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Critiques de Michael Dobbs (28)
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House of Cards

La frontière entre un très bon livre et un excellent livre est parfois difficile à placer. En ce qui me concerne, à propos de cette histoire, j'ai d'abord eu l'occasion de visionner la mini-série anglaise, en quatre épisodes, datant des années 1990 et qui en est issue : j'ai adoré. J'ai tout adoré : le ton, l'intrigue, le propos. de mon point de vue, ce fut une réussite totale.



J'ai même tellement aimé que cela m'a donné envie de lire le livre original qui a donné vie à cette série. Et là, mon enthousiasme est moins net. Pourquoi ? Est-ce si différent ? Non, absolument pas, c'est, au contraire, exactement pareil. Tout ce qui est présent dans la série est présent dans le livre et rien de ce qui est présent dans le livre n'est absent de la série.



En somme, on pourrait aller jusqu'à croire que l'un est le manuscrit du scénario de l'autre. Et c'est là que j'ai tendance à tiquer un peu. Je ne connais pas d'ouvrage excellent qu'une adaptation quelconque n'ait amoindri, même une excellente adaptation.



À aucun moment, pendant ma lecture, je n'ai ressenti ce petit plus inimitable du livre par rapport à l'audiovisuel. Pire, j'ai même eu le sentiment parfois que l'interprétation des acteurs avait apporté une dimension supplémentaire.



Donc, nécessairement je suis un peu déçue. Pourtant, ce livre contient, en soi, absolument tout de la mini-série qui m'a tant plu. J'en déduis, par conséquent, qu'il s'agissait là d'un très bon livre, mais probablement pas d'un excellent livre.



De quoi parle-t-il, ce livre ? Il évoque, au soir de sa carrière politique, le désir d'accession aux plus hautes instances d'un politicien anglais aguerri ayant toute sa vie servi son parti dans l'ombre. le déclic intervient lorsqu'au soir d'une élection, le nouveau premier ministre informe notre politicien en question, Francis Urquhart, qu'il restera, pour la magistrature à venir, exactement à la même position que celle qu'il a toujours occupée depuis des années.



Ouuuuuuh ! Mais Francis Urquhart — dont les initiales F. U. n'ont manifestement pas été choisies au hasard puisqu'on sait qu'elles résonnent forcément aux oreilles des Anglo-saxons comme une abréviation de Fuck You — n'aime pas ça du tout et décide alors de partir en croisade souterraine contre Henry Collingridge, le premier ministre.



Il n'hésitera pas, pour cela, à s'allouer les services d'une charmante journaliste aux dents longues, Mattie Storin, ainsi que d'un responsable communication du parti, Roger O'Neill, un homme compétent mais quelque peu en délicatesse avec son addiction...



Toutefois, ce que Francis Urquhart utilisera plus que tout, ce sont les prérogatives de sa fonction, à savoir " chief whip ", un intitulé de poste qui n'a pas tout à fait d'équivalent en France, mais qui serait plus ou moins assimilable au poste de chef de groupe parlementaire. C'est lui qui doit battre le rappel des députés de son clan lors des votes des lois importantes au parlement.



De par sa position, donc, notre homme est amené à savoir les petits secrets d'un peu tout le monde, normalement afin d'éviter que des fuites inopportunes n'aient lieu auprès des médias et qui pourraient compromettre l'action du gouvernement.



Bon, ça, c'est normalement… Mais imaginons maintenant que notre chief whip en question ait justement intérêt à ce que des informations compromettantes s'égarent avantageusement dans la presse, hein, qu'en pensez-vous ?



En tout cas, moi je pense que j'en ai assez dit. Et, selon la formule récurrente de l'ouvrage, si vous pensez le contraire, libre à vous de le croire, car je ne peux faire aucun commentaire. Au demeurant, ce n'est là que mon avis, un très modeste château de cartes qui ne demande qu'à s'écrouler, autant dire, pas grand-chose.
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Churchill à Yalta : La Pologne trahie

Juin 1963. Alors qu'il prend le frais sur le pont du Christina, le yacht de son ami Aristote Onasis, Winston Churchill est pris à parti par un serveur polonais qui lui reproche d'avoir trahi le peuple polonais, des années plus tôt, lors de la conférence de Yalta. C'est l'occasion pour lui de se souvenir de ces huit jours qui ont changé la face du monde...

