Marcia Burnier

Erin, jeune femme amochée par une liaison avec un homme pervers manipulateur qui la dévalorise, la tient les doigts en crochet sur la nuque quand ils sont ensemble dans la rue, trouve la force de rompre. Elle adopte un chien prénommé Tonnerre, loue une maison avec jardin dans les Pyrénées, une voiture, rassemble ses affaires, et prend la tangente. C'est la belle histoire d'une réparation en escaladant les pics, en randonnant seule dans la neige avec son chien devant elle. C'est l'histoire d'une reprise de confiance en soi, d'assurance retrouvée. Erin se reconstruit, se consolide en compagnie d'animaux : son chien, un chat à moitié sauvage et affamé qui finira par lui faire confiance et l'adopter, un renard qui passe au fond du jardin, un cerf sur le bord de la route, des marmottes en montagne, et une hulotte qui tambourine sur son toit la nuit. Ne passez pas à côté de ce bel hommage à la nature revigorante et aux animaux, compagnons sincères, sans jamais juger.

Le jour de trop.

Cette violence là, Erin ne l’a supporte plus.

Elle vaut mieux qu’un regard dédaigneux d’un homme qui ne la respecte pas.

Elle mérite une vie plus douce. En harmonie avec qui elle est.

Alors, elle s’arrache. À cette vie citadine. Quitte ce confort. Règle les menus détails administratifs. Coupe les griffes de l’homme qui étaient plantées en elle.



Le jour d’après.

C’est dans les Pyrénées qu’elle se reconstruira. Aux côtés d’une chienne qu’elle a recueillie. Au rythme de la nature et des saisons. Des tons chaud au blanc de l’hiver, elle se réapproprie son quotidien, son corps, et son estime de soi.



J’avais bien aimé les Orageuses, et trouvé la plume de l’autrice prometteuse. Même si les thèmes abordés ont suscité mon intérêt (consentement, domination patriarcale, emprise), j’ai trouvé que ce roman manquait de relief. Certes c’est un roman de reconstruction et d’écoute de soi, mais Erin m’a paru terne et n’a pas suscité mon empathie.

Fuir Paris !

C’est devenu une nécessité pour Erin, 30 ans, après avoir mis fin à une relation trop longue sous l’emprise d’un homme toxique.

Elle part avec son chien dans une vallée isolée des Pyrénées, et s’installe seule pour vivre au gré de ses envies. Et se retrouve face à elle même.

Ce court roman est très beau, l’écriture juste. Il dit avec douceur l’histoire d’une relation qui abime et d’une reconstruction douloureuse.

Une chienne, un chat, la nature, une amie. Ce sont les ingrédients de la reconstruction d’Erin, qui fuit un compagnon toxique là où personne ne la retrouvera, là où personne ne l’attend, dans les Pyrénées, loin de Paris.



Ce qui était d’abord une décision sans plan à long terme devient un mode de vie, une respiration, malgré les fantômes de sensations oppressantes.



La plume poétique de Marcia Burnier dessine en un court roman un chemin presque utopique, mais l’on a envie d’y croire avec Erin. Une jolie lecture pour les amoureux de la nature !

Après cinq années sous emprise, Erin quitte son compagnon et Paris. Elle trouve alors refuge dans un petit village des Pyrénées avec sa chienne Tonnerre, récemment adoptée. Jour après jour, au contact de la nature, elle tente de se reconstruire. Il faut se réapproprier son corps, son esprit. Comment retrouver confiance en soi après avoir été écrasée pendant tant d’années? Cet autre jamais nommé, ce « il » qui l’a détruite à petit feu et dont les évènements passés nous reviennent par flash-back. Ici, Erin trouvera une main tendue, mais c’est seule que le chemin doit être parcouru…

 

Si j’ai aimé le rapport à la nature et aux animaux, je ne ressors pas complètement convaincue par cette lecture. Le roman est court (150 pages), nous rentrons rapidement dans le sujet, et j’ai aimé la plume de l’autrice, mais je n’ai malheureusement pas été touchée par Erin…Il m’a manqué quelque chose dans ce personnage, du relief, et je suis restée à distance de son histoire ce que je regrette.

 

J’ai découvert l’autrice avec ce titre , mais je l’avais repéré avec Les Orageuses . L’avez-vous lu ?

