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Critiques de Marie-Sissi Labrèche (34)
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Borderline

« Je suis si jeune pour être triste. Trop jeune. Vingt-six ans. Mais c’est comme si j’en avais cent tellement ma vie est lourde à traîner. » (p. 151) Sissi est une jeune femme atrocement seule. Solitaire. Isolée. Abandonnée. Elle a grandi entre une mère folle et suicidaire et une grand-mère autoritaire et assez peu bienveillante. Son manque d’amour est insondable, alors elle se donne à tout va. « Mais par-dessus tout, ce dont j’ai le plus peur, c’est de ne pas être aimée. Alors j’ouvre mes jambes afin de voir le ciel ou mon petit bout de paradis. […] Je m’aime si peu, alors que m’importe d’ouvrir les jambes pour tous ceux qui semblent m’aimer un peu. » (p. 12) Sissi aime dominer les hommes, prendre le pouvoir à défaut de l’amour. Gare aux hommes – et aux femmes – à qui elle se donne ! « Je suis une castratrice. Une cantatrice de la castration. Je fais un chant de mon corps pour mieux leur couper les bijoux de famille avec mes dents acérées. » (p. 50) Mais derrière cette façade de force et de cruauté se cache une petite fille pleine de peurs qui sont devenues des fantasmes déviants. Sissi attire autant qu’elle effraie. Personne ne peut la sauver et tant pis pour ceux qui s’y risquent. Sissi est borderline. « Je suis une fille de cirque sur un fil d’argent, sans filet, sur le bord de tomber. Les limites sont trop floues, je l’ai déjà dit. Je suis borderline. » (p. 85) Ça n’empêche pas cette belle blonde complètement paumée d’appeler à l’aide, sirène sans promesse, rejetée sur la grève de sa propre existence. « La bouche grande ouverte, j’alerte la terre entière de ma présence. Heille ! Vous autres, je suis là ! Occupez-vous de moi ! Occupez-vous de moi avant que je fasse un malheur. » (p. 117)



J’aurais manifestement dû lire ce roman – premier de l’auteure – avant de lire La brèche. Il permet de comprendre le personnage développé dans ce dernier. Tant pis, tout lecteur a le droit d’être bordélique, borderline. On lit bien ce qu’on veut quand on veut ! Dans Borderline, j’ai retrouvé la même logorrhée, ce même débit infernal : pour ne pas s’entendre, ne pas penser, moins souffrir et moins manquer, Sissi parle encore et encore. Même son silence est tonitruant. Un film a été tiré des deux premiers romans de Marie-Sissi Labrèche, sous le titre de Borderline et produit par Lyne Charlebois. Je vais essayer de mettre les yeux dessus pour renouer avec l’univers si puissant de l’auteure.
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Borderline

J'ai vraiment aimé, parce que ça me parle, ça me touche, parfois ça me ressemble... Les difficultés de certaines relations humaines, des relations familiales, sa relation avec sa mère et sa grand-mère ; on se fait du mal alors qu'on s'aime. Le sexe utilisé comme une violence, comme une arme contre soi en pensant y guérir un profond mal être, un dégoût de la vie. Et une importante ambivalence des émotions qu'on arrive pas à exprimer, à vivre, à laisser couler. Ne pas savoir s'arrêter, ne pas savoir être heureuse... Une certaine inconscience suicidaire, l'auto-destruction parce qu'on arrive pas à s'évader.... L'amour, la haine, de soi, des autres, sont des sentiments parfois si proches.
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Amour et autres violences

Ce recueil de nouvelles est en fait un ramassis de textes déjà publiés, sauf un, dans diverses revues sur une période de plus de dix ans. J'avoue d'emblée avoir un préjugé favorable envers cette autrice dont j'avais grandement apprécié “Borderline” et “225 milligrammes de moi”. Comme dans beaucoup de recueil de nouvelles, il y a ici du bon et du moins bon, du moins à mon humble avis.



