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Citations de Maxime Gorki (526)


- Ceux-là seulement sont des hommes, qui arrachent les chaînes du corps et de la raison de leur prochain...
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L’intelligence malhabile et impuissante ne jetait que de solitaires étincelles, qu’une faible lueur dans la monotonie des jours.
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CHALIMOV : C'est nous-mêmes qui nous les créons, ces difficultés. Ce qu'il faut se dire, c'est que, quand même, les femmes, c'est une race inférieure.
BASSOV : Bien sûr… oui, tu es mon ami. Les femmes sont plus proches de l'animal que nous. Pour soumettre une femme à sa volonté — il faut lui appliquer un despotisme doux, mais fort et beau dans sa force — oui, beau, sine qua non.
SOUSLOV : Simplement, ce qu'il faut, c'est qu'elle soit enceinte le plus souvent possible, et, là, on la tient.
VARVARA MIKHAÏLOVNA : Quelle saleté !…
MARIA LVOVNA : Mon Dieu, c'est une décomposition, je ne sais pas ! Comme des cadavres qui se mettent à pourrir… Varia, partez d'ici !
[…]
BASSOV : Nom d'un chien !… Elles écoutaient… ah, bordel !

Acte IV.
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SOUSLOV : Je veux vous dire que si nous ne vivons pas comme vous voulez, très honorable Maria Lvovna, nous avons nos raisons ! Nous avons eu notre dose d'agitation et de famine dans la jeunesse ; c'est naturel qu'arrivés à l'âge mûr nous ayons envie de manger beaucoup et bien, de boire, que nous ayons envie de nous reposer… en général, de nous dédommager pour cette vie agitée et affamée de notre jeunesse, avec les intérêts en plus… […] Oui, oui… nous tous ici — les enfants de petits artisans, des enfants de gens pauvres… Nous, je le dis, nous avons eu très faim, nous nous sommes beaucoup agités du temps qu'on était jeunes… Nous voulons manger et nous reposer, arrivés à l'âge mûr — voilà notre psychologie. Elle ne vous plaît pas, Maria Lvovna, mais elle est parfaitement naturelle, et il ne peut pas y en avoir d'autre ! Avant tout, l'être humain, très honorable Maria Lvovna, et, après, toutes les autres bêtises… Et donc, fichez-nous la paix ! Ce n'est pas parce que vous allez nous injurier, et pousser les autres à nous injurier, ce n'est pas parce que vous allez nous traiter de lâches et de fainéants que l'un d'entre nous se jettera dans l'activité sociale… Non ! Personne ! […] Je ne suis plus un jeune homme ! Moi, Maria Lvovna, ça ne sert plus à rien de me faire la leçon ! Je suis un adulte, et un Russe banal, un petit-bourgeois russe ! Je suis un petit-bourgeois, et rien de plus ! Voilà mon plan de vie. Ça me plaît, d'être un petit-bourgeois… Je vivrai comme je veux ! Et, pour finir, je n'en ai rien à braire de vos racontars… de vos appels… de vos idées !

Acte IV.
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Je gardais donc le silence, comprenant qu'il ne fallait pas répliquer par des mots, mais par des faits, à un homme convaincu que la vie, telle qu'elle est, est parfaitement légitime et équitable.