Composition :

Une histoire destructrice ; la fuite ; la nature ; une reconstruction

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Dans quels cas lire ce livre :

Pour assister à une renaissance. Lorsque le roman débute, Erin vient d’emménager dans une petite maison qui, dans mon esprit, prend immédiatement les couleurs d’un chalet isolé. On comprend alors qu’elle s’est installée là dans l’espoir désespéré de se reconstruire après plusieurs années passées sous l’emprise malsaine d’un homme.

Vivant sur ses économies, elle passe désormais son temps à s’occuper de son chien, à observer la nature et ses paysages vertigineux, à repousser ses limites et à vaincre ses angoisses lors de randonnées toujours plus périlleuses.

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Effet attendu :

Craquer avant tout pour la superbe illustration de couverture signée Géraldine Alibeu.

Puis, se rendre compte que peu de pages suffisent à planter un décor : la montagne. À toutes les saisons. La nature est sublime dans ce texte qui convoque vraiment les images évoquées. Une lecture à faire d’une traite ou presque (150 pages, c’est possible !) pour avoir la sensation d’être parti.e en weekend. À toutes les saisons.

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Contre-indication :

Celles et ceux qui espèrent trouver davantage qu’un joli texte qui met à l’honneur ce que la Terre offre de plus beau, les animaux et la capacité de l’être humain à se reconstruire (- vous conviendrez que c’est pourtant déjà pas mal -) risquent de ne pas y trouver leur compte.

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C’est à la montagne qu’Erin tente de se reconstruire, près plusieurs années de vie en couple sous l’emprise d’un homme dont chaque parole constituait une flèche empoisonnée, sapant jour après jour les vestiges d’une assurance passée. Avant qu’elle devienne l’ombre d’elle-même, Erin fuit, abandonnant les lambeaux de son existence sociale réduite à peu de choses.



La solitude volontaire et la beauté des paysages viendront-elles à bout des plaies encore béantes de ce qu’elle a subi ?



Le roman parvient à démontrer les séquelles à long terme de cette situation, et qu’il suffit d’un maigre souffle de vent pour raviver la flamme.

Il faut une immense volonté pour s’en sortir.



La communion avec la nature, une amitié naissante, seront la trame de la reconstruction.



Malgré l’intérêt du thème, j’ai trouvé que la narration manquait de relief, d’autant que l’intrigue se déroule dans une région que je n’ai pas le bonheur de connaître : dans ce cas, le repère par les noms de lieux cités est inopérant voire ennuyeux.



Avis en demi tente donc pour ce deuxième roman, bien écrit mais qui m’a laissée en marge.



150 pages Cambourakis 6 septembre 2023


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J'ai été vraiment touchée par cette histoire, celle d'Erin, une jeune femme qui fuit pour se reconstruire, dans les montagnes. Les mots sonnent justes, autant pour décrire les montagnes et leurs lumières en fin de journée que les peurs et les doutes, avec pudeur et douceur. J'avais déjà beaucoup apprécié "Les Orageuses", je ne suis pas déçue par ce nouveau roman, encore une fois à propos des femmes. Ça fait du bien de voir une autrice qui parle de ces sujets et qui donne aussi de l'espoir, notamment dans la sororité. Ça fait du bien de pouvoir s'identifier dans un livre, de se sentir représentée, de reconnaître aussi des amies proches, des femmes écorchées par la vie qui ont du mal à sortir la tête de l'eau. Un livre qui se dévore rapidement et qui chamboule, qui fait pleurer et sourire, parfois même les deux à la fois, à mettre dans toutes les mains, des plus solides (en apparence) aux plus fragiles (en apparence).

Magnifique texte d'une femme en reconstruction après une relation toxique. C'est lent, introspectif, avec peu de dialogue. Emancipation et nature sont, pour moi, les thèmes centraux du roman. Erin cherche à se redécouvrir, à savoir qui elle est vraiment, en expérimentant la solitude. Le décor est sublime, il y a toujours le feu qui crépite et les montagnes à la force tranquille au détour d'une page. A la mort de la chatte qu'elle a recueilli et qui vient de mettre au monde des petits chatons, Erin vacille et tombe intérieurement, elle se morfond et se laisser aller pendant plusieurs jours. Une femme du village avec qui elle a noué une amitié authentique va prendre soin d'elle à sa manière durant cette chute. Puis, le chagrin consumé jusqu'à la dernière goutte, Erin trouve le courage de se relever pour entamer une randonnée de 2 jours seule, sans même son chien, et cette expérience est révélatrice.