Labrèche excelle lorsqu'elle aborde les problèmes de santé mentale; elle le fait par une vue de l'intérieur, avec une écriture qui rend bien la détresse et la confusion. Elle m'apparait aussi très bonne lorsqu'elle parle de violence domestique et de sa relation compliquée, c'est le moins qu'on puisse dire, avec sa mère. J'aurai un bémol quand elle s'essaye à la porno, la nouvelle “Travelling” m'a paru, et de loin, la plus faible du lot. Impossible cependant de passer sous silence la nouvelle “Mon Montréal et moi” qui, à elle seule, vaut le détour: toute la force et la qualité exceptionnelle de l'écriture de cette auteure s'y trouvent.
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La brèche

Émilie a 26 ans. Elle est folle amoureuse de son professeur de littérature, Tchéky K. Il est marié, il a des enfants, un gros ventre, une vie tranquille. Mais il succombe à cette jeune étudiante de 30 ans sa cadette. « Professionnellement, il est mon prof de littérature, physiquement, il est mon amant, symboliquement, il est mon père. » (p. 24) Émilie le veut tout entier et ne peut pas l’avoir. Elle crache sa rage, sa colère vibrante et sa logorrhée est autant amoureuse qu’haineuse. « Cette histoire est trop grosse pour moi, c’est une histoire au-dessus de mes moyens, alors pour m’aider, pour me fortifier, me rassurer, j’écris l’histoire de ma relation avec mon prof de littérature. » (p. 22) Émilie veut à être à quelqu’un et posséder quelqu’un, se sentir exister et compter pour quelqu’un. « Je ne suis pas capable d’oublier de m’asseoir perpétuellement sur mes manques en espérant qu’ils s’étoufferont. » (p. 68) Une boule d’angoisse dans le ventre, la jeune femme surnage tant que bien que mal et ses cris de douleur se confondent avec ses cris d’amour. « Je suis si fatiguée que ma vie ait l’air d’un film de cul avec du sexe triste. » (p. 56)



Énorme claque ! Je découvre une voix et une plume étonnantes, vibrantes, hurlantes. Le roman est court, fulgurant. Il est parsemé de chansons qui collent à l’atmosphère, qui sont répétitives et lancinantes. Sans aucun doute, je vais continuer à lire Marie-Sissi Labrèche !

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La lune dans un HLM

Je suis toujours déstabilisé par les livres de Labrèche, celui-ci ne fait pas exception!



Peut-être que c’est le ton de ses narrations, toujours brutal et sans filtre?

Peut-être que ce sont ses sujets, qui sont traités sans fards et avec une franchise qui fleurte avec la mince ligne qui la sépare de l’exhibition?

Peut-être que ce sont ses personnages, ils sont tous abimés et malmenés par une vie remplies de difficultés et de misère?

Difficile à dire…



En tous les cas, lire les récits de Labrèche me fait le même effet que de regarder la vidéo d’un accident, je suis mal pour ses personnages, je suis triste pour eux, je ressens de la pitié mais je ne peux pas m’empêcher de regarder et d’assister à l’inévitable.



Ici nous sommes spectateur de la vie de Léa et de la folie de sa mère qui l’enchaine à une vie de malheur et où elle ne peut que rêver de devenir une artiste riche et reconnue.

En même temps, nous avons la correspondance de l’autrice (?) ou d’une narratrice hors du récit, celle qui écrit les malheurs de Léa pour extérioriser ses propres ennuis.

Les deux ont des relations conflictuelles et tourmentées avec leur mère, schizophrène et agitées. Des mères qui vampirisent leur filles avec leur maladie et leur dépendance. C’est triste autant que malaisant. Personne n’en ressortira heureux et libéré…



Bref, il faut toujours avoir le moral bien accroché avant de lire un livre de Marie-Sissi Labrèche. Mais elle nous pousse à réfléchir, elle nous amène à considérer la maladie mentale et ses impacts sur l’entourage. C’est un texte aussi honnête que cru.

