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Critiques de Mary Relindes Ellis (144)
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Bohemian flats

Comme un air de.... Maupassant!



Bohemian flats, roman de Mary Relindes Ellis se déroule en Bavière allemande, à la fin du XIXe siècle.

Nous vivons le quotidien des deux fils de la famille Kaufmann. Albert et Raimund sont passionnés par les études.



Grâce au professeur professeur Herr Richter des conversations révolutionnaires pour l'époque. Cette liberté d'expression mène le dialogue aux sujets tabous ainsi qu'à des échanges sur le milieu de la peinture.



À la mort du père de famille Kaufmann . Albert épouse Magdaléna, la fille du professeur Herr Richter. Vivront-ils heureux?



Ce roman est lourd de sens, beaucoup de thèmes y sont abordés.

La vision du XIXe siècle sur la femme nous secoue jusqu'à en donner des frissons pour les féministes d'entre nous.



La dureté de la figure paternelle et son autorité pesante voire étouffante. Albert par exemple trouvera une échappatoire à cette pression grâce à l'art et aux discussion avec son professeur.



L'ambiance du décor américain apporte une authenticité à ce récit.Un fond religieux, un racisme présent Bohemian flats nous laisse réfléchir à la place qu'occupe les immigrés dans la société.



Quant à l'écriture de Mary Relindes Ellis sa plume a un petit air de Maupassant, déjà par les thèmes invoqués, mais aussi de nous impliqués directement dans le récit. Des personnages attachants, quelques fois pas très malins mais que l'on adore.



Enrichissant et agréable, Bohemian flats offre une foule de réflexion en toute douceur.



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Bohemian flats

J’avais eu un coup de cœur pour Wisconsin, le premier roman de Mary Relindes Ellis, je n’ai donc pas hésité à me lancer dans ce Bohemians Flats. A nouveau, elle nous plonge au cœur du destin douloureux de familles que l’on va suivre ici sur de nombreuses décennies et de l’Allemagne aux paysages magnifiques mais rudes du Minnesota. On retrouve la violence, l’alcool, la guerre mais aussi l’entraide et la fraternité qui étaient déjà à l’œuvre dans Winsconsin. Je suis à nouveau complètement charmée par la plume de Mary R. Ellis et sa façon de nous transporter dans le monde qu’elle nous dépeint. Un monde difficile, pas tendre, où chacun essaie de trouver le bonheur mais où il fait rarement bon d’être différent. Et pourtant, si l’auteure nous décrit tout ce qu’il y a de plus laid chez l’homme, elle nous montre aussi la beauté. Et ces Bohemians Flats, où il n’est pas facile de faire sa place, c’est aussi un lieu où une fois admis, le nouveau venu trouve une famille, où les différences s’effacent face aux difficultés et où chacun aide son voisin comme si c’était un frère.



Beaucoup de choses devraient être dites sur ce beau roman, très foisonnant. Et en même temps, comme chaque fois que j’aime un roman, je ne trouve plus les mots et j’ai du mal à formuler mes phrases. L’écriture de Mary Relindes Ellis m’a encore une fois transportée. Elle réussit à forger des personnages complexes, attachants et sincères. Les épreuves ne les épargnent pas. En tant qu’Allemand, même une fois bien intégrés dans leur nouvelle communauté aux États-Unis, ils vivent une nouvelle forme de rejet lorsque la première guerre mondiale éclate. Chacun réagit à sa manière mais leurs enfants le vivent mal. Même ceux qui s’engagent dans l’armée américaine ne sont pas considérés comme de vrais patriotes. La romancière aborde aussi la façon dont les indiens ont été dépouillés de leurs terres, dont parfois leurs enfants leur ont été enlevé de force pour être envoyés dans des internats. Elle écrit un magnifique roman sur l’exclusion des étrangers, des gens différents qui a toujours existé. Un roman qui nous montre que ce thème actuel a toujours été mais que les hommes ne tirent jamais de leçons du passé.



Mary R. Ellis nous donne aussi à voir les magnifiques paysages du Minnesota, état du Nord des Etat-Unis, dont le climat rigoureux ne rendait pas la tâche des fermiers aisée. Sans doute la raison pour laquelle tant d’immigrés ont pu acheter si aisément des fermes.



L’intrigue, bien entendu, se base aussi sur les secrets de famille et les non-dits qui empoisonnent la vie et se terminent par des drames qui auraient pu être évités par plus d’honnêteté. J’avoue que Bohemian Flats m’a moins secouée et émue que Wisconsin, mais ça n’en demeure pas moins un excellent roman que je conseille sans réserve.
Lien : http://www.chaplum.com/bohem..
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Bohemian flats

Je tiens à remercier les Editions Belfond ainsi que Babelio et leur Masse Critique qui m'ont permis de découvrir un livre, une auteur, un univers... bien différents de ce que j'ai l'habitude de lire. Si Bohemian Flats n'est pas un coup de coeur, il reste un roman surprenant par moment envoûtant et, d'une manière générale, c'est une très agréable surprise.



