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Critiques de Manuel Vázquez Montalbán (196)
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Le petit frère

Barcelone, encore et toujours. Barcelone est la ville phare du roman policier espagnol - ou devrai-je dire du roman policier catalan ?

Pepe Carvalho est le héros de Manuel Vasquez Montalban. Il est seul, à cette période de sa vie. Charo, sa compagne, l'a quitté, Bromure, son indic, est mort. Seul Biscuter reste fidèle au poste, rêvant à des stages de cuisine.

Ce livre comporte huit nouvelles. Celle qui donne son titre au recueil est aussi la plus longue (une centaine de pages). Elles apparaissent comme autant de figures de style, l'une est sous-titrée "Conte de Noël", deux autres sont des hommages à Agatha Christie : la première nous plonge en pleine première guerre mondiale, la seconde rappelle les meilleures enquêtes de la reine du crime (huis-clos familial, majordome très zélé, vieille dame dont tous désiraient le trépas) comme une variation sur un thème éternel. Même le chien qui n'a pas aboyé en présence du criminel n'est pas oublié !

Si les nouvelles peuvent être plus légères ("L'exhibitionniste"), ou nostalgiques, elles montrent aussi qu'on ne peut protéger des personnes contre leur gré. Le passé est la clef de ses histoires, il est impossible d'oublier les années de lutte contre Franco - et nul ne le lui demande. Les amitiés, les affinités nées pendant ces années-là sont restées, qu'il qu'il ait pu se passer après - les inimitiés aussi, pour ne pas dire qu'elles se sont accentuées.

Le petit frère est un recueil de nouvelles douces-amères, à apprécier pour contraire l'Espagne contemporaine.
Lien : http://wp.me/p1EW7i-1pS
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J'ai tué Kennedy ou Les mémoires d'un garde du ..

Merci Sachenka pour ta critique qui me rassure et me pousse à lire d'autres livres de Montalban!

Je n'ai rien compris du tout à ce premier ouvrage, tout était décousu et je n'ai en effet pas découvert de détective bon vivant, cynique et malin...

Apparemment je va le rencontrer dans les prochains livres donc je vais continuer.

Mais ce premier livre de la série Pepe Carvalho est une incompréhension totale...
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Hors jeu

Dans "Hors jeu" Montalban dépasse le genre enquête policière. L'intrigue ( des lettres anonymes qui annoncent un meurtre) passe au second plan...L'auteur reprend ses thèmes favoris : les états d'âme du détective privé, sa passion pour la gastronomie, Barcelone et ses préparatifs pour les Jeux Olympiques de 1992, la passion des catalans pour le football et ses équipes ...Mais derrière ce cadre , l'auteur expose intrigues politique et sportive sur fond de spéculation urbaine et financière. Il présente la misère et la marginalité sociale qui maintiennent les puissants dans leurs pouvoirs et leurs affaires .Si le dénouement de l'histoire n'est pas original , il ne met que plus en valeur les thèmes abordés.
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Le Quintette de Buenos Aires

Pour celui qui veut découvrir la société et l'histoire argentine, ce roman vaut n'importe quel livre sur le sujet. C'est bien documenté, et j'ai beaucoup aimé cet aspect historique. L'aspect psychologique m'a beaucoup plu aussi, avec ces réflexions sur le militantisme, la politique, etc.



Néanmoins, je trouve (et là c'est peut être parce que je l'ai lu en espagnol) que l'auteur se perd dans les détails et les histoires annexes qui font perdre le fil.