Yalta, du 4 au 11 février 1945. La deuxième guerre mondiale est en passe de prendre fin, les alliés se réunissent en Crimée, invités par Staline qui ne souhaite pas quitter l'URSS. Trois hommes, Joseph Staline, Franklin Roosevelt et Winston Churchill, vont décider du sort de l'Allemagne vaincue et du visage du monde d'après-guerre. Ils sont alliés, certes, mais plus en raison des circonstances que de leurs convictions et les forces en présence sont inégales. Franklin Roosevelt est miné par la maladie, sa fin est proche, il est obnubilé par son grand projets de Nations Unies qu'il veut laisser en héritage et il a besoin de l'URSS à ses côtés pour combattre les japonais. Winston Churchill est un vieil homme, fatigué par les années de guerre, contesté au sein de son parti. Lui seul se préoccupe du sort de l'Europe et des visées soviétiques. Le vrai maître du jeu est Joseph Staline. Le fringuant sexagénaire est en position de force, il a stoppé Hitler sur le front de l'Est, son armée est aux portes de Berlin, l'occasion est belle d'étendre la sphère d'influence de son pays.

Pendant ce temps-là, la Pologne est exangue. Elle vient de subir successivement l'invasion nazie et la libération russe. Marian Nowak, un officier polonais déguisé en plombier, prend contact avec la délégation anglaise et lance un appel à l'aide pour son peuple dont l'armée de Staline est en train d'organiser le massacre. Churchill promet mais a-t-il les moyens d'imposer ses vues?





Une date, une vieille photo, les accords qui décidèrent du partage du monde, voilà tout ce dont je me souvenais de la conférence de Yalta. Voilà mes lacunes comblées grâce à Michaël DOBBS qui nous fait vivre les évènements au jour le jour. On y découvre le sens de l'hospitalité bien à lui de Staline, les tractations secrètes en marge de la conférence, les petites trahisons entre amis, les ambitions, les coups de gueule, les ruses, les compromis, les capitulations. En mêlant faits réels et pure fiction (Marian Nowak est un personnage inventé), il a écrit quelque chose qui n'est ni un livre d'histoire ni un roman mais plutôt un docu-fiction passionnant de bout en bout. Les trois hommes les plus puissants du monde sont disséqués avec minutie, on sait tout de leurs craintes, de leurs haines, de leurs revendications et parallèlement, on suit le destin funeste du peuple polonais (hommes et enfants martyrisés, tués, femmes violées) dont Churchill se fait le défenseur bien qu'il sache déjà que son sort est scellé.

Alors si vous voulez vous aussi tout connaitre de cette semaine qui a fondé le monde tel qu'il a été jusqu'à il y a peu, n'hésitez pas à vous plonger dans l'excellent Churchill à Yalta, une magnifique leçon d'histoire qui se dévore comme un roman.
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Churchill à Yalta : La Pologne trahie

“Si la Pologne était perdue, que risquait-il de perdre d’autre ? Gagner la guerre, mais perdre la paix. L’héritage perpétuel des imbéciles.”



Juin 1963, à bord du magnifique yacht Cristina, Winston Churchill (1874 – 1965) écoute les invités d’Onassis pérorer sur l’état du monde, ravivant de si vieux et si présents souvenirs…

Un cigare refroidi dans une main, son verre se porte à ses lèvres et la Pologne à sa mémoire ; la Pologne, raison de l’entrée en guerre et victime de la négociation de Yalta.

Yalta…comment oublier cette semaine de Février 1945 passée en Crimée entre le mourant Franklin D Roosevelt et l’ogre Staline, entre son ami et celui qu’il avait essayé d’éliminer. Cette semaine qui vit l’Amérique, la Russie et l’Empire Britannique redessiner la carte du Monde pendant que leurs troupes victorieuses couraient sus à Berlin…



Le livre qui manquait sur Churchill et Yalta. Au milieu des bibliothèques écrites sur le sujet, il a fallu un œil radicalement neuf, un regard et une méthode tranchant sur celle des historiens ou des biographes pour apporter ce sang nouveau. Le pari est gagné, le résultat au-delà de toutes espérances car :

• Baron Michael Dobbs of Wyle n’est pas un homme ordinaire. Les deux pieds à cheval au-dessus de l’Atlantique, cet homme de presse, homme politique, écrivain, mémorialiste…cet homme qui n’a jamais eu de “proper job” et qui a été au cœur de la vie publique pendant des décennies, cet empêcheur de penser en rond, “The man who in Latin America would have been shot”, s’étonne encore d’avoir été créé baron en 2010 et d’être autant invité à discourir.

