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Critiques de Meg Wolitzer (217)
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Les intéressants

Les intéressants, c'est ainsi qu'ils se surnommèrent. Avec une ironie timide et une prétention moqueuse. Julie Jacobson fait leur connaissance en ce mois de juillet 1974, à Spirit-in-the-Wood, un camp de vacances qui privilégie les activités artistiques et permet aux talents de s'exprimer. Elle fuit un peu la maison, sa sœur et sa mère qui se morfondent depuis la mort de son papa en janvier. Julie, contrairement aux cinq autres, vient d'un milieu plus modeste et ne vit pas à New-York. Qu'importe, visiblement, Ash, la belle et parfaite Ash; Goodman, son frère charismatique et imposant; Ethan qui fait déjà de superbes bandes dessinées et qui a un faible pour elle; Cathy qui rêve de devenir danseuse malgré son corps trop féminin et Jonah, le fils d'une célèbre chanteuse folk, tous l'adoptent très vite et la surnomment Jules. Des liens se créent, notamment entre Jules et Ash qui deviennent aussitôt amies. Cet été-là sera pour Jules celui de la révélation, celui qui jalonnera sa vie, celui d'amitiés solides...





L'on suit pendant quarante ans, à travers le regard de Jules, la vie de ces Intéressants. Des vies jalonnées d'amours, d'amitiés, de trahisons, de jalousie, de réussites mais aussi d'échecs sur fond d'Histoire, du départ de Nixon au 11-septembre en passant par les années Reagan, la débâcle économique ou l'arrivée du sida. De 1974 à nos jours, l'on fait des allers-retours dans le passé et le présent, étoffant ce récit judicieusement et habilement. L'auteur réussit à créer des ambiances d'époque et se glisse parfaitement dans chaque personnage, chacun avec leurs envies, leurs blessures et leurs désillusions. Ce roman, sur pas moins de 560 pages et quatre décennies, fait évidemment la part belle aux rebondissements. Avec cette saga palpitante, à la fois émouvante et cruelle, Meg Wolitzer captive le lecteur, impatient de retrouver ces héros du quotidien. Empli d'amitiés, d'amour et de vie, ce roman, porté par une écriture riche et travaillée, et dans lequel y flotte une certaine mélancolie douce-amère, est brillant et intelligent.  





Les intéressants, des rencontres inoubliables...
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Les intéressants

Durant l'été 1973, Julie, une adolescente d'un milieu simple de la banlieue de New York, est admise dans un camp de vacances axé sur les arts du spectacle et les arts plastiques, un lieu réservé habituellement aux jeunes gens nantis. Dans un groupe qui se surnomme lui-même Les Intéressants, après s'être faite toute petite car elle se sent inférieure et illégitime, son humour espiègle la fait aimer de tous, lui donnant confiance en elle et lui permettant, transformée pour toujours, de créer avec chacun des liens d'amitié qui vont durer toute une vie.



C'est ainsi que pendant une période de quarante ans, qui commence au départ d'un Nixon abhorré après le Watergate, pour finir au moment des attentats traumatisants du 11 septembre, en passant par les années d'un Reagan suscitant le mépris, par la voix de Julie, on suit les fortunes diverses des Intéressants. Si certains s'en sortent mieux que d'autres, ils auront tous plus ou moins trahi l'adolescent qu'ils étaient, façonnés au fil du temps par leurs désillusions et leurs choix porteurs de réussites et d'échecs qui, malgré l'amitié, provoqueront entre certains une jalousie inévitable.



Meg Wolitzer a écrit un long roman dans lequel elle prend le temps de raconter des vies, des trajectoires à des époques marquantes de l'Amérique. A aucun moment elle n'ennuie, ses personnages se posent des questions qui ne leur sont pas propres mais qui ont une forme d'universalité et c'est là tout le talent de l'auteur.





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Les intéressants

États Unis. 1974.

Un Summer Camp artistique cristallise la rencontre de six adolescents en amitié inséparable et durable, avec son lot de drames, bonheurs, réussites personnelles et fortunes diverses. Un lien indéfectible qui les reliera jusqu'à l'âge mur.



Quel mal j'ai eu à quitter les destinées des Intéressants et quelques autres!



Leurs parcours personnels sur plusieurs décennies nous offre une intimité amicale et familiale construite sur les espérances et les rêves de leurs jeunes années, et la difficulté d'y demeurer fidèle quand la vie impose des compromis.

Ethan, génial créateur de dessins animés, la lumineuse Ash, metteur en scène de théâtre expérimental, Jules, actrice ratée mais psychothérapeute attentionnée, Jonas, musicien surdoué au talent brisé dans l'enfance...et deux autres, au parcours encore plus chaotique.