J'ai adoré ce texte. Je le relirai volontiers au cours de ma vie !

Après des années d'emprise psychologique auprès d'un homme, Erin parvient à trouver la force de partir dans un petit village des Pyrénées. Là, au contact de la nature, se réappropriant  progressivement son corps, ses émotions, elle va peu à peu "se redresser".

C'est sur le seul nom de l'autrice, dont j'avais adoré Les Orageuses , que j'ai acheté ce court roman. Est-ce parce que son héroïne n'a semblé particulièrement terne, parce qu'il y avait peu d'enjeux dramatiques ? En tout cas, je suis toujours restée à distance de ce texte qui, à première vue, avait tout pour me plaire.

L’héroïne le personnage principal, pas la drogue, fuit une relation toxique qui n’a que trop duré. De Paris, elle part pour les Pyrénées. Erin se réapproprie son corps, elle réapprend à apprécier la solitude, et elle commence à se refaire confiance.

Au rythme de ses promenades avec sa chienne Tonnerre, puis de ses randonnées, elle réfléchit sur ce qui l’a amenée jusqu’ici, sur la difficulté à se sortir du puits dans lequel sa relation l’a faite tomber. Elle respire de nouveau. Et au fil de sa guérison, on guérit avec elle. On respire avec elle.Tout a une signification dans la démarche d’Erin. La moindre sortie devient défi. Tout lui permet de progresser.



Et… bien, on évolue avec elle.



J’ai dévoré ce livre. Et c’est bien là mon grand malheur. J’aurais aimé rester un peu plus longtemps avec Erin, coupée du monde, dans une solitude et une nature salvatrices. Ce livre est une bouffée d’air frais! Dans une prose simple, extrêmement fluide, et juste, Marcia Burnier réussit avec beaucoup de grandeur à exposer les revers et obstacles vécus lors de la reconstruction d’une personne sous emprise. Et ce sans jugement, avec beaucoup de bienveillance, et de tendresse, sans omettre jamais les parts sombres révélées par tant d’années de souffrance. Aucun pathos cependant. Tout est d’une absolue justesse.



Ça fait un bien fou.



Et maintenant, s’il vous plaît, trouvez-moi une petite bicoque dans les montagnes (et ce n’est même pas obligé que ce soit dans les Pyrénées!)
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Histoire d’une reconstruction personnelle intéressante mais un peu ennuyante .

Par contre décrire ou Erin se situe m’a fait voyager et m’imprégner de l’histoire .

Ce livre m’a tout de même plu mais j’ai du me forcer a le finir .

Il m’a fait réfléchir sur ma vie et les réactions que j’aurai pu avoir dans sa situation.

J’avais découvert Marcia Burnier grâce à la sélection des 68 premières fois pour son premier roman, « Les orageuses » qui m’avait impressionné. J’ai donc été ravie de la retrouver pour un second roman avec une ambiance et un thème différents mais le même coté militant et la même envie de transmettre une histoire, un message.

Cette fois-ci on suit le quotidien d’Erin qui a fui Paris pour s’installer dans les Pyrénées avec sa chienne. Erin fuit une relation toxique, un passé. Elle a utilisé ses dernières forces pour rompre avec son conjoint qui exerçait une emprise sur elle. Désormais chaque geste et surtout chaque décision lui pèse. Elle est dans une sorte de brouillard permanent l’empêchant d’avancer, une dépression en somme.

Elle fait des promenades avec sa chienne. La nature est très présente et ressourçante. Elle repense à son enfance passée au pied d’une montagne. Peu à peu elle renoue avec la randonnée, l’escalade.

Autour de sa maison tourne un chat qu’elle apprivoise. Les relations avec les animaux ont une belle place dans ce roman. Elle a peu de contacts avec les habitants du village mais à la suite d’un événement elle se lie avec une femme, Janine. Toutes deux sont des êtres solitaires.

Publié dans la collection « Sorcières » de Cambourakis, qui me plaît décidément beaucoup, il est magnifiquement illustré par Géraldine Alibeu.

J’ai apprécié le rythme lent du livre permettant d’observer la nature comme Erin mais aussi d’écouter Erin, de la voir tout doucement se reconstruire. Si vous aimez les livres avec une belle sensibilité, celui-ci est fait pour vous !
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Quel bijou de poésie et d'émotions ! J'ai adoré de bout en bout. J'ai eu un énorme coup de coeur pour l'histoire et la plume de l'autrice. Les émotions de l'héroïne ont résonné très fort en moi. Si vous cherchez une lecture douce pour faire une pause au milieu de la folie du monde qui nous entoure je vous conseille fortement cette lecture! Je vous la conseille tout court même!

