AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Maxime Rovere (183)


Pour un être dont la liberté est ainsi définie, le fait de changer les situations où il est impliqué ou de se transformer lui-même n’est pas conçu sur le modèle d’un brusque coup de gouvernail, mais comme une bascule naturelle qui va d’autant mieux suivre le cours de ses désirs et de ses propres espérances, qu’il saura faire en sorte de mobiliser des forces déjà existantes pour faire advenir ce qu’il souhaite.
Commenter  J’apprécie          00
En attribuant à la conscience la force mystérieuse qui orienterait à volonté la lumière de l’attention ici ou là, ce modèle la condamne à se heurter à ses propres limites, c’est-à-dire à l’ignorance dans laquelle elle se trouve de ses propres interactions.
Commenter  J’apprécie          00
S’il semble clair qu’il s’agit de mettre en œuvre la liberté humaine, il vaut la peine de se donner de cette liberté une idée plus précise, en examinant en détail comment, pour commencer, notre attention peut réussir ou échouer à se détourner de ce qui nous irrite.
Commenter  J’apprécie          00
Pour aborder différemment les accidents de la vie et comprendre autrement les transformations, il est indispensable de mieux comprendre en quoi consiste notre liberté. Bien sûr, chaque agent d’une dispute estime que ce sont d’abord les autres qui doivent changer. Mais même s’ils le voulaient, comment le pourraient-ils ?
Commenter  J’apprécie          00
Il reste donc à voir comment la forme de liberté qui se révèle dans la transversalité des interactions peut nous aider non seulement à naviguer le désordre, mais aussi à y définir et à y maintenir notre cap pour mener une vie plus conforme à celle que nous souhaitons.
Commenter  J’apprécie          00
S’il est possible à un individu de porter son attention sur autre chose que sur les courants agités qui l’emportent dans le tourbillon des querelles, ce n’est pas qu’il aurait la puissance de contrarier les courants les plus forts ; il s’agit simplement de décrire la propriété d’un système où une condition minuscule peut être exploitée librement sitôt que rien ne s’y oppose.
Commenter  J’apprécie          00
L’indifférence de nos interactions entre elles laisse notre attention en équilibre, ouvrant autour de nous et en nous-mêmes un nombre indéfini de portes de sortie. Pour les franchir, il n’y a rien d’autre à faire que de déplacer l’attention vers un embranchement où elle peut bifurquer.
Commenter  J’apprécie          00
Une interaction nocive peut avoir un impact sur une interaction qu’elle ne concerne pas et la désorganiser à son tour, même si elle est très stable. À force de soucis, on peut même finir par perdre réellement des cheveux.
Commenter  J’apprécie          00
Le paradoxal courage de ne pas réagir, où se trouve l’issue au phénomène d’accélération, sera d’autant plus accessible à la conscience à mesure qu’elle comprendra qu’il n’est pas question de bâillonner l’émotion ou de chercher à la canaliser.
Commenter  J’apprécie          00
Quand la conscience individuelle se trouve en trop mauvaise posture, il fonctionne alors comme un repère auquel cherche à revenir l’individu en détresse. Une fois qu’elle l’a trouvé, l’attention rigidifie l’ego comme une forteresse et tend à s’y maintenir fermement fixée, comme pour s’y réfugier. Et c’est de cette manière qu’en cherchant à jouer au plus fort, l’individu se fait en réalité de plus en plus fragile.
Commenter  J’apprécie          00
De là vient l’impression de scandale qui fâche d’autant plus fort les agents d’une dispute que chacun se convainc que les autres méconnaissent son expérience, voire lui refusent toute existence.
Commenter  J’apprécie          00
Cette description du phénomène d’entre-engendrement entre la conscience et l’attention correspond à ce qu’on nomme un système « complexe » – et cette complexité n’est pas plus difficile à comprendre que ceci :