• Michael Dobbs choisit ce même angle que Stefan Zweig dans ces biographies. Il commence par comprendre les acteurs, leurs forces, leurs faiblesses. Ils recherche ce qui les motivent, ce qui les oppresse. Puis replaçant ces être humains dans le contexte, il regarde ce qu’ils ont accompli. Ce regard de l’intérieur vers l’extérieur, à rebours de la démarche historique classique, qui veut que l’on parte des évènements pour considérer les personnages, propose une fresque puissante portée par l’irrationalité humaine et par l’impact de la vie personnelle sur les actes de la vie en société.

• Et enfin la Pologne. Apprendre à tous combien cette Pologne au secours de laquelle L’Empire a volé ; cette Pologne première victime des exactions de l’Allemagne puis de la Russie ; cette Pologne sacrifiée à Yalta sur l’autel des Nations Unies et de l’équilibre mondial ; cette Pologne a été trahie et que la mémoire longue des peuples se rappelle toujours à présent.



Avant d’entrer plus avant dans cette semaine de Février 1945, remercions la petite maison d’édition bordelaise SDL Edition emmenée par Madame Zofia de Lannurien, qui croyant au pouvoir des mots sur l’histoire, a confié la traduction à Lucie Delplanque, apportant aux francophones une pan ignoré de l’histoire européenne, une part de notre histoire à nous réapproprier.



Quatre histoires s’imbriquent agrémentant notre lecture et aiguisant notre vision et notre curiosité.

Les trois délégations occupent trois bâtiments, le NKVD (ancien KGB) s’occupant des travaux d’électricité posant des micros partout. La dictature bolchévique a remis en état autant que faire se peut, le palais Youssoupov pour les russes, le Livadia ancien palais d’été du Tsar pour les américains, et enfin le palais Vorontsov pour l’Empire.



• Staline, FDR, WC : Les négociations ont commencé. L’américain souhaite entrer dans l’histoire en étant celui qui a créé les Nations Unies, le russe ne pense qu’à conquérir le reste du monde et l’anglais constate que l’Empire britannique ne survivra pas au nouvel ordonnancement du monde et, qu’en mode défensif, il ne pourra qu’essayer d’en limiter les conséquences.

• Les conseillers des trois hommes jouent aussi leur partie. Appelés à les remplacer suite au décès qui ne saurait tarder de FDR, du résultat des élections anglaises (que WC perdit) ou d’un accident mortel malheureux assez courant dans la Russie révolutionnaire, les seconds couteaux sont des épées qui n’attendent que le moment de sortir.

• Franck Sawyers et Marian Nowak. Le premier sert WC depuis des années, le deuxième officier polonais sous pseudo connaît la vérité sur Katyn. Rapportant les nouvelles du camp rouge, il est une source d’information qui ne souhaite que s’évader de Crimée. Promesse est faite, l’honneur est engagé. Ce polonais sera la Pologne. Cette histoire dans l’histoire sera la victoire du courage individuel sauvant l’honneur britannique.

• En écho, nous suivons la vie dans la petite ville polonaise de Piorun. Proche de la frontière allemande, elle vit passer les allemands, subit l’occupation, survit à la retraite et assista à l’arrivée de l’ogre rouge. La ville de Piorun sera pour nous la Pologne, témoin muet des évènements de Yalta.





Samedi 3 Février 1945, Yalta … Staline impose à Churchill et ses 70 ans et surtout à un Franklin Delano Roosevelt épuisé - il mourra deux mois plus tard - un déplacement de 10 000 km pour leur offrir la vue sur les décombres de Sébastopol (1942), marques du sacrifice russe à la folie hitlérienne …Premier round Russie. Le ton est donné. Le russe ne perdra plus la main.



Dimanche 4 Février - Le sort de Dresde est scellé

Staline impose, Churchill résiste, le vieillard impotent accepte de détruire la belle cité baroque de Dresde cassant la résistance des enfants et des vieillards allemands et accélérant la conquête de l’Allemagne par l’Est. 100 000 morts pour une erreur stratégique qui se paiera très chère.