Je ne peux pas nier le fait que j'ai eu un peu de mal à me repérer parmi les nombreux personnages secondaires qui entourent la famille d'Albert, Raimund et Magdalena. En revanche, lorsqu'ils étaient là, je ne pouvais pas passer à côté tant ils étaient "présent" justement. Je suis tentée de dire que ce roman est "vivant". En le lisant, j'avais presque l'impression que ma grand-mère me racontait une histoire et que les personnages jouaient devant mes yeux. Une impression forte étrange qui a fait que je n'ai pas pu poser le livre une fois ouvert... sauf pour dormir, un peu tout de même.



Nous suivons tantôt Albert, tantôt son frère Raimund et tantôt sa femme Magdalena. Quel que soit le personnage qui narre la vie en Allemagne puis dans les Flats, tout est si bien décrit (que se soit les sentiments comme les décors) que l'histoire nous traverse, comme si l'on vivait à côté de cette famille.



On fait la connaissance des Flats avec eux, on rencontre de nouvelles têtes avec eux, on prend peur, on rit, on s'offusque... On prend plaisir à suivre les membres de cette famille, dans leurs bons aussi bien que dans leurs mauvais moments. De tel sorte que leurs secrets nous touchent, nous bouleversent pour certains. La famille Kaufmann ne laisse pas indifférent, que ce soit la mère que l'on soutient ou le frère aîné que l'on blâme, les sentiments sont là.



J'ai relevé quelques fautes de frappes (2 en réalité) qui m'ont fait sourire. Oui parce que pour que moi je les vois, il fallait vraiment que le relecteur soit fatigué hé hé. Enfin, sur plus de 400 pages, ce genre de faute n'est pas si grave à mes yeux.



La fin, surprenante, m'a laissé sans voix. Je ne m'y attendais vraiment pas. Je suis particulièrement admirative de la liaison qui a été faite entre le prologue et l'épilogue. J'ai été surprise et on ne l'est jamais assez dans un livre. Ce fut donc un réel plaisir de pouvoir être étonnée et ravie jusqu'à la dernière ligne.





Une écriture fluide que j'ai pris plaisir à lire et à découvrir. Des personnages tous plus étonnants et unique les uns que les autres. Une belle histoire. L'histoire d'une famille en temps de guerre, avec ses hauts et ses bas, ses secrets et ses valeurs. Une très bonne surprise.
Lien : http://julycece.wordpress.co..
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Bohemian flats

« Bohemian Flats » désigne un quartier construit de bric et de broc sur les bords du fleuve Mississippi à Minnesota. Dans ce quartier vivent des immigrés pauvres arrivés de plus ou moins fraîche date sur le sol américain. Comme beaucoup de ces gens arrivent d'Europe de l'est, les habitants de la ville les appellent tous indifféremment « bohémiens ».



C'est dans ce quartier que s'installe la famille Kauffman après avoir quitté l'Allemagne, courant vers le rêve américain, l'espoir d'accéder aux universités, à de la terre cultivable ou à l'anonymat. La vieille Europe ne leur offrait plus guère de perspective : fin dix-neuvième et début vingtième siècles, mieux valait ne pas être le cadet si on voulait avoir une chance d'hériter, mieux valait ne pas avoir trop d'ambition si on était fils de pauvres gens, et mieux valait encore ne pas avoir un faciès faisant trop penser aux juifs ou au tsiganes. Dans les Bohemian Flats, peu importe d'où l'on venait puisque tout le monde arrivait d'ailleurs.



Au travers l'histoire de cette famille et de ce lieu particulier, on se promène dans u siècle d'histoire de l'Europe et du peuplement des États-Unis. On sent le poids des religions. On effleure les questions politiques qui menèrent à la première guerre mondiale, on soulève les problèmes de racisme, on découvre les changements des deux continents de l'industrialisation à l’avènement du progrès. La place des immigrés dans la société américaine est le cœur de l’œuvre. Pourquoi émigre-t-on, comment vit-on dans le pays d'accueil, comment est-on accueilli par ceux qui sont nés sur le sol d'accueil et quel rapports entretient-on avec le pays d'origine : voilà ce que décrit l'auteur avec intelligence.



Mary Relindes Ellis a une plume efficace et accessible, ses personnages sont attachants et crédibles et l'ensemble du roman est suffisamment documenté pour être enrichissant en plus de plaisant. On regrette un peu que la dernière partie du livre soit si rapidement traitée, mais dans l'ensemble, la lecture de Bohemian Flats est agréable.



(Livre lu et découvert dans le cadre de Masse Critique)
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Bohemian flats

1881, Augsbourg, petite ville bavaroise. C’est avec Raimund Kaufmann, à la veille de son dixième anniversaire, que cette belle saga familiale commence. Ce petit garçon grandit au côté d’Albert, son aîné de trois ans et de ses autres frère et sœurs sous la férule d’un père tyrannique. On suit aussi Magdalena Richter, une petite fille silencieuse qui suscite quelques interrogations de son entourage pour ses dons de prescience hérités de sa mère. Le père de Magdalena donne des cours à Albert et Raimund mais aussi des envies de liberté. Quelques années plus tard, Raimund, Albert et Magdalena s’embarquent pour les Etats-Unis.



