Un délire carvhalesque... Pour connaisseurs uniquement.
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Une ville occupée par des gens qui feignent d’être en pleine forme risque de devenir insupportable, surtout si, profitant des jeux Olympiques, la ville s’offre une chirurgie esthétique qui efface de son visage d’importantes rides de son passé. Des rois, des présidents de républiques incertaines, l’insupportable légèreté de l’être des membres du C.I.O (Comité international olympique), gros lards bardés de philosophie olympique qui refusaient formellement de distinguer entre cannibales et victimes, et enfin, parqués aux portes de la ville, attendant leur chance néologisée, les paralympiques, euphémisme d’un autre euphémisme, les diminués, qui aspirent à devenir des héros dans la foulée des olympiades de la pitié dangereuse, au cœur d’une société qui ne se soucie de ses diminués que lorsqu’ils réussissent à marquer des buts avec le nez.
La révolution industrielle avait provoqué une migration des travailleurs vers la ville ; les exercices physiques imposés par les règles de la confrontation avec la nature s’étaient implantés dans les lourds ateliers des usines et dans les perspectives de programmation du travail industriel. En outre, la nouvelle classe ouvrière s’entassait dans des quartiers dont la bourgeoisie et l’aristocratie ne savaient que faire, elle vivait mal, dans des conditions d’hygiène déplorables. Curieusement, les bienfaiteurs du XIXe siècle avaient inventé le sport social pour améliorer le sort des esclaves industriels, et les compétitions sportives entre États pour démontrer qu’en effet la paix était le prolongement de la guerre et nécessitait un entraînement sans faiblesse dans la perspective d’une victoire future des armes.
Du temps de Coubertin, on aurait pu accuser un sportif délaissé qui se serait senti obligé de prouver son idéalisme, ou une puissance intéressée par l’échec organisé de l’État qui convoquait ces Jeux. Mais à l’ère Samaranch, le sabotage était plus vraisemblablement le fait d’une conspiration terroriste ou de la mauvaise humeur d’un sponsor furieux que les organisateurs aient choisi une marque rivale de cacao en poudre. L’inventaire des sabotages menait à la casuistique. Mais le record contre nature de Ben Johnson n’était peut-être dû qu’à une tension psychosomatique refoulée après le scandale de Séoul et sublimée plus tard dans un effort surhumain
La cérémonie de clôture des jeux Olympiques commença avec du retard car le maire de Barcelone était monté sur la vasque où brûlait la flamme olympique : il refusait qu'elle s'éteigne, animé de la volonté chimérique que les Jeux ne se terminent jamais.
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Apparemment, beaucoup d’athlètes blancs utilisent une technique inverse de celle d’un garçon comme Michael Jackson, pour devenir noirs. Non seulement l’accueil du public est meilleur, surtout aux épreuves athlétiques de vitesse et de demi-fond, au basket-ball ou au football comme ailiers, mais le rendement sportif augmente dès qu’ils ont changé de couleur. Vous imaginez le scandale. Les athlètes suspects décrochent des records contre nature, mais pas les athlètes noirs…
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