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Citations de Michel de Montaigne (959)


«  Je me fais plus
D’injure en mentant
Que je n’en fais
À celui à qui je mens » .
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A Rouen, quelqu'un voulut savoir d'eux [ indiens ] ce qu'ils y avaient trouvé de plus admirable.
Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes portant barbe se soumissent à obéir à un enfant [ Charles IX ] et qu'on ne choisissait plutôt quelqu'un d'entre eux pour commander.
Secondement, ils avaient aperçu qu'il y avait parmi nous des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de commodités, et que les autres étaient mendiants à leurs portes, décharnés de faim et de pauvreté ; et trouvaient étrange comme ces nécessiteux pouvaient souffrir une telle injustice, qu'ils ne prissent les autres à la gorge ou missent le feu à leurs maisons.
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C'est une hardiesse dangereuse et de consequence, outre l'absurde temerité qu'elle traisne quant et soy, de mepriser ce que nous ne concevons pas.
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Michel de Montaigne
Il n'y a pour chacun d'autre vérité ni de raison que celui dont le persuade l'exemple de son pays. C'est toujours là qu'il se persuade trouver la meilleure religion, la police la mieux faite, les moeurs les plus sages. Et chacun appelle barbarie ce qui n'est pas son usage.
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Michel de Montaigne
Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse.
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je ne puis supporter (mes vers). Il est permis de faire le sot ailleurs, mais non dans la poésie
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Fonder la récompense des actions sur l'approbation des autres, c'est prendre un fondement trop incertain et trop trouble.

Particulièrement dans un siècle corrompu et ignorant comme celui-ci
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Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »
Il y a, au-delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyions l'un de l'autre, qui faisaient en notre affection plus d'effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms. Et à notre première rencontre, qui fut par hasard en une grande fête et compagnie de ville, nous nous trouvâmes si pris, si connus, si obligés entre nous, que rien dès lors ne nous fut si proche que l'un à l'autre. Il écrivit une satire latine excellente, qui est publiée, par laquelle il excuse et explique la précipitation de notre intelligence, si promptement parvenue à sa perfection. Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé, car nous étions tous deux hommes faits, et lui plus de quelques années, elle n'avait point à perdre de temps et à se régler au patron des amitiés molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. Celle-ci n'a point d'autre idée que d'elle-même, et ne se peut rapporter qu'à soi. Ce n'est pas une spéciale considération, ni deux, ni trois, ni quatre, ni mille : c'est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange, qui ayant saisi toute ma volonté, l'amena se plonger et se perdre dans la sienne ; qui, ayant saisi toute sa volonté, l'amena se plonger et se perdre en la mienne, d'une faim, d'une concurrence pareille. Je dis perdre, à la vérité, ne nous réservant rien qui nous fût propre, ni qui fût ou sien, ou mien.
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Je veux qu'on agisse, et qu'on allonge les offices de la vie, tant qu'on peut: et que la mort me trouve plantant mes choux...
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[Prendre des notes]
Pour subvenir un peu à la trahison de ma mémoire, et à son défaut, si extrême qu'il m'est advenu plus d'une fois de reprendre en main des livres comme récents et à moi inconnus, que j'avais lus soigneusement quelques années auparavant, et barbouillés de mes notes, j'ai pris en coutume depuis quelque temps d'ajouter au bout de chaque livre (je dis de ceux desquels je ne me veux servir qu'une fois) le temps auquel j'ai achevé de le lire, et le jugement que j'en ai retiré en gros : afin que cela me représente au moins l'air et l'idée générale que j'avais conçu de l'auteur en le lisant.

Des livres, II-10, p. 662
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Michel de Montaigne
- Je n'ai rien fait d'aujourd'hui.
- Quoi ? N'avez vous pas vécu ?
c'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations.
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Combien de jeux très lascivement plaisants naissent de l’honneste et vergogneuse manière de parler des ouvrages de l’amour ! / La volupté mesme cerche à s’irriter par la douleur. Elle est bien plus sucrée quand elle cuit et quand elle escorche. La Courtisane Flora disoit n’avoir jamais couché avecques Pompeius, qu’elle ne luy eust faict porter les merques de ses morsures
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Michel de Montaigne
J'aime mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine.
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Le monde est inepte à se guérir.


NDL : Montaigne est comme un médecin penché sur le lit du patient "Monde".
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Nous vivons par hasard.
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La force et les nerfs ne s'empruntent point ; les atours et le manteau s'empruntent.
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Si l'on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi".
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Mais il ne faut pas appeler devoir, comme nous faisons tous les jours, une aigreur et une intestine âpreté qui naît de l'intérêt et passion privés ; ni courage, une conduite traîtresse et malicieuse. Ils nomment zèle leur propension vers la malignité et violence ; ce n'est pas la cause qui les échauffe, c'est leur intérêt ; ils attisent la guerre, non parce qu'elle est juste, mais parce que c'est guerre.

III-1.
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Si d'autres vous surpassent en science, en grâce, en force, en fortune, vous avez des causes tierces à qui vous en prendre, mais de leur céder en fermeté d'âme, vous n'avez à vous en prendre qu'à vous.
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M. de Montaigne disait qu'il s'était toute sa vie méfié du jugement d'autrui sur le discours des commodités des pays étrangers, chacun ne sachant goûter que selon l'ordonnance de sa coutume et de l'usage de son village, et avait fait fort peu d'état des avertissements que les voyageurs lui donnaient ; mais en ce lieu, il s'émerveillait encore plus de leur bêtise, ayant, et notamment en ce voyage, ouï dire que l'entre-deux des Alpes en cet endroit était plein de difficultés, les mœurs des hommes étranges, chemins inaccessibles, logis sauvages, l'air insupportable.
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