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Borderline

Les troubles sévères de la personnalité sont-ils héréditaires, innés ou acquis? C'est une question qui me reste après cette lecture où Sissi se débat tant bien que mal contre cette affliction qui lui gâche la vie. Excessive au cube dans tout, et particulièrement la sexualité, elle est néanmoins consciente de ses “écarts” et reste assez lucide pour en trouver la cause, du moins partiellement, dans les comportements toxiques de sa mère et de sa grand-mère. Cela donne un roman coup de poing, d'une grande intensité, mais aussi d'une infinie tristesse par certains aspects.
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Borderline

Le sujet est intéressant, mais le texte était trop cru, trop lourd et trop dépourvu d'espoir à mon goût.
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Amour et autres violences

C'est alors par une écriture de l'affolement, un style fluide, un usage massif du discours indirect libre, une absence de ponctuation forte, qu'une distance salvatrice peut être prise face à la misère humaine, comme dans « Mon Montréal à moi », où chantent les blessures tendres de l'épopée contemporaine.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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225 milligrammes de moi

J'avais bien aimé “Borderline” de la même auteure, de même que le film éponyme qui en avait partiellement été tiré. Force est de constater qu'une vingtaine d'année plus tard la vie de son héroïne, aux connotations autobiographiques évidentes, n'est toujours pas facile malgré certains succès indéniables. Toujours rongée par de l'anxiété maladive, constamment en chicane avec mère et grand-mère, elles-mêmes atteintes de maladie mentales sévères, en proie après la mort de la première à une dépression majeure, elle avertit en prologue “ je gobe 225 milligrammes d'Effexor par jour. Ainsi j'arrive à la tenir en laisse, la fille déglinguée. Du moins, un peu.” Pourtant elle aura réussi à écrire des romans et de la littérature pour enfants, à co-produire un film et en assumer partiellement la promotion, avoir une relation relativement stable, enfanter et s'occuper décemment de son fils. Tout cela avec une tempête dans la tête et du goudron dans le cœur quand ce n'est pas une boule à l'estomac. Le témoignages de problèmes de santé mentale, même romancés, m'ont toujours intéressé non par voyeurisme mais parce que je trouve hallucinant tout ce que ces personnes peuvent endurer d'étrange et les trésors d'ingéniosité qu'elles doivent déployer pour survivre. Ce court roman, très bien écrit, illustre parfaitement cela.
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Borderline

La voix de Marie-Sissi Labreche​ en a mis du temps pour parvenir jusqu'à moi. La plume est pourtant directe, cash, percutante, mais c'est loin le Québec. Si vous voulez une lecture agréable bien assis dans votre fauteuil, une prose lénifiante et stable avant de faire dodo, passez votre chemin. Chez Marie-Sissi, ça cogne, un direct, un crochet, un uppercut, et vous êtes ko au bout de quelques lignes.



Voyez plutôt cet incipit (chapitre 1) :

" Rue Sherbrooke.

Je suis couchée sur un lit dans une chambre de l'hôtel Château de l'Argoat. Je suis couchée sur le dos, bien droite. Mes deux mains se tiennent en dessous de mes seins comme les morts dans leur cercueil. D'ailleurs, j'aurais l'air d'une morte dans son cercueil, si ce n'était mes jambes. J'ai les jambes grandes ouvertes, j'ai les jambes presque de chaque côté de mes oreilles tellement elles sont ouvertes. Je viens de me faire baiser."



Oui, le personnage nous le martèle de sa plume acérée : "Je suis borderline. J'ai un problème de limites. Je ne fais pas la différence entre l'extérieur et l'intérieur. C'est à cause de ma peau qui est à l'envers".



Frappe, Sissi, frappe, j'aime quand tu me fais mal ainsi. Rends-moi groggy. Enfonce le clou et continue à danser à poil lors de ta fête d'anniversaire, moi je te regarde, je ne suis pas comme les autres. Moi aussi j'ai la peau à l'envers, parfois, et comme toi j'écris, Sissi.