Mary Relindes Ellis sait faire vivre ses personnages : chacun est savamment décrit, avec ses qualités et défauts et beaucoup de justesse. J’ai beaucoup aimé l’introduction avec l’enfance de Raimund puis d’Albert et Magdalena. Ce roman souffre peut-être d’un trop plein de personnages, mais c’est aussi cela qui le rend vivant. L’auteure raconte une multitude d’histoires du coup, certaines manquent d’approfondissement et d’émotion, surtout pour les personnages masculins.

J’ai vraiment apprécié découvrir ce quartier de Minneapolis, dans le Minnesota, les Flats, où plusieurs nationalités se côtoient et comme Albert et Magdalena, j’ai eu du mal à le quitter. Un autre épisode historique intéressant : la Première Guerre Mondiale du point de vue des américains d’origine allemande.



Un roman foisonnant, impossible à résumer entièrement mais tellement passionnant, l’auteure montrer l’intolérance de certains pour des personnes qui diffèrent en matière de religion, nationalité ou simplement dans leur façon d’être. Mais l’entraide a aussi la part belle dans cette aventure. Et surtout, j’ai aimé cette part de fantastique légère qu’instille Ellis avec le personnage de Magdalena.



Après Wisconsin et celui-ci, je n’hésiterai à relire cette auteure. A découvrir !

Merci à Masse critique et aux éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir ce titre.

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Bohemian flats

L'histoire :



Augsburg, 1881. Albert et Raimund Kaufmann, fils de fermiers, vivent les premières années de leur adolescence, et font la connaissance de la très érudite (et atypique) famille Richter, qui prend en charge leur éducation culturelle. Albert s'éprend de Magdalena Richter, qu'il finit par épouser, bien que cette dernière soit victime de commérages bien peu rationnels de la part de la population locale. Les temps sont durs dans l'Allemagne du Kaiser, et les perspectives d'avenir sont bien sombres pour cette génération, qui nourrit des rêves d'évasion. Raimund prend son destin en main à l'âge de seize ans, et s'enfuit pour échapper à son détestable frère aîné Otto, qui vient d'hériter de la ferme familiale, et entend régner en maître absolu sur la tribu Kaufmann. Ivre de liberté, Raimund finit par échouer à Minneapolis, où il se fait engager comme ouvrier dans une minoterie, avant d'emménager dans une minuscule bicoque délabrée des Flats, sorte de village hétéroclite et cosmopolite en bordure du Mississippi. Une nouvelle vie commence pour Raimund, fasciné depuis toujours par le Rêve américain. Une vie qu'il espère partager bientôt avec la famille de son frère Albert, à qui il demande sans relâche de venir le rejoindre...



L'opinion de Miss Léo :



Je voulais depuis longtemps lire Wisconsin, premier roman de l'auteur, quand Bohemian Flats s'est subitement retrouvé entre mes mains. Je n'allais pas cracher sur cette opportunité, d'autant plus que la quatrième de couverture laissait augurer le meilleur concernant cette fresque familiale aux thèmes plus que prometteurs. L'Allemagne à l'aube du XXème siècle... L'immigration vers le Nouveau Monde... Les projets d'avenir de jeunes gens épris de liberté... La Première Guerre Mondiale... Il n'en fallait pas plus pour exciter ma curiosité !



J'ai grandement apprécié l'écriture et le ton de ce très beau roman, qui retrace le parcours d'une famille allemande sur plusieurs décennies. Bohemian Flats s'ouvre sur les souvenirs d'enfance de Raimund, qui grandit dans la ferme de son père, brasseur mal dégrossi de la petite ville bavaroise d'Augsburg. L'obscurantisme et la malveillance d'une part non négligeable de la population de cette charmante bourgade m'ont dans un premier temps rappelé le village luthérien du très beau film de Michael Haneke, Le Ruban Blanc, même si le récit nous entraîne ensuite dans une toute autre direction ! Nous faisons très la vite la connaissance des Richter, intellectuels tolérants et ouverts d'esprit, qui serviront de mentors à Raimund et Albert. Ces derniers développent ainsi les qualités nécessaires à leur future émancipation, et se prennent à rêver de liberté et de grands espaces. Il faut dire que les Etats-Unis font déjà figure de terre promise, dans cette "vieille" Allemagne impériale en proie à de graves difficultés économiques. Condamné à devenir (au choix) prêtre ou soldat (entre les deux, mon coeur balance), Raimund sera le premier de la fratrie à embarquer pour le Nouveau Monde, sans un regard pour la mère-patrie (oh, le petit ingrat !).



Ainsi se termine la première partie (soit une centaine de pages), qui est d'ailleurs celle que j'ai préférée dans le roman. Nous retrouvons ensuite Raimund en Amérique, au moment même où celui-ci découvre sa nouvelle ville d'adoption. Le voici qui s'installe au coeur des Flats de Minneapolis, curieux melting-pot d'immigrés de nationalités diverses. Mary R. Ellis évite les clichés, et le récit évolue de façon surprenante, entraînant le lecteur dans des directions inattendues. La romancière tisse une subtile alternance de périodes de relative quiétude et de drames soudains, qui surgissent au moment où l'on s'y attend le moins, créant ainsi de brutales ruptures dans la trame narrative. Les personnages acceptent toutefois ces catastrophes avec résignation, et le roman est tout sauf larmoyant, les déconvenues paraissant somme toute inévitables à l'échelle d'une vie. Tous traversent les épreuves avec dignité, ce qui n'empêche d'ailleurs pas de ressentir la souffrance éprouvée par ces hommes et ces femmes, parfois durement touchés par les aléas de l'existence.