Tous vont se suivre, vivre ou tenter de survivre, se battant pour réussir, portés par la chance, la déveine, les opportunités et les choix imprévus d'une existence d'adultes.



De nombreux thèmes de réflexion accompagnent cette lecture fleuve: la valeur de la fidélité et de la loyauté, la jalousie pernicieuse face à la réussite professionnelle et à l'aisance financière, le rôle de parents, de conjoints, le tout sur fond de culture américaine de télévision, de musique, de sida, de système de santé, de justice et de vie trépidante à New-York.



Dans une narration dense, faite de rebondissements, Meg Wolitzer immerge son lecteur dans une ambiance nostalgique où la solidarité à la part la plus belle. C'est une attachante fresque américaine, bien construite, documentée et à la fine psychologie.



J'ai vraiment été conquise, refermant le livre avec cette certitude de ne pas perdre le souvenir de cette lecture et de ces personnages si réels et attachants.

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Les intéressants

L'été 1974 marque un tournant dans la vie de Julie Jacobson. Acceptée grâce à une bourse dans un camp de vacances pour gosses de riches, cette adolescente de seize ans a l'immense bonheur/honneur de rejoindre un groupe fermé, auto-baptisé les « Intéressants ». L'humour et l'intelligence de 'Jules' séduisent les autres membres du clan, des New Yorkais sûrs d'eux, à qui l'avenir semble sourire. Ils deviennent amis - pour la vie ? Trois d'entre eux resteront proches, jusque dans les années 90, au moins. Après, je ne sais pas, puisque j'ai abandonné la lecture de ce pavé un peu avant la moitié (245/565 pages).



Meg Wolitzer dresse un tableau intéressant des années 70, de l'adolescence (dont les préoccupations sur l'amour, la sexualité et les choix professionnels n'ont guère changé en quarante ans), de l'amitié et de ses ambivalences - confidences, respect, jalousie, admiration, trahison...

Mais voilà, cette auteur est atrocement bavarde, son récit est dilué, on tourne en rond.

Comme elle le fait dire à Ash, l'un des personnages principaux du roman : « Mes histoires sont longues. Elles ne sont pas très bonnes, mais elles expriment de la détermination. C'est ça ma force : la détermination. Je suis sûre qu'elles épuisent mes profs. [...] Elles sont exténuantes ! » (p. 202)

Voilà, merci, j'ai mis le doigt sur ce qui coince entre cet ouvrage et moi, cette lenteur m'épuise.

Un autre aspect me dérange : l'impunité d'un abus sexuel, mais faute de poursuivre ma lecture, je ne sais pas si le violeur va continuer à bien s'en sortir, ni même s'il est réellement coupable...



Dommage, j'ai cru que j'aimerais cette histoire dont la forme et les thématiques se rapprochent de celles d'autres auteurs nord-américains que j'apprécie - Laura Kasischke, JC Oates, Joyce Maynard, J. Courtney Sullivan, Donna Tartt...



• Merci Marina pour le prêt ! 😊
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Les intéressants

Challenge ABC 2016-2017



En 1974, six adolescents sont en camp de vacances à Spirit-in-the-Woods, dans l'Etat de New-York. Ils se sont surnommés, un peu ironiquement, « les intéressants ». Car Spirit-in-the-Woods n'est pas un camp comme les autres. Son but est de susciter et/ou de développer des vocations artistiques, voire de former de futurs talents. Ceci expliquant peut-être cela, ses stagiaires sont essentiellement des gosses de riches, avec quelques boursiers pour faire bonne mesure. Julie (très vite rebaptisée Jules) est l'une de ces derniers, mal fagotée et peu sûre d'elle. Etrangement, et à sa grande surprise, elle est acceptée par les cinq autres, qui se connaissaient déjà. Il y a Ethan, petit génie du film d'animation, Cathy la danseuse, Jonah, fils d'une célèbre chanteuse folk, et Goodman et Ash Wolf, le frère et la soeur, l'un séducteur et auto-destructeur, l'autre petite fille modèle brillante, promise à la réussite.

Pour Jules, cet été est une révélation, qui la fait entrer dans un monde bien moins étriqué que le sien, et qui l'ouvre à la fois à l'amitié et à l'art. C'est le temps béni de l'adolescence, de ses exaltations, de ses hormones, de ses promesses d'avenir et de ruptures avec le passé, le champ de tous les possibles.

