacieux mais ô combien précieux adage du MEDEF : «  Ami prolo , sache qu'une bonne barre de rire équivaut à un bon steak ! Sur ce , j' te laisse , y a Nico qu'a réservé au Fouquet's « . Etonnant , non ?



Bref , n'était ce léger bémol concernant l'effet de surprise forcément daté , c'est encore du tout bon sur un sujet sérieux traité sauce Larcenet à savoir une bonne dose de réalité problématique saupoudrée allègrement de situations aussi cocasses que rafraîchissantes !

Lire Larcenet , c'est manger 5 fruits et légumes par jour , c'est découvrir sa nouvelle feuille d'imposition en la trouvant bien trop légère , c'est payer un énième PV de stationnement en y laissant un généreux pourboire d'encouragement...bref , vous l'aurez compris , c'est se faire du bien à moindre coût et ça , ça n'a pas de prix...



Le Retour à la Terre : Le Vaste Monde : Papa paaaaas chaaaaanteeeeur...pas encore...

http://www.youtube.com/watch?v=85lKsSCZm4k
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Le Combat ordinaire, Tome 1

Ce combat ordinaire est une prise de conscience et une remise en question de la vie, de notre vie. Sous un aspect qui peut paraître enfantin, il y a une réflexion sur la quête de sens, sur les remords, le poids du passé, la peur de l’engagement … Bref, il y a beaucoup de sujets et j’ai tout simplement adoré.

J’ai lu quelques critiques qui disent ne pas aimer les dessins jugés trop simplistes , et bien moi, je les apprécie, je trouve que les bouilles des personnages engendrent la sympathie, je me suis attachée à eux ! C’est vrai que je ne suis pas du tout une spécialiste de la BD et que mon œil reste très naïf, je ne parle pas donc pas de technique mais bien uniquement de ressenti.



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Une aventure rocambolesque de... Tome 2 : V..

Que de mauvaises nouvelles pour le Président du conseil! Les Allemands attaquent de toutes parts, mettant à mal les soldats français déjà sur le front. Qui plus est, ça risque de chauffer pour ses fesses! Ne comprenant pas pourquoi ses hommes rechignent tant à aller combattre l'ennemi et par la même occasion défendre l'honneur de sa patrie (et/ou mourir si cela se passait mal), il décide d'envoyer quelqu'un en première ligne. Trop peu pour lui ce genre de mission! Et qui mieux placer pour dépeindre ce qui se passe là-bas qu'un artiste-peintre? En voilà une bonne idée! Ça tombe bien, Vincent Van Gogh n'a pas son pareil pour faire de jolis tableaux (de nature morte essentiellement). Mis au pied du mur, Caporal Van Gogh n'a pas le choix, c'est cela ou le peloton d'exécution... Ainsi, pinceaux et tubes de peinture dans le sac et flanqué d'un bon à rien de général, le peintre s'en va au front... dans l'espoir d'y revenir vivant...



Encore une fois, Manu Larcenet met en scène un personnage connu et le plante dans un milieu qui lui est inconnu. Ici, il envoie Vincent Van Gogh en première ligne. En pleine guerre mondiale, ce Président du Conseil qui voulait avoir une idée bien nette de ce que vivent les hommes n'a rien eu d'autres comme idées que d'envoyer le peintre, lui suggérant par là-même de mettre un peu moins de jaune dans ses toiles! Qu'à cela ne tienne, il y aura certes moins de cette couleur, néanmoins le génie du peintre ne s'éclipse pas de la sorte. Quels que soient les sujets à peindre... Tout est dans l'absurde et l'originalité mais une certaine noirceur émerge de ces situations de guerre. Les dialogues sont percutants et la mise en page dynamique. Les deux frères Larcenet ont eu le génie de mettre en scène ce génie de la destruction de la nature...



Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh... en avant!
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Blast, tome 3 : La tête la première

Blastaises, Blastais de Corse, (1)

Blastoises, Blastois du Finistère, (2)

Blastélloises, Blastéllois de Belgique (3)

Non moins glorieuses et glorieux Blastards débarquant de la planète Tarantino, (4)



Je souhaite la bienvenue à toutes et à tous pour la troisième représentation de Polza Mancini dans Blast, la bande-dessinée toujours aussi originale de Manu Larcenet.



Si vous n’habitez pas ces villes ou cette planète blastadicts, je vous informe que Mancini est l’anti héros par excellence, étant énorme, moche et également SDF et alcoolique.



Inculpé du meurtre de Carole Oudinot, il est interrogé par deux flics depuis des heures dans une petite salle lugubre d’un commissariat.



Après deux épisodes préservant le mystère, nous allons enfin découvrir qui est réellement cette carole Oudinot, morte dans le second tome.



Quelle a été sa relation avec Mancini ? Comment se sont-ils rencontrés ? Est-elle étrangère à ces têtes de géants, les moais, que découvre Mancini dans la forêt ?



Toujours aussi noir, voire choquant par moment, cet épisode met tout de même un certain temps à décoller, dévoilant au passage les traumatismes irréparables d’un homme au bord du suicide. Comme dans les précédents tomes, je préfère les situations dans lesquelles Mancini côtoie et échange avec d’autres personnages souvent dérangés mais attachants, pour rompre la monotonie morbide de sa pauvre existence.



Finalement, après une dernière partie aussi enlevée, comment résister à la tentation de se procurer le prochain épisode ?



Comme les Blastais, Blastois, Blastélois ou encore Blastard, rejoignez le monde étrange et unique du BBLLLAAAASSSSTTTTT ! Et délectez vous du troisième effet BLAST en noir et … noir définitivement !!!



(1) Bastiaises, bastiais

(2) Brestoises, brestois,

(3) Bruxelloises, bruxellois

(4) « Inglorious basterds » de Quentin Tarantino
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