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Critiques de Manu Larcenet (1889)
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Le retour à la terre, Tome 5 : Les Révolutions

Le temps passe, Capucine fait ses premiers pas, court sans arrêt après le chat Speed et Mariette retourne à la fac. Cela laisse Manu en plein désarroi. En effet, il devra s'occuper seul du bébé, du repassage qui devient une de ses occupations favorites, tout en essayant d'avancer dans sa bande dessinée. Mais il a la très bonne idée d'inviter Ferri chez lui, histoire de ne pas rester seul. Celui-ci s'installe donc...à la cave, pour écrire le scénario du Retour à la terre.

Entre tout ça, il trouve le temps de construire une chatière pour Speed, qui n'a pas l'air d'en comprendre le fonctionnement, il continue d'alimenter son blog. Il subit également des pressions de la part du maire, qui lance sa campagne électorale en vue des prochaines élections, souvent accompagné de ses sbires...et milite contre l'installation d'un discount, aux Ravenelles, qui aurait pour conséquences de voir disparaître les petits magasins... dont la boulangerie !



Bien triste de quitter Manu, Mariette et Capucine, c'est avec regret que je referme ce dernier tome.

Larcenet et Ferri ont à nouveau trouvé des sujets plus ou moins d'actualité : la paternité, la remise en question du rôle du papa, les petits commerces et les élections. Tout prête à rire ou à sourire.

Et l'intervention de Ferri dans cet album le rend d'autant plus auto-biographique. Même les éditions Dargaud font leur apparition... Une mise en abyme, un Manu Larcenet qui dessine du Larssinet et Ferri qui écrit sur Larssinet (ou Larcenet ?)... de quoi en perdre son latin !

Un dernier tome qui se savoure comme les précédents...



Le retour à la terre, Les révolutions... un vrai champ de bataille ! Larcenet a pris les armes !
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Le Combat ordinaire, Tome 3 : Ce qui est pr..

Le Combat ordinaire, tome 3, ou l'histoire super d'un homme toujours ordinaire...

C'est l'histoire de Marco qui, suite au décès tragique de son papa, essaie d'en savoir un peu plus sur l'homme qu'il était.

C'est l'histoire de Marco qui supporte assez peu les désirs de maternité de sa compagne.

C'est l'histoire de Marco qui, suite à ses photographies prises sur le chantier naval, va publier un livre.

C'est l'histoire de Marco qui essaie de consoler sa maman.

C'est l'histoire de Marco qui, rendant visite à son frère, se rend compte que celui-ci surmonte mal le décès de son papa.



Le Combat ordinaire, c'est simplement l'histoire de Marco, trentenaire toujours aussi fragile et à nouveau paumé, suite au décès de son papa.

Le combat ordinaire, ce qui est précieux, est un album plus mélancolique et triste que les précédents. Très émouvant et prenant, on suit le parcours d'un homme, qui tente, tant bien que mal, de surmonter les épreuves de la vie.

Les dessins sont toujours aussi parlants et attendrissants.



Ce qui est précieux, c'est que l'ordinaire peut l'être...
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Le Combat ordinaire, Tome 2 : Les quantités n..

Le Combat ordinaire, tome 2, ou l'histoire super d'un homme toujours ordinaire...

C'est l'histoire de Marco qui a décidé de s'installer à la campagne avec son amie vétérinaire.

C'est l'histoire de Marco qui a décidé de photographier les ouvriers du chantier naval, une façon pour lui de leur rendre hommage.

C'est l'histoire de Marco qui rend toujours visite à ses parents régulièrement. Cette fois, ce n'est pas pour lui que sa maman s'inquiète mais pour son père: atteint de la maladie d'Alzheimer, il a décidé de ne pas se soigner.

C'est l'histoire de Marco qui va rendre visite à son frère et sa petite famille, cette fois agrandie.

Le Combat ordinaire, c'est simplement l'histoire de Marco, trentenaire toujours aussi fragile et un peu moins paumé, qui trace sa route tant bien que mal.



Le combat ordinaire, les quantités négligeables est un album encore plus frais, plus mélancolique, plus émouvant, plus tendre, plus prenant et plus humain, enfin il est "plus".

Les dessins sont toujours aussi expressifs et attendrissants.

