AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc de Gouvenain (114)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Chacun sa vérité

Difficile de se faire une place lorsqu’on est iranien sans papier à Stockholm. Kouplan (c’est un nom d’emprunt évidemment …) a appris tant bien que mal le suédois, a trouvé à sous-louer une chambre dans une famille suédoise et a eu l’idée de poster une petite annonce de détective privé.

Sa première cliente s’appelle Pernilla. Julia, sa fille de six ans, a été enlevée en pleine rue depuis une semaine. Seulement voilà, elle ne veut pas prévenir la police …

Peu d’indices, la tâche s’avère ardue mais le jeune Kouplan va se jeter à corps perdu dans l’aventure.

Un roman fort qui aborde l’aspect douloureux de la détresse psychologique et de celle - tout aussi pénible - du déracinement. Une belle écriture et un sujet peu banal.
Commenter  J’apprécie          50
Chacun sa vérité

Un thriller bien différent de ce que l'on peut lire habituellement; c'est plutôt rafraîchissant.

Le thème est la disparition d'une petite fille de six ans en Suède.

Cette petite fille n'a aucune légitimité; sa mère doit faire appel à un jeune détective lui même en délicatesse.

Ce détective nommé Kouplan connait la rue et tous les risques y résultant.

La psychologie est très présente dans ce roman particulièrement réussi.

A conseiller...

Je vais m'intéresser aux autres romans de Sara Lövestam et y retrouver Kouplan, détective si atypique...







Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Remarquable petit polar nordique ...

Le point de départ est plutot original et la petite histoire qui se met en place finement ne se conclue vraiment pas comme on pourrait s'y attendre.... Son grand prix de littérature policière est largement mérité.... Difficile d'imaginer un texte de cette qualité derrière une 1er de couv' si vilaine...
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Kouplan est un émigré clandestin qui se cache de la police suédoise. Pour survivre, il devient détective privé. Sa première enquête : retrouver Julia, une petite fille. Ses questions l'emmènent dans le monde de l'exploitation sexuelle de femmes et d'enfants. Un roman soft : les premiers chapitres sont longuets mais le développement de l'enquête et les doutes sur "la disparition" nous incite à poursuivre. La vérité sur Kouplan est une surprise.
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Chacun sa vérité est le premier roman de la tétralogie écrite par la suédoise Sara Lovestam , mettant en scène Kouplan, un réfugié iranien vivant à Stockholm. On ne sait pas grand chose sur cet homme mystérieux, mis à part qu'il vit illégalement dans la capitale suédoise et qu'il craint donc terriblement tout ce qui ressemble de près ou de loin à un policier.



Et pourtant, ironiquement, il décide de se lancer comme détective privé. Ce qui fait sens finalement, puisqu'on apprend qu'il était journaliste d'investigation dans son Iran natal.



"Détective privé. Si la police ne peut rien pour vous, n'hésitez pas à faire appel à moi"



Sa première cliente est Pernilla, une mère célibataire dont la fille a été kidnappée en public, en pleine journée. La question que se pose Kouplan (et nous) c'est pourquoi choisit-elle de faire appel à un détective privé ayant l'air d'avoir 16 ans à tout casser, plutôt qu'à la police ?



Je n'ai pas été embarquée dans un récit au suspense insoutenable, mais j'ai aimé avancer tranquillement dans l'histoire, et me laisser surprendre par une fin assez inattendue.

Les différents thèmes abordés le sont avec beaucoup de finesse et nourrissent subtilement l'intrigue.

J'ai aimé découvrir cette auteure et ce roman qui casse un peu l'image du polar scandinave traditionnel. L'enquêteur n'est ni flic, ni alcolo ou dépressif, ça fait bizarre 😂 Mais il est décrit et analysé avec beaucoup d'humanisme et de bienveillance. J'ai apprécié la rencontre et aurai du plaisir et de la curiosité à en apprendre plus sur lui dans la suite de ses aventures. Je dois avouer que je reste cependant un peu sur ma faim. Mais c'est le jeu.
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Je suis toujours curieuse de lire le lauréat du Grand Prix de littérature policière qui récompense de très beaux talents, encore une fois je ne suis pas déçue et j'ai découvert une auteure prometteuse !



Je ne lis pas beaucoup de littérature policière nordique (il faut que je rattrape mon retard) je suis plus concentrée sur les thrillers français/anglais et les romans noirs américains. Je suis donc très heureuse d'être sortie de mes sentiers battus pour découvrir une très belle plume traduite par Esther Sermage !



