AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 128 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Azay-le-Brûlé (Deux-Sèvres) , le 06/12/1925
Mort(e) à : Azay , le 10/01/2015
Biographie :

Michelle Clément-Mainard est née le 6 décembre 1925 à Azay-le-Brûlé, dans les Deux-Sèvres.
Après une carrière d'institutrice en Vendée, elle est revenue vivre dans son village natal.
Sa vocation d'écrivain a été révélée avec La Fourche à loup (1985), prix de la Corne d'Or limousine 1986, qui a obtenu, dès sa parution, un énorme succès. Il en sera de même avec ses deux autres romans : La Foire aux mules (1986), prix Animal et Nature des Caisses d'Epargne Ecureuil 1987, prix Eugène Leroy du Ministère de 1 Agriculture 1987 et Les Sabots de la liberté (1989).
Le Livre de Poche, LGF

Ajouter des informations
Bibliographie de Michelle Clément-Mainard   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Retourner près des Iroquois ? Jamais. Leur sort sera pire que le nôtre : les Anglais méprisent à tel point leur... alliés qu'ils ne se mêlent même pas à eux dans la bataille, au contraire des Français qui nous intègrent dans leurs rangs. Même pas dignes de côtoyer les uniformes rouges, les Sauvages des Anglais. On leur donne des fusils, on les abreuve d'alcool, puis on les lance seuls, non pas en guerre, mais en massacre. Kill ! Kill ! Kill ! Et ils tuent. Même l'enfant dans le ventre de sa mère n'est plus épargné. Ils tuent pour que le colon et le marchand anglais remplace un jour le colon et le marchand français sur cette terre dont ils seront eux-mêmes chassés dans l'avenir. Ils n'ont pas conscience d'être devenus l'arme aveugle d'une guerre qui n'est pas la leur. 
Commenter  J’apprécie          80
Céline s’était déshabillée et restait en chemise, debout devant la glace. Pour les dessous, elle se rattrapait : du beau, du fin, des dentelles, des entre-deux à trou-trou avec les rubans de soie. Elle brossa longtemps ses cheveux, elle était fière de leur blondeur, les lavait souvent à l’eau de camomille – c’était de jalousie qu’on la prétendait rousse. Elle se tourna, s’éloigna un peu de la glace et souleva sa chemise. Elle avait toujours été belle femme, quand même, il faudrait qu’elle coule un peu, bientôt elle n’aurait plus besoin du bourrelet de crin sous ses jupons, ses fesses y suffiraient ! Elle revint vers sa toilette, ouvrit son encolure : pour le devant, rien à dire : la poitrine ferme, le cou sans griffures de rides, les épaules un peu grasses, peut-être, comme toute sa personne. Bah ! les hommes aimaient les femmes pleines de bonne chair, et elle avait la chance, à trente-trois ans, de paraître encore en fraîche jeunesse : tant d’autres semblaient vieillardes, au même âge !
« Pourquoi penses-tu “les hommes”, en te regardant, Céline Paget ?
Commenter  J’apprécie          40
Jean imagine la coulée de cire rouge, et le cachet armorié qui imprime la marque d'une noblesse dérisoire sur ce constat d'écrasement.
Commenter  J’apprécie          40
La communauté de malheur effraie moins que la solitude de l'inconnu.
Commenter  J’apprécie          40
Céline ne gardait qu’à contrainte ses vêtements de paysanne. Elle aurait aimé des tenues bourgeoises, des robes, des chapeaux, et des cheveux à boucles anglaises, comme cette minaudière de fille Rougier ! Elle aurait eu de quoi se les payer, et l’allure pour les porter, tout autant que cette gamine ! Seulement voilà, c’était la limite à ne pas franchir. Avec ses coiffes, ses devantiers, les gros plis de ses jupons, elle se coulait dans le quotidien du village, « la Céline », « la Pagette », elle faisait partie des gens d’ici, et les femmes lui restaient de bon voisinage, malgré sa liberté, l’appelaient « la Rousse-chaude », et jamais « la putain ». Elle savait tout ce qu’on racontait, au lavoir, à la fontaine.
Commenter  J’apprécie          10
Ah! qu'est ce que vous dites de ça? Servante dès dix ans, c'est beau je crois?
A l'habitude, ce n'est guère avant douze, plutôt même treize!
Mousin écoutait Adélaïde. Elle parlait de bonne franche amitié, sans avoir conscience de ce qu'elle exprimait, c'était l'ordre des choses : la vie faisait des demoiselles pour lire, broder, ranger du beau linge, une fois que d'autres l'avaient décrassé, et elle faisait aussi des petites drôlesses pour s'accroupir au chaudron à vaisselle, porter les seaux d'eau, cribler les cendres du foyer, torcher le cul des pots, et on leur disait encore : " c'est beau je crois, à dix ans."
Commenter  J’apprécie          10
Il avait cru voir, connaître l'absolu de la détresse durant la retraite.
Jean Lotte découvre qu'il peut y avoir pire encore : un hôpital.
Commenter  J’apprécie          20
Pour aller à ses besoins, dans le petit toit adossé à la maison, près de la porte du nord, et que l'on appelait "le "lieu", drôle d'idée de se poser sur ce siège de bois, avec son rond de paille tressée ! La porte était percée, en son haut, d'une ouverture en forme de cœur, parce que, "c'était plus plus aisé à faire qu'un derrière, tout en y ayant ressemblance"
Commenter  J’apprécie          10
Il était donc aussi facile d'abuser les hommes, il suffisait de minauder qu'on avait peur, qu'on avait si grand besoin de leur appui, pour les voir aussitôt se redresser de leur importance, comme de vieux coqs ?
Commenter  J’apprécie          10
Et même je pourrai me revancher de le garder comme compagnon, le beau-père! Non, ça, je ferai pas : il serait encore capable de me régenter pareil qu'avant !
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Michelle Clément-Mainard (189)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5178 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}