Peut être mon avis serait différent si je l'avais lu en français ! Mais de manière général, c'est un bon moment que vous passerez avec Pepe Carvalho.
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Les mers du Sud

J'avais été déçu par Tatouage, et il m'a fallu un certain désœuvrement pour aborder la deuxième enquête de Pepe Carvalho recensée dans la (quasi-)intégrale du Seuil. Quelle chance j'ai eue. Reprenant la thématique de l'enquête sur les derniers moments d'un disparu, Vazquez Montalban débarrasse son détective de tout ce qui le rendait insupportable dans Tatouage et en fait le medium d'une superbe réflexion sur le sens de la vie et le désir de fuite qui peut s'emparer de tous, à un moment ou à un autre. Dans l'Espagne (enfin, la Catalogne) de la Transition, Carvalho remet tout en question : l'art, la politique, l'économie, l'amour et la gastronomie, ce qui donne lieu à quelques chapitres-scories fabuleux, sur le roman noir, la paella, ou encore la spéculation immobilière. Les mers du Sud, qui a bien mérité le prix Planeta (le Goncourt espagnol) est enfin et surtout une superbe oeuvre littéraire qui propose des ponts passionnants entre différentes littératures européennes, saluant notamment Maugham et Quasimodo. A ne manquer sous aucun prétexte.
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Tatouage

J'avais depuis longtemps envie de découvrir Vazquez Montalban, célébré dans toutes les anthologies contemporaines espagnoles. Je me suis donc précipité sur cette "première enquête" de Pepe Carvalho, son emblématique détective. Hélas, malgré une scène d'exposition très réussie et une certaine originalité de l'intrigue, puisqu'il s'agit de reconstituer les derniers mois de vie d'un inconnu, l'enquête ne semble qu'une longue promenade de santé pour le détective, qui n'a qu'à se présenter chez les divers témoins et suspects pour qu'ils crachent tout de suite leur Valda. Ajoutez à cela une longue digression hollandaise au milieu du récit (on a l'impression de lire le Guide Vert), des jugements à l'emporte-pièce sur tout et n'importe quoi, et un héros assez peu sympathique (notamment dans ses rapports avec son amie Charo), on ne ressort pas tellement convaincu de ce coup d'essai. Vazquez Montalban fera beaucoup mieux par la suite.
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Assassinat à Prado del Rey

Quatre nouvelles d’inégale longueur mettant en scène Pepe Carvalho . La nouvelle éponyme du recueil se déroule dans le milieu de la télévision espagnole ,dans les deux suivantes (« Rendez-vous avec la mort à Up and Down » , « Jordi Anfruns, sociologue sexuel ») le détective enquête sur des meurtres dans le monde de la nuit . La dernière , « Le signe de Zorro » , très courte , est aussi particulièrement noire. Carvalho , toujours gastronome , toujours brûleur de livres , promène son désenchantement dans l’Espagne de la « movida » où trainent encore , entêtants, les miasmes du franquisme.
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Assassinat à Prado del Rey

Il s’agit ici d’un recueil de quatre nouvelles cataloguées comme « policières » mais qui n’en sont pas. Oui, le personnage principal est un détective privé enquêtant sur des meurtres et des morts plus ou moins louches mais aucune des intrigues narrées n’offre ici de réelle solution. Entre critiques cyniques de la société catalane, un humour parfois un peu balourd et des digressions à chaque paragraphe, il est facile de perdre le fil et de se désintéresser de ces histoires pas si sordides que cela. Le style et la narration ne m’ont pas convaincue de continuer la lecture des deux dernières nouvelles de ce recueil qui ne m’a, au final, pas séduite du tout.
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Les enquêtes de Pepe Carvalho - Intégrale 1 : T..

compil’ des aventures politico-culino-policières du désormais célèbre inspecteur Pepe Carvalho, double romancé du non moins célèbre auteur catalan Montalbán.

Les premières enquêtes de Pepe Carvalho, détective barcelonais qui a pour maîtresse Charo, une prostituée libérée et libérale du Barrio Chino et pour secrétaire-cuisinier Biscuter, un ancien détenu de droit commun des geôles franquistes. Avec, en guise de postface, un entretien avec l'écrivain.