Bohemian Flats semble plus optimiste que Wisconsin (si j'en crois les chroniques publiées par mes amies blogueuses), mais n'en demeure pas moins empreint de mélancolie, de résignation et de regrets. J'ai été touchée par la sobriété de ce récit plein de pudeur et de retenue, qui évoque avec justesse le thème du déracinement, ainsi que la difficulté d'être allemand au XXème siècle. Raimund, Albert et Magdalena sont des personnages éduqués et attachants, qui renoncent à une part d'eux mêmes en quittant l'Allemagne. Les liens familiaux demeurent cependant plus forts que tout, et les Kaufmann ne tardent pas à nouer de nouvelles relations affectives avec leurs voisins des Flats, où la notion d'entraide n'est pas un vain mot ! Les personnages secondaires sont à peine esquissés, et cependant très réussis (je pense par exemple à la tchèque Alzbeta Dvorak, matriarche de la petite communauté, ou encore aux finlandais Kyle et Aino, qui deviendront très proches de Magdalena et Albert). J'ai en revanche été moins emballée par l'évocation du "don" de Magdalena, probablement transmis par sa mère d'origine tzigane, mais il faut dire que je n'accorde que peu d'intérêt aux croyances occultes de façon générale ; cela reste néanmoins assez subtil, et finalement très secondaire dans le roman (heureusement pour moi).



On peut sans doute reprocher à l'auteur un style un peu plat, ainsi qu'un regard parfois trop distancié sur les événements relatés, ce qui pourrait être perçu par certains comme un manque d'émotion ou d'empathie. Je ne l'ai cependant pas ressenti de cette manière, et je trouve que ce détachement est au contraire l'un des atouts majeurs du roman. Le résultat est même assez impressionnant, puisque Mary Relindes Ellis parvient à balayer près de quatre-vingt années d'histoire familiale, à coup d'ellipses et d'événements-clés judicieusement choisis. Ce choix narratif est à l'image de la vie elle-même : le temps passe (trop vite), les personnages mûrissent, traversent des époques et des lieux variés, apprennent de leurs expériences passées, et se retrouvent finalement seuls avec leurs souvenirs, sans voir vu les années défiler...



Le destin de la famille Kaufmann/Richter n'est de toute évidence qu'un prétexte, qui permet à la romancière américaine d'aborder avec intelligence des sujets très divers, comme l'abolitionnisme, le sort des indiens d'Amérique ou encore la religion. Elle montre l'envers du Rêve américain, entre espoirs réalistes et utopie illusoire. Elle fournit également quelques éléments d'explication quant à la situation politico-économique de l'Allemagne du Kaiser Guillaume II, et envoie certains de ses personnages au coeur de la tourmente de la Première Guerre Mondiale (dommage que cet épisode soit un peu trop vite expédié)). Bohemian Flats traite aussi (entre autres) du racisme ordinaire, de la difficulté à faire cohabiter cultures et croyances sans ployer sous le poids des préjugés, du lien à la terre, ou encore des relations parents-enfants, qu'elles soient fusionnelles ou conflictuelles. Cette profusion m'a plu, mais certains lecteurs risquent toutefois de se sentir quelque peu frustrés par le manque d'approfondissement des thèmes développés.



Je conclurai ce (bien trop long) billet en réaffirmant mon attachement à ce roman qui, sans être un chef d'oeuvre, m'aura en tout cas procuré quelques heures de bien agréable lecture. Mary Relindes Ellis développe un univers d'une grande richesse thématique, et fait preuve de belles qualités narratives. Je continuerai assurément à suivre cet auteur plein de promesses !



Une fresque familiale toute en pudeur et en délicatesse. Intéressant.



Merci à Babelio et aux éditions Belfond !
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Bohemian flats

Un grand merci à Babelio et aux Editions Belfond pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.



Le récit commence en Allemagne. Nous suivons l'histoire de la famille Kaufmann et, plus particulièrement, celle des deux plus jeunes fils du couple Kaufmann, Albert et Raimund.

Ces deux garçons sont de bons élèves et bénéficient de l'enseignement particulier du professeur Richter. Au cours d'une leçon mémorable, le professeur conseille d'ailleurs à Raimund de quitter l'Allemagne pour se rendre aux Etats-Unis (précision qui peut paraître inutile mais qui aura son importance par la suite).



Quelques années passent. Albert Kaufmann épouse Magdalena, la fille de Richter, et le couple s'installe dans une maisonnette sur le domaine des Kaufmann.

Un beau jour, Heinrich Kaufmann, le patriarche, meurt d'un arrêt cardiaque. Otto, son fils aîné, hérite de la ferme et de la brasserie. Devenu maître des lieux, Otto tente d'imposer sa loi à toute sa famille : il poursuit l'idée de son père d'envoyer Raimund au séminaire.

Mais le jeune Raimund refuse : il souhaite s'inscrire à l'Université et continuer ses études...

