Citations de Marie Desplechin (438)
Cette chère Aurore...insupportable mais si attachante...elle nous "oblige" à se ranger de son côté, alors que ces parents sont à plaindre...
Bref, nous nous retrouvons dans la vie d'Aurore, une jeune fille fâchée à vie contre ses parents, une jeune adolescente quoi! Ses rencontres, ses expériences, ses chagrins et les petits rien de sa vie sont décris dans un charme étonnant par l'auteure, dans un journal écrit de sa propre main.
Elle espérait que j’allais fondre en larmes, ce qui confirmerait ce qu’elle avait toujours pensé. J’étais sa fille tarée, le versant noir de la réussite éclatante de sa progéniture. La sans-mari, la sans-enfant, la sous-payée, la toute-ratée.
Pour ne pas mourir de rage et garder un peu d'espoir, j'ai décompté toutes les minutes qui me séparaient de ma majorité.
Tu ne trouves pas qu'elle a une figure extraordinaire, avec ses yeux clairs et ses cheveux tout collés par l'eau de mer?
La terre a le ventre capricieux, pète et rote.
Le volcan n'est rien d'autre que le derrière du monde et les flancs de la montagne sont ses belles fesses.
En colombe! En oie oui! En dinde! En dinde rôtie! (LOU)
La mère n'a pas tort. Allez-y vaguemestre. Et revenez-nous à tire d'ailes. (AMELIE)
Pour fabriquer une terre aussi noire, je parie que c'est le dieu des lombrics (ANTOINE)
Tes pleurs souillent la maison.
Le feu n'enfante que les flammes et les cendres.
Je veux bien croire qu'il m'aime mais je n'en sais rien du tout. (OCEANE S)
J'y tiens! C'est ma seule fille aînée! Elle n'est pas aussi maligne que Mariquette, mais je la connais depuis longtemps et elle est bien douce. (ALEXINA)
Mais elle nous casse les oreilles à la fin. Il n'y a plus de vaguemestre , petite sotte. Il est parti sous les crachats. (LUCIAN)
Vous y tenez tant que ça à votre fille? (MARTIN)
Sale petite peste! Impie! Tu mets la honte sur notre maison! (SAMUEL)
j'ai beaucoup aimé lire ce livre celle qui m'a prêté ce livres et es ma meilleure Jamie et oui j'ai 10 ans mais j'aime beaucoup lire et quand j'ai su qu'il y avait la suite des pome et verte j'ai tout de suite lire Mauve. Je trouve que ce livre est super il me plaît beaucoup d'ailleurs je crois que c'est ma trilogie préféré donc merci Marie Desplechin d'avoir écrit ces trois livres.
Tandisque sans se rendre compte de rien, ma fille claquait la porte à toute volée, la vaisselle entassée sur la table et sur le séchoir de l'évier s'est levée derrière elle.
Leurs yeux étaient différents, leurs cheveux n'avaient pas la même teinte. Alors ? Alors, un je-ne-sais-quoi dans le sourire, une certaine manière de poser les questions avec les yeux, de se tenir debout les mains dans les poches. C'est fou comme deux personnes qui se ressemblent peuvent être pareilles et différentes. C'est ce que je me suis dit en regardant Verte de toute la force de mes yeux.
Au matin, les flocons s'accrochaient aux vêtements, aux cheveux, et la neige nappait le sol. Comme la pluie de la veille dont elle était la fille épaisse, elle ne cessait de tomber, on ne savait pas si elle venait du ciel ou si elle s'inventait d'elle-même dans les tourbillons du jour.
À ce moment-là, j'ai tendu le bras pour attraper un cendrier et j'ai entendu très distinctement ma tasse de café émettre un bruit furieux et minuscule, une sorte de hoquet mouillé.
- Mince, je crois que la cendre de ma cigarette est tombée dans mon café.
J'aimerais que l'éléphant qui a posé sa patte avant gauche sur ma tête recule. Je ne suis pas un tabouret de cirque. Le cornac est-il averti que nous sommes en terre démocratique et qu'il est illégal de laisser son éléphant user à sa fantaisie des crânes des citoyens libres de ce pays ? Prévenez le cornac. Retirez l'éléphant. Laissez-moi me lever.
Plus jamais d'alcool.
- Crois-tu que nous sommes plus malheureux que les autres ?
- Qui nous ?
- Toi, moi, par exemple.
J'ai rigolé.
- Pas plus malheureux, non. Mais nous anticipons. Nous crions plus fort et plus vite. Nous gueulons comme des putois avant même d'être touchés. Ça n'empêche pas les coups. Ça les met en musique.
Les rues se sont vidées brusquement. J'ai essayé de penser très fort, en tournant sans les regarder les pages du journal. L'hippocampe se déployait dans mon ventre. Il a gonflé. Il a coupé ma respiration. J'ai eu envie de vomir.
Les photos dans le journal se son brouillées. Une bouillie noire qui colle aux doigts. J'ai refermé les pages lentement, avec attention. Et j'ai commencé à pleurer.
Pourquoi faut-il tenir ainsi aux faibles et aux demeurés, est-ce de l'habitude ou de la superstition.
La haine est un ciment entre les hommes, elle fonde les amitiés, elle autorise les reconnaissances, la haine est un peu facile mais bonne fille.