Entretien privé Staline / FDR. Churchill ne pourra plus voir celui qui était jusqu’alors son ami. Les alliances ont bougé. Staline emporte le deuxième round.



“Tous trois étaient devenus des vieillards. Churchill avait 70 ans, Staline à peine 4 ans de moins ; Roosevelt, qui avait fêté son 63ème anniversaire sur le chemin de Yalta, était de fait le benjamin, même s’il semblait prématurément vieilli. Il semblait aussi très pressé. Ils savaient que le monde les observait, que l’Histoire les jugerait, mais aucun n’en avait autant conscience que l’américain. Il avait tant de choses à transmettre. Il avait été élu quatre fois président des USA, ce dont aucun homme, vivant ou mort, ne pouvait se vanter. A présent que le temps lui filait entre les doigts, seul l’avenir comptait à ses yeux.”



Lundi 5 Février - La situation est sans issue

L’Amérique annonce son retrait d’Europe sous deux ans. L’ogre et le vieillard sont d’accord pour dépecer la Pologne et anéantir l’Allemagne.



“Deux ans. Deux ans ! Churchill hurlait intérieurement, tel un condamné qui vient de voir le bourreau aiguiser sa hache. La Pologne anéantie. L’Allemagne en cendres. La France prostrée. Le Royaume-Uni dénué de tout. Et les Etats-Unis partis. Plus rien ne se dresserait entre le Kremlin et la côte Atlantique.”



Mardi 6 Février - La Pologne est à vendre

La lutte s’engage. Roosevelt veut croire en la promesse de Staline sur la tenue d’élections libres. Et pourtant La Bulgarie, quatre jours auparavant, a été décapité par l’ogre. Tous les leaders non communistes fusillés, sous couvert d’une “purge d’éléments fascistes”.



Mercredi 7 Février - La Pologne au centre de la dispute

Varsovie a payé son tribut au national-socialisme. Détruite alors que les soviétiques restaient assis de l’autre coté de la Vistule regardant ses deux ennemis s’écharper.

Yalta l’achève la laissant sous la botte russe avec le regard bienveillant de l’Amérique et impuissant de l’Empire britannique.



“Quatre jours s’étaient écoulé sur les 6 six que Roosevelt avait accepté de consacrer à sauver le monde. Si le président avait fini par reconnaître qu’il devrait peut-être poursuivre jusqu’au septième jour, comme dans la Bible, il restait tant de choses à faire et si peu de temps. Tout était accompli dans l’urgence.”



Jeudi 8 Février - “Le point crucial de cette grande conférence” Churchill dixit

Staline commence à montrer les dents, Roosevelt à abandonner.

L’américain veut ses Nations Unies, son triomphe diplomatique. Churchill constate que si “la bataille pour la Pologne était perdue. Il était temps de commencer la guerre des mots”.



Pendant ce temps-là à Pirun, “Lorsque l’officier en eut fini avec la mère et les deux filles, le reste de la troupe leur passa dessus. La mère ne reprit jamais ses esprits. C’est ainsi que la Pologne fut libérée”.



Vendredi 9 Février - “Utilisons le langage de la liberté pour tisser un texte si serré qu’il étranglera quiconque osera l’ignorer.”

Sans alliés, la Pologne perdue, l’Empire pris entre les deux puissances au Moyen-Orient et en Chine, Churchill a deux combats à mener. Sauver ce qu’il peut de l’abominable Allemagne pour en faire un rempart contre l’empire rouge et enchaîner le monstre dans les mots.



Samedi 10 Février Bataille de l’Allemagne

Promis à l’anéantissement, au dépeçage, Churchill se bat sur les mots. “Le langage diplomatique, ce nid d’inexactitudes terminologiques”…Dommage de guerre de 20 milliards devient dommage de guerre à négocier sur un point de départ de 20 milliards. La bataille des mots pour sauver ce qui peut l’être encore.



Dimanche 11 Février – Fin des débats

“Des arrêts de mort, pas simplement pour l’Allemagne et le Japon mais aussi pour d’innocents pays comme la Chine, la Pologne et bien d’autres encore aux confins de l’’Europe.“



Retour en 1963 sur le yacht Cristina. Un magnifique épilogue, un dialogue extraordinaire. 25 pages denses qu’il n’y a pas lieu de dévoiler.