C'est du point de vue de Jules que sera déroulée la chronique des 40 années suivantes, balayant la Grande Histoire, de Nixon au 11 Septembre en passant par les années Reagan et l'épidémie du sida, et décryptant dans le moindre détail les histoires de nos six protagonistes. Cathy sort du jeu assez rapidement mais hantera longtemps ses (anciens) amis. Jonah, qui n'a pas voulu ressembler à sa mère, a laissé tomber la guitare pour la robotique. Goodman, considéré comme un bon à rien, craquera sous la pression paternelle (« sois un homme, mon fils »). Sa soeur Ash, pour compenser la défection de son frère, répondra à toutes les attentes et au-delà, belle, riche, intelligente, directrice d'un théâtre féministe confidentiel, fille, amie, soeur, épouse et mère parfaite. Epouse, contre toute attente, d'Ethan, le seul à avoir réellement développé son talent et à en avoir fait son plantureux gagne-pain. Jules, elle, a renoncé au théâtre pour devenir psychologue, et s'est mariée avec Dennis, échographiste en lutte avec une dépression chronique. Jules ne connaît donc pas le brillant destin d'Ethan et Ash, et passera toutes ces années à tenter de concilier sa loyauté envers ses deux meilleurs amis, riches, célèbres et toujours bienveillants, et sa jalousie à l'égard de leur vie aisée de privilégiés.

Récit du passage à l'âge adulte puis à la maturité, avec les inévitables rêves auxquels il faut renoncer et les envies de revenir en arrière, cette chronique d'une fidélité sans faille à une amitié adolescente est étonnamment captivante, malgré certaines longueurs. Bien qu'elle ne soit pas linéaire, la narration est très fluide, tout en sensibilité et analyse psychologique subtile. Jules et son mari sont peut-être les plus ordinaires du groupe, mais on peut se retrouver en eux. C'est peut-être ça qui est ... intéressant.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Les intéressants

GRANDIR…

Bien sûr que les héros de ce livre sont intéressants, comme vous et moi.

Leurs/nos rêves de jeunesse ne pourront peut-être jamais éclore parce que justement ils appartiennent à un moment T où tout ou presque était possible sauf que maintenant ils/nous sommes adultes…

De quoi s’interroger puisque les héros du livre sont suivis sur une période de 40 années.

A découvrir.

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Les intéressants

J’avais beaucoup aimé du même auteur Meg Wolitzer la géniale saga familiale "La Position" et j'ai plonge dans cette histoire- grâce à la séléction du livre de poche du mois avec le même immense plaisir retrouvant sa finesse psychologique, sa capacité à croiser petite et grande histoire, à émouvoir et même à bouleverser.



Les six ados New-yorkais dont j’avais du mal à retenir le nom au début vont rêver de grands destins, nourrir de belles espérances et puis connaitre des désillusions…seront-ils aussi « intéressants » qu’ils le souhaitaient et finalement ne faut-il pas accepter d’avoir une vie banale pour être en « paix » avec soi même ?



Une saga finalement très nostalgique et pas forcément très optimiste sur la vie après 40 ans….et au final, roman palpitant qui m’a fait le même effet qu’une série télé réussie : l’attachement aux personnages et l’envie de ne pas s’en séparer quand les presque 600 pages ont été lues.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La position

J'étais curieuse de découvrir ce roman et je dois dire que je ne suis pas déçue. Ce livre est assez diffèrent de ce que j'avais imaginé mais je me suis vite attachée a cette famille.



Alors ne vous attendez pas a un roman drôle ou un roman léger car vous serez très vite surpris. L'auteur, Meg Wolitzer, aborde ici des sujets plutôt sérieux : le divorce, la sexualité, le rôle des parents, la sexualité, la maladie..... Et je l'ai vite compris en tournant les pages. L'auteur analyse avec beaucoup de finesse les sentiments des personnages qui sont très bien travaillés. Et forcement le lecteur s'attache très vite a eux. Il y a les parents, Paul et Roz, mais c'est surtout les enfants ici qui sont mis en avant : Holly, l'aînée qui a été une ado rebelle et qui aujourd'hui et mariée et mère de famille, Michael, qui est accro au travail ainsi qu'au antidépresseurs, Dashiel, homosexuel qui tombe gravement malade et enfin Claudia, la petite dernière qui ne trouve pas vraiment sa voie.



C'est une famille ordinaire en quelque sorte que l'on suit et que l'on apprend a aimer. Le roman est en plus très bien écrit et se laisse lire très vite. Bref pas de coup de cœur mais quand même un très bon moment. On referme avec regret la dernière page quand il faut dire au revoir au Mellow.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La persuasion des femmes

Ce roman qui débute comme un campus novel mute peu à peu, évoluant en même temps que ses héroïnes. Greer, la protagoniste, est entourée de personnages féminins touchants et intelligemment construits, de tout âge, chacun se faisant grandir l'un l'autre – certains doivent se trouver tandis que leurs modèles doivent se réinventer. La chronologie vacille, d'avant en arrière, mais toujours avec beaucoup de fluidité, l'Amérique se dessinant derrière le destin de ces femmes (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/06/26/la-persuasion-des-femmes-meg-wolitzer/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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La doublure/ L'épouse

Femme de. Muse de. Ombre de. « The wife », la doublure.