Alors qu'il cherche à échapper à Otto, Raimund se souvient du conseil du professeur Richter et décide de s'embarquer sur un navire en partance pour les Etats-Unis. Une fois arrivé à New York, Raimund décide de poursuivre sa route et atteint Minneapolis. Il s'installe dans les Bohemian Flats, un quartier pauvre de la ville, où de nombreuses nationalités se côtoient.



Albert et Magdalena viennent rejoindre Raimund après quelque temps. Le couple s'installe dans les Flats avec ses deux jeunes garçons le temps d'économiser assez d'argent pour acheter des terres et construire une ferme qu'ils pourront faire prospérer.





Magnifique roman ! Mary Relindes Ellis parvient à nous faire passer par toutes les émotions avec son récit.

La première partie, celle des jeunes années de Raimund, m'a tout d'abord semblée un peu longue. Mais cette longueur s'explique : elle permet de situer les trois principaux personnages (Raimund, Albert, Magdalena), d'apprendre à les connaître et, surtout, de comprendre pourquoi ils décident, à un moment donné, de quitter l'Allemagne pour les Etas-Unis.



L'arrivée de Raimund dans les Flats est une partie passionnante de ce roman. On découvre avec le jeune homme un quartier pauvre, où la vie est parfois difficile, mais où tous s'entraident. Les Flats sont un quartier où se mêlent toutes les nationalités, ce qui permet à l'auteur de toucher à demi mot au sujet de la multi-culturalité.



Le roman traite d'ailleurs de nombreux sujets sérieux sans en avoir l'air (donc sans jamais fatiguer son lecteur, un bon point pour l'auteur !).

La religion (catholique, luthérienne ou autre) est évoquée à de nombreuses reprises. Les croyances des Indiens (et celles de Magdalena) et le Kalevala également.

Le choix de son orientation sexuelle par une personne est traité de manière très délicate par l'auteur.

Beaucoup d'informations sont données sur la situation politique de l'Allemagne de l'époque (fin XIXe-début XXe), sur les regrets de ses ressortissants face à l'image de leur pays à l'étranger. Le sentiment anti-allemand est en effet très répandu dans la seconde moitié du roman, en particulier à cause de la Première guerre mondiale et de ses horreurs.



Bon timing de la part de l'éditeur ou de l'auteur ? En tout cas, le roman parle beaucoup de ce premier conflit mondial qui "fête" son centenaire cette année. Les Kaufmann sont directement touchés par celui-ci puisque plusieurs de ces membres prennent part à la guerre. C'est d'ailleurs l'occasion pour Mary Relindes Ellis d'émouvoir ses lecteurs grâce à des passages assez tristes...



Vous l'aurez compris : ce roman m'a séduite ! J'ai particulièrement apprécié la jolie plume de l'auteur qui, grâce à de magnifiques descriptions, parvient parfois à nous faire oublier les malheurs de ses personnages.

Et, en parlant de personnages, j'ai également beaucoup aimé ceux-ci. Tous restent optimistes malgré les difficultés rencontrées.

Une belle histoire dans un décor agréable, que demander de plus pour bien commencer une année de lecture ?

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Bohemian flats

Dans la première partie du livre on évoque les deux familles habitant un village de Bavière les Kaufmann qui ont une grande ferme mais surtout sont connus pour leur bière et les Richter , les notables de la ville

Les familles vont se mêler car le deuxième fils des Kaufmann épousera une des filles Richter

Le père Kaufmann meurt sans savoir que sa dernière invention en matière de bière a remporté un prix mais surtout sans avoir pu changer son testament , l'exploitation agricole revient donc au fils ainé , paresseux , fourbe , ce qui aura des répercussions catastrophiques par la suite

La suite donc qui donne son nom au livre c'est le départ du plus jeune fils Kaufmann aux EU , son arrivée dans ce quartier peuplé d'immigrants comme lui venant des différents pays de l'Europe .

Ce que j'en pense , après avoir lu Wisconsin , je me réjouissais de lire le second livre de l'auteur et c'est donc avec étonnement que j'ai lu ce livre

Où est passé le souffle puissant qui m'avait tant séduit ?

Dans la postface , l'auteur remercie différentes personnes pour leur soutien et leurs conseils et écrit sans eux je n'aurais pas terminé ce livre , je la crois sur paroles

Elle se perd un peu en chemin , l'intrigue des premières pages était passionnante mais ne tient pas ses promesses

Dommage le sujet était passionnant

Je remercie néanmoins Babelio pour cet envoi dans le cadre d'un masse critique .
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Bohemian flats

Je passerai rapidement sur le résumé du roman. On en trouvera plusieurs, détaillés dans d’autres critiques.

Il s’agit simplement de l’histoire de certains membres d’une famille allemande (Bavaroise) , qui face à la montée de certains événements, autant que pour des raisons internes à la fratrie et à la lutte pour le pouvoir, lors d’une succession, décident de s’expatrier vers les Etats Unis. (Le choix, comme c'est souvent le cas dans les familles Européennes du XIX eme siècle consistait à entrer dans les ordres ou à se taire, sans existence véritable) , Les aléas de la vie, comme les hasards des rencontres les conduiront à s’installer près de Minneapolis, au bord du Mississippi.

Durant l’ensemble du roman et à des rythmes différents, on oscille entre la saga familiale et l’histoire d’un lieu (L es Flats).