Paru en Grande Bretagne en 2005 chez Head Lines publishing sous le titre Churchill’s triumph.



Lectori salutem, Pikkendorff


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House of Cards

Je n'aime pas la politique. Alors je me suis lancée le défi de lire House of Cards, évidemment...Je tiens à préciser que je n'ai pas vu la série (pas encore!). Pourtant, chaque fois que je refermais le livre, c'était avec beaucoup de difficulté!



L'auteur a retravaillé cette version et "la narration est un peu plus tendue, les personnages plus hauts en couleurs, et les dialogues sans doute plus croustillants". Je n'ai pas lu la première version mais je confirme tout de même la véracité de ses propos. Je suis entrée dans un autre monde en ouvrant ce livre! J'ai été happée dans un univers que je ne connais pas, que je n'aime pas, et dont je ne comprends rien! La narration est réellement tendue, même lorsqu'il n'y a pas lieu qu'elle le soit. L'auteur nous laisse en apnée jusqu'à la dernière ligne.



À chaque début de chapitre, on trouve une petite phrase adaptée à la politique qui ajoute encore plus de piment au récit. Trahisons, mensonges, manipulations, espoirs, passion (du travail principalement), addictions, meurtres... Presque tous les défauts humains y passent. Et quand on sait que l'auteur a été directeur de cabinet de Margaret Thatcher, c'est assez effrayant en fait!



Un thriller politique tellement réaliste et cynique à souhait, qu'on ne voit pas les pages se tourner! Elles le font presque de leur plein gré! Mais lorsque la dernière phrase tombe, on se demande vraiment pourquoi le tome 2 n'est pas à notre portée (malgré un besoin presque vital de souffler un peu et de décompresser après une telle lecture)!

Ce roman est éblouissant et vaut vraiment le détour! Je n'ai qu'un conseil à donner à ceux qui veulent bien le recevoir: lisez House of Cards!!
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Churchill à Yalta : La Pologne trahie

L'éditrice, Zofia de Lannurien (d'où les éditions ZdL)parle d'un "roman de fiction documentarisé", c'est à dire que sur la base de documents officiels, avec des personnes réelles, l'auteur bâtit un livre dans lequel, il extrapole et dans lequel il ajoute des personnages fictifs, tel le plombier polonais Marian Nowak. Dans le même genre, j'ai lu récemment L'homme qui aimait les chiens de Léonardo Padura (dès que je peux je le replace, tellement ce roman est formidable).



Avant même de débuter, la conférence de Yalta part sur de mauvaises bases : Staline refuse de sortir de Russie et oblige Churchill et surtout Roosevelt, très malade et en fauteuil (il mourra en avril 1945) à parcourir de nombreux kilomètres. Sur place, les palais des délégations anglaise et états-unienne sont sur écoute, et Staline mène le bal face à un Roosevelt affaibli qui ne rêve qu'à une seule chose : créer l'ONU avec l'appui du dirigeant russe. Pour cela, il accèdera à beaucoup de ses requêtes, Churchill se battant seul pour contrer Staline. Celui-ci est d'ailleurs très habile et sait jouer de la faiblesse du président. De plus, ses troupes étant aux portes de Berlin, il est là, en position de force.



Dans le même temps, un plombier polonais, Marian Nowak, par l'intermédiaire du valet de Churchill prend contact avec celui-ci. Ce plombier est fictif, et par lui, l'auteur nous dit toutes les horreurs qu'ont vécu les Polonais. Écrasés, tués, mis véritablement en esclavage par les nazis, les femmes et jeunes filles seront violées, les hommes torturés. Ils seront libérés par l'armée russe qui leur prodiguera les mêmes atrocités, voire pire ! Pendant ce temps, à Yalta, Staline justifie l'avancée de ses troupes et les crimes qu'elles perpétuent. Les pages 200 à 202 racontent comment un homme voit sa femme et sa fille de 16 ans se faire violer, comment tentant de se rebeller, on le sort et on lui tire dessus, et lui, hurle "cassé en deux, tenant à pleines mains la plaie béante où, quelques instants auparavant, se trouvait encore ce qui faisait de lui un homme." ; et pendant qu'il crie, à l'intérieur de sa maison, les soldats russes violent également sa petite fille de 10 ans !