Passés l'effet de surprise et d'émotions du premier tome, Larcenet m'a encore plus touchée dans ce second tome. Au plus près de l'humain, il a su me faire passer par toutes sortes de sentiments: du sourire aux larmes en passant par l'empathie et l'espoir.



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Le Retour à la terre, tome 6 : Métamorphoses

Était-ce bien la peine de reprendre une série laissée en suspens depuis 11 longues années, et bien la réponse, c’est OUI ! On retrouve Larssinet, auteur de bande dessinée, retiré à la campagne pour y vivre une vie de famille. C’est toujours aussi drôle, frais, fin et subtil avec de grands moments d’humour. J’ai un petit faible pour la vieille voisine, madame Mortemont qui se met au portable et aux SMS, un grand moment ! Ça valait le coup d’attendre 11 ans, mais on aimerait que le septième tome nous fasse languir un peu moins longtemps.
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Les Entremondes, tome 1 : Lazarr

Après une tentative pour tuer James Bird, un homme noir des Etats-Unis des années 1960, un shériff raciste se retrouve avec Bird dans un entremonde, cet endroit entre la vie et la mort. Comble de l'ironie, les deux hommes ne peuvent pas s'éloigner plus de quelques mètres l'un de l'autre. Et la présence du pistolet à Lazarr, cet entremonde, va déclencher pas mal de problèmes.

Comme d'habitude avec Manu Larcenet, on a le droit à une histoire très drôle. Pourtant, il est question de racisme, de haine mais il arrive très bien à équilibrer son histoire pour ne pas en faire une histoire sur les horreurs de ségrégation : une pointe de fantastique, un monde parallèle, des créatures glauques et beaucoup d'humour !
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La vie est courte, tome 3 : Rien ne va plus !

A quoi peut-bien ressembler le chat d'Hitler ou la papillon de banlieue?

Bien pratique cette nouvelle machine à pousser mémé dans les orties...

Le facteur a, apparemment, trouvé un truc bien utile pour faire fuir le chien méchant qui n'aime pas les chats...

Il ne faut surtout pas embêter le pêcheur armé qui ne semble pas apprécier cette question: "Alors, ça mord?"...

Au confessionnal de la SNCF, la pauvre vieille dame a écopé de trois allers et retours...

Le monstre équipé de 4 yeux peut librement faire son marché où il ne faut toucher qu'avec les yeux...

A la SNCF, on a inventé les compartiment pour fumeurs-qui-ont-du-mal-à-arrêter...

Les scénaristes cogitent pour trouver l'homme idéal pour jouer le rôle de l'homme invisible...

Jésus est forcément avantagé lorsqu'il joue au water-polo. Quel tricheur!...

… le garagiste saura-t-il réparer le renne avant gauche du Père Noël?



Toujours aussi percutant, drôle et incisif, ce troisième album nous offre des strips, certes de facture inégale, mais toujours bien sentis, craquants et qui font mouche. Quand Thiriet excelle dans le grotesque ou l'absurde, Larcenet n'est pas loin dans l'art de la caricature. L'humour est fin, le dessin saisissant et séduisant et la mise en page accrocheuse. De quoi vous faire passer un bon mais trop court moment de lecture.



La vie est courte, Rien ne va plus... les jeux sont faits!

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Blast, Tome 2 : L'Apocalypse selon saint Ja..

Ce deuxième volume s’ouvre sur une triste nouvelle, les policiers sont en effet alertés du décès de Carole Oudinot, victime présumée de Polza Mancini. On ignore toujours ce qui lui est réellement arrivé et même s’il a véritablement quelque chose à voir avec son destin tragique. La garde à vue continue pour Polza qui reprend le récit de ses errances, de ses souffrances, de ses délires, de ses plaisirs. Il tire indéniablement une certaine jouissance à s’exposer ainsi face aux deux policiers même s’il a parfois conscience de les dégoûter et qu’il partage leur dégoût. Son vagabondage va lui faire croiser la route d’un autre marginal, le fameux "Saint Jacky", une rencontre pour le moins mémorable…



De la difficulté de s’accepter quand on se sent, quand on est pachydermique ? Accepter le regard des autres ? Accepter les autres ? Devenir un pachyderme pour se protéger du monde extérieur ? S’oublier derrière sa propre carapace de gras pour mieux tenir les autres à distance ou du moins essayer... Et bien d’autres questionnements encore sur la différence, le sens de la vie, ce que l’on est, ce que l’on veut… Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre comme dirait l’autre…