Chapitre II.
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LE BARON : Je ne permettrai à personne de se moquer de moi ! J'ai des preuves... des documents... que diable !
SATINE : Jette-les au feu ! Et oublie le carrosse de ton grand-père : un carrosse du passé, ça ne vous mène pas loin !
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L'ACTEUR :
Par exemple, je te réciterais bien un poème... mais j'en ai oublié le début... complètement oublié ! (...) Dans le temps, quand mon organisme n'étais pas encore empoisonné par l'alcool, j'avais une bonne mémoire, mon vieux. Mais maintenant... c'est fini, oui ! Tout est fini pour moi. Quand je récitais ce poème, j'avais toujours beaucoup de succès... un tonnerre d'applaudissements ! Tu ne sais pas ce que c'est les applaudissements ? C'est comme de la vodka ! J'avançais sur l'estrade, je me mettais comme ça et puis... Je ne m'en souviens plus... Pas un mot. Rien ! Mon poème préféré. C'est mauvais ça, mon vieux... dis ?
LOUKA :
Sûr que c'est pas bon ! Oublier ce que tu aimais le plus... C'est comme si tu avais oublié ton âme...
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J'ai l'impression d'avoir été dans mon enfance comme une ruche où des gens divers, simples et obscurs, apportaient, tels des abeilles, le miel de leur expérience et de leurs idées sur la vie ; chacun d'eux, à sa manière, enrichissaient généreusement mon âme. Souvent ce miel était impur et amer, mais qu'importe, toute connaissance est un précieux butin.

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Voilà ce que je peux dire : seul l'homme existe, tout le reste est une vue de son esprit. Ton Dieu, c'est le rêve de ton âme. Tu ne peux connaître que toi-même, et encore sans certitude !
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{Cette citation est une spéciale dédicace pour Delphine de Vigan !}
VARVARA MIKHAÏLOVNA : L'intelligentsia — ce n'est pas nous ! Nous, nous sommes quelque chose d'autre… Nous sommes des estivants dans notre pays… des espèces de vacanciers. On s'agite, on cherche des places confortables dans la vie… nous ne faisons rien et nous parlons tellement que ça dégoûte. […] Et il y a une quantité de mensonges terrible dans ce que nous disons ! Pour nous cacher les uns aux autres notre misère spirituelle, nous l'habillons de belles phrases, des loques bon marché d'une sagesse livresque… Nous parlons de la tragédie de la vie, sans la connaître, nous aimons geindre, nous plaindre, gémir… […] Assez de plaintes, ayez le courage de vous taire ! Il faut se taire sur ses petits chagrins. Est-ce que nous savons nous taire quand nous sommes contents des jours de notre vie ? Chacun de nous engloutit un morceau de bonheur dans la solitude, et, son malheur, la moindre égratignure de notre cœur, nous la sortons dans la rue, nous la montrons à tout le monde, et nous crions, et nous pleurons sur notre douleur, pour le monde entier ! Nous jetons hors de nous nos détritus, et nous empoisonnons l'air de nos villes… et c'est exactement de la même façon que nous jetons hors de nos cœurs juste sous les pieds de nos proches tout ce qui est sale et oppressant. Je suis persuadée que des centaines et des milliers de personnes saines meurent empoisonnées et assourdies par nos plaintes et nos gémissements… Qui nous a donné ce droit pervers d'empoisonner les autres avec la vision oppressante de nos ulcères intimes ?

Acte IV.
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SOUSLOV : Moi aussi, dans le temps, j'ai philosophé… Je les ai dits, dans le temps, tous ces mots à la mode, et je sais ce qu'ils valent. Le conservatisme, l'intelligentsia, la démocratie… Dieu sait quoi encore. Tout ça, c'est mort… c'est du mensonge ! L'homme, avant tout, c'est un type zoologique, c'est ça, la vérité. Vous, vous le savez ! Vous avez beau faire toutes vos simagrées, vous n'arrivez pas à le cacher, que vous voulez boire, manger… et posséder une femme… C'est ça, ce qui est vrai en vous…

