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Citations de Maxime Gorki (526)


NATACHA : Pourquoi a-t-elle vécu ?
BOUBNOV : C'est pareil pour nous tous : on naît, on vit, on meurt. Moi aussi, je mourrai... et toi de même. Alors pourquoi la plaindre ?
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Pierre Ivanovitch dit que tous les hommes sont égaux. Eh bien, moi, est ce que je ne suis pas un homme, comme tous les autres ? Mais pourtant le docteur Vachtchenko vaut mieux que moi, et Pierre Ivanovitch aussi, et bien d’autres… Donc ils ne sont pas mes égaux et je ne suis pas leur égal, je le sens. Ils ont guéri Michel Oussov et ils sont heureux… Et moi, je ne comprends pas ça. Et d’ailleurs quelle raison de se réjouir quand un homme retrouve la santé ? La vie qu’il a, c’est pire que les convulsions du choléra, si on veut dire la vérité. (p92)
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En ville, les lumières jaillissaient l’une après l’autre, se détachant comme des fleurs sur le fond sombre des jardins.
(p87)
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- Alors ?
- Il est assis à califourchon sur elle et il lui tamponne la bobine contre le plancher, explosait Siméon, dont le corps se recroquevillait voluptueusement sous l’effet des impressions ressenties.
L’assistance se penchait elle aussi vers les fenêtres des Orlov, envahie par une brulante envie de voir tous les détails de la lutte ; bien qu’elle connût depuis longtemps la méthode dont usait Grégoire Orlov dans sa guerre contre sa femme, elle s’en étonnait encore.
- Ah ! La fripouille ! Il l’a démolie ?
- Elle a le nez tout en sang ; ça coule drôlement ! communiquait Siméon d’une vois haletante.
- Ah ! Seigneur mon Dieu ! s’exclamaient les femmes. Le monstre, le bourreau !
Les hommes raisonnaient plus objectivement.
- Pas d’erreur, il finira par la tuer, à force de coups, disaient-ils.
(p9)
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A mon fils
Près de la fenêtre, dans une petite pièce à demi obscure ,mon père, vétu de blanc,est étendu par terre.Il semble extraordinairement grand; ses orteils sont écartés de manière étrange : ses mains caressantes sont paisiblement poséessur sa poitrine,mais ses doigts sont contractés.Des pièces de bronze ferment de leurs cercles noirs ses yeux rieurs.Son visage ,si bon d'ordinaire ,est sombre .Un rictus découvre ses dents et emplit mon coeur d'effroi.( Page 22).
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- L'argent, ce n'est pas comme les gens, il n'y en a jamais de trop.
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— Nous sommes des socialistes. Cela signifie que nous sommes les ennemis de la propriété particulière, qui désunit les hommes, les arme les uns contre les autres et crée une rivalité d’intérêts inconciliables, qui ment en essayant de dissimuler ou de justifier cette hostilité, et pervertit tous les hommes par le mensonge, l’hypocrisie et la haine… Nous estimons que la société qui considère l’homme uniquement comme un moyen de s’enrichir est anti-humaine, qu’elle nous est hostile ; nous ne pouvons accepter sa morale à double face, son cynisme éhonté et la cruauté avec laquelle elle traite les individualités qui lui sont opposées ; nous voulons lutter et nous lutterons contre toutes les formes d’asservissement physique et moral de l’homme employées par cette société, contre toutes les méthodes qui fractionnent l’homme au profit de la cupidité… Nous, les ouvriers, nous sommes ceux dont le travail crée tout, depuis les machines gigantesques jusqu’aux jouets des enfants. Et nous sommes privés du droit de lutter pour notre dignité humaine ; chacun s’arroge le droit de nous transformer en instruments pour atteindre son but ; nous voulons avoir assez de liberté pour qu’il nous soit possible, avec le temps, de conquérir le pouvoir. Le pouvoir au peuple !…
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Pepel :
- Je suis un voleur depuis mon enfance, chacun me disait toujours :
« Vassili le voleur, Vassili, fils de voleur ! » Eh bien, soit : je suis un voleur ! Comprends-moi : peut-être ne suis-je un voleur que par rancune, parce que personne ne m'a jamais appelé autrement.
(p. 84-85)
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Il arrive quelques fois qu’on se délecte d’un chagrin, qu’on s’en fait un jouet torturant qui ronge le cœur.
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RIOUMINE : C'est vrai, ça fait longtemps que je n'y suis pas allé voir, à la colonie… Toujours comme pas de temps.
DOUDAKOV : Mmoui… et en général… personne n'a le temps… Tout le monde s'agite, mais les choses sérieuses — pas trace… Pourquoi ?