Chaque chapitre de ce roman concerne une journée de la conférence qui en a eu huit. En parallèle, on assiste aux débats, aux joutes verbales avec de belles réparties

'aimerais tant vous faire passer tout ce que j'ai ressenti en lisant ce roman : il est pour moi aussi fort que celui de L. Padura dont j'ai parlé plus haut et c'est un compliment, puisqu'il fait partie de ce que j'ai lu de mieux dernièrement ! Et pour finir, je ne peux que vous inciter, d'abord à lire ce livre (vous ne le regretterez pas) et ensuite à ne pas sauter la préface -ni la postface et les remerciements- dans laquelle M. Dobbs explique son travail de romancier par rapport à celui d'un historien. Il n'amoindrit pas leurs travaux mais explique qu'un roman "documentarisé" peut expliquer plus de choses et est surtout à la portée du plus grand nombre. L'historien s'attache aux faits, et le romancier plutôt aux personnes et à leurs vies qui parfois expliquent leurs actes. Ça me va ! Personnellement, je préfère un bon roman, bien construit, bien documenté à un ouvrage plus austère bien que sûrement plus précis et plus fin.
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Churchill à Yalta : La Pologne trahie

alta, dans mon esprit ce nom évoque une photo d’un livre d’histoire. Une photo où l’on voit Churchill, Roosevelt et Staline. Ma mémoire ne m’a pas trahie, j’ai vérifié. Staline a l’allure altière du vainqueur. Il peut se le permettre. Du 4 au 11 févier 1945, après la défaite de l’Allemagne, Churchill, Roosevelt et Staline sont réunis à Yalta. Staline a invité et Roosevelt et Churchill à venir car il refuse de quitter la Russie. En fait, les dirigeants Américains et Anglais n’ont pas et le choix et ont obtempéré devant Staline. Ces trois hommes âgés ont entre leurs mains l’avenir du monde. Roosevelt est malade et rêve à ce qu’il voudrait laisser derrière lui, les futures Nations-Unis.



La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/michael-dobbs-churchill-yalta.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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House of Cards

Ce thriller politique ne manque pas de cynisme. Certaines phrases constituent de savoureux morceaux de bravoure. La satire des politiciens qu’effectue l’auteur, l’humour, le mordant qui caractérisent son ton m’ont beaucoup plu. Mais le monde qu’il décrit à partir de son expérience personnelle revêt aussi un caractère effrayant et sans scrupule. La lecture de ce roman est à la fois un exutoire divertissant et une source de réflexion, notamment lorsque l’auteur dépeint la collusion entre la presse et le pouvoir politique. Ce livre pose la question cruciale de l’indépendance des journalistes.
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House of Cards

Et dire que j'ai failli abandonner la lecture de cette petite pépite...j'avoue avoir été déstabilisée par les premières pages, la complexité du système politique britannique...Et en fait très vite on se laisse prendre au jeu...Je comprends ce qui a fait le succès de la série, même si elle diffère, il y a du rythme, du vice, un héros qui est détestable, bref, on adore le détester et je vais filer à ma bibliothèque emprunté le tome 2 tout de suite !!
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House of Cards

Avec House of cards, Michael Dobbs nous plonge dans les méandres de la course au pouvoir et nous donne à voir un monde où l'ambition peut mener certains au sommet...et causer la perte et la déchéance d'autres! Le truc? Connaître les petits secrets inavouables et frapper là où ça fait mal pour être certain que "l'ennemi" abandonne et ne puisse se relever!

On ne peut que remercier Bragelonne d'avoir traduit cette petite pépite. Si j'avais pu, ce n'est pas en deux jours mais en quelques heures que je serais venue à bout de ces pages! Car il faut bien de le dire, alors que Francis Urquhart tire les ficelles qui le mèneront lui au pouvoir et plongeront d'autres dans la déchéance, Michael Dobbs prend le lecteur dans sa toile, et il est bien difficile de s'en sortir.