Chacun sa vérité est un très bon roman parce qu'il met en lumière des personnages, du vécu, des émotions. Il y a bien sûr une enquête, un mystère à résoudre mais le principal reste les personnages. J'ai tout de suite adoré Kouplan, je le trouve très original, très émouvant et attachant, c'est un personnage que je n'ai encore jamais rencontré en littérature policière et j'ai notamment aimé le fait qu'il soit aussi jeune car je me suis sentie tout de suite plus proche de lui.



Kouplan est un personnage riche, complexe : un être qui cache des secrets, un être rongé par la peur de la police, un être qui souhaite survivre avant tout pour avoir une chance de vivre véritablement un jour. Ce premier tome permet de dévoiler certains aspects de sa personnalité mais on sent que beaucoup d'autres points sont à résoudre.



Si je parle presque uniquement de ce personnage c'est qu'il est le gros point fort, le cœur de ce premier tome. On apprend à connaître aussi la Suède de nos jours, l'auteure permet ainsi de dévoiler la face cachée de ce pays, d'en apprendre plus sur l'immigration en Suède mais aussi sur les âmes égarées, sur la police et le monde clandestin.



En définitive, ce premier tome est vraiment excellent et je me suis empressée de lire la suite !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Après lecture, le titre "Chacun sa vérité" est un beau titre qui révèle un peu trop le sujet traité ... qu'est ce que la vérité ?

Le titre suédois "Sanning med modification" traduit par "Vérité avec modification", n'était pas vraiment mieux.

La quatrième de couverture présente comme une particularité, la personnalité de l'enquêteur "sans papier".

A priori je trouvais ça plutôt douteux et pas très réaliste,

Après lecture je confirme mes impressions ... et surtout je ne crois pas que ce soit vraiment le point fort de ce livre.

Le sujet est beaucoup plus surprenant et beaucoup plus intéressant et mérite à lui seul le succès de ce roman.

Une petite précision, le très beau prologue de Marc de Gouvenain, qui me donne très envie de l'entendre nous raconter Stockholm 1966 ... un jour peut être pourrons nous l'écouter ou le lire !
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

L'enquêteur a été souvent attribué à des personnages troublés comme le policier bourré, le policier asocial, le policier en pleine déprime (chre Nesbo par exemple), la policière garçon manqué (Millenium), le médecin légiste (chez Patricia Cornwell), ou plus classiquement le détective privé ou la vieille dame (chez Agatha Christie). Sara Lövenstram a trouvé la photo manquante à ce panoptique puisque son héro est un jeune SDF en situation irrégulière, clandestin en Suède qui va se faire embaucher comme détective privé par une femme qui ne souhaite pas que la police soit mêlée à l'affaire.



L'originalité de ce livre est donc de s'affranchir de tous les mécanismes et outils traditionnels de l'enquête : point de systèmes informatiques policiers, pas de techniciens de la police scientifique, pas de recours aux caméras de surveillance. Les seules possibilités sont l'enquête de voisinage et l'exploitation des petits cellules grises.



Ne vous attendez donc pas à un roman vif, rythmé, mais bien un roman plus traditionnel des Reines du Crime du siècle dernier dont on devine facilement la conclusion. Par contre, vous y trouverez plaisir à découvrir un autre face de la Suède, de ses pratiques sociales; mais également du mode de vie des exclus de la société avec une perpétuelle épée de Damoclès au-dessus de leur tête.



Je conseillerai donc ce livre aux personnes habitués aux romans "classiques" désireuses de lire un roman policier, sobre, fluide, sans effets sanglants ou stressants.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Stockholm - Kouplan, détective auto-proclamé au physique d'ado, met une annonce sur le net pour proposer ses services.

Pernilla, jeune femme dont la fille Julia, 6 ans, a disparu requiert son aide. Celle-ci, tout comme Kouplan, ne tient pas à prévenir la police...

Ce roman est un polar mais surtout la rencontre de deux personnages désaxés et exclus de la société.

Le rythme est lent et l'histoire assez banale. Par contre les personnages sont émouvants et sortent du lot grâce à cet enquêteur improvisé dont j'aimerais en savoir plus (peut-être dans une suite?).

Le mystère de cette disparition s'épaissit au fur et à mesure jusqu'au dénouement final un peu prévisible, mais logique.