Trois polars, devenus cultes, dans lesquels nous faisons connaissance avec ce flic barcelonais dont le sang bout encore du passé anarcho-syndicaliste de la ville. A lire ou à relire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Assassinat à Prado del Rey

Amateur des ouvrages de Manuel Vazquez Montalban, j'ai remarqué que la qualité des épisodes des enquêtes de Pepe Carvalho était inégale. Pas de problème pour cette série de quatre nouvelles, c'est un bon cru. L'avantage de ce format, c'est aussi la densité de l'action, même si l'auteur y ajoute les anecdotes dont il est coutumier, qu"elles touchent la gastronomie ou la politique, ici le monde de la télévision en particulier.

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Le Quintette de Buenos Aires

Notre flic gastronome se retrouve à Buenos-Aires à la recherche d’un cousin (pas un indic, le fils de son oncle). Ecrit à la fin des années quatre-vingt dix, pas si longtemps après la chute des galonnés, Pepe va fréquenter toute une faune qui a magouillé, s’est enrichie, a torturé pendant le régime des militaires. Il rencontre aussi les “Folles de maiˮ, ces grands-mères à la recherche de leurs enfants ou petits-enfants “disparusˮ, beaucoup ont été kidnappés et adoptés incognito par les traine-sabre. Les cadavres vont jalonner le parcours, vieilles vengeances, conflits d’intérêt, silence nécessaire. Toujours le style alliant cynisme, modestie et réalisme de Pepe-Manuel. A la lecture, une question surgit, quelle est la différence entre ces livres et les polars anglo-saxons. Réponse en peu de mots : La vie. Ici plaisir des sens, de tous les sens, humanité tragique ou comique, là-bas, moralisme, juste pensée, cliché politiquement correct, ethniquement juste… Fadaises et fadasse. Ici gastronomie, là, nourriture bio ! Montalban qui a eu l’extrême mauvais goût de nous quitter a échappé au terrorisme intellectuel de la nouvelle censure woke. Grâce lui soit rendue.
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Les mers du Sud

Pepe Carvalho est un privé qu'une veuve d'un homme très riche, entrepreneur dans le bâtiment, entre autres activités, a mis sur une affaire. Il lui faut trouver ce que la victime a bien pu bien fabriquer, dans l'année qui a séparé sa disparition volontaire, en quête des mers du sud, et la découverte de sa dépouille dans un terrain vague, à quelques encablures, par une petite frappe tentant de fuir la police après un vol de voiture qui a mal tourné. Le détective est un hédoniste; fin gourmet, il se régale des petits plats que lui mijote son assistant Biscuter, qui a plus l'âme d'un maitre-queux standardiste que d'un aspirant fin limier. Il est aussi un aficionado de la dive bouteille - sous toutes ses formes et tous ses contenus, ne dédaigne certes pas le beau sexe et - chose plus surprenante pour un homme de son état, est ce qu'on pourrait appeler un érudit, connaisseur en grande musique et fin lettré, il semble consommer le sacrifice de sa vie de lecteur, en employant à mesure quelques feuillets des exemplaires de sa très vaste bibliothèque pour amorcer le feu de sa cheminée...



N'ayant rien d'un labyrinthe où le lecteur se perd, avec en prime une fin à la Agatha Christie qui le laisse pantois, l'intérêt des Mers du sud réside principalement, on l'aura compris, dans la figure du personnage récurrent de Manuel Vázquez Montalbán, et dans ses centres d'intérêt. C'est le prétexte à un florilège de plats canailles, d'évocations de produits du terroir ibérique et d'allusions à quelques belles pages de la littérature mondiale. L'ensemble est plutôt sympathique, non dénué, comme c'est parfois le cas dans ce genre de romans, de qualités littéraires; par contre, les amateurs de romans noirs risquent fort d'être désempointés.

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Tatouage

Manuel Vazquez Montalban nous offre la deuxième aventure de Pepe Carvalho (la première c'est "J'ai tué Kennedy), le privé gastronome barcelonais. Le patron d'un salon de coiffure le charge d'identifier un noyé sans visage mais avec un tatouage original "né pour révolutionner l'enfer". Pepe Carvalho mène l'enquête dans la capitale catalane avant de s'envoler pour les Pays-Bas, sur la piste d'un trafic de drogue. La solution finale s'avérera plus prosaïque : cherchez la femme, celle du patron du salon de coiffure maîtresse du mort.