C'est cynique à souhait mais criant de vérité. Le lecteur tourne les pages dégouté des agissements d'Urquhart (mais pas que), de ceux de certains journalistes. C'est une clique aux mœurs plus que douteuses que nous dépeint Dobbs...et il sait parfaitement de quoi il parle, ce qui ne gâche rien. Mais le pire c'est qu'en refermant le livre, écrit il y a plus de 20 ans, on se dit qu'il n'a pas pris une ride! "Intemporel" disent critiques? C'est tout à fait ça...(et je ne dis pas ça parce que la politique est mon sujet d'études...suffit de voir les petites guerres au sein de certains partis il n'y a pas très longtemps pour être convaincus ;) )

Bref merci Babelio pour cette opportunité de lecture...et pour ceux qui ne l'ont pas encore lu mais que le roman titille, n'hésite pas! Il vaut vraiment le coup!
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House of cards, tome 2 : Echec au roi

Tome 2 des péripéties du politicien Francis Uruquhart et c'est toujours aussi prenant. Alors que dans le premier tome, les relations entre la presse et les politiciens étaient mises en avant, là il s'agit surtout du rapport entre le pouvoir politique et la monarchie.
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House of cards, tome 2 : Echec au roi

Avis à tous les amateurs de series britanniques qui ont adoré Ian Richardson dans le rôle du machiavelique Francis URQUART

Dans ce second tome, notre héros qui est parvenu à éliminer le précédent gouvernement pour prendre la place du premier ministre,ne peut pas se reposer sur ses lauriers car il doit faire face à un nouvel adversaire de poids en la personne du monarque lui même qui a l'audace de critiquer ses choix politiques et de se poser en recours pour toute la nation.C'est mal connaitre Francis Urquart que de penser qu'il va baisser les bras ! Il n'hésitera pas à mettre en oeuvre les moyens les plus retors pour parvenir à ses fins...

A travers ce second opus c'est une savoureuse critique de la vie politique britannique qui nous est offerte par un Michael Dobbs au plus haut de sa forme !

vivement la traduction française du troisième tome.
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House of Cards

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec House of Cards?

"Kevin Spacey est certainement l'un de mes acteurs favoris et j'ai très envie de découvrir la série House of Cards. Malheureusement, je n'en ai pas encore eu le temps mais j'ai été ravi d'apprendre qu'elle était inspirée d'un livre paru chez Milady récemment."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"A Londres, Francis Urquhart est Chief Whip et de ce fait, connaît tous les petits secrets des membres de son gouvernement. Malheureusement, pour eux, il vise un poste bien plus important que personne ne semble vouloir lui donner et qu'il va devoir conquérir à coup de trahisons et de manipulations."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Pour ceux qui aiment les thrillers politiques, c'est le livre qu'il vous faut lire à tout prix. Nous sommes plongées dans les coulisses du gouvernement anglais, dans les enjeux politiques et économiques, les manigances et les luttes d'égos. C'est tordu à souhait et génialissime de noirceur et de désespoir. Une étude de l'âme humaine à ne pas manquer. Ce que j'ai peut-être un petit peu moins aimé, c'est qu'à aucun moment je n'ai eu envie que Francis Urquhart obtienne ce qu'il veut alors que le génie aurait été de nous amener à ce résultat. Il y a certes peu de chances que l'on finisse par l'aimer mais on aurait pu le comprendre ou être fasciné par cette même force d'attraction qu'il exerce sur son entourage mais qui ne marche malheureusement pas sur le lecteur à mon sens. J'ai également trouvé que la journaliste qui enquête, décrite comme une femme intelligente, met quand même bien longtemps à comprendre l'évidence."



Et comment cela s'est-il fini?

"Le livre finit sur une apothéose et confirme mon avis plus que positif. J'ai vraiment hâte de lire la suite et de découvrir la série version américaine!"
Lien : http://booksaremywonderland...
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Churchill à Yalta : La Pologne trahie

J’étais alléché par le titre. J’aurais dû me méfier, tout le livre est dans son sous-titre : « La Pologne trahie ». Loin d’être un livre d’histoire sur les dessous de Yalta, ce docu-fiction n’a qu’un but, attirer l’attention du lecteur sur les injustices faites aux polonais.

Je compatis sincèrement aux malheurs séculaires de ce peuple, et je reconnais volontiers que leur sort méritait un livre. Mais l’éditeur, espérant gonfler sa recette, a eu l’idée d’intituler son hymne à la Pologne « Churchill’s triumph » (titre de l’édition originale) beaucoup plus vendeur.