Acte III.
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Le jour se levait. Au loin, déjà, la mer brillait d'or rose.
" Jè vèx dormir ", dit Chakro.
Nous nous arrêtâmes. Il se coucha dans un trou creusé par le vent dans le sable sec, non loin de la grève, et, la tête emmitouflée dans le tchekmène, ne tarda pas à s'endormir. Assis à côté de lui, je contemplais la mer.
Elle vivait de sa vie généreuse, pleine de mouvement et de puissance. Des volées de vagues roulaient à grand bruit vers la côte et éclataient sur le sable, qui chuintait faiblement en absorbant l'eau. Dressant leurs crinières blanches, les premiers rouleaux heurtaient bruyamment la côte de leur poitrail et reculaient, refoulés, mais pour en rencontrer d'autres venus en renfort. Dans une violente étreinte, dans l'écume et les embruns, ils déferlaient à nouveau et frappaient le rivage, acharnés à élargir leur espace vital… De l'horizon à la côte, sur toute l'étendue marine, naissaient des vagues souples et puissantes qui avançaient toujours et encore, en une masse dense, étroitement soudées par l'unicité de leur but… Le soleil éclairait leurs crêtes d'un éclat toujours plus vif, celles des vagues lointaines qu'on voyait à l'horizon, paraissaient rouge sang.

Chapitre VI.
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Pepel : Et bien ? Existe-t-il ? Parle !
Louka, à mi-voix : Si tu crois en lui, il existe ; si tu n'y crois pas, il n'existe pas. Rien n'existe si on n'y croit pas.
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Maxime Gorki
La connaissance est toujours un butin.
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Je n'ai plus jamais rencontré cet homme qui avait été mon compagnon pendant près de quatre mois, mais j'ai souvent une bonne pensée pour lui et j'en ris gaiement.
Il m'a appris bien des choses qu'on ne trouve pas dans les livres des sages, car la sagesse de la vie est toujours plus profonde et plus vaste que celle des hommes.
Я никогда большое встречал этого человека - моего спутника в течение почти четырех месяцев жизни, но я часто вспоминаю о нем с добрым чувством и веселым смехом.
Он научил меня многому, чего не найдешь в толстых фолиантах, написанных мудрецами, ибо мудрость жизни всегда глубже и обширнее мудрости людей.
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Tu dis : la vérité. La vérité ne convient pas à toutes les maladies... On ne guérit pas toujours l'âme avec ça. Par exemple : j'ai connu un homme qui croyait à la Terre des Justes. (...) Il faut, qu'il disait, qu'il y ait une Terre des Justes quelque part ; cette terre était habitée, qu'il disait, par des gens extraordinaires - des gens de bien ! qui s'estimaient entre eux, qui s'entraidaient sans discuter...
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Une femme, surtout si elle est triste, ne peut pas ne pas comprendre la musique...
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Les hommes sont pareils à des copeaux emportés par la rivière ; quand on construit une maison, les copeaux, on les jette...
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KOSTYLEV : Tu as bon cœur, mon vieux. C'est bien, ça... on t'en tiendra compte.
L'ACTEUR : Quand ?
KOSTYLEV : Dans l'autre monde. Au ciel, on tient compte de toutes nos actions.
L'ACTEUR : Tu ferais mieux de me récompenser ici-bas.
KOSTYLEV : Comment ?
L'ACTEUR : En réduisant ma dette de moitié.
KOSTYLEV : Hé-hé ! Tu aimes la plaisanterie, petit, tu aimes rigoler. Est-ce qu'on peut mettre dans le même sac la bonté du cœur et l'argent ? La bonté est au-dessus des biens terrestres, et ta dette, c'est une affaire d'argent, donc tu es obligé de me régler. Les bonnes actions, tu me les dois parce que je suis un vieil homme...
L'ACTEUR : Une vieille crapule, oui !
KOSTYLEV : Et notre ouvrier-grinceur ? Il s'est sauvé, hé-hé ! Il ne m'aime pas.
SATINE : Qui peut t'aimer, à part le diable ?
KOSTYLEV : Veux-tu te taire, mauvaise langue ! Et moi, je vous aime bien, je vous comprends, pauvres clochards que vous êtes, hommes ratés, hommes perdus...
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LE BARON : Tu parles... comme un honnête homme.
SATINE : Pourquoi un tricheur ne parlerait-il pas bien, puisque des gens bien parlent comme des tricheurs ?
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