Un bon roman qui doit son efficacité à ses acteurs hors du commun.
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Kouplan vit en Suède depuis trois ans, et vit en situation irrégulière depuis que sa demande d'asile a été rejetée. Il ne peut pas rentrer dans son pays, alors il n'a pas d'autre choix que de faire profil bas, fuir la police et les attentions indésirables et trouver de quoi vivre. C'est pourquoi un jour il passe une annonce proposant ses services d'ancien journaliste d'investigation, du moment que la police n'est pas mêlée à l'affaire.

Un jour, c'est une jeune femme qui le contacte, pour lui demander de l'aider à retrouver sa fille de 6 ans qui a été enlevée. Kouplan se lance dans l'enquête, ce qui va le faire parcourir tout Stockholm, spécialement dans le Stockholm underground, où il va côtoyer la folie et les criminels...

Je ne connaissais absolument pas Sara Lövestam avant de commencer Chacun sa vérité, mais maintenant je vais prêter attention à elle ! Son talent a déjà été reconnu par le prix de l'Académie suédoise des auteurs de polar en 2015, alors qu'elle disait elle-même ne pas avoir eu l'intention d'écrire un roman policier. Et c'est vrai que Chacun sa vérité se tient à la croisée des chemins. C'est à la fois un roman policier, une enquête, mais aussi un roman noir où les personnages sont à la première place. Dès le début, on ne peut s'empêcher d'être intrigués par Kouplan, un homme qui a l'apparence d'un ado et qui regorge de secrets. Iranien vivant de manière clandestine en Suède, ancien journaliste d'investigation, détective privé... Ce ne sont que les facettes les plus visibles, car croyez-moi il cache encore beaucoup de choses ! Pour la Suède, il n'a aucune existence. Et pourtant, des personnes dépendent de lui, que ce soit sa famille qui n'a pas de nouvelles de lui, ou sa nouvelle cliente qui a désespérément besoin de son aide. Quand on est détective privé, on peut difficilement compter sur les moyens de la police pour pouvoir avancer dans une enquête. Quand on est un clandestin, c'est d'autant plus dur ! Il vit dans la paranoïa et la peut constante d'être découvert, ce qui lui met des bâtons en plus dans les roues. Pernilla, la jeune femme dont l'enfant a disparu, suscite également quelques interrogations. Pourquoi ne pas avoir déclaré la disparition de sa fille à la police ? Pourquoi est-elle aussi renfermée sur elle-même ? Les secrets et mystères qui entourent ces deux personnages se lèvent peu à peu, au fur et à mesure, laissant apparaître des personnes cabossées par la vie, et qui n'ont pas fini de nous étonner.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          40
Un printemps en Sibérie

J'ai plutôt été déçue par ce livre. Le titre est très tentant, mais en fait de Sibérie, l'auteur n'en a visité qu'une toute petite partie et n'y a passé que quelques semaines (trois si je m'en souviens bien).



J'ai été déçue par ses a-priori, la manière dont il décrit les Russes de l'Occident en leur préférant largement les natifs de Sibérie. Mais ce qui m'a sans doute le plus déçue, c'est le manque de préparation et de connaissances sur la Russie et la Sibérie avant d'effectuer le voyage.



Toutes ces impressions sont sûrement dûes au fait que j'ai lu ce livre après avoir achevé le fantastique "En Sibérie" de Colin Thubron...
Commenter  J’apprécie          40
Chacun sa vérité

Voilà un polar suédois tout à fait original. D’abord, son héros n’est pas un grand blond barbu genre Viking. Non, notre détective est un jeune iranien au physique d’adolescent plutôt gringalet, un immigré en situation irrégulière. Quant au crime, il ne s’agit aucunement d’un meurtre glauque mais d’une disparition : pas de sang, pas de mort. A peine un polar. D’ailleurs, l’autrice Sara Lövestam se défend d’avoir voulu en écrire un. Elle qui a donné des cours de suédois à des migrants, voulait raconter la vie de ces exclus de la société suédoise. Exclu comme Kouplan, notre jeune détective mais aussi comme sa cliente, Pernilla. La fillette de celle-ci a été enlevée mais Pernilla, pour une raison que nous découvrirons à la fin, ne peut se tourner vers la police. Des exclus, des proies, qui n’ont que leur courage, leur ténacité et leur solidarité pour s’en sortir. Chacun sa vérité est le premier volet d’une trilogie engageante, consacrée à ce détective intéressant autant qu’attachant.
Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

J'ai découvert ce roman dans sa version audio.

Une petite fille disparaît. Un enquêteur hors du commun est recruté par la maman.