C'est bien écrit, c'est bien construit, c'est une lecture marquante, c'est ça la vraie littérature contemporaine.
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Borderline

Cela faisait pas mal de temps que je voulais lire ce livre, me précipitant pour l'acheter et finalement le laissant dans ma pile à lire durant des années, je l'ai enfin sorti et c'est sans regret. Il s'agit d'une auto-fiction, alors la ligne est mince entre le réel et l'imaginaire. D'autant plus que le personnage principal s'appelle Sissi.



C'est surtout l'écriture de ce livre qui est hyper entraînante, une écriture qui prend vraiment aux tripes, de par sa poésie, son côté cynique et également introspectif des sensations de Sissi. Puisque c'est elle qui nous raconte ce qu'elle vit. Partagé entre son présent et son passé, on découvre ce qui a pu l'emmener à devenir Borderline. Coincée durant son enfance avec une grand-mère hyper possessive, castratrice, et qui fait pas mal de chantage, et une mère en total dépression, on sent Sissi être paumée, se créer un genre de carapace, essayer d'être vu également.

Plus tard Sissi "ouvre ses jambes" comme elle dit, pour se sentir aimé même rien qu'un peu, elle boit beaucoup également. Elle est perdue entre réalité et folie, se sent invisible et parfois se retrouve dans des situations "choquantes" afin qu'on la voit.

On la sent dans une sorte de processus d'auto-destruction, un peu, Sissi. Et on voudrait qu'elle s'en sorte, mais on est impuissant, on peut juste suivre son histoire, ses mots, jusqu'au bout.



J'ai adoré ma lecture, même si elle est dur, l'auteure explore cette histoire avec un regard acéré et un peu ironique par moment. Il m'est arrivé de rire, même si des fois je me sentais plutôt mal. C'est aussi très gênant parfois d'être lecteur de ce genre d'histoire, on se retrouve un peu voyeur de situation pas super agréable.



J'ai très envie de voir le film désormais.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Borderline

C'est un récit dur qui présente la réalité d'une jeune femme aux prises avec une personnalité aux limites de la maladie mentale à cause des ravages d'une enfance auprès d'une mère atteinte de folie. Le roman est parfois très cru (surtout quand il s'agit de sexualité), mais est également très bien écrit et avec style.
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Borderline

Avant de lire ce livre, j’avais déjà vu le film Borderline qui couvre les livres Borderline et La Brèche. Je savais donc à quoi m’attendre en ouvrant ce livre. Pourtant, j’ai quand même été saisie. La violence et l’état dépressif de Sissi sont encore plus visibles par écrit. Par bout, j’ai ressenti de grands malaises, comme si j’entrais dans l’intimité de quelqu’un sans vraiment y avoir été invitée. Je ne sais pas si je lirai La Brèche. Le bouleversement créé par Borderline me dit que je ne devrais pas poursuivre. Je verrai avec le temps. Dire que j’ai connu Marie-Sissi Labrèche, comme bien d’autres adolescentes, dans le défunt magazine Filles d’aujourd’hui, à l’époque où l’article principal d’apprenait pas à des jeunes à faire une fellation parfaite…
Lien : http://www.libellul.com/?p=2..
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Psy malgré moi

Résumé : Après la mort de sa grande sœur, Ariane et sa famille déménagent pour une autre ville. Entre sa mère dépressive, son père prenant très (trop) à cœur son travail, son petit frère qui fait pipi au lit, Ariane a peu de temps pour penser à elle et craint sa rentrée dans son nouveau lycée. Et d’ailleurs, ça commence mal, elle arrive en retard, se perd, se met à dos une fille et son groupe et fait une entrée très remarquée pour le premier jour. Par la suite, elle se fait agresser par une autre fille fabriquée comme une armoire à glace ! En se faisant renvoyer de cours avec cette camarade, elle va trouver les mots pour parler de deuil à une secrétaire, et se faire sans le savoir une alliée, et bientôt une amie de cette camarade ! Et il n’en faut pas plus pour que les gens pensent qu’elles pourraient les aider à résoudre leurs problèmes, et Ariane devient la « psy » du lycée malgré elle !



Mon avis : Un petit bijou que ce roman qui donne des pistes de réflexions psychologiques à tout le monde, qu’on soit un personnage fictif de roman, une jeune fille ou un adulte !