ce que je suis dépend de ce que je vis
ce que je vis dépend de ce que je suis
Commenter  J’apprécie          00
Comment peut-on faire pour retrouver le calme ? L’enjeu n’est pas simplement de rester poli, comme on dit, mais de détourner la conscience du cercle où la peur de notre insuffisance nous affole et nous rend impuissants. Or, si l’on veut échapper à cette crise que la conscience traverse, il nous faut accepter de faire un détour pour comprendre ce qu’est la conscience individuelle et comment elle fonctionne.
Commenter  J’apprécie          00
Quand nos interactions s’accélèrent, est-ce qu’on ne devrait pas tout simplement les ralentir ? Si l’on tenait cela pour une solution, on s’apercevrait vite que le fait d’étouffer nos élans et de bâillonner nos émotions soulève toujours plus de problèmes qu’il n’en résout. En général, il s’agit d’une violence sociale dont les effets sont en réalité catastrophiques, car la censure nuit infailliblement à ceux sur qui elle s’exerce, a fortiori lorsqu’ils l’exercent sur eux-mêmes, comme on peut le voir chez beaucoup de femmes qu’une longue tradition de silence conduit à s’enfermer dans la prison du repli, ou encore chez certains « subalternes » qui, à force de se taire, se retrouvent prisonniers de formes contemporaines d’esclavage.
Commenter  J’apprécie          00
Toute dispute constitue une crise pendant laquelle la relation souvent satisfaisante que nous entretenons avec celles et ceux que nous aimons devient soudain très insatisfaisante. Cette crise se signale par des échanges agressifs qui soulèvent rapidement des émotions incontrôlables.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsque les conditions d’une cause sont trop fines et trop nombreuses pour être étudiées, on considère que ses effets sont littéralement imprévisibles, et l’usage des probabilités permet d’étudier le phénomène comme aléatoire sans se perdre dans le détail. Il suffira de considérer que cette cause peut produire différents effets selon les conditions initiales où elle s’exerce.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis, on parle de l’« effet papillon » pour désigner l’absence de proportion entre les causes et leurs effets ; c’est le principe fondamental de la théorie du chaos, qui désigne la condition de systèmes où le déterminisme des causes ne s’exerce pas d’une manière nécessaire, comme dans les causalités classiques (où une cause produit un effet qui lui est proportionnel), mais de manière aléatoire, ce qui signifie que le rapport entre la cause et l’effet dépend d’aléas extérieurs à eux.
Commenter  J’apprécie          00
Comme on le verra, les notions issues de ces disciplines ne compliquent pas du tout l’étude de notre quotidien, au contraire, elles permettent d’éclairer simplement des expériences qui, sans elles, paraissent assez mystérieuses. Ainsi, lorsqu’une contrariété professionnelle nous chagrine dans l’après-midi, il est difficile d’empêcher qu’elle n’ait des effets le soir, sitôt qu’une chambre ou une vaisselle à ranger font déborder le vase.
Commenter  J’apprécie          00
Ne sommes-nous pas des êtres si extraordinairement complexes qu’aucune science, ni même la totalité de nos sciences, n’est encore parvenue à nous cerner ? Nous sommes susceptibles d’être étudiés par notre morphologie, notre physiologie, notre neurologie, notre chimie, notre psychologie, notre génétique, mais aussi du point de vue de mouvements historiques, sociologiques, linguistiques, symboliques, et ainsi de suite, à perte de vue.
Commenter  J’apprécie          00
L’idée que l’on puisse être « hypersensible » ou « pas assez sensible » fournit une variante à la culpabilisation de soi et des autres : elle consiste à refuser la dimension naturelle et logique des querelles en les situant en dehors d’une norme ou d’une moyenne où nous devrions toutes et tous nous situer. Mais enfin, comment peut-on se blâmer d’être « trop » sensible, alors que c’est par là que l’existence révèle tout son relief et que la beauté de la vie prend son sens ? Ne serait-il pas plus fécond de considérer que tous les individus humains sont sensibles, même s’ils ne le sont pas aux mêmes choses ?
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maxime Rovere (389)Voir plus

Quiz Voir plus

On entend les noms d'écrivaines et d'écrivains

Elle correspondit sans discontinuer avec Madame Bovary à partir de 1863.

George
Louise
Mathilde
Pauline

12 questions
126 lecteurs ont répondu
Thèmes : Écrivains français , 19ème siècle , 20ème siècle , 21ème siècleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}