Citations de Marion Zimmer Bradley (525)
Comme la forêt était calme ! Il n’y avait sans doute aucune habitation dans les parages, sinon rien n’aurait été si paisible, les bêtes n’auraient pas été si tranquilles et confiantes.
Elle se détendit lentement et étira ses membres raidis. Elle avait soif, mais il n’y avait pas de ruisseau aux environs, alors elle lécha la rosée des basses feuilles au-dessus de sa tête.
Sur un arbre tombé, poussaient quelques champignons ligneux qu’elle mangea ; puis elle trouva des baies séchées sur une branche et les cueillit.
Un peu plus tard, errant paresseusement dans la forêt, elle avisa les fanes vertes d’une racine qu’elle savait comestible, la déterra à l’aide d’un bâton, en essuya la terre sur le pan de sa tunique, et la grignota lentement. Elle était dure et filandreuse, avec une acidité qui lui fit monter les larmes aux yeux, mais elle assouvit sa faim.
Puis il y eut un nouveau coup de tonnerre et un éclair illumina la pièce. Tamino releva les yeux, tenant entre ses mains tremblantes le miroir à travers lequel le regardait toujours la jeune fille en larmes. Mais la Reine des étoiles avait disparu.
Papageno gémissait toujours dans un coin. Comme par magie, l'obscurité s'était dissoute ; dehors le soleil ne s'était pas encore couché. La nuit et l'ombre n'avaient été qu'un illusion voulue par la Reine des Etoiles.
Faites confiance à une femme pour penser aux détails importants.
Le mort qui est au ciel a trop de bonheur pour s'affliger des offenses faites à sa dépouille. Le mort en enfer a trop d'autres afflictions pour s'en soucier.
On se réfugie dans un idéal pour ne pas avoir à faire face aux dures réalités de la vie.
On recherche la perfection chez une femme pour éviter une véritable liaison.
Mieux vaut mourir en ayant renié le mal que mourir dans le mal.
Celle qui fait le bien, disposant du pouvoir illimité de faire le mal, doit être louée non seulement du bien qu'elle fait, mais du mal dont elle s'abstient.
Pendant des années, j'ai vécu en hommes parmi des hommes, et je sais qu'ils ressemblent beaucoup aux femmes- sauf, peut être, qu'ils ne sont pas aussi libres d'être ce qu'ils sont vraiment.
C'est bien d'un homme, de partir ainsi en pleine tempête. Une femme aurait le bon sens de consulter le temps et d'attendre la fin de la pluie.
L'honneur consiste à respecter ses engagements, même lorsque c'est devenu incommode.
Soit toujours fière de ce que tu es et de ce que tu as fait.
Les hommes aussi portent les chaînes de la coutume et des conventions; et peut être que la femme la plus difficile à libérer est la femme qui est cachée en chaque homme...
Rien de ce que vous apprendrez n'aura la moindre importance, à part cela: vous apprendrez à changer votre jugement sur vous et sur les autres femmes.
Oui vous apprendrez à porter des robes par choix et non par obligation, et à parler comme vous en avez envie, sans brider vos paroles et votre esprit de peur de paraître grossières et mal élevées.
Les dieux détestent les hommes cupides. Et quand je deviendrai assez cupide pour croire que je possède les arbres eux mêmes et le fruit des arbres, alors ce ne sera plus qu'une question de temps avant que ces hommes ne se fassent justice et ne m'apprennent la juste mesure de l'ambition!
Toujours, si dure et redoutable qu'ait été la naissance, il y avait ce moment de joie, lorsque le visage changeait d'expression, s'éclairait et rayonnait.
On m'a marié très jeune et mon premier enfant est mort avant que j'aie pu le mettre au monde. Les sages femmes ont dit qu'il valait mieux pour moi ne pas essayer d'en porter un deuxième. Mais mon mari était impatient d'avoir un héritier. Mon second et mon troisième enfant étaient des filles et il fulminait contre moi. J'ai frôlé la mort de près avec le quatrième. L'accouchement a duré trois jours. Et cette fois, au lieu de m'abreuver d'insultes, c'est de cadeaux et de bijoux qu'il m'a couverte lorsqu'il a vu notre fils. J'ai compris alors, que le destin d'une femme, dans notre monde était totalement maudit. Je n'avais aucune valeur. Les filles que je lui avait données, au péril de ma vie, n'avaient aucune valeur. Je n'étais rien qu'un instrument destiné à lui donner des fils.
Toute femme est une reine le jour de son mariage.
Pour moi, c'est plus facile de me battre contre des hommes ou des bêtes, que pour la vie d'une femme ou d'un bébé impuissants...