Le plus étrange dans cette lecture, ce sont les questions qui nous assaillent. Qui est vraiment Polza ? Qu’a-t-il vraiment fait ? Qu’est-ce qui l’a vraiment conduit à choisir cette vie marginale ? Pourquoi cette recherche éperdue du Blast ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce qui est dit et surtout derrière ce qui est tu ? Où Larcenet veut-il nous emmener ? Mystères, secrets, haine de soi et des autres, fantasmes, divagations, hallucinations, non-dits…



Le plus surprenant, c’est qu’on adhère, on veut savoir, on veut comprendre, on aime ça et on en redemande. Larcenet nous tient et semble ne plus vouloir nous lâcher…Je referme donc ce livre avec beaucoup de questions en tête mais au moins une certitude, je lirai la suite !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

Attention au «Blast», effet de souffle, onde de choc, surpression et explosion. S’il se propage plus vite que le son et qu’il entre dans votre corps, il provoque des dégâts internes considérables.



Polza Mancini 38 ans, écrivain, est un personnage hors norme. Obèse, il pèse 150 kg, une grasse carcasse mais également une masse lourde d’émotion, de naïveté et d’espoir, il peut même s’envoler. A la mort de son père, Polza foudroyé par le Blast, va tout laisser tomber et devenir clochard par choix. Il réalise enfin qu’il est libre et que désormais il ne décevra plus personne. Plus de minute réglementaire, il a tout son temps et il le prend. Sa vie d’errance le mène vers Carole mais il se retrouve en garde à vue, soupçonné d’avoir fait du mal à cette femme s’en que nous sachions réellement quoi. Les deux flics en quête de vérité et en soif de pouvoir, tels deux hyènes, vont pourtant devoir attendre de longues heures car le présumé coupable n’a pas l’intention de révéler la vérité à la va-vite mais souhaite expliquer avec précision le raisonnement de ce geste qui le condamne d’avance. Il nous guide lentement et doucement vers l’origine de son mal et nous emmène dans les méandres de son enfance et de ses sentiments les plus profonds. Il pèsera minutieusement la teneur et la nuance de ses propos.



Parfois nos actes ne nous appartiennent pas directement. Un criminel est-il le seul responsable quand on réalise que son enfance n’a été que brutalité, violence, haine et misère sociale ? Qui est le plus condamnable, la personne qui a porté le geste, ses parents castrateurs qui l’ont mal aimé, le voisin pour s’être tu ou la société pour lui avoir tourné le dos ?



Polza, nous semble dépourvu de sentiments et pourtant quelque chose nous attache à lui s’en savoir quoi exactement. Il nous balade entre chimère et réalité sur son chemin de croix et nous restons bouche bée à écouter et comprendre son histoire. Toujours sur le fil du rasoir nous nous attendons à chaque seconde à ce que ce personnage bascule dans la folie, mais Polza reste maître du jeu, il tient les rênes et nous tient à la gorge.



Le coup de crayon, les dialogues et les silences, voilà les maîtres mots qui caractérisent le génie de Larcenet. Son graphisme est inimitable, les mots frappent avec justesse et ses silences nous en disent long.



C’est avec bonheur que j’ai retrouvé l’auteur du «Combat ordinaire» en plus puissant, plus grave, plus tortueux. On aime ou on déteste mais on ne peut être mitigé. Ce premier volet est un pur chef-d’œuvre. Récit éprouvant et déconcertant qui alterne garde à vue et souvenirs.



Blast ou comment une explosion d’émotion peut bouleverser une vie.


Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Le Rapport de Brodeck, tome 1 : L'autre

Merveilleuse harmonie de l'écriture de Claudel et du dessin de Larcenet, unis dans la noirceur de ce roman terrible, le second magnifiant par son trait et son oeil singulier l'atmosphère sombre et lourde qui m'avait tant fascinée dans le roman.

J'avais écrit dans mon billet sur le roman qu'il m'évoquait une peinture, aussi ne suis-je pas surprise que l'auteur de Blast ait choisi de l'interpréter en roman graphique, tant le sujet se prête aux clairs obscurs sur des visages fuyants ou lumineux, et à l'esquisse de paysages de montagne qui semblent absorber la laideur des habitants, tout en les révélant.

