J'ai été un peu déçue du recueil de nouvelles
Un pas de plus, de
Marie Desplechin. Quand j'étais petite, je lisais le magazine "Je bouquine", et j'avais bien aimé
Dis-moi tout (je crois qu'il est sorti en tant que livre, depuis) de cette auteur, et je m'attendais à retrouver le même ton. Et bien, non. C'était glauque.
Voilà tout de même deux extraits :
"-Crois-tu que nous soyons plus malheureux que les autres ?
- Qui nous ?
- Toi, moi, par exemple.
J'ai rigolé;
- Pas plus malheureux, non. Mais nous anticipons. Nous crions plus fort et plus vite. Nous gueulons comme des putois avant même d'être touchés. Ca n'empèche pas les coups. Ca les met en musique."
"Quand il s'endormit, il avait appris deux choses qui devraient faire de lui un autochtone beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait imaginé : qu'un 29 avril, en exil, vaut bien un 14 juillet, et que Paris, il faut le savoir, c'est beaucoup plus que Paris"