L’idée de départ est intéressante : Venant d’une région très marquée culturellement et « religieusement », on arrive dans un lieu mêlant plusieurs ethnies (Allemands, Finlandais, Irlandais, Finnois issus de Sâmes, etc…) qui ont toutes un même et double objectif : l’intégration dans une nouvelle nation , tout en conservant leurs traditions, leurs coutumes et leur religion.

Dès le départ, on pourrait penser à Sartre : « L’enfer c’est les autres ». Rien n’est simple, et pourtant c’est bien dans ces communautés que vont se développer de façon très forte des notions de solidarité, d’entraide et de soutien.

Il y a dans ce roman un côté « Bernard Clavel », non pas en termes d’écriture qui est nettement moins descriptive…. ne comparons pas, mais sur le traitement du sujet, qui n’est pas sans rappeler les sagas du type « Le royaume du Nord », ou « La grande patience ».

De nombreux thèmes sont abordés, dans ce livre, et plus ou moins approfondis : L’abolitionnisme, l’espoir d’une vie meilleure, l’intégration, l’identité, la terre : celle que l’on conquiert et celle de ses ancêtres…) De plus, un thème intéressant est traité en filigrane : L’Allemagne et les jeunes Allemands ont longtemps été jugés sur leur appartenance à un pays apparemment belliqueux, et il faut bien l’avouer responsable de périodes que nous voudrions oublier. Mais faut-il pour autant faire un amalgame entre les groupes et les individus ?

Ce livre offre également une réflexion intéressante sur le droit de savoir, comme sur le devoir de transmettre.

Pour terminer sur la forme, ce roman est en termes de rythmes assez inégal, certaines parties étant relativement légères (première partie) , d’autres étant vraiment intenses (description des scènes de guerre en Europe). On a l’impression que certains chapitres ont été beaucoup plus difficiles à écrire, à terminer, avec une pression plus forte (fin du récit).

Compte tenu – ou malgré - tout ce que je viens de dire, j’ai aimé ce livre, car il m’a conduit à de nombreuses pistes de réflexion, et c’est bien ce que nous demandons à la lecture.

Merci aux éditions Belfond et à Babelio dans le cadre d’une masse critique de me l’avoir fait découvrir.

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Bohemian flats

1896, Raimund fuit l'Allemagne, pays dans lequel il n'a aucun avenir : il refuse d'endosser l'habit de prêtre qui lui est destiné. Ce qu'il aime c'est étudier, découvrir. Sa destination sera les États-Unis et plus particulièrement Minneapolis, quartier des Bohemian Flats situé au bord du Mississippi. Là, il découvrira le monde des nouveaux migrants venant essentiellement des pays européens de l'Est, leurs conditions de vie et d'intégration, la discrimination, le racisme. Mais il découvrira aussi l'entraide et l'amitié.

Plus tard, il réussira à faire venir son frère Albert, sa femme Magdalena et leurs deux fils. Leur avenir en Allemagne est également réduit car soumis à l'autorité du frère aîné Otto qui a hérité de la ferme familiale.

Le rêve d'Albert et de Magdalena est d'acquérir une ferme. Rêve qu'ils réaliseront en achetant une parcelle de terre dans le nord du Wisconsin. La-bas, ils découvriront entre autres, la vie des Indiens et le rôle du gouvernement peu glorieux dans l'éducation de leurs jeunes enfants...



Ce roman retrace l'histoire de ces migrants, fuyant leur pays pour diverses raisons, et soumis aux difficultés d'intégration dans un nouveau lieu. Il est difficile d'effacer ce qui a fait la construction d'une personne, sa langue, sa culture, ses traditions. Il est difficile aussi d'être traités d'étrangers par ceux qui se sont installés dans ce nouveau pays plusieurs décennies auparavant. Combien d'années faut-il pour acquérir un nouveau statut aux yeux des autres ? Pourquoi emporte-t-on ses anciens préjugés quand on choisit de vivre parmi d'autres migrants ? Comment fait-on pour se reconstruire quand on a tout quitté ? Comment est-on perçu quand on a donné un fils, un père, un mari pour sauvegarder la liberté des États-Unis et lutter contre son ancien pays ? Autant de questions que soulève Mary Relindes Ellis dans ce roman.



Un certain regard qui nous permet d'appréhender la vie des nouveaux migrants et leurs difficultés à s'intégrer. Une page d'histoire avec, pour fond de décor, la traversée de deux guerres mondiales vécue par ces mêmes migrants. Un roman sympathique qui nous fait découvrir une saga familiale sur 70 ans. Mais une écriture sans recherche qui rend parfois la lecture ennuyeuse.



Livre reçu en partenariat avec Babelio et les éditions Belfond que je remercie.