La fable de ce texte sur les aspects les plus sombres de l'âme humaine n'en est que plus intemporelle, c'est une réussite absolue.
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Thérapie de groupe, tome 1 : L'étoile qui danse

Un auteur de BD est en panne d’inspiration. Il essaie par tous les moyens de trouver des idées. ● Sur cette trame simplissime et peu originale, Manu Larcenet trouve des gags qui font mouche dans la première moitié de son album. Les unes des journaux sont drôles, bien trouvées et le montage est soigné. Mais dans la seconde moitié, l’auteur est en roue libre, véritablement en panne d’inspiration comme son personnage, et tout tombe à plat.
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Le rapport de Brodeck, tome 2 : L'indicible

Ouah, quelle première planche sans dialogue ! Quelle finesse dans ces quatre dessins d’animaux par l’auteur des B.D. humoristique «Retour à la terre»! Et que dire des œuvres reproduites par l'Anderer qui sont des copies de Cézanne, Van Gogh, Pissarro, Rembrandt...



Manu Larcenet nous livre une atmosphère mystérieuse, emplie de non-dits, où les visages sont dissimulés, où les gueules sont effrayantes avec leurs honteux secrets. Le graphisme en tension, noir comme l'histoire, sert habilement ce récit tragique.



Même si quelques aspects de l'histoire m’ont échappé, cela me permettra de me replonger avec plaisir dans cette B.D.ou de lire le roman de Philippe Claudel…

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Blast, tome 4 : Pourvu que les Bouddhistes ..

Dernier tome de la série Blast. "Pourvu que les boudhistes se trompent" clôture l'histoire d'un homme errant, fuyant la société des hommes, retournant à l'état de bête sauvage, abandonnant toute morale et toute idée de justice, laissant libre cours à ses pulsions les plus abominables.



Sous l'emprise du blast, de l'alcool et des drogues, quelle conscience pouvait- il avoir de ses actes ? Il se libère grâce à ces blasts, il devient libre, indestructible, utile, faisant enfin partie de l'univers. Mais quelle autre énergie se dégage de ces blasts euphoriques ? Quelle folie s'empare de cet être certainement atteint de troubles psychiques.



On est happé par la violence des images, on tourne les pages malgré le dégoût parfois. On sait très bien que la noirceur nous accompagnera jusqu'à la fin. Et finalement, cela fait du bien de refermer cette BD, envoutante mais terriblement sombre.



Et toujours ce contraste avec cette nature grandiose, la sérénité de Mancini, et l'atrocité des crimes. Les couleurs venant alterner avec les teintes gris noir démontrent l'ambiguïté de ce personnage énigmatique et troublant, qui refoule au fond de son être la responsabilité de ses actes.



Rien n'est simple quand la raison se heurte à la folie, aucune explication claire et simple ne pourra venir à bout de cette affaire.



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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

Putain, quelle claque ! Quelle expérience ! Jamais vécu un truc aussi fort avant ce soir. Putain, ce Laphroaig, la grosse claque. Et cette carcasse, grasse en plus. Dérangeant. Mais merde, c’est pas une BD, ça, c’est beaucoup plus. Tellement plus que j’ai dû sortir ma meilleure bouteille. Histoire d’honorer l’histoire à sa juste valeur.



« Donc, en une nuit, tu passes d’écrivain à SDF ?

Un accident d’ascenseur social ?

Pas SDF ! CLOCHARD. Le premier subit quand le second choisit… »



J’le sens pas ce sale type avec toute cette graisse qu’il transporte. A la limite de l’écœurement qu’il m’en ferait gerber mon tourbé. Comment s’infliger ça. Comment en arriver à une telle extrémité. Putain, quelle vie de merde, il doit s’trimballer. D’hôpitaux en délires psychiatriques, jusqu’aux portes de la cellule, celle-là pas capitonnée. Carole est morte. J’ai un suspect : Polza Mancini, ce gros et gras du bide et gras du cou que j’me demande s’il est vraiment débile ou parfaitement farfelu. Les deux certainement. Juste parce qu’il est différent. La différence, voilà un sujet qui fait réfléchir.



Putain, j’ai dis pas de glaçon dans mon verre !



Chef, on l’place en garde-à-vue ? Il va avouer, faites-lui cracher le morceau. Je suis sûr qu’il a tué cette nana… En attendant, sers-moi un verre, j’ai l’estomac tout retourné. Cette graisse qui vibre devant moi, putain je m’y fais pas. En plus, il schlingue genre pas lavé depuis six mois. Putain, il arrive ce verre !!! Tu veux que j’gerbe sur le clavier ou quoi ?



