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Critiques de Mavi Pendibene (18)
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Quasi un romanzo

En italien. Non traduit.

Ce livre est très différent des précédents écrits de Mavi Pendibene qui étaient des instantanés, des "brèves de vie".

Ce presque roman n'est cependant pas une fiction.

Un homme est en fin de vie, vaincu par le cancer.

"Depuis que le mal était entré dans sa vie, avec une violence à laquelle il n'était pas habitué et de laquelle il n'avait pu se défendre, ses journées étaient devenues opprimantes, insupportables; pour cette raison il restait le plus longtemps possible au lit, dans le noir, derrière les volets qui obscurcissaient la lumière aveuglante d'une ville qui semblait surgir de la mer".

Son ex-femme qui s'était volontairement séparée de lui, l'accompagne dans ses derniers jours.

Elle peut évoquer leur vie commune, les raisons de la séparation et lui, apaisé, se livre en souriant.

Les phases de volonté de vivre qui rendent fort et courageux et celles où la perte des illusions laisse place à l’extrême fatigue sont très bien écrites, très bien rendues.

Pour le lecteur, de belles pages sur le domaine du bisaïeul, les arbres qu'il a fait planter à chaque naissance d'enfant puis petits-enfants, le parc aux azalées de toutes couleurs, les écuries des chevaux, les talents culinaires d'Amandine.

De la poésie et de la beauté pour repousser la réalité.



C'est un livre émouvant, qui peut toucher chacun de nous, sensible, pudique qui n'appelle pas de commentaires mais un silence respectueux.

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Complice l'estate

Dans son quatrième ouvrage, l'auteur, toujours très attachée à sa solitude volontaire et au charme de la maison campagnarde où elle demeure, va pourtant déroger à ses habitudes : elle héberge en effet pour l'été son petit-fils de 5/6 ans, Mattia.



Pour elle, c'est à la fois le bonheur de cette cohabitation avec un enfant tendre, vif et curieux, mais aussi le renoncement à ce qui fait sa vie : plaisirs solitaires et contemplatifs de la lecture, de l'écriture et de l'harmonie avec le cadre naturel. Elle se sent mise en cause par le questionnement incessant de l'enfant, pas son rythme de vie différent. Toutefois sa tendresse et sa fantaisie lui permettent de nouer avec ce petit-fils une relation originale et affectueuse, qui s'exprime dans ses boutades ou ses récits décalés qui enchantent l'enfant : quelle joie de considérer comme un spectacle inédit et privé, non la venue de comédiens ou d'un cirque, mais...l'apparition de la pleine lune au-dessus de la colline ! Ainsi avec sa sensibilité fine et aimante, elle crée entre elle et Mattia un univers plein de complicité et de souvenirs partagés.



Des réflexions plus générales, toujours pleines de subtilité, alternent avec les moments narratifs ou les dialogues entre les deux personnages.



Un ton inimitable, un regard original et un plaisir de lecture.
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Le disobbedienze dello sguardo

Les livres de Mavi Pendibene ne sont pas traduits en français et c'est regrettable car ils sont remplis de sagesse, à l'image de leur auteur qui est une femme hors du commun.

Celui-ci est le sixième . J'ai vraiment eu du plaisir à les lire, les uns à la suite des autres et dans l'ordre de parution.

Ce ne sont pas des romans mais des tranches de vie, des réflexions personnelles, des partages du bonheur de ses longues marches avec son chien, et toujours l'amour profond pour sa vieille maison qui a abrité tant de vies.

Dans ce dernier livret, Mavi part de ses lectures pour évoquer des souvenirs de jeunesse qui refont surface.

Ses auteurs favoris sont des classiques , en majorité anglo-saxons et américains.

De plusieurs d'entre-eux, je ne connais que le nom : Emily Dickinson, Jane Austin, Lee Master, James Thurber.



Comment pourrai-je continuer à lui écrire alors qu'elle a tellement vanté la qualité des lettres d'Emily Dickinson ?? de quoi être effondrée !!!!

Et pourtant, je dois la remercier pour ces "Disobbedienze dello sguardo" qu'elle m'a si gentiment envoyées !!!

Je laisserai parler mon admiration pour ce qu'elle écrit et pour ce qu'elle est : une personne qui vit dans l'"être" et non le "paraître".