Manuel Vazquez Montalban, à travers les premiers romans policiers dont Pepe est le héros, dresse le portrait d'une Espagne qui vit la fin des années franquistes dans une chronique tout à la fois sociopolitique, historique et culturelle dans un style littéraire fait de lenteur débonnaire qui peut contraster avec la noirceur des intrigues. Des polars à déguster à ne pas douter.
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Ou César ou rien

Le livre s’ouvre chez Machiavel à qui l’on annonce la mort de César Borgia .de là ,une série de flash-back reconstitue la trajectoire flamboyante du Valentinois. Montalban est à l’aise avec cette destinée toute en coups d’éclats au sein des Borgia cette clique de ruffians qui accapare les plus hauts postes politiques ou spirituels .Il met son talent de conteur au service de ce personnage fascinant dans une époque qui ne l’est pas moins ( Quel casting… Machiavel, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Savonarole…) A noter qu’il s’appuie sur une solide documentation qu’il anime de son imagination romanesque.
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Les enquêtes de Pepe Carvalho - Intégrale 1 : T..

J’ai souvent dit que le préfère les flics aux privés mais je fais une entorse pour Burma et Carvalho. Parce qu’ils sont sympathiques, plutôt iconoclastes et jouisseurs (ils fréquentent autant les bistrots et les restaurants que Maigret mais semblent y prendre beaucoup plus de plaisir !). Aussi, pour le privé de Barcelone, parce que ses enquêtes sont ancrées dans le milieu social et politique catalan et espagnol, même si celui-ci a pas mal changé depuis l’écriture des trois romans qui composent de volume (soit la fin des années 70). Je reviendrai sur chaque livre en particulier mais voilà une excellente façon de prendre ou reprendre contact avec Pepe, Charo, Bromure et les autres...



Le volume comprend en postface un très intéressant entretien de Manuel Vasquez Montalban avec sa traductrice française.

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Assassinat à Prado del Rey

il n'y a pas vraiment d'enquête dans ces nouvelles qui sont plutôt le prétexte à décrire une certaine parie de la société espagnoles post franquiste vue par un Pepe Carvalho curieux et désabusé à la fois
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Barcelones

Ce livre est un travail de fourmi, une encyclopédie vivante de toutes les "Barcelones" racontées par un enfant de la ville : détails historiques et archéologiques contrastent avec l'histoire d'une plaque d'un nom de rue, l'épitaphe d'une tombe au cimetière de Montjuich... pas de romance, pas de suspens dans cette chronique subjective, mais l'identité d'une ville aux mille visages qui assume ses passés et ses présents. Je vous laisse, ouvrir ce livre pour Babelio m'a juste donné envie, encore une fois, de tout quitter pour Barcelone !
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Les oiseaux de Bangkok

Plus qu´un très bon policier. De la littérature , des réflexions à méditer sur l´homme , la vie ... et de l´humour !
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Sabotage olympique

Un délire carvhalesque... Pour connaisseurs uniquement.
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Tatouage

Génial!

Un nouveau héro à suivre! Je découvre la série Pepe Carvalho de Montalban et j'adore.

Pepe Carvalho, détective privé, désabusé, qui sait où il va, très bon vivant qui aime cuisiner et faire du feu dans sa cheminée en été.

Evidemment une intrigue bien ficelée, un homme retrouvé noyé sans identiité mais qui réveille les filcs de tout Barcelone et emmène Pepe jusqu'en Hollande.

Et pour finir, Barcelone, ville mouvementée, vivante, chaleureuse, insomniaque, gargantuesque.

Et Montalban aime sa ville et nous fait partager son plaisir, sa passion et son atmosphère comme si on y était.

J'ai hâte de lire les autres livres de sa série.
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