Des dessins en noir et blanc qui paraissent si simples et si grossiers et pourtant des tonnes d’émotion passent à travers le regard de Polza. A en sortir une petite larme de mon cœur s’il n’était pas aussi chargé de rage et d’intérêt à suivre cette sombre et noire et obscure et profonde histoire. Noir tout est noir sauf au moment où il est exposé au Blast.

Au quoi ?

Le Blast ! Ne me dis pas que tu ne connais pas cet état-là ? Laisse tomber la coke. Prends un Laphroaig et tu ressentiras ce moment de grâce qu’est le Blast. Un monde tout en couleur, voire carrément psychédélique.

Arrête, te fous pas de ma gueule !



« … ça correspond à l’effet de souffle, l’onde de choc d’une explosion… Une explosion, c’est une onde de surpression… Si elle se propage plus vite que le son et qu’elle entre dans votre corps, elle provoque des dégâts internes considérables.

Vous vous retrouvez alors avec cette surpression d’un côté et la pression atmosphérique de l’autre… suspendu pendant une fraction de seconde, détruit de l’intérieur avant même que la chaleur ou les débris ne vous atteignent…

Le blast, c’est cet instant-là. »



Bon, alors là, c'est le moment où je rend hommage à quelques grands babeliotes. Pas les plus grands ! Faut pas charrier non plus. Juste quelques-uns qui gravitent autour de moi et qui voudraient bien boire un verre avec un bison... Mais bon, qui c'est que ça intéresse ici, des babeliotes de renom. Personne... Alors je passe cette partie uniquement accessible sur le blog... Et retour à mes impressions, mes sentiments (sur le bouquin pas sur les babeliotes de renom)



Mais merde, c’est même plus un roman graphique, ça, c’est beaucoup plus. Tellement plus que j’ai dû finir ma bouteille. Histoire d’honorer le Blast et Polza. Putain, faut que je rachète une nouvelle bouteille avant d’attaquer le second tome. J’veux comprendre, j’veux me bourrer la gueule et gerber ensuite, j’veux ressentir le BLAST !



« Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où je me trouvais… Quand comme moi, on ne conçoit de boire que de façon démesurée, c’est là un effet secondaire tout à fait normal… »



« Blast 1- Grosse Carcasse », aussi puissant qu’un Laphroaig tourbé. C’est peu dire…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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L'Angélus de Midi, tome 1

L'éminent professeur Pedro-Joao Himmelkopf, internationalement connu (surtout au Vénézuéla et sur l'île de Pâques), diplômé des sciences cognitives de la Cabeza de Tijuana mais non reconnu par ses pairs, (tu m'étonnes!), s'est penché sur une question existentielle qui touche ou touchera la plupart d'entre nous: la crise de la quarantaine. Pour cela, il va prendre pour sujet un homme de quarante ans, jusque là, rien d'anormal... Comme par hasard, il le trouve accoudé au bar (cela va sans dire que je ne sous-entends pas que tout homme de 40 ans est alcoolo!). Il lui paie des verres pour l'amadouer, le faire parler et l'emmener à son cabinet. Là, notre pauvre sujet n'aura d'autre choix que parler (précisons que ce dernier est attaché au divan du professeur... évidemment, ça aide pour se confier, surtout si on a une arme pointée sur soi!). Avec lui, il pourra ainsi évoquer les choses qui l'énervent, le monde impitoyable dans lequel nous vivons, les enfants intenables sur lesquels il ne semble pas avoir autorité, la théorie du voisin, les envies de suicide, la télévision devant laquelle il se vautre à longueur de journée...



Encore une fois, Manu Larcenet surprend avec cet album qui est plus un roman dessiné qu'une bande dessinée comme on peut l'entendre. Pas moins de 220 pages, utiles sans doute, pour décortiquer le pauvre quarantenaire qu'est l'auteur. Car, oui, il s'agit bien de lui (reconnaissable à son petit tatouage sur le bras: un petit cœur avec Ferri écrit en dessous!). Certes, avec de l'humour, de l'autodérision bien placée et des anecdotes plutôt bien vues, l'auteur sait évidemment mieux que quiconque se raconter. Sans être sérieux mais traitant de sujets cohérents, ce petit album surprenant, un peu comme une sorte de défouloir, parsemé de quelques dessins brefs et nerveux, nous montre une fois de plus toute l'étendue du talent de Larcenet.



