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Citations de Marc-Alain Ouaknin (116)


Une des idées maîtresses de notre méthode de lecture et de compréhension, héritée du Talmud et de la tradition hassinique, c’est cette responsabilité de création qui est conférée à chacun.
Par l’interprétation personnelle, l’homme se construit et s’oppose au danger des pensées préfabriquées. Comme la nouvelle interprétation est la sienne, il prend conscience de manière responsable du chemin individuel et collectif qu’il se doit de construire.
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L’interdit de l’image est l’interdit de la statique de l’être.
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Marc-Alain Ouaknin
L'homme est au paradis lorsqu'il est dans le jardin su sens.
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La "caresse" est un terme que nous empruntons à la philosophie d'Emmanuel Lévinas et qui est devenu pour nous le paradigme de la modalité du penser talmudique. Modalité du savoir qui n'est pas fondée sur la raison. Attitude face au monde où nous restons conscients qu'une idée, un concept, un modèle cognitif ne sont qu'une représentation du monde - une interprétation - dont l'efficacité ne constitue jamais un critère de vérité et qu'ainsi on ne peut réduire toute réalité à du quantifiable.
La "caresse" n'est pas un plaidoyer pour on ne sait quel irrationalisme talmudique; elle fait seulement signe (et c'est peut-être déjà beaucoup) vers une modalité du savoir.
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La philosophie gréco-occidentale se présente comme réalisation de l’Être, c'est-à-dire comme sa libération par la suppression de la multiplicité. La connaissance a, depuis Platon, la forme d'une marche vers l'unité: apparition au sein d'une multiplicité d'êtres d'un système raisonnable où ces êtres ne sont que des objets prédéterminés.
Pour la philosophie occidentale, la connaissance est la suppression de l'Autre par la "saisie", la "prise".
Dans la philosophie de la caresse, la connaissance a un sens tout à fait différent. Le mouvement est alors d'une transcendance vers l'Autre, qui ne signifie pas appropriation de "ce qui est" mais son respect.
"La vérité comme respect de l'être - voilà le sens de la vérité métaphysique." (Lévinas).
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Dire que le corps est parlant ne signifie pas que la parole s'identifie au corps, que nous avons une parole corporée, mais plutôt que la parole est issue de l'espace, du ide, de l'intervalle qui se creuse dans le corps, pour produire un corps à corps et un dialogue; non pas réunir ce qui est séparé, ce qui serait mettre ensemble et produire un "symbole" mais, dans un sens inversé, séparer ce qui était réuni et ainsi produire un "diabole"
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Définition impossible du "bien-dire" car la "langue" n'est habitable que dans la mesure où on s'y déplace, où on lui fait signifier des choses qui sont autant d'exils et d'expulsion hors des habitudes, et dans la mesure où les voyages qu'on y fait la ruinent et la reconstruisent à la fois, ou la construise comme une ruine.
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La "fécondité" , qu'il faut élever comme le propose Lévinas au rang de catégorie philosophique, est le moment très précis d'un déliement-dénouement de la bouche, sous forme de la question "qui?" et "quoi?"
Il faut traduire le verset de la manière suivante :

"Tu auras un enfant, fruit de ton questionnement..."
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Le rapport au Livre à la lecture, n'est pas que l'une des péripéties de la circulation des informations, et le Livre n'est pas qu'une chose entre les chose. Comme dit admirablement Bachelard : "la philosophe parle de phénomènes et de noumènes. Pourquoi ne donnerait-elle pas son attention à l'être du Livre ou Bibliomène ?"
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2) L'homme-en-devenir : obstacle à l'illusion de "s'y croire" ou "d'y être"
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On comprend aisément que le sens de l'entre-deux ne peut se sédimenter, se cristalliser, parce qu'alors on aurait introduit une pensée qui fait le pont, "une pensée pontifiante"
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Comme dogme, une pensée peut être exhibée en guise de réponses à certaines questions. Comme rire, la pensée peut être offerte comme questions à certaines réponses.
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Contemple les merveilles de la Création et la Source
de tout vivant qui rythme chaque créature.
Apprends à te connaître.
Apprends à connaître le monde, ton monde.
Découvre la logique de ton cœur et les sentiments de ta raison !
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Bataille contre le temps.
"Déjà"!

(extrait de Un baiser au goût de pêche)
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Chaque mot est une femme.
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Qu'est-ce que la «médisance » ? C'est un dire non ajusté au monde. C'est croire que le langage peut rendre compte du monde dans sa totalité. C'est croire que par les mots je pourrai me saisir du monde, alors qu'on ne peut jamais que l'approcher, le caresser, selon la belle formule de Levinas.

Il y a toujours quelque chose qui échappe. Les marges, les horizons, le surplus ou le halo.
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Dans cette éthique, il existe une obligation inconditionnée à l'égard de la postérité. « Inconditionnée » veut dire qu'aucun calcul de réciprocité n'est à intégrer dans cette éthique, puisque ce que je fais pour l'autre, il ne pourra jamais me le rendre dans la mesure où il n'existe encore. « Le principe responsabilité doit être indépendant aussi bien de toute idée de droit que de celle d'une réciprocité. »
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Zeugma est une structure littéraire au sens large, qui unit deux réalités qui a priori ne sont pas attendues ensemble, deux plans différents d'un discours, d'une histoire, d’un système de pensée. C'est cet inattendu, impromptu, qui provoque un effet, qui rend zeugma attachant si intéressant. p187
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Le midrach, c'est toute lecture interprétative du texte biblique. Lidroch voulant dire «demander », « chercher savoir »,  « interpréter ». C'est le lecteur qui possède la liberté du midrach, liberté de demander au texte de déployer son pouvoir-dire au-delà de son simple et premier vouloir-dire.
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Voilà le sens de la sainteté ! Ne pas être enfermé, ne pas se laisser enfermer. Alors a lieu la révélation du nom de Dieu. Non pas révélation d'un être qui « est », mais érique, d'un être en devenir, « Je serai ce que je serai et non texte comme traduisent toutes les bibles à partir de la version connus de la Septante: « Je suis Celui qui suis »>, monstruosité grammaticale et théologique, car le verbe « être » n'existe pas en hébreu au présent de l'indicatif!

La révélation, c'est le miracle, c'est cette capacité sortir du chemin et de poser la question, de dire:
« pour- quoi/madoua », magnifique mot de l'hébreu dont l'une anagrammes est omèd, qui veut dire « se tenir debout ».
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