N.B. J'ai oublié de dire que le chapitre le plus émouvant est "Per Lucia" . Lucia est une vieille dame qui vivait seule, apparemment très bien et qui est enlevée à sa solitude heureuse pour finir dans une maison de retraite;
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Le disobbedienze dello sguardo

"Les désobéissances du regard"



Mavi Pendibene, cet auteur discret et cette voix singulière, qui a exprimé dans ses livres précédents son amour pour la belle demeure campagnarde où elle vit et le lien très fort qui l’y attache, consacre ce court opus à ses lectures, le plus souvent tirées de la littérature anglo-saxonne : Melville, Jane Austen, Emily Dickinson, Poe, Janet Frame, Virginia Woolf et bien d’autres.

Mais pas d’analyse littéraire ici ! Juste les « désobéissances du regard », qui s’élève de la page lue pour embrasser le décor calme de la cuisine et le paysage champêtre entrevu par la fenêtre. Cet aller et retour entre l’imaginaire rendu sensible par la lecture et l’émotion présente du réel, fait tout le prix de ces notes qui permettent à l’auteur de retrouver dans les livres la subtilité des sentiments qu’elle a pu elle-même éprouver. Comme toujours chez Mavi Pendibene, l’humour n’est pas absent, par ex. dans son autoportrait en Frida Kahlo.

Surtout ce petit livre se termine sur des odes aux nourritures terrestres longuement mijotées dans une cuisine à l’ancienne, minestrone, risotto, tarte aux pommes, qui concluent l’ouvrage sur une plaisante note sensuelle et gourmande.

Mavi Pendibene nous livre ici son bel art de vivre, empreint de sagesse et d’émerveillement devant l'existence.

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I miei fratelli erano marinai



Dans son dernier recueil, paru sous le titre "Mes frères étaient marins", Mavi Pendibene qui avait habitué le lecteur à des tableaux intimistes autour et dans la demeure campagnarde avec laquelle elle a tissé depuis des décennies un lien indissoluble, change un peu de registre pour une réflexion plus grave sur le cours de la vie, présenté dans une métaphore maritime comme un voyage vers l'inconnu. Son regard se fait rétrospectif pour mieux apprécier ce qui a fait le prix de sa vie antérieure mais se tourne aussi vers un futur chargé des incertitudes de la vieillesse à venir. Le ton est chargé de plus de mélancolie, l'écriture se concentre sur des moments de grâce, la réflexion s'intériorise davantage. Ces instants choisis, évoqués avec force, délicatesse et sensibilité, font aussi la part belle aux souvenirs littéraires, de Jane Austen à Emily Dickinson, en passant par les sœurs Brontë et Stevenson.

De très belles pages de bonheur pur, cueilli dans la fraîcheur de son apparition, avec une écriture subtile et attentive aux plus imperceptibles nuances.

Une méditation sur la solitude, conçue comme un refuge où apprécier les mille et unes impressions fugaces qui font le prix d'une vie ouverte à toutes les richesses intérieures.

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L'Universo ha la forma di mamma

Je reçois avec gratitude le dixième petit livre d Mavi Pendibene.

Comme les précédents, il n'est pas traduit, ce qui est regrettable .



Pour ne pas perdre le souvenir des jeunes années de son fils, une mère parle à sa place et raconte en son nom.

Avant même d'être scolarisé, il a vécu un changement radical : il est passé de la ville et ses lumières à la campagne où la nuit est noire, dans une grande vieille maison isolée.

Dans la journée, c'est la liberté des marches dans le bois, des courses à vélo, du vent qui souffle souvent"J'aime courir à la maison, et quand je ferme la porte, je l'entends qui reste dehors avec tous ses sifflements".

Mais la nuit, tout est différent, inquiétant. "le vent a une voix tellement forte" qu'elle l'épouvante.

Ainsi les jours deviennent des mois, des années .



Mavi Pendibene raconte très bien, j'apprécie l'aisance de son écriture qui fait naître les images et me permet de partager ses moments de vie.
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Ma non è Nemmeno Ieri

Tout d'abord je remercie chaleureusement Mavi Pendibene pour sa fidélité à m'offrir ses derniers ouvrages.

Celui-ci est son huitième. Comme les précédents, ils livrent des séquences de sa vie dans un environnement qu'elle a choisi.

Je connais son amour pour sa maison, ses réflexions de lectures, ses promenades matinales avec son chien.

Déjà, dans "Le seduzione del consueto" Mavi se tournait vers des objets appartenant à son enfance.

Avec "Ma non è nemmeno ieri", elle évoque des épisodes d'un passé qui s'éloigne. Il y a plus de douceur, plus de pensées intimes . "Da un po' di tempo non sogno più, mi sveglio come se tornassi da un'assanza silenziosa". "

"Depuis quelque temps je ne rêve plus, je me réveille comme si je revenais d'une absence silencieuse. Pour compenser je visite toujours davantage le passé et c'est comme si la mémoire remplaçait le rêve."