L'Angélus de midi... démoniaque!
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Le rapport de Brodeck, tome 2 : L'indicible

Rapport de Brodeck 1 - L'Autre

Rapport de Brodeck 2 - L'indicible



Quelles merveilles ces 2 BD de Manu Larcenet !



Vous êtes happé dès les premières planches avec le noir et le blanc,

le vent - la neige - la forêt

les oiseaux dans le ciel

le feu



La sauvagerie des hommes ,



L'anéantissement de toute humanité dans une indicible horreur,



Cela manque certainement d'ordre et de clarté

"les mots me viennent comme la limaille à l'aimant !"



L'étranger " le Landerer" qui parle à ses animaux, ses compagnons de route,

savant érudit un peu étrange à la recherche d'espèces florales rares , contemplatif, bon, serein, calme ; en guise d'arme un carnet et un crayon

à la main.



Il peindra le portrait de chacun de ces hommes rustres en faisant miroir

de leurs âmes !



Le mystère comme la différence fait peur.



On peut parler d'une oeuvre puissante et lumineuse dans un univers sombre où l'on entre dans les épaisses ténèbres de l'âme humaine.



Coups de crayon de génie d'une belle intensité, où, le vide profond, l'inqualifiable, l'indicible, la laideur ; laissent entrevoir des éclats de lumière de toute beauté et une certaine tendresse, très émouvant.





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Thérapie de groupe, tome 1 : L'étoile qui danse

Le thème de l’angoisse de la page blanche n’est vraiment pas le thème qui m’attire le plus, souvent prétexte à des considérations égocentriques qui n’intéressent que l’auteur lui-même. Donc, a priori « Thérapie de groupe » n’est pas vraiment fait pour me plaire puisque c’est le sujet même de la B.D. Oui mais voilà, « thérapie de groupe » est signé Larcenet, du coup je me suis laissée tenter. Et j’ai vraiment bien fait. Sur ce thème éculé et trop souvent mal traité, Larcenet réussit l’exploit de proposer une B.D très drôle tout en ne traitant pas son sujet par-dessus la jambe. C’est intelligent et pertinent et surtout vraiment très drôle. Je ne m’attendais pas à rire si souvent sur ce sujet. En plus, si d’une certaine façon Larcenet se met en scène lui-même il n’est jamais prétentieux et se moque volontiers de lui-même, sans trop en faire ce qui ajoute à la sincérité de l’ensemble.

L’aspect visuel est également très réussi. Décidément, ce Larcenet a une sacrée maîtrise technique. De livre en livre, il explore différents styles, à chaque fois avec brio. Ici, il change même de style au cours des différents strips. Mais ce qui m’a le plus marquée ce sont les planches d’inspiration psychédéliques dignes d’un Martin Sharp. Se dire que c’est le même type qui a produit ces illustrations ultra-colorées et le noir et blanc minimaliste du « rapport de Brodeck » c’est juste incroyable !



Encore un petit bijou signé Larcenet. J’ai mis du temps à m’intéresser à son travail mais depuis que j’ai franchi le pas je me régale à chaque lecture.



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Le retour à la terre, Tome 1 : La Vraie Vie

Un couple de la région parisienne quitte Juvisy pour aller s’installer à la campagne. Nous suivons leurs déboires. ● Manu Larcenet est très apprécié des lecteurs ; sa cote sur Babelio est très élevée. J’ai commencé à lire son œuvre par Thérapie de groupe, t.1, L’Etoile qui danse, que j’ai médiocrement apprécié. ● Les commentaires des lecteurs m’incitaient à croire que ce n’était pas son meilleur et qu’il fallait plutôt aller voir du côté de la série Le Retour à la terre : eh bien j’ai trouvé ça encore pire. Les dessins sont moins beaux et pour ma part je ne trouve pas ça drôle du tout. Je crois avoir souri une fois… Pas mon type d’humour, sans aucun doute !
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Le retour à la terre, Tome 5 : Les Révolutions

— Ta ta a eki un li ?

— Oui, Capucine, Papa a écrit un livre. Enfin, dessiné plutôt, c’est tonton Ferri qu’il l’a écrit.

— Ekoi ?

