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Citations de Marina Lewycka (71)


Parfois j'avais l'impression de ne pas être assez adulte moi-même pour être parent - d'improviser au fur et à mesure avec seulement une petite longueur d'avance.
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La paix dans le monde, c'est bien gentil, mais ça n'allait tout de même pas s'étendre à nous. Hors de question. Quand quelqu'un vous a fait mal à ce point, ce qu'on veut, c'est la vengeance. Pas la paix.
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« J’ai d’abord cru que ce n’était qu’un adolescent, une petite silhouette aux allures de moineau, la casquette baissée sur le visage ; puis la silhouette s’est retrouvée dans la lumière et je me suis aperçue que c’était une vieille dame aussi efflanquée qu’un chat de gouttière qui tirait sur des rideaux en velours bordeaux pour atteindre le carton de vieux vinyles de mon mari à demi enfoui sous le bric-à-brac. Je lui ai fait signe de la fenêtre. Elle m’a répondu gaiement en continuant à trier. »
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Il était une fois une enfant de la Guerre et une enfant de la Paix. L'enfant de la Guerre était née à la veille du plus grand conflit de tous les temps dans un pays ravagé par la famine qui suffoquait sous le joug dément d'un dictateur paranoïaque.
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Lorsque, en 1937, mon père quitta Luhansk pour retourner à Kiev, le pays entier baignait dans les miasmes de la paranoïa. Elle s'infiltrait partout, s'insinuant dans les recoins les plus intimes de la vie des gens, affectant les rapports entre amis et collègues, professeurs et étudiants, parents et enfants, maris et femmes. L'ennemi était partout. [...] Si brillant, si talentueux, si patriote que vous soyez, il y avait toujours quelqu'un pour vous considérer comme une menace. Si vous étiez trop intelligent, vous étiez certainement un dissident ou un saboteur, et si vous ne l'étiez pas assez, tôt ou tard vous commettriez forcément une maladresse. Personne n'échappait à la paranoïa, des plus humbles aux plus grands. En fait, le plus paranoïaque d'entre tous n'était autre que l'homme le plus puissant du pays, Staline. La paranoïa s'échappait sous les portes fermées du Kremlin, paralysant toute vie.
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Nadia, please. Why are you raising these questions now ? We should be concentrating our energies on the divorce - not on this endless carping about the past. There is nothing to say. Nothing to be learned. What's over is over.
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L'esclavage commence quand le coeur perd espoir, avait dit pappa. L'espoir est le premier pas vers la liberté. Et mamma avait répondu : « J'espère en ce cas que tu apprendras un jour à faire la vaisselle. »
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Oui, depuis que l'homme a pour la première fois levé la tête au-dessus de la bouche de la grotte pour contempler les étoiles célestes, en se disant que ce serait bien agréable d'en posséder une à lui tout seul, l'homme rêve de faire travailler les autres à sa place en les payant le moins possible.
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j'emballe un flacon de parfum bon marché particulièrement immonde que j'ai gratuitement dans une promotion du supermarché.
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JE SUIS UN CHIEN JE COURS JE COURS SEUL UN CHAMP UNE HAIE UNE ROUTE IL FAIT TOUT NOIR JE VOIS UNE LUMIERE BLEUE CLIGNOTER JE FLAIRE J'ECOUTE J'ENTENDS HURLEMENTS DE ROUES PON PIN PON JE COURS UN CHAMP UNE RIVIERE JE BOIS DES PETITS ANIMAUX DETALENT ODEUR D'HERBE DE TERRE DES CHOSES MORTES QUI POURRISSENT ODEUR D'ANIMAUX DE PISSE FRAICHE BLAIREAU RENARD BELETTE LAPIN JE COURS UNE ROUTE UN CHAMP UNE FORET UNE ROUTE UNE FORET STOP SNIFF JE SENS DES PIEDS UNE BONNE ODEUR DE PIEDS JE VAIS CHERCHER L'ODEUR DES PIEDS JE COURS JE COURS JE SUIS UN CHIEN
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Au détour de la place, j'ai aperçu, garé au pied de l'allée, un énorme 4 x 4 noir aux vitres fumées avec des pneus dignes d'un tracteur et sans nul doute un moteur digne, quant à lui, du réchauffement climatique.
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Chaque maison raconte son histoire pour celui qui sait écouter.
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Cela remonte à l'été 1941, quand les troupes allemandes envahirent l'Ukraine, forçant l'Armée rouge à s'enfuir vers l'est en brûlant les ponts et les champs sur leur passage. Mon père était stationné à Kiev avec son régiment. C'était un soldat malgré lui. On lui avait collé une baïonnette entre les mains en lui disant qu'il devait se battre pour sa patrie, mais il ne voulait pas se battre - pas plus pour sa patrie que pour l'État soviétique ou qui que ce soit. Tout ce qu'il voulait, c'était rester devant son bureau avec sa règle à calcul, ses feuilles de papier vierge, et cogiter sur l'équation du remonte-pente.
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«- Maman et moi on était les deux seules de la famille à être pragmatiques.»
Vous avez vu un peu comme elle revendique l'héritage de maman ? Ce qu'elle lorgne, ce n'est pas seulement le placard rempli de conserves et de pots, ni le médaillon en or, ni même l'argent du compte d'épargne. Non, plus que tout, c'est son caractère, sa personnalité dont nous nous disputons l'héritage.
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Cette lubie de ne pas se faire de cadeaux lui vient de sa mère, baba Nadia. C'est d'elle que je tiens mon prénom. C'était une institutrice de village, une femme pieuse et austère, avec des cheveux lisses qu'elle a gardés noirs jusqu'à l'âge de soixante-dix ans (une preuve indiscutable de ses origines mongoles, disait ma mère), fervente disciple de Tolstoï et de ses idées excentriques qui fascinaient l'intelligentsia russe de l'époque : la noblesse spirituelle de la paysannerie, la beauté de l'abnégation et autres élucubrations (disait ma mère, qui avait souffert des diktats de sa belle-mère sur le mariage, l'éducation des enfants et la recette des boulettes).
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Mais regarde un peu les dates, Vera. La mariée était enceinte de quatre mois
- Ils étaient amoureux."
C'est quoi, ça ? Grande Soeur serait-elle une crypto-romantique ?
(pages 86 et 87)
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Andriy revoit encore la tête de surprise horrifiée d'Emmanuel quand le fermier lui a suggéré de partager le grand lit avec Tomasz.
"Monsieur nous avons un proverbe chichewa : une narine est trop petite pour deux doigts "
Par la suite, il a pris Andriy à part et lui a chuchoté : "Dans mon pays l'homosexualisation est interdite.
- Est OK, pas homosexe, juste odeur puante."
Car ils doivent également supporter les baskets de Tomasz - leur puanteur envahit la caravane. Le pire c'est la nuit, quand il les as ôtés et rangées sous sont lit. Les vapeurs montent, nocives, tenaces, et se dispersent comme des cauchemars par le rideau qui sépare la chambre du salon, flottant sous le plafond comme un esprit du mal. "
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When we first came here, Vera, people could have said the same things about us - that we were ripping off the country, gorging ourselves on free orange juice, growing fat on NHS cod-liver oil. But they didn't. Everybody was kind to us.
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A présent que maman est morte Grande Soeur est devenue la dépositaire des archives de la famille, la conteuse d'histoires, la gardienne du récit qui détermine notre identité . ( p56)
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Imagine que tu joues au casino et que tout ce que tu gagnes, tu le conserves. Et à chaque fois que tu perds, un brave bourricot appelé contribuable arrive avec un sac d'or et rembourse ce que tu dois.
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