Mais tout n'est pas aussi simple et sa recherche nous procure bien des surprises. Et même jusqu'au tout dernier moment.

Les personnages sont à la fois forts et fragiles. Mais où est donc la petite Julia ? Elle n'a que six ans et on craint le pire pour elle.

L'histoire est vraiment bien menée et bien lue également.






Lien : https://www.pagesdelecturede..
Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

Kouplan, jeune iranien dans papiers, propose ses services de détective privé, un job qu’il est sur de pouvoir assurer facilement.



Pernilla voit sa petite annonce et le contacte pour qu’il retrouve sa fille de 6 ans, disparue depuis deux jours.



Kouplan mènera une enquête aux multiples ramifications dans un Stockholm bien différent de celui décrit habituellement dans les romans policiers.



Une écriture fluide, des personnages attachants, une description réaliste des lieux et des personnages secondaires.



La découverte d’un nouvel auteur dont le second opus vient de sortir en poche.



A suivre ...

Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

J'ai lu Chacun sa vérité dans le cadre de ma participation au prix nouvelles voix du polar 2018 organisé par les éditions Pocket et c'était le premier roman de l'autrice que je lisais, tout comme Embruns dont je vous parlais précédemment sur le blog. Vous me direz, il faut un début pour tout. Cependant, Chacun sa vérité a remporté le prix du meilleur polar étranger. Ce titre était en concurrence avec Ragdoll que j'avais beaucoup aimé quand je l'avais lu l'an dernier. J'ai beaucoup aimé aussi celui-ci mais Ragdoll m'avait complétement retourné le cerveau. C'est pour cela que j'avais voté pour lui pour le prix ! Mais, l'ensemble du jury a voté et Chacun sa vérité a remporté le prix ! Je remercie les éditions Pocket pour l'envoi.



Dans ce roman, on découvre principalement le personnage de Kouplan qui se lance de façon officieuse et à corps perdu dans le métier de détective privé en laissant une petite annonce sur le plus grand site de petites annonces.



Et d'un autre côté, on découvre Pernilla qui recherche éperdument sa fille enlevée au cours d'une virée shopping lors d'une journée pluvieuse. Elle est prête à tout pour la retrouver au point d'engager un détective privé qui n'en est pas vraiment un…



Kouplan est un sans-papiers et essaye d'échapper à la police au quotidien et se lance dans l'inconnu en propageant une annonce sans pour autant y croire :



« Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi ».



Alors quand Kouplan reçoit une offre, il saute dessus et essaye tant bien que de mal de faire le véritable boulot d'un détective. Il va donc se lancer à la recherche de Julia : la fille de Pernilla.



Au fil du roman, les pages se tournent à une allure folle. On a envie de découvrir la vérité sur la disparition de Julia. On commence à avoir des doutes, à trouver un début d'enquête. On suit l'enquête de Kouplan avec intérêt parce qu'on a envie de retrouver Julia, de connaitre le coupable, de comprendre comment en un claquement de doigt Julia a pu suivre un inconnu alors que sa maman lui avait toujours dit de se méfier des individus...



Alors, on se lance à corps perdu dans cette enquête comme si c'était la nôtre, comme si on était nous même dans la peau de cette mère qui a vu du jour au lendemain sa vie s'effondrait suite à la disparition de sa fille...



Et puis, quand on y arrive, on a affaire à tout autre chose. On reste sur le cul parce qu'au fil de l'enquête on s'attache aux personnages de Pernilla et Kouplan. Ils se ressemblent, se comprennent et ressentent les mêmes émotions.



Chacun a sa vérité. Chacun a masqué un bout de la réalité.



On arrange souvent les choses pour se faciliter la vie par peur. Peur d'être rejeté, critiqué, jugé. Ce n'est pas un mensonge. On préfère simplement omettre certaines choses, certains faits pour se sentir mieux, pour avancer...



Finalement, qui n'a jamais transformé un fait à son avantage ?



Ici, dans ce thriller, l'autrice aborde d'une tout autre manière l'aspect policier. Elle réinvente le genre en cassant la trame et la chute traditionnelle d'un thriller. Elle nous mène sacrement bien en bateau et nous emmène là où elle veut. On se laisse complètement berner.



Et vous, tomberez-vous dans le panneau ?
Lien : https://my-little-anchor.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

Je n’aime pas les polars nordiques. Voilà c’est dit. J’avais lu La princesse des glaces qui m’avait vraiment laissé de marbre pour le coup, et je m’étais dit que je ne m’essayerai probablement pas tout de suite à ce genre-là. Pourtant, celui-ci vaut le coup, il est différent.