Il n’est pas simple d’être l’épouse américaine d’un écrivain à succès et d’accompagner, un pas en retrait, sa carrière à travers les années 60 et 70 qui laissent encore peu de place aux femmes, en particulier dans le monde de la création littéraire.

Et pourtant ce mari égotiste et volage, tonitruant et séducteur, Joan sait ce qu’il lui doit, comment son effacement à elle a porté sa percée lumineuse à lui.

Aussi, à soixante quatre ans, après quarante ans de vie commune, dans l’avion qui les mènent en Finlande vers le prix littéraire prestigieux qu’il doit recevoir, lui, elle décide de le quitter.



Meg Wolitzer, que je lis pour la quatrième fois, a un talent particulier pour dépeindre avec une mélancolie teintée d’acidité ces personnages de femmes hésitantes aux bords de leur propre vie ; on en retrouvera en effet plus tard dans « the uncoupling » et dans « les intéressants », deux romans à mon humble avis plus aboutis.

Car si le portrait plutôt fouillé de ce couple attachant évoluant dans le milieu intellectuel d’un Greenwich Village au cachet très seventies est plaisant à découvrir, le roman manque un peu de rythme et le lecteur se prend, comme l’héroïne dans sa vie, à se demander qu’il vient faire dans cette histoire et finit, l’œil distrait, par s’ennuyer un peu.



Reste toutefois des tranches de vie américaine subtilement croquées et réalistes, et une révélation finale qui donne un nouveau sel au roman.

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La doublure/ L'épouse

Mon avis porte sur l'adaptation de ce roman par Björn Runge :



Aux yeux du monde, Joan (Glenn Close) et Joseph Castleman (Jonathan Pryce) donnent l’image du couple parfait. Elle, l’épouse dévouée qui débarrasse son talentueux mari de toutes les contingences matérielles afin qu’il s’épanouisse dans son art. Lui, qui est devenu l’un des plus grands auteurs américains peut-être même le plus grand.



Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si une nuit, ils reçoivent un appel du Comité Nobel. Joseph Castleman vient d’être choisi pour recevoir la plus prestigieuse récompense, soulignant la reconnaissance de ses pairs, le Prix Nobel de littérature. La stupéfaction passée, les voilà tous deux sautant et riant debout sur le lit comme aux jeunes années de leur mariage.



Interviews, photographes, les enfants sont également mis à contribution. Leur fille enceinte, quelle plus belle image du bonheur peut-on offrir, la descendance est assurée et leur fils David (Max Irons). De son côté, le sourire est plus crispé. Il faut dire qu’il écrit et que son père a du mal s’y intéresser. Mépris du maître à l’égard de l’élève ? Bataille d’égos ? Simple rivalité père-fils ? Finalement le trio embarque pour Stockholm.



Dans l’avion, un journaliste un peu fouille-merde (Christian Slater) qui se verrait bien biographe officiel de l’auteur de renom est là pour jeter un peu d’huile sur le feu. On sent bien que quelque chose cloche mais quoi exactement ?



Joan a prévenu, elle refuse que Joseph la cite dans le discours couronnant son sacre.



De petites phrases en flashbacks, on ne tarde pas à comprendre de quoi il retourne. Aidé par le journaliste sans scrupule, le fils va comprendre lui aussi. Il va repenser à tous ces moments où gamin, son père s’occupait de lui tandis qu’il fallait laisser maman tranquille, enfermée dans son bureau. Et pourquoi son père demande à sa mère quand il ne se rappelle plus du personnage d’un de « ses » livres…



Vous avez compris ? ;)



Si l’effet de surprise quant à la révélation n’est pas vraiment là, on s’en doute depuis le début, l’histoire reste pourtant pleine de suspense et on a envie de savoir comment tout ça va finalement se dénouer.



Joan a supporté beaucoup, l’ombre, l’indifférence et les tromperies à répétitions de son mari. On sent que le vernis commence à craquer, qu’elle arrive au bout d’un cycle. Quand, lors de la cérémonie de remise du Prix Nobel, Joseph passe outre et décide de la remercier, la coupe est plein, Joan explose !



C’est sans doute ma scène préférée de ce film à la réalisation maîtrisée. Glenn Glose y est incroyable, son jeu parfait. On la voit donner le change puis se décomposer.