En devenant la psy du lycée, Ariane va découvrir, et le lecteur aussi à travers elle, que le monde lisse des jeunes cache beaucoup de blessures intimes, de manque d’estime et de confiance en soi, même si les apparences pourraient laisser penser le contraire !



On y croise, dans le désordre, une jeune fille trop discrète et manquant de confiance en elle, un adolescent violent et psychopathe, un jeune homme surprotecteur ayant peur de perdre sa petite amie, un homosexuel qui n’ose pas le dire, des amoureux transis, des conflits familiaux.



Ariane ne se pensait pas destinée à écouter les autres et à leur donner des conseils, mais elle va se documenter, se passionner pour la psychologie, et ses avis sont très pertinents. Tout le monde devrait en prendre de la graine, même s’il est plus facile de donner ou de lire des conseils que de se les appliquer à soi-même ! En bref, une histoire pas « niaise » ni « plate » du tout, qui emporte le lecteur dans l’histoire et l’invite à réfléchir sur lui-même. Que du bonheur !
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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La lune dans un HLM

Lors de la mort de sa grand-mère, Léa se voit confier la garde de sa mère qui cotoie la folie de près. Cette nouvelle obligation viendra bouleverser l'existence de Léa qui avait de grandes ambitions d'artiste peintre. Après avoir fuit depuis longtemps sa mère et sa folie qui lui fait tellement peur, Léa y sera confronté chaque jour.



Voilà une lecture qui m'a bouleversée! Cette relation amour-haine entre une fille et sa mère m'a beaucoup touchée. Une fille qui voudrait tellement voir sa mère ne plus faire partie de sa vie, mais qui ne peut s'empêcher de prendre soin d'elle comme si elle était sa propre enfant. De la pire chicane, jusqu'au fou rire, Léa passera par toute la gamme des émotions.



L'histoire de Léa est entrecoupée par une suite de lettres écrites par l'auteur à sa mère. Il ne fait aucun doute que l'écriture est une vraie thérapie pour Marie-Sissi Labrèche. Je souhaite de tout coeur que ça lui permette de trouver une certaine paix intérieure.
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Psy malgré moi, tome 1

Il faudrait probablement que je lise un ou deux tomes de plus pour réellement me faire une bonne idée de cette série, car chaque tome est beaucoup trop court (environ 25 pages de lecture). Toutefois, cela semble amusant pour les ados.
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Amour et autres violences

« Labrèche, une écrivaine qui se distingue par son style full-contact et son imaginaire exalté »

Ginette Bernatchez - Québec français



« Amour et autres violences, c’est une douzaine de textes parus au fil des ans dans diverses revues. On y retrouve les obsessions de l’écrivaine: la sexualité, le corps, la mère, la folie, la violence des sentiments, les amours maladives, les blessures de l’enfance, mais aussi le désir d’enfant, ou l’enfant né du désir. » — Chantal Guy, La Presse



« Avec une aisance désarmante, l’écrivaine s’approprie l’intimité de ses personnages, jusqu’au plus profond de leur âme. Son style y est pour quelque chose, bien entendu. Un style fluide, une logorrhée de mot et d’images qui forment, au final, le portrait souvent bien noir de celles qui osent aimer jusqu’à la folie. » — Josée-Anne Paradis, Le Libraire



« J'adore lire du Marie-Sissi Labrèche ! Cette auteure nous transporte dans son univers tordu où le sexe, l'amour, la soumission, la tristesse et parfois le bonheur se mélangent. De toutes les nouvelles, ma préférée est la dernière du livre. Un texte fort, inventif et saisissant! Si vous ne connaissez pas l'univers littéraire de Marie-Sissi Labrèche, ce livre est une bonne incursion. »

Isabelle Lacasse – Rouge FM



« Pour moi, le dernier morceau, Mon Montréal à moi, c’est une pièce d’anthologie. »