Nous suivons Pernilla, dont la petite fille de six ans a disparue et qui ne veut visiblement pas faire appel à la police. Pourquoi? Nous le saurons un peu plus tard dans le roman. Kouplan, de son côté, est un détective qui ne veut pas vraiment avoir à faire avec la police non plus. Ces deux-là font faire connaissance et travailler ensemble pour retrouver Julia.



À première vue, rien de bien fou dans l’histoire. Là où l’auteure va réussir à nous accrocher, c’est avec le personnage de Kouplan, assez différent des détectives que l’on peut trouver. Il a quelque chose de particulier, quelque chose qui en fait un homme un peu étrange, étonnant, et pourtant peu crédible. On rit presque de voir ce gars un peu paumé, fauché, qui cherche de quoi subvenir à ses besoin en bossant comme détective privé. c’est cela qui m’a plu. On n’est pas dans un schéma classique, on bouscule un peu les codes, et j’aime bien.



Du côté de Pernilla, j’ai un peu moins accroché au personnage. Nous retrouvons une femme « classique » liée à une disparition « classique » aussi. Assez vite j’ai déduis la fin de l’histoire j’avoue, mais il faut tout de même reconnaître que Sara Lövestam a réussi à me tenir en haleine jusqu’à la fin car le dénouement est très bien mené et tout colle assez bien dans l’histoire.



Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

Malheureusement, la chute m'a refroidie... Je ne suis pas du tout le public cible pour une telle fermeture de rideaux et j'en ai été désarçonnée ! Cela n'a pas gâché mon ressenti global qui reste très bon, Sara Lövestam a un talent fou avec sa belle plume, une originalité également que l'on prend plaisir à découvrir mais j'aurai aimé autre chose... Il s'agit d'un premier ouvrage pour cette sélection vraiment au top, ma déception pour la fin est tout a fait personnelle, je ne reste pas du tout focalisée dessus. Un roman policier au top, une auteure à suivre, des protagonistes déroutants et intrigants pour une épopée stressante. Je vous recommande cet ouvrage !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

Une certaine vision de la réalité.





"- Tout se passe dans notre tête. Même nous qui sommes... qui ne donnons pas naissance à des enfants irréels, nous nous faisons une idée de la réalité à partir des impressions que nous procurent nos sens. Ce que nous ne percevons pas n'existe pas pour nous.

Pernilla s'accroche à cette conclusion.

- Et inversement.

- Et inversement. Mais ensuite, nous comparons notre réalité à celle des autres pour construire une image crédible du monde."



Chacun sa vérité, chacun sa réalité, chacun sa propre perception de la réalité. Il n'y a pas une vérité, ni une réalité, mais plusieurs vérités, plusieurs réalités. Il y a les faits incontestables et l'interprétation qu'on en fait. Chacun se construit sa propre réalité par rapport à son environnement, son vécu, ses expériences, et la structure de son cerveau. Le monde n'est pas manichéen, tout n'est pas blanc d'un côté, et noir de l'autre, c'est bien plus complexe que ça. L'histoire racontée par Sara Lövestam illustre parfaitement cette conception de la vie humaine. Chacun sa vérité est avant tout l'histoire d'une rencontre entre deux êtres en manque de repères, qui se cherchent: Kouplan, un jeune iranien, dont la demande d'asile a été rejetée par la Suède, et qui vit donc depuis trois ans dans la clandestinité. Et Pernilla, une quarantenaire suédoise, dont Julia, la fille de six ans, vient de disparaître. La rencontre avec sa femme vaudra à Kouplan sa première mission en tant que détective privé sans-papiers: retrouver la fillette, découvrir la vérité sur sa disparition. Des bas-fonds de Stockholm aux salons feutrés de la bourgeoisie suédoise, Kouplan promène sa peur d'être arrêté par la police et sa douleur de citoyen fantôme déraciné, tout en s'efforçant de dénouer les fils de cette bien étrange affaire. Dur dur d'exercer le métier de détective quand on est à la fois le chasseur et la proie.