Moment qui m’a rappelé la scène finale de la saison 1 de sa série Damages lorsque assise seule sur sa terrasse, elle réalise toutes les abjections qu’elle a commise pour parvenir à ses fins et quel monstre elle est finalement. Son visage passe par toutes sortes d’expressions et le dégout de soi la fait éclater en sanglots.





Pour les amateurs de fils et filles de, à noter les présences de Max Irons, fils de Jeremy Irons, dans le rôle de David, le fils, et Morgane Polanski, fille de Roman Polanski et Emmanuelle Seigner, dans un second rôle. Pour les amateurs de séries, à noter celle d’Elizabeth McGovern (la Comtesse de Grantham dans Downton Abbey) dans le rôle d’une auteure dont la rencontre avec Joan sera décisive sur son avenir.





S’il entend se poser comme l’un des meilleurs films de l’année, je ne dirai pas que c’est un grand film mais un des derniers bons films sortis ces derniers mois, adapté du roman de Meg Wolizer, L’Épouse, publié chez Grasset.



On pense à Colette et Willy bien entendu et on pense à toutes ces femmes qui agissent dans l’ombre sans la moindre reconnaissance.



Un Golden Globe bien méritée pour une Glenn Close remarquable en route pour l’Oscar ?



Bande-annonce sur le blog !


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Les intéressants

Fan-ta-stique ! Un vrai "page turner" qui n'oublie ni la subtilité, ni l'émotion. Des personnages que l'on a peine à quitter et une maîtrise époustouflante dans la construction. De quoi vous rendre asocial pendant quelques jours (le propos est dense) et terriblement triste au moment de refermer ce livre.



Les intéressants, c'est le nom que se sont donné les membres d'un groupe d'adolescents américains, constitué lors de leur séjour dans un camp de vacances d'été baptisé Spirit-in-the woods. Un endroit où l'on privilégie la créativité et les activités artistiques, où les jeunes peuvent laisser libre cours à leurs passions et à leurs rêves de célébrité ou d'accomplissement. Dans ce groupe, Julie, la narratrice est la seule issue d'un milieu modeste, boursière, encore éblouie d'être admise parmi ce qui lui apparaît comme l'élite. Il y a Jonah, le fils d'une célèbre chanteuse folk, Cathy qui rêve de devenir danseuse mais se bat contre un corps trop féminin, Ethan le créateur de bandes dessinées et surtout Goodman le charmeur et sa sœur Ash, la merveilleuse et parfaite Ash, futur metteur en scène de théâtre qui devient la meilleure amie de Julie. Rebaptisée Jules par le groupe, Julie voit enfin l'opportunité de sortir de sa petite vie en banlieue et de côtoyer ces New Yorkais qui semblent avoir la réussite à portée de main. La nouvelle Jules, désignée rigolote de la bande se lance dans les castings pour tenter de devenir actrice comique.



D'amours adolescentes en réussites professionnelles, de remises en question en drames personnels, de mariages en ruptures, on suit les aventures de cette petite troupe entre rire et larmes sur une quarantaine d'années et avec elles, celles de l'Amérique, de la chute de Nixon au traumatisme du 11 septembre 2001 en passant par les années sida et l'influence des crises économiques. Une tranche de vie américaine vue de la côte est, avec un regard amusé et quelque peu ironique qui fait souvent penser à celui d'un Woody Allen sur les névroses de son pays et de ses habitants.



Il y a tout dans ce livre. L'amitié, l'amour, la vie. Une incroyable compréhension et traduction des sentiments qui animent les êtres et les font avancer, avec les moyens du bord. L'auteure se joue du temps, balade son lecteur d'une époque à l'autre sans jamais le perdre, accentuant ainsi la sensation d'être face à une prodigieuse démonstration sur ce qui construit et cimente un groupe. Avec en passant une vaste et subtile interrogation sur la réussite, le bonheur et l'accomplissement de soi.



"... les rencontres que l'on fait enfant peuvent sembler idéales car on est tous égaux et on crée des liens basés uniquement sur notre affection réciproque. Mais plus tard, le fait de s'être connus durant l'enfance peut devenir la pire des choses car parfois tes amis et toi, vous n'avez plus rien à vous dire (...) s'il n'y avait pas la nostalgie du passé, ça s'arrêterait."



Les doutes de Jules, sa crainte de ne pas être à la hauteur de cette amitié en font une narratrice touchante, parfois agaçante mais jamais ennuyeuse. Il faut parfois toute une vie pour être rassuré et s'apercevoir qu'on a fait les bons choix.



Aucune hésitation surtout, embarquez avec ces Intéressants et laissez-vous guider. Vous ne le regretterez pas !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Les intéressants

J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à ces intéressants.