Au final, une belle supercherie.

Correctement écrit, mais assez ennuyeux. Quelques phrases intéressantes sauvent néanmoins l’ensemble.

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House of Cards

Francis Urquhart, chef de la majorité parlementaire, s'apprête à trahir des secrets politiques pour devenir Premier ministre, alors que l'ambitieuse Mattie Storin, journaliste, vient de découvrir un scandale financier majeur.

Roman anglais datant des années 80 (détail qui a son importance : pas de smartphone, de hackers, de gadgets technologiques) qui a servi de modèle à la désormais célèbre série House of Cards diffusée par Netflix avec Kevin Spacey. L'histoire se passe donc à Londres et non pas à Washington. Michael Dobbs, à été le conseiller de Margaret Thatcher à son arrivée au 10, Downing Street. C'est bel et bien Margaret Thatcher qui lui a inspiré l'écriture de se roman de politique fiction. Il dévoile un monde d’intrigues et de complots. C’est noir, cynique, et presque drôle si on en oubliait combien c’est vrai.
Lien : https://collectifpolar.com
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House of Cards

Dans ce roman britannique écrit en 1989, nous sommes plongés dans une lutte sans merci au pouvoir. Francis Urquhart, le chef de la majorité est au fait de tous les secrets des partis politiques majeurs et il est bien décidé à en tirer profit.

Un thriller avec ces anti-heros qu'on aime bien, si vous vous intéressez un tant soit peu à la politique et vous aimez les intrigues et le suspense :ce roman est pour vous
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House of Cards

(...) C’est noir, cynique, et presque drôle si on en oubliait combien c’est vrai. Il n’y a qu’à suivre les rebondissements politiques actuellement, il y aurait de quoi en écrire un tome ou deux. Trente-cinq ans plus tard, rien n’a changé. Rien ne changera jamais. Sur le fond, « House of Cards » est intemporel. (...)
Lien : http://www.yozone.fr/spip.ph..
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House of Cards

On associe souvent bête et méchant, ce livre n'est certainement pas bête mais qu'est-ce qu'il est méchant! Féroce même! Ecrit à la fin des années 80 par un ancien de la garde rapprochée de Madame Tatcher, ce livre nous décrit les coulisses malodorantes du pouvoir et les moeurs politicardes... Détournements de fonds, délit d'initié, coucheries, chantages, drogue, alcool... Il y en a pour tous les goûts. Et dans l'ombre Francis Urquhart qui attend son heure et tire les ficelles.

On voudrait pouvoir croire que ses méthodes ne concernent qu'une époque révolue et la démocratie si particulière du Royaume-Uni mais en jetant un oeil sur les journaux d'ici et d'ailleurs , on finit par craindre que, comme l'a dit NicolaS83, ce roman ne soit en réalité intemporel!
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House of cards, tome 3 : Coups de Grâce

Final de trilogie extraordinaire. Francis Urquhart est toujours premier ministre et rêve battre le record de jour de Margaret Thatcher. Mais de plus en plus de voix s'élèvent pour demander son départ. Ce troisième tome diffère de la troisième saison de la série anglaise tout comme le deuxième Tome était différent était différent de la seconde saison. Au final j'ai plus apprécié la série que les livres même si les livres sont très biens écrits.
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House of Cards

Fantastique, Prodigieux, Exceptionnel. Ce roman est une bombe. On voit tout ce qu'il y a de pire dans les arcanes de la politique anglaise. On suit d'un côté Francis Urquhart qui est le shop du pari conservateur et qui veut accéder devenir devenir premier ministre et va tout faire pour le devenir. De l'autre Mattie Storin une jeune journaliste politique qui veut se faire une place dans un monde d'homme.

Le livre a donné lieu avant la version Américaine bien connue à une version Anglaise bien plus proche du roman même si elle rajoute des scènes et des personnages. Elle est d'ailleurs visible sur le site d'Arte (3 saisons de 4 épisodes). Je vais lire les 2 autres tomes dans la foulée.
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House of Cards

Un livre sur la politique et ses manœuvres pour conquérir le pouvoir. On est très vite pris par l'intrigue et il devient de plus en plus difficile à lâcher alors que l'on avance dans la lecture.

Tous les ingrédients d'une bonne série sont réunis !
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