Cette mémoire qui permet de ne pas oublier ce qui nous a conduit jusqu'au plus profond de nous-même.

"C'est la recherche du temps perdu qui rend poétiques les affections, les choses, les lieux".

Les années passent, "le monde se transforme, les choses changent", on se sent étranger, on a besoin du passé.

Je ne vais pas raconter les vingt épisodes de l'ouvrage. Certains sont émouvants, d'autres amusants, d'autres plus intimes.

Il n'existe pas de traduction .

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Frittelle di mele a mezzanotte

Un très beau petit livre.



L'auteur, qui vit depuis des décennies dans une maison campagnarde dans les collines entre Gênes et Alessandria, essaie dans ce bref opus de retrouver les impressions et sentiments éprouvés pendant la première année où elle y vécu. C'était le temps du retour à la nature, des sabots, des tresses et des jupes longues un peu hippies. Mais le jeune couple, ainsi que leur fils, s'est pris au jeu, a cultivé champ et potager, élevé poules, chèvres et cochons, s'est initié sérieusement à la vie rurale, et l'attrait des lieux a fait le reste, faisant naître un amour durable pour cette demeure tutélaire.



Si le thème du lien indissoluble entre la maison et l'auteur est déjà développé dans d'autres livres, ici on savoure une élégance d'expression, une finesse et une attention délicate aux sentiments fugitifs, un humour en demi-teinte, qui donnent tout son prix au recueil. Brèves notations, sensations raffinées mais authentiques, le texte se lit avec plaisir et on tombe sous le charme de ces souvenirs dépourvus de toute nostalgie, remémorés avec une grande tendresse et la distance souriante que donne l'expérience.

Bref un petit bijou, qui mériterait d'être traduit en français !
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Le seduzioni del consueto

Mavi Pendibene nous dit que les objets ont leur vie propre "qui interagit avec la notre, remue les souvenirs, génère des émotions".

Vint-cinq chapitres les évoquent et remémorent des souvenirs. Depuis les éléments des diverses habitations, des escaliers aux plantes grimpantes et aux insectes envahissants.

Par exemple, pour respirer et avoir une âme, une maison doit avoir des escaliers qui montent ou qui descendent. Les sensations sont différentes selon que l'on monte à l'étage ou descend à la cave.

La couleur du carrelage, elle, a son importance. Car nos yeux sont plus souvent baissés vers le sol que levés vers le ciel et des coloris ternes "ne font pas du bien à l'âme".

Et les fenêtres, tellement diverses par leur taille et leur fonction. etc

Je n'en dis pas plus, j'invite ceux qui lisent l'italien à découvrir la finesse de l'esprit de Mavi Pendibene et sa sensibilité.
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Le seduzioni del consueto

Un petit joyau à découvrir…en italien.

L’écrivaine italienne Mavi Pendibene, à qui l’on doit plusieurs livres sensibles, méditatifs et souvent teintés d’humour, sur la belle demeure ancienne où elle a élu domicile dans les montagnes du nord de Gênes, nous livre ici un choix original d’instantanés, de sensations perdues et retrouvées par l’entremise d’objets familiers, si usuels qu’ils en sont méconnus : balcons, terrasses, rampes, portes, escaliers, serrures, horloges, clés, heurtoirs, persiennes, tiroirs…

Tous ces éléments du décor quotidien, à la liste apparemment cocasse, forment un pont entre les différentes maisons habitées au cours de sa vie et ressuscitent chez elle les vifs sentiments de l’enfance et de l’âge mûr, ces souvenirs impérissables évoqués par la magie des formes, des sons, du toucher, de l’aspect, élégant, rustique, étrange ou banal, de ces accessoires apparemment secondaires que le regard effleure en y retrouvant l’alchimie du passé.

Dans ce livre délicat et sensible, ils deviennent une madeleine proustienne, un ancrage où amarrer une mémoire qui soudain s’éblouit de voir revivre des temps révolus.

Une lecture pleine de charme qui sait redonner avec humour leurs lettres de noblesse aux objets ordinaires, nous faisant goûter avec l’auteur la subtile magie du quotidien.

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Un po' di sale nell'acqua tiepida

Un premier livre pour cette auteure italienne, encore peu connue et malheureusement non traduite en français, qui s'essayait dans cette œuvre à saisir l'insaisissable, petits moments de grâce qui peuplent sa solitude volontaire, sa vie isolée à la campagne au nord de Gênes, dans une ancienne demeure restaurée dont elle sait goûter le charme au fil des saisons. Rempli de courtes notations pleines de sensibilité, ce livre se déguste à petites doses, et un humour discret n'en est pas absent, ainsi que des méditations sur la vie et le temps qui s'écoule.