L'auteur propose de comprendre les débuts d'amitié d'un groupe d'adolescents dans un camp d'été et de les suivre dans leur vie d'adulte, avec leurs amours, leurs réussites ou leurs déceptions.

Si certains passages du livre sont rythmés et émouvants, d'autres sont un peu plus long et plombent un peu l'ambiance du livre.

Cela reste une bonne lecture, le style de l'auteur est très appréciable, mais ce n'est pas un livre par lequel je me suis sentie happé.
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La doublure/ L'épouse

Joan est déterminée. À soixante-quatre ans, elle est enfin prête à quitter son mari. Et c'est dans les airs, en vol pour la Finlande que cette décision sans appel a surgi. Jo Castelman, son époux depuis une quarantaine d'années va recevoir dans quelques heures le prestigieux prix Helsinki, honorable récompense (« Ce n'était pas non plus le Prix Nobel, bien sûr. On se situait là quelques crans plus bas. Ce prix Helsinki était en somme un cousin un peu arrogant qui avait étoffé sa réputation au fil du temps, grâce au levier fort simple de l'argent... ») saluant sa belle et longue carrière d'écrivain à succès.

Ce voyage est l'occasion pour Joan de dérouler le fil de leur vie ; leur rencontre à l'université – elle l'étudiante douée, lui le professeur d' « écriture créative » – leur liaison – Joe est mariée et père d'une petite fille – leur fugue amoureuse, une vie d'amour et d'eau fraîche – entraînant inévitablement un divorce –, leur passion pour la littérature, leur mariage, leurs enfants, la succession de best-sellers – Joan qui avait un talent indéniable pour l'écriture renonce très vite et devient malgré elle la principale source d'inspiration de son mari, toujours à ses côtés lors de lectures, réceptions et autres recherches documentaires –, le petit monde de l'édition – monde machiste par excellence –, la place de l'écriture dans leur existence – au détriment de leur progéniture – , les infidélités de Joe, ses oeuvres de charité à elle...

Des souvenirs teintés de cynisme, de regrets et d'amertume. Joan dresse un portrait acéré de son mariage avec une grande lucidité.

Un roman foisonnant. Meg Wolitzer conte une vie de couple n'hésitant pas à égratigner au passage la société américaine et ses travers avec brio. J'ai beaucoup aimé le personnage de Joan, une femme prodigieuse qui passe du second plan au premier plan au fur et à mesure de la lecture, se mettant à nu, enlevant son habit d'épouse – et de doublure - pour avoir au final le plus beau rôle.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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La position

C'est l'été, le temps idéal (enfin quand le soleil est au rendez vous ce qui n'a pas été trop le cas cet été) pour enlever quelques uns de ses oripeaux ( je susi du genre frileux moi) et parler de sujets un peu plus légers que d'habitude, si tant est soi que les relations sexuelles sont un sujet léger en soi..



En effet, j'ai coup sur coup englouti une série ( Master Of sex, dont je vous reparle très bientôt) ainsi qu'un livre ( dont je vous parle dès à présent) qui contient le sexe comme sujet central, et dans ces deux cas, ces oeuvres insistent sur le fait que le sexe, et surtout lorsqu'il s'agit de révolution et de libération sexuelle, peut avoir des conséquences énormes sur des générations et des générations.



Prenez la famille Mellow, les protagonistes du génial roman de Meg Wolitzer, "La Position", roman sorti chez Sonatine Editions en mars derneir, et notamment défendu par l'épatant Jeffrey Eugenides (dont je viens de lire son dernier chef d'oeuvre, le roman de Mariage) qui a affirmé, comme c'est indiqué dans le 4ème de couverture du livre que le " sens de l’humour, l’intelligence et l’émotion que dégage l’écriture de Meg Woltizer sont proprement extraordinaires«



En effet, voici 4 enfants dont les parents ont eu l'idée un peu folle, même si on était en pleine libération sexuelle du milieu des années 70, de publier un manuel répertoriant les différentes positions sexuelles, avec des illustrations pour le moins suggestives de ces pratiques.



Ce livre va bouleverser et des générations des américains, et toute la famille Mellow au grand complet, influençant de façon éternelle, irrémédiable et globalement négative la vie de leur progéniture, même 30 ans après.



Car si le roman commence lorsque les enfants du couple, âgés de 6 à 15 ans, le jour où ils découvrent ce guide, il va vite nous projeter en 2005 dans la vie de chacun des personnages; l'auteur alternant avec une maitrise éblouissante passé et présent pour construire une intrigue à la fois émouvante et drôle, éminenement romanesque.