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Bohemian flats

Une traversée de la grande Histoire de 1881 à 1968, le lecteur va vivre auprès de la famille Kaufmann et principalement avec deux des fils de la famille Albert et Raimund. Ils vivent près d’Augsbourg dans une ferme dirigée durement par le père, de ses trois fils, la mère Adelinde obtient qu’Albert et Raimund très bons élèves puissent suivre des cours du soir chez le professeur Richter. Ils vont découvrir une autre ambiance familiale, la liberté de s’exprimer. Albert va épouser Magdalena une des filles des Richter, ils vont s’installer à la ferme. A la mort du père Kaufmann la ferme revient au frère aîné Otto, s’en aucune jugeote, mère, frères et sœurs deviennent à sa merci et doivent travailler sous ses ordres. Pour Raimund c’est un autre destin qui l’attend le service religieux selon le vœu de son père, à cela il préfère la fuite et part en Amérique. Il arrive comme bons nombres d’émigrants d’Europe à Bohemian Flats, quartier de Minneapolis se trouvant sur les rives du Mississipi. Dès sa descente du train il trouve un travail dans une minoterie, ensuite une baraque aux Flats il aura la chance d’avoir pour voisine Alzbeta la doyenne. Dès lors il n’aura de cesse de vouloir faire venir son frère Albert et sa famille. Cela prendra quelques années, et c’est sous les conseils des Richter et de la mauvaise direction que prend l’Allemagne qu’ils décident de rejoindre Raimund. Après les Flats Albert, Magdalena et leurs fils achèterons une ferme dans le Wisconsin.

Un très bon roman qui pose des interrogations sur la vie des émigrants, le racisme, la difficulté à s’intégrer, se faire intégrer, la différence des cultures, et aussi la transmission de la mémoire familiale, les épreuves de la vie, maladie, perte des proches, la guerre…

Encore une fois j’ai été séduite par l’écriture de Mary Relindes Ellis, elle à l’art de m’emporter dans ses histoires, son écriture est faite que nous lecteur nous ne restions pas en dehors, mais qu’une place dans la vie, le quotidien de ses personnages nous est faite.

Merci à Masse Critique et Babelio pour m’avoir permis de découvrir ce merveilleux roman.

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Bohemian flats

Bohemian Flats est une superbe fresque familiale qui court des années 1880 en Allemagne à la fin des années soixante aux Etats-Unis.



La vie à la ferme est intense près d'Augsbourg, dans cette famille menée de main de fer par Heinrich Kaufman. Quand celui-ci décède, l'ainé, Otto reprend la ferme, mais il n'a pas les qualités humaines nécessaires. Son jeune frère, Raimund, fuit la propriété, puis le pays, pour vivre le rêve américain. On a alors en parallèle la vie de ce jeune homme, qui s'installe dans un quartier d'émigrants européen à Minneapolis, les Flats, Bohemian flats, car la population est en grande partie originaire d'Europe de l'est.

Raimund, devenu Raymond, jeune homme de 16 ans, mature, trouve un travail, un logement, et une fois installé, incite son frère et sa belle soeur à le rejoindre. Ils vont eux-aussi se lancer dans une nouvelle vie, qui n'est pas toujours facile.



Ce roman est en même temps un témoignage social sur une époque de transition de l'Europe. Les émigrants n'oublient pas leurs origines, et les soubresauts de la politique européenne résonnent jusqu'aux Etats-Unis. Quand on est d'origine allemande, même si on a quitté le pays depuis vingt ans, certains américains vous regardent d'un mauvais œil.

Comment ces événements sont-ils perçus dans la communauté des migrants, quelles décisions prendre? Rester fidèle à son pays d’origine? à sa culture? à son pays d'accueil?



Ce roman présente la vie, le quotidien, les interrogations de ces gens qui sont des durs au travail, qui parviennent à se recréer une vie, des relations, après bien des épreuves. Le racisme, la discrimination, la maladie, la mort, la guerre. Tout ce qu'une famille traverse en soixante dix ans de vie, dont dont cinquante à être considérés comme migrants.



Merci à Babelio et ses masses critiques de m'avoir fait découvrir ce titre.

livre à paraitre le 23 janvier 2014.
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Dans ce livre, on découvre le Wisconsin comme une terre difficile à cultiver et à vivre. On y découvre aussi une famille de 2 fils dont le père est alcoolique, la mère au bord de la folie et les fils qui se soutiennent comme ils peuvent jusqu’au départ du grand frère pour la guerre du Vietnam ou il pensait pouvoir se sauver de l’horreur de son quotidien.

Peu à peu au fil des pages, on apprend à découvrir les différents personnages du livre, leurs destins s’entrecroisent. Tous autant touchant les uns que les autres il essayent de vivre le mieux qu’ils peuvent (et souvent avec beaucoup de peine) malgré les malheurs de la vie. On trouve aussi dans ce livre le partage et le soutient des hommes les uns envers les autres lors de coup dur de la vie. Beau livre dur mais beau.

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Wisconsin, 1967. La famille Lucas vit dans une ferme isolée. Bill âgé de huit ans aime se promener dans la nature et suivre son frère aîné James qui est un fan d’Elvis Presley. John le père est un alcoolique brutal et leur mère Claire semble perdue en permanence dans se pensées, ne se souciant pas de ses deux fils. Souvent Bill et James vont chez les Morriseau un couple sans enfant et qui sont leurs plus proches voisins. James ne supporte plus les brimades de son père et s’est engagé dans les Marines. Le Vietnam l’attend. Bill se sent abandonné par son frère et le départ de James est pour sa mère un électrochoc. Bill écrit à son frère ajoutant à chaque fois un élément de la nature du Wisconsin : une fleur, de la terre. Mais le jour où des officiers se présentent chez ceux, Claire a compris. James est porté disparu. Bill lentement s’enfonce dans un processus d’autodestruction et devient de plus en plus solitaire.