L'attention aux mille et un petits détails de la vie campagnarde, aux bêtes et aux hommes simples, ignorant la modernité, qui sont ses voisins, fait le charme de cette lecture délicate.

À recommander avec une tasse de thé, au coin du feu, quand la neige tombe ou que le vent d'hiver souffle en tempête...

Lu en V.O.

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Frittelle di mele a mezzanotte

Italien, non traduit;

Trente ans après son installation, Mavi pendibene évoque son amour pour cette maison, découverte en 1976, et l'évidence d'être arrivée "chez elle ".

L'auteur, professeur à Genova (Gênes) a quitté la ville et son confort pour la campagne et une maison vieille de cinq cents ans.

"Malgré l'inquiétude, j'ai une étrange sensation d'appartenance à ce lieu et à cette maison."

Mavi narre ses débuts, avec son petit garçon encore en Maternelle, son apprentissage de fermière ! Car elle ne se contente pas d'habiter le lieu, elle acquiert des animaux de ferme et cultive fruits et légumes.

Chaque jour c'est l'émerveillement face à sa capacité d'adaptation et face à la beauté de la nature environnante.

Sa conclusion:

"J'ai évoqué des faits sans nostalgie, sans le désir de les revivre, et mon histoire, vue du présent, s'est éloignée inexorablement, elle est devenue différente de moi.

Je ne suis plus protagoniste mais simple témoin.

Reste, indissoluble et profond, l'amour pour cette maison et pour ces lieux et la conscience, avec le temps, d'avoir fait le bon choix."
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Ti sia dolce l'autunno

Un tout petit recueil de textes choisis, notes éparses prises au fil du temps par une auteure italienne, qui vit seule dans une vieille ferme isolée dans les collines au nord de Gênes, dans une demeure pleine du charme des lieux enracinés dans le temps, entre son chien, sa chatte et divers autres animaux domestiques, son jardin, et la nature qui varie au gré des saisons.

Le titre est un hommage à Mario Rigoni Stern, dont l'auteure partage l'observation attentive des paysages, des plantes, des animaux... Mais la comparaison s'arrête là, car Mavi Pendibene est plus poète que proche de la terre. Ses instantanés sont cueillis dans la contemplation d'un moment, soit intime dans la chaleur tutélaire de la maison, soit né des variations infinies du ciel, des bois, des arbres familiers, du spectacle que lui offre son environnement solitaire.

Ces moments de grâce, cette délicatesse de sentiment et cette qualité d'écriture font parfois penser aux textes de Colette, elle aussi grande styliste, amoureuse de jardins et de chats. Quant à l'auteure, elle ne cache pas ses références littéraires, qui vont d'Emily Dickinson à Virginia Woolf et à Flaubert.

Au total un beau texte, ou l'on regrette parfois l'absence de composition. Mais quoi qu'il en soit, nous entendons dans ce recueil une voix singulière et évocatrice qui parle à la sensibilité et mérite une traduction.

Merci à Catherine pour ce prêt !

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Ma non è Nemmeno Ieri

Le regard pénétrant et la voix originale de Mavi Pendibene, cette écrivaine retirée dans sa belle demeure des Apennins au nord de Gênes, se mettent au service de ses souvenirs, présentés sous forme de courts textes.

À mesure que le temps passe, Mavi Pendibene se tourne davantage vers sa jeunesse pour en ressusciter avec vivacité des moments, des situations, des figures marquantes, dont, non des moindres, sa mère "aux yeux couleur de tempête", en jouant avec finesse de son art de la notation.

Le point de vue est toujours inattendu, la scène courte mais forte, la chute philosophique ou pleine d'humour. L'auteure s'interroge sur son caractère, ses choix essentiels, la formation de sa personnalité.

Ces éclats de vie, enchâssés dans une prose discrète mais suggestive, apportent à chaque page le charme d'un regard personnel et riche sur les instants qui rendent notre existence précieuse.

Une très agréable lecture, en italien seulement pour le moment.

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Complice l'estate

Paru en 2011 et malheureusement non encore traduit en français.

Le titre annonce le contenu "complice en été"

Comme dans ses précédents ouvrages, Mavi Pendibene nous livre des tranches de vie, des réflexions.

Son petit-fils lui est confié pour l'été et on apprend d'emblée qu'elle redoutait ce moment.

"Je n'ai plus la patience et la disponibilité pour m'occuper d'un enfant et peut-être non plus la force physique pour le suivre dans son vagabondage continu et incessant".

L'enfant, Mattia, 5 à 6 ans, habite en ville, en Sardaigne inondée de soleil.