Sophie Cadieux - Télé-Québec / Bazzo.TV



« Marie-Sissi Labrèche écrit très bien. La folie est là, la violence aussi. Des amours maladives, tordues, jamais simples et en même temps, ça se termine par un texte magnifique. C’est un beau recueil de nouvelles. »

Anne Michaud Radio-Canada / Bernier et cie



« Mon coup de cœur : la dernière nouvelle « Mon Montréal à moi ». C’est tout elle. C’est tellement beau. Il y a tellement une charge émotive, poétique. Il y a un souffle. Ce n’est pas pour les cœurs fragiles ce petit recueil, mais le Montréal à moi vaut tout. »

Patricia Powers Radio-Canada / Chez nous le matin



« Avec son recueil de nouvelles Amour et autres violences, Marie-Sissi Labrèche propose une radiographie en 12 récits de ruptures amoureuses et de fractures d'amour-propre. De ces amours qui laissent sur le corps et le cœur des cicatrices où se lisent de grands drames et de petites tragédies. »

Rachel Nadon – Huffington Post Québec



« Ces nouvelles ont été écrites entre 1995 et 2012. C’est du pur Marie-Sissi Labrèche. Deux nouvelles m’ont littéralement jeté par terre : la première et la dernière. […] On comprend que pour Marie-Sissi Labrèche, les nouvelles, c’est un terrain formidable d’expérimentation, c’est un terrain de jeux et le résultat de ces jeux-là n’est jamais inintéressant. »

René Homier-Roy Radio-Canada / C’est bien meilleur le matin
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Borderline

Découvert par le biais d'un "Si vous avez aimé Nelly Arcan", ce roman sans décoffrage permet effectivement de créer un parallèle rapide entre les deux autrices. Chacune aux prises avec son propre mal-être, qu'elle transmet sans fioritures par une écriture à la fois crue et travaillée. Si Marie-Sissi Labrèche fouille peut-être moins profondément les arcanes de sa "folie", cet ouvrage n'en reste pas moins puissant et touchant.
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Borderline

Un roman au ton particulier, le langage façon parler à l’écrit peut être rebutant pour certains mais ça m’a plu, j’ai en l’impression qu’une amie me racontait son parcours de Borderline plutôt qu’un roman. Petite note : l’auteure est québécoise est utilise donc cette langue dans son livre, bien qu’il faille sûrement chercher la définition de quelques termes, c’est globalement tout à fait compréhensible.

Le contenu est assez tourné vers le sexuel, c’est très cru et détaillé, parfois trop à mon goût, cela alourdi le récit. Bien qu’il soit autobiographique, cela reste un roman, il lui faut des personnages et une intrigue suffisamment bonne pour maintenir le lecteur en haleine. Sur ce plan je n’ai pas trouvé ça très réussi, ça se lit mais sans plus. Sur l’aspect psychologique en revanche c’est une grande réussite.

L’auteure connait très bien tous les aspects du trouble de la personnalité Borderline car elle en est atteinte et arrive à décrire les comportements que la maladie entraîne, sans toutefois donner d’analyse. Ce petit roman arrive quand même à exprimer l’arborescence du trouble borderline, de l’enfance, des traumatismes, des répercutions sur la vie adulte. Je lui mets la moyenne pour ce point.

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Borderline

La solitude et la tristesse profondes d’un enfant ne s’effacent pas dans l’adulte qu’il deviendra. Les démons s’incrustent et collent à la chair comme la maladie mentale s’enroule à l’esprit pour le contraindre et l’étouffer. Sissi la princesse se bat pour vivre et survivre, elle est dure et elle endure, elle est animale et fragile. Sissi fonce tête baissée dans le monde, le sien, en chancelant et en jurant du haut de ses talons, mais sans jamais cesser d’avancer. Elle a la force de l’amour malgré tout, malgré sa vie et son histoire et même si c’est de justesse, l’amour est ce qui la sauve des abîmes tortueux qui lui collent à la peau. Courage à toutes les Sissi de ce monde. Un livre qui frappe et marque, que j’ai dévoré d’un couvert à l’autre sans pouvoir m’arrêter.
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