Ce livre est d'une triste beauté, remplie de blessures mais d'espoirs, de reconquête de soi, de sa force intérieure, de confiance.

C'était un plaisir de voir ce personnage féminin reprendre sa vie en main après la violence et la domination de l'homme. Partir, fuir pour se reconstruire semble être la seule solution. Quoi de mieux que de se retrouver seule face à la nature entourée de sa douceur sauvage, ses paysages, les animaux pour réussir à reprendre pied, se reconnecter.

Ce livre ne me donne qu'une envie, fuir, hors d'atteinte.

Septième lecture du prix du roman francophone de ma médiathèque, Hors d'atteinte est un roman qui se lit très bien avec une écriture fluide et agréable.

On fait la rencontre d'Erin, qui a fuit Paris pour se reconstruire dans les Pyrénées après une relation toxique qui l'a réduite en morceaux.

J'ai apprécié de découvrir peu à peu le passé d'Erin tout en suivant pas après pas sa reconstruction sur les chemins de randonnée des Pyrénées ou au fil de ses rares rencontres. Mais même si les pages ont défilé très rapidement, j'ai été un peu déçue par le manque de relief de l'histoire, il m'a manqué quelque chose.
Lien : http://abrrracadabra.com

Un sujet fort: l'emprise d'un pervers narcissique sur sa compagne, Erin, la destruction de l'estime de soi qui en résulte, et la lente et difficile reconstruction, dans un coin perdu des Pyrénées ariégeoises, loin de Paris; les aspects psychologiques sont très bien exprimés et il y a quelques belles pages sur la Montagne; dommage que les autres personnages Aria la militante et Janine la voisine soient à peine esquissés; il y avait pourtant là matière à creuser....à force de se concentrer sur le personnage d'Erin, le récit finit par faire du surplace; ça aurait fait une excellente nouvelle, c'est un peu court pour un roman....

Fuyant une relation de couple toxique, Erin quitte Paris pour s'installer seule dans les Pyrénées. Dans un village isolé où elle n'a plus à craindre d'être jugée, elle entreprend de se reconstruire. Les mauvais souvenirs sont persistants et elle a été marquée dans sa chair. Petit à petit, elle va mieux, avec l'aide des paysages et des animaux qui l'entourent et grâce à sa voisine plus âgée qui veille sur elle.



Ce texte ne m'a pas vraiment convaincue. J'ai difficilement ressenti de l'empathie pour Erin et je crois que cela est dû à l'absence d'éléments de son passé. Qui était cet ex ? Qu'a-t-elle enduré ? On a bien quelques bribes de sa relation passée, mais j'aurais aimé plus d'aller-retours temporels.



Ce n'est pas l'angle choisi par Marcia Burnier et je comprends. Elle s'est concentrée sur l'après, sur la convalescence d'Erin qui se bat pour garder la tête hors de l'eau. Mais je crois bien que les récits de reconstruction ne sont pas pour moi. Je m'ennuie vite dans la description des activités quotidiennes, j'avais eu le même désintérêt pour "les lendemains" de Melissa Da Costa.



Peut-être trop de lieux et de routes cités quand on ne connaît pas le coin mais la montagne nous entoure et nous dépayse. De même, les animaux domestiques et sauvages ont la part belle. J'aime beaucoup croisé un cerf au détour d'une lecture.



Mais je reste à côté de ce court texte sensible et psychologique, même s'il a eu un très bon accueil critique. Ce n'est pas grave, je ne regrette pas de l'avoir lu !

J'ai beaucoup aimé ce récit introspectif, d'une femme qui s'isole en montagne pour randonner, prendre de la distance par rapport à ses traumas, adopte une chienne, et revient à ses sources pour s'accepter et s'aimer de nouveau. J'ai beaucoup aimé ce roman : le style, le sujet de ce roman, tout m'a touché. Les descriptions de la nature sont superbes, celles des remous de l'héroïne sont aussi bien décrits. Une belle lecture.

Oser sauter le pas ... Tout abandonner pour partir, se ressourcer, se reconstruire, loin de la ville.



À mettre dans la catégorie "défis Babelio" qui poussent à sortir de ma zone de confort ... mais ce livre en vaut largement la peine.