Acte I.
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BASSOV : C'est juste ! Les femmes indignes de respect sont mieux que les femmes dignes de respect, elles sont mieux, c'est un fait !

Acte III.
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BOUBNOV : Eh, le Goitreux ! Chante ! [...]
MEDVEDEV : Comment joues-tu ? Fais donc attention !
BOUBNOV : Ah bon... C'est vrai, c'est vrai ! [...]
MEDVEDEV : Je vais à dame !
BOUBNOV : Moi aussi, tiens ! [...]
MEDVEDEV : Je n'ai qu'une dame et toi tu en as deux.
BOUBNOV : Une seule dame vaut deux pucelles. À toi de jouer !
KLETCH : Vous avez perdu, Abram.
MEDVEDEV : Ça ne te regarde pas. Compris ? La ferme !

LES BAS-FONDS.
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Kletch se lève à nouveau d'un bond, comme piqué au vif et crie : Quelle vérité ? Où elle est, la vérité ? (Il secoue ses guenilles.) La vérité, la voilà ! Pas de travail... pas de forces ! La voilà, la vérité... Pas de refuge... Pas de refuge ! On n'a plus qu'à crever... Voilà la vérité ! Saloperie ! A quoi elle me sert, ta vérité ? Laisse-moi souffler... Souffler, oui ! Est-ce ma faute ?
Ai-je besoin de ta vérité ? Plus moyen de vivre... plus moyen... La voilà, la vérité !
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Ton cœur, qu'en as-tu fait ?
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Boubnov
Les hommes sont pareils à des copeaux emportés par la rivière; quand on construit une maison, les copeaux, on les jette...
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Il y avait à Ketch un jeune juif qui écrivait des vers, et voici ce qu'il a composé un jour :
Et les innocents mis à mort
Seront ressuscité par la force de la vérité..
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– Comment se fait-il que tu ne puisses plus arriver à l’école ?

Ses yeux placides et bons fixés sur mon aïeul, Sacha expliqua sans se presser :

– J’ai oublié où elle était.

– Tu as oublié ?

– Oui. Je l’ai pourtant bien cherchée…

– Tu aurais dû suivre Alexis ; il s’est bien rappelé, lui, où elle est !

– Je l’ai perdu.

– Tu as perdu Alexis ?

– Oui.

– Comment cela a-t-il pu se faire ?

Sacha réfléchit un instant et répondit avec un soupir :

– Il y avait une tempête de neige et on ne voyait plus rien.

Tout le monde se mit à rire ; le temps était calme et clair. Sacha, lui aussi, sourit avec prudence. Les dents découvertes, grand-père continua malicieusement :

– Tu aurais dû le tenir par la main, ou l’empoigner à la ceinture…

– C’est ce que j’ai fait, mais le vent m’a emporté…

Il parlait avec conviction, d’une voix paresseuse. J’étais gêné en entendant ces mensonges inutiles et maladroits. L’entêtement de mon cousin m’étonna beaucoup.
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KALÉRIA : Comme c'est pénible et oppressant de vivre avec des gens comme elle !
VARVARA MIKHAÏLOVNA : Et avec des gens qui ne font rien que se plaindre de la vie, — tu crois que c'est gai, que c'est facile, Kaléria ? Soyons juste… est-ce qu'on se sent libre et gai de vivre avec des gens qui ne font rien que geindre, que crier sur leurs propres malheurs, qui remplissent la vie de leurs plaintes et n'y apportent rien, mais rien du tout d'autre ?… Qu'est-ce que nous apportons à la vie, nous tous… vous, moi, toi ?

Acte II.
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— Et maintenant, vous, les jeunes loqueteux… euh… est-ce que… vous avez pas eu peur, tous les deux ? Non ? Ben alors… À une demi-verste près vous étiez en pleine mer. Et qu'est-ce que vous auriez fait, si vous aviez été emportés en pleine mer ? Hein ? Vous auriez coulé comme des pierres, tous les deux !… Vous auriez coulé et… terminé !
L'ancien se tut et, avec un sourire ironique dans ses moustaches, me regarda.
— Pourquoi tu dis rien, mon gars ?

Chapitre V.
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La glace et la neige, de leur linceul immaculé, habillent pour l'éternité les cimes des Alpes, et règne au-dessus d'eux le froid silence — le sage silence des sommets orgueilleux.
Et comme pour dire les malheurs de la terre et les souffrances des hommes épuisés, — au pied des glaciers, de ce royaume du silence éternellement muet, pousse, solitaire, la triste fleur des montagnes, l'edelweiss…

Acte I.
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