Il découvre un autre univers dans la campagne ligure. un autre rythme . Il est plein de vie, curieux de tout ce qui l'entoure, il déborde de questions;

"Il scande la journée avec un éventail de questions à faire tourner la tête à une girouette".

Elle, qui vit seule dans sa grande maison, qui aime sa solitude, aimerait un peu moins d'agitation. La cohabitation est parfois fatigante mais aussi avec de bons moments partagés.

Au fil des jours Mattia devient plus réfléchi. Mavi sait trouver les histoires qui apaisent une frayeur provoquée par l'orage ou répond aux mystères de la vie avec la mort d'une poule.

Bien sûr, l'amour est bien présent: "J'observe la douce ligne de la nuque, la légère courbe familière du front, si aimée, et je sens la tendresse que je sais éprouver pour lui". p;11

Le livre est divisé en chapitres brefs, entrecoupés de souvenirs d"enfance qui refont surface.

Il se termine sur deux très belles pages qui font l'éloge de la solitude choisie et stimulante, constructive.



J'ai lu cet ouvrage deux fois, pour le plaisir, pour mieux le goûter.

Encore une fois, je regrette l'absence actuelle de traduction française. J'aurais envie de recopier plein de passages .
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Un po' di sale nell'acqua tiepida

Ce petit livre italien n'a pas de traduction française.

Mavi Pendibene qui était enseignante a eu un coup de cœur immédiat et absolu pour la vieille demeure a "l'air monacal,sévère, fascinant" qu'elle occupe encore aujourd'hui, toujours avec le même bonheur.

Elle y vit seule et en aime la solitude qu'elle partage avec son chien Harpo, complice de ses longues promenades.

"Un po' di sale nell'acqua tiepida" est son premier livre,ce n'est pas un roman mais, comme elle le définit:"un petit journal des émotions"

Elle y raconte ses longues marches dans la campagne et tous les menus faits de la journée ou de la nuit. "Il faut aimer les petites choses pour les apprécier."

Elle préfère écrire en hiver: "l'écriture de l'hiver est différente de celle de l'été, les histoires, les paysages, les couleurs, les bruits sont différents."

"L' hiver est la face dure de la liberté, de la fin du jeu, l'attente."



Des émotions, oui, de la sensibilité, de la richesse intérieure;

J'avais déjà lu: "Ti sia dolce l'anima", je continuerai avec les suivants. Car il vaut mieux les lire dans l'ordre de leur parution.

Et...,j'ai oublié de le dire: "à lire et relire à petites doses pour bien apprécier.

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Ti sia dolce l'autunno

Ce petit recueil me séduit. On suit Mavi Pendibene au quotidien dans sa maison qui a été un grand coup de coeur, et dans ses promenades avec son chien, au fil des saisons.

Chaque sortie lui apporte plaisir, émerveillement.

Elle vie désormais seule dans son château en compagnie de son chien (pardon pour la répétition) , d'une chatte indépendante et de ses livres.

Elle partage la vie de ses écrivains préférés: Emily Dickenson, Virginia Wolf, Jane Austen, Gustave Flaubert. Elle en parle avec émotion et tendresse.



Tous ces récits, d'une simplicité apparente, nous disent la nature environnante, les impressions, les émotions ressenties, les menues joies de la vie et de la solitude consentie.



J'ai eu l'impression de partager une intimité, comme à la lecture de lettres amies.

C'est donc une belle découverte dont je remercie mon amie Catherine.

J'espère que nous aurons un jour la traduction française.
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I miei fratelli erano marinai

Dans ce recueil , Mavi Pendibene se réfère aux marins alors qu'elle n'a qu'un frère, un terrien! mais ce titre et cet incipit lui plaisaient.

Ses ancêtres, eux, l'étaient, marins. Génois et marins.



Mavi affirme toujours son amour de la solitude choisie et le revendique.

Solitude qui, outre l'absence totale de contrainte, lui permet d'être profondément, pleinement elle-même.



Cette fois,l'ensemble,(imprimé en octobre 2013), est plus profond,plus intime que les précédents. Mavi évoque des séquences de son passé, évoque le temps qui passe, celui qu'il lui reste à vivre dans cette maison qu'elle aime tant, son impossible désir de ne jamais quitter ces lieux dont elle fait partie.

Elle voudrait pouvoir être ensevelie dans son jardin.

La mélancolie pointe son nez.

La mort de son compagnon idéal: son gros chien Harpo qui l'accompagnait partout et semblait tout comprendre, a été la source d'une grande tristesse.



C'est donc avec émotion que je referme ce livre.
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