— C’est quoi ? Mais c’est notre petite vie aux Ravenelles qu’on raconte. Super succès, tu sais.

— Su Pé ?

— Oui, super ! C’est déjà le cinquième album.

— i go o ?

— Ah oui, c’est super rigolo. Faut dire que tonton et moi, on se caricature hein. On en fait des tonnes.

— Ma dan ?

— Ta dent ?

— Na ! Ma ma dan bum ?

— Aah ! Oui, bien sûr que maman est dans l’album. On raconte comment Mariette a repris la fac et que ça me donne l’impression d’être négligé. Je fais le jaloux. Ouarf !

— Pa dan ?

— Pas dent ?... Ah, oui papa aussi est dans l’album. On ne voit que moi. Même que tonton Ferri exagère trop hein. Je ne suis pas si débile quand même !

— Hi, hi ! Si pa bil !

— Je te remercie de cette marque de respect. N’oublie pas qui te nourrit.

— Hi, hi !

— Et puis on cause politique.

— Po tic ? Ekoi ?

— Ce sont les élections municipales. Le maire en prend plein la tronche avec ses abus de pouvoir et ses délits d’initiés.

— Ekoi dé i sié ?

— Heu… c’est mal. Je t’expliquerai quand tu seras grande.

— Ca ine gande !

— Bon, plus grande alors. Et tu sais, dans l’album tonton et papa préparent un album dans lequel il y a la famille aux Ravenelles, et dans lequel tonton et papa préparent un album, et ainsi de suite. C’est fou hein !

— Hou !

— Tu comprends rien, pas vrai ?

— Bi ! Mi a abim !

— Une mise en abyme, c’est ça ! Tu es très douée ! Tu tiens ça de moi.

— Ton ton a la ta ?

— Heu, plaît-il ?

— Ton ton a la ta ?

— Là, je cale. Mariette ?

— TON TON A LA TA !!!

— Mais qu’est-ce que tu veux d…. TONTON A LA CAVE !!! On a laissé Ferri là-dessous depuis trois jours !!

— (Ferri) : Rhâââ !!!!

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Le retour à la terre, Tome 1 : La Vraie Vie

5 étoiles pour ce premier tome d’une formidable série !

Mariette et Manu quittent leur banlieue pour s’installer à la campagne. Mais si Mariette semble bien s’adapter, passer de Juvisy aux Ravenelles n’est pas facile pour Manu. En arrivant, il déballe son ordinateur, et le reste peut attendre, car vivre dans les cartons c’est un peu rester libre de repartir....Pas facile non plus de trouver un psy à la campagne pour se faire aider. Heureusement, l’ermite de la forêt (qui s'avère être l’ancien maire) va jouer ce rôle, et en cas de grosse déprime il reste toujours la fameuse eau-de-vie de Monsieur Henri!

Un univers se met en place dans ce premier tome, avec une formidable galerie de personnages secondaires, et l’idée de la série qui pointe lors de la visite de Ferri. C’est drôle, c’est tendre, c’est tellement bien vu qu’on se régale à chaque planche.

Une BD indispensable à lire!
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Une aventure rocambolesque de... Tome 2 : V..

Vincent van Gogh sur le front et c'est vous qui allez me taxer d'être bas...du front.

D'autant plus qu'il s'y trimballe avec l'attirail complet du parfait petit peintre en milieu hostile, ce qu'il deviendra finalement.

Issue de l'esprit ô combien fertile de supérieurs s'interrogeant sur le compteur de désertions qui s'affole sans discontinuer, ce brillant anachronisme devra y dépeindre la guerre dans ce qu'elle a de plus factuel et ainsi lever le voile sur cet épais mystère.

Et gare à celui qui aurait l'outrecuidance de lui souligner que ses tableaux pètent le jaune à vous en décoller la rétine, il pourrait bien se manger une palette à travers la tronche pour tout remerciement...



Horriblement décalée, cette nouvelle aventure rocambolesque de l'artiste maudit par excellence prête bien plus à pleurer qu'à sourire. Les frères Larcenet y dénoncent une absurdité sans nom, une horreur absolue que rien ne saurait atténuer, pas même les rares saillies verbales de notre Vincent de combat qui aurait du arboré sur son casque l'adage Born To Pain.



La guerre, c'est moche. Tout le contraire de ce nouvel album beaucoup moins léger qu'il y parait.



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