On suit, au gré de ces 400 pages toujours passionnantes, qu'on lit comme dans un souffle, le destin parfois tragique, souvent émouvant et quelquefois plus léger la destinée de ces 4 rejetons Mellow, tout au long de leur apprentissage de la dure réalité de leur vie adulte.



Bref, c’est une bien belle saga familiale que nous propose Meg Wolitzer, un beau voyage dans un passé récent évoquant l’histoire de la famille Mellow de la fin des années 60 avec la rencontre entre Paul et Roz, puis les années 70 avec le « guide du plaisir »



Malgré le sujet cru, nous ne sommes évidemment pas dans Fifty Shades of gray et autres erzatz, ici il n'est question de grande littérature, avec en toile de fond des thématiques essentielles comme les conséquences des comportements parentaux sur le développement de leurs enfants et de la possibilité de pardonner à ses parents, ou encore la faculté d'assumer s plus ou moins facilement son homosexualité ou son impuissance sexuelle.



L'auteur brosse avec beaucoup de réalisme ,teinté d'une légère nostalgie et une pointe damertume les liens qui unissent une fratrie avec des personnalités et des comportements tellement dissembables d'un enfant à l'autre. Le roman s’avale d’une traite et les flashbacks fréquents du roman sont magnifiquement orchestrés, montrant une admirable maîtrise du récit de cet auteur que je ne connaissais pas du tout.



On pense souvent à une série TV ( d'où le début de mon article avec ce rapprochement que j'ai opéré) vu à quel point l'intrigue est addictive et les personnages que l'on croise et décroise d'un chapitre à l'autre terriblement attachants.



Jamais moralisateur et superbement écrit, cette saga familiale de haute volée laisse encore une fois admiratif quant à la puissance de la littérature américaine, qui décidement aura été très présente dans mes conseils de lecture pour cet été 2014 !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les intéressants

Ce roman, je l'avoue, me laisse perplexe. J'ai mis du temps à le lire. J'ai cru abandonner vers la 100ème page. Je me suis attachée, au livre !!! Aux personnages, non... j'avoue nepas m'être attachée. Durant cette lecture, j'ai ressenti un malaise que je n'arrive pas à expliquer. Intéressants, non, je n'ai pas trouvé les personnages intéressants. Ni même attachants.

Regrets, jalousie, envie, hypocrisie, mensonges... voilà les mots qui ressortent pour moi à la fin de ce livre.

Des vies racontées, oui, mais des vies réussies ?? Je ne trouve pas. J'avoue avoir été déçue par ce roman. Peut-être en attendais-je trop !!?
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Les intéressants

Enfin parvenue au.bout du roman Les Intéressants! Un pavé de 740 pages en format poche qu'on aurait aisément pu raccourcir d'un bon tiers. Que de longueurs! J'ai tenu bon plus pour la personne qui m'a offert ce livre que pour l'ouvrage lui-même.



Je me dois néanmoins d'être juste, le roman n'est pas d'un désintérêt total. Quant à l'écriture, Meg Wolitzer a un style agréable et plaisant à lire. Elle raconte les vies d'un groupe d'amis qui se rencontrèrent adolescents dans un camp de vacances pour enfants créatifs dans les années 1970. On les suit sur quatre décennies, ce qui nous amènent aux années 2010. Avec tous les événements qui se déroulèrent aux États-Unis entretemps.



A travers ces existences, diverses et avec leurs hauts et leurs bas - la vie quoi - l'auteure aborde des thèmes comme le sida, la dépression, l'autisme, etc, sans toujours approfondir. Outre les longueurs évoquées ci-dessus, je trouve que le roman souffre d'un manque de consistance. Certes les personnages sont globalement attachants mais ça ne fait pas tout. Il y manque de l'étoffe.



Je sens déjà qu'il ne restera plus grand chose de cette lecture dans très peu de temps. Peut-être est-ce moi qui suis trop exigeante.
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Les intéressants

Un pavé qui se lit lentement, tranquillement, on s'installe, et on regarde ces jeunes évolués vers leur vie d'adulte.

Un seul été au camp d'été, et voilà que Julie qui deviendra Jules, sera propulsée dans une vie loin de ce qu'elle aurait pu espérer. Rien au départ ne la prédestinait à rencontrer et se lier d'amitié avec Ash, fille d'un milieu aisé et convenu. Pourtant les liens vont se tisser et se resserer d'année en année.

Sur toute la bande de jeunes, baptisé "les intéressants", certains vont rester liés à vie. Formant couple, ou amis très proches, pouvant compter l'un sur l'autre jusqu'au dernier souffle.

L'argent, le milieu social, auraient pu les écarter l'un de l'autre, mais l'amitié fut plus forte que tout.