Sara Lövestam, jeune auteure suédoise surdouée, s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile les coulisses d'une capitale suédoise mortifère. Reflet d'une société de plus en plus inégalitaire et individualiste et de moins en moins tolérante. Au premier abord, l'intrigue semble très classique: une enquête menée par un détective privé qui utilise des méthodes éprouvées, telles que la filature, les interrogatoires et l'observation clinique des lieux et des individus. Mais Chacun sa vérité n'est pas seulement un whodunit, mais également un roman noir psychologique écrit dans un style très novateur, à la fois simple et sophistiqué. Un style envoûtant et pétri d'humanité, des dialogues crédibles, au service d'un récit pur et dur, dépouillé, qui ne tombe jamais dans la façilité. Un récit très subtil et émouvant par certains côtés. Kouplan découvre très vite que la fille de Pernilla n'existe pas officiellement. Comme quoi il n'y a pas de hasard: qui est mieux placé qu'un citoyen clandestin pour retrouver une autre citoyenne clandestine ? Même si la cause de cette clandestinité est bien différente. Et derrière cela, c'est bien de quête identitaire dont il s'agit pour ces deux êtres sensibles, qui étaient destinés à se rencontrer. Chacun sa vérité est le premier volet réussi d'une singulière tétralogie.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          30
Chacun sa vérité

Kouplan est sans papier. Il a quitté l'Iran pour la Suède pensant trouver la paix. Mais c'est la peur qui le taraude tous les jours. Peur de la police, peur d'être renvoyé dans son pays. Il décide de devenir détective privé. Sa première affaire sera d'enquêter sur la disparition de Julia 6 ans. Sa mère n'a pas voulu prévenir les autorités. Pourquoi? Pour Kouplan ce n'est pas un problème vu qu'il fuit la police comme la peste.



Kouplan essaie donc de retrouver la trace de la gamine mais c'est très laborieux ce qui donne du coup un côté laborieux et ennuyeux à notre lecture. Il ne va pas se passer grand chose pendant les 3/4 du livre.

L'enquête passe du coq à l'âne sans que l'on comprenne parfois comment Kouplan en est arrivé là. J'ai l'impression que la traduction du livre y joue beaucoup.



Nous avons différents points de vue. Tout d'abord Kouplan, son enquête, sa vie personnelle, ses états d'âme, ses interrogations. Pernilla ensuite, la mère de Julia, personnage particulier, j'ai ressenti un malaise la concernant, une peur aussi. Et puis certains chapitres font parler une petite fille qui a été enlevée et qui est séquestrée dans un appartement.



Contrairement à Aurélie je pense que les polars suédois ne sont pas fait pour moi. Trop de longueurs, trop lent à mon goût. Il n'y a pas vraiment d'intrigue. L'auteur se concentre plus sur ses personnages qui pour le coup sont très bien travaillés. La lenteur permet de faire connaissance avec eux surtout avec Kouplan qui va devenir un personnage récurrent dans les enquêtes de Sara Lövestam. Mais j'ai du mal à exprimer mon ressenti concernant ce personnage. Détective amateur, immigré sans papier, physique très particulier (il a 28 ans mais en parait 16) difficile pour moi d'avoir un avis sur lui.

J'avais compris dès le départ le dénouement de l'enquête donc aucune surprise côté intrigue. Par contre j'ai été très surprise par la chute du livre. Sur le coup je ne m'y attendais pas du tout!



C'est donc un avis mitigé que j'ai sur ce livre. Comme je n'aime pas me faire une opinion sur un seul livre je vais lire la suite et je pourrais ensuite confirmer mon ressenti sur les livres de Sara Lövestam.
Lien : https://livresaddictblog.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Un printemps en Sibérie

Marc de Gouvenain raconte un voyage accompli au printemps 1990 dans la montagne sibérienne de la région d'Orlik.

Après quelques difficultés pour apprivoiser un style a priori peu accessible, j'ai fini par m'habituer. L'auteur nous fait bien partager son admiration pour les lieux et leur grandeur, ainsi que ses états d'esprit et sentiments vis à vis des personnes rencontrées, avec lesquelles il parvient à communiquer sans pourtant parler leur langue. Quelques croquis simples viennent agrémenter la lecture.

En résumé, il s'agit davantage d'un journal de bord que d'un essai géographique ou sociologique. Dans ce registre, j'avais préféré "En Sibérie" de Colin Thubron et "L'axe du loup" de Sylvain Tesson, plus axés sur l'Histoire du pays.

Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marc de Gouvenain (485)Voir plus

Quiz Voir plus

BEL AMI

Bel-Ami a d'abord été publié, en 1885, sous forme de feuilleton, dans un journal.

Gil Blas
Le Figaro
Le Gaulois
L'Echo de Paris

10 questions
232 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}