Dans ce roman choral qui se poursuit jusqu’en 2000, on assiste bien plus qu’à la description et l’évolution de la vie de personnages. Mary R. Ellis nous décrit un père qui noie ses échecs dans l’alcool et se venge sur les siens, une mère qui reconnaît avoir été passive trop absorbée par ses problèmes, des voisins dont la bienveillance est une seconde nature, l’absence cruelle d’un frère dont a peur de perdre le souvenir de son visage ou du son de sa voix, de la nature omniprésente. Et il y a toutes les blessures, les attentes et les déceptions anciennes ou récentes de chacun qui sont nous dépeintes admirablement comme l’espoir que James nourrissait de revenir en héros. Et puis, il y a Bill fracassé depuis la mort de son frère qui réapprendra à vivre.

Mary R. Ellis donne à ses personnages la possibilité de s’exprimer sur une même situation offrant ainsi un angle de vue varié. Pas de pathos et l’auteure nous offre une fin pleine d’espoir.



Un roman dur mais majestueux, ample d’humanité et de sensibilité ! J’ai été submergée d’émotions à la gorge!
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Je ne vais pas faire de court résumé : les autres critiques l'ont déjà fait et très bien ! Je vais plus lasser mes impressions, mon ressenti .

C'est un roman bouleversant, émouvant, remarquable, malgré toute l'horreur humaine qu'il raconte. Je me suis attachée aux personnages et il m'a été difficile de refermer ce roman. Une belle découverte, assurément !
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

superbe
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Cette histoire commence en Juin 1967 dans le Wisconsin, Bill, petit garçon de 8 ans environ, habite dans une ferme avec son grand frère James (dit Elvis), sa mère et son alcoolique de père.



James lui apprend qu'il s'est enrôlé et qu'il va partir pour le Vietnam sous peu, le laissant seul pour gérer son père alcoolique et sa mère un peu folle.



Hors James ne reviendra jamais et Bill devra affronter de nombreux coups durs.



Heureusement les voisins, Ernie et Rosemary vont l'aider une fois adulte ainsi que sa mère à faire face.



Pour un premier roman, Mary R. Ellis nous embarque au creux d'une tragédie pour le moins compliquée. Au final, on ressent de la mélancolie, de la tristesse et beaucoup de joie à suivre les différents personnages de son histoire. Je ne savais pas que c'était son premier roman et en lisant ses lignes je n'aurais jamais imaginé que ce fut le cas.



Un récit très bien structuré qui nous emmène dans la tête de chaque personnage principal, qui nous les fait aimer et qui nous prend aux tripes.



Je ne peux que remercier la bookcrosseuse qui m'a mis le bouquin dans les mains en me disant qu'il était vraiment génial et qu'il fallait absolument que je le lise ! Elle avait raison !
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

En 1967, James Lucas, 18 ans, s'engage dans les Marines pour échapper à son père alcoolique. Sa mère et son frère, Bill, vivent à la ferme dans l'attente des lettres du Vietnam.

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre (je n'avais pas lu le résumé). J'ai été un peu surprise mais j'ai finalement bien aimé cette complicité entre les deux frères, l'amour entre Ernie et Rosemary ou l'amitié entre James et Ernie. Même si ça reste une histoire dans l'ensemble assez sombre : une famille éclatée par la haine du père, la guerre du Vietnam et des incompréhensions. On suit longtemps les Lucas et on voit que certaines évènements marquent vraiment. C'est parfois difficile de suivre les changements de narrateur/personnage suivi, mais il est en même temps, agréable de découvrir les pensées de chacun. Même si certaines sont ... "déstabilisantes".

En plus d'une histoire remarquablement racontée, Mary Relindes Ellis nous décrit très bien les lieux et les animaux qui sont présents à Olino. On a vraiment l'impression d'y être. Le titre original est The turtle warrior, titre beaucoup plus significatif quand on pense au plus jeune des frères. Un roman poignant (et une belle couverture !)

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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Nord du Wisconsin, terre oubliée, peuplée d'indiens et d'ouvriers européens immigrés, fin des années 60.

La famille Lucas, survit entre un père alcoolique, violent et une mère considérée comme folle.

A 17 ans, James, l'aimé s'engage pour le Vietnam, il n'en reviendra pas, laissant son petit frère, Billy vivre dans ce sombre quotidien, surveillé de loin par leurs voisins ...

Entre récit de guerre, histoire locale et fantastique, passer d'un protagoniste à l'autre, chacun racontant sa propre histoire, je me suis laissée happer dans ce roman magnifique, puissant, violent et parfois d'une dureté inouïe, je n'ai pas pu retenir quelques larmes à plusieurs reprises ...

On peut lire en 4ème de couv: "On a envie de le prêter à tout le monde, de se fâcher avec ceux à qui il ne plaira pas", c'est vrai, mais je garde le mien, alors si vous voulez le lire ...
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Wisconsin (Le guerrier tortue)

Le récit s'essouffle un peu dans la dernière partie, mais il n'en reste pas moins magnifique
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