Deux couples accaparent le roman plus que les autres personnages, celui de Jules et celui d'Ash, deux vies différentes, mais proches, liées par un secret qui explosera en fin de roman.

Parcourir les années et l'Amérique par le biais de ces deux vies, fut agréable bien que parfois un peu longuet. Mais l'écriture et les personnages ont eu assez de force pour faire tenir jusqu'au bout.

Il est vrai que j'ai aussi été touché par ce fait que la vie peut basculer par la rencontre de personnes, qui restent ancrées à jamais. Ça semble relever du miracle à notre époque des réseaux sociaux où tout le monde est ami avec tout le monde. Ici, c'est une vraie amitié, forte et durable, sincère et belle.

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Les intéressants

Les intéressants, c’est un groupe d’ados qui s’est formé dans un camps de vacances appelé « Spirit in the Woods ». On suit ce groupe sur une période de quarante ans. C’est toute une vie, et ce livre parle évidemment de tas de sujets tels que l’autisme, la drogue, la création musicale, l’homosexualité, la dépression, le couple, et j’en passe et encore. On y suit les péripéties de Julie Jacobson, alias Jules, pour qui Spirit in the Wood constitue un événement important. Ce camps de vacances, c’est son Woodstock personnel, le point culminant de sa vie, et les gens qu’elle y aura rencontré seront sa deuxième famille. Elle ne jurera plus que par eux. Personnellement, je n’ai pas trop accroché à son personnage. Meg Wolitzer est par contre une narratrice fabuleuse, elle a ce don de pouvoir donner une vue d’ensemble des choses tout en avançant dans sa narration. Je trouve toujours très agréable de revivre les émotions de l’adolescence, avec ce désir de s’affirmer, cette découverte de soi, l’affirmation d’une identité personnelle. On commence à savoir ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas déjà de la vie. C’est à l’adolescence que l’on plante l’arbre de nos valeurs.



Un livre agréable à lire. Une saga américaine qui nous touche forcément avec des personnages immensément attachants.

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La persuasion des femmes

J’ai choisi ce livre car l’univers de Meg Wolitzer m’avait déjà captivée une première fois avec son livre « Les intéressants ».



Greer a été « élevée » dans un habitat modeste en forme de bus, par des parents hippies aimant surtout se droguer. C’est pourquoi elle se prend en charge seule, ou elle essaye, en développant des préoccupations pour les droits humains, et en se frayant son chemin grâce à une certaine ambition, nécessaire pour avancer dans son cas. Lors d’une soirée à sa résidence universitaire, elle rencontre Faith Frank, « vieille » militante féministe en bottes glamour, venue donner une conférence. Immédiatement, cette ancienne icône devient un modèle que Greer veut suivre, sans doute comble-t-il un vide énorme chez la jeune fille. Et Faith lui tendra la main. C’est comme ça, la vie : une rencontre, quelques mots échangés, et voilà, on s’engouffre dans une voie.



Ce roman explore plusieurs choses comme celle de l’entrée en âge adulte, une fois glissé le diplôme en poche, et à quel point il peut être difficile de s’établir. Je crois que ce moment de la vie est une période de recherche identitaire fort importante pour un individu, et sujet à beaucoup de bouleversements, inscrits en nous à jamais.



Evidemment, la question du féminisme est approfondie aussi, puisqu’on trempe dans un univers féministe engagé, avec ses différents modes d’expressions. Par solidarité féminine ou de façon plus individualiste.



Tout au long du récit, le roman fait des portraits de femmes ou d’hommes qui progressent ou régressent que ce soit au boulot ou de manière privée, qui sont en proie à des dilemmes moraux, ou qui vivent des dépressions profondes ou plus légères, et l’autrice rend hommage à des gestes salvateurs qui dans le prolongement d’une plénitude féministe. Car dans ces moments difficiles, où l’on est embourbés, la solidarité est nécessaire.



Il y a des tas de personnages intéressants, comme celui de Zee, l’amie gay de Greer, qui trace son chemin de façon plus autonome, plus méritante, ou celui de Cory son petit ami, au chemin plus chaotique et plus perturbé émotionnellement. Faith elle-même, cette « force du bien », livre des secrets de la première heure du féminisme.



Ce livre est agréable à lire. N’importe qui pourrait s’y reconnaître je crois. L’autrice explore chaque personnage de façon chorale, avec de gros chapitres pour chaque personnage qui se font échos les uns aux autreq, et elle les décrit avec honnêteté, avec toutes leurs failles. Certains me correspondaient davantage que d’autres. Ce livre a résonné en moi de mille façons différentes.



Merci à babelio et aux éditions rue Fromentin pour ce livre reçu lors de masse critique.

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