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3.78/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ardèche , le 15/12/1946
Biographie :

Née en Ardèche, en 1946 vit à Paris. Enseigne la philosophie une dizaine d'années, puis devient bibliothécaire dans la banlieue parisienne.
Collabore à de nombreuses revues et anthologies. A écrit une quinzaine de recueils.
Participe à plusieurs lectures publiques et festivals, travaille avec des artistes peintres.
Traduite en anglais, allemand et grec.

Source : paupieresdeterre.com
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Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main. 112 poètes parmi lesquels : Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko… « Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. » Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood

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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Mireille Fargier-Caruso
le soleil qu’on ramasse au bord du chemin
un dimanche pour ne pas mourir trop tôt
et quand il fait trop sombre
on s’allonge sur le talus
la solitude comme une épée

l’accord existe
ce battement semblable aux tempes
accepte le fugitif
le centre est là même bordé d’absence

à la lueur des mots
nous veillons au fond des impasses

nous sommes cet absurde
désir de durer
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Un désir fou de durer se prolonge
tu ne peux l'enrayer

on ne décide pas de cet appétit de vivre

tu poses chaque jour un bouquet sur la table
saisis d'un même geste
la magie d'un parfum l'élan si court des fleurs
comme si tu pouvais retenir l'éphémère
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𝑈𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑟𝑎𝑠𝑒 𝑖𝑛𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑚𝑝𝑢𝑒
𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒
𝑙'𝑒𝑚𝑝𝑟𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑛𝑔𝑢𝑒
𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́

𝑄𝑢𝑒𝑙 𝑓𝑒𝑢 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑠-𝑡𝑢 ?

Quel feu cherches-tu marcheur séparé des rives
toi qui portes ta soif comme une semence au-delà des vents
dans l’inachevé peut-être une promesse à accomplir

sous les archives la langue a tressé un lien
des étincelles quelques traces une source
tentatives d’éternité enserrées dans l'empreinte

cris éteints utopies pays de partage échoué
du silex au compas au livre nous portons en nous
un récit d’où s’évadent des paroles de sang et de sable
lentes provisions de graines de fleurs coupées

obstiné l'élan créateur qui féconde nos vies une trame
une phrase à continuer force vive de l’origine
nous parlent les mythes les contes la beauté
dans la couleur fixée sur le mur de la grotte
dans le premier livre d'amour millénaire

il y a toujours des granges à ouvrir pour accueillir le voyageur
et chasser l'ombre autour des foules toujours à désarmer
les larmes lourdes derrière des drapeaux tachés

demeure la douleur orpheline demeure la douceur des mains
amies qui entourent la mort dans des prières silencieuses
ces gestes qui de tout temps ont ravivé la lampe fragile des baisers

faire frémir l'obscurité remplir l’espace d’une signature
avant d’avoir les yeux fermés la parole risquée du poème
transmettre dans l’au-delà du fleuve une caresse
comme les hommes l’ont toujours fait pour supporter
les bords du temps cette caresse de couleur sur un mur
du soleil en dédicace

que cherches-tu si ce n’est des repères fluide espoir de neige
à l'abri des seins ouvrant notre brièveté
aujourd’hui lacérés d'images avec le froid noué au cou
nous marchons sur des os dans les villes

dans chaque conte chaque dessin chaque voix
nous tentons de changer la poussière en lumière
nous saisissons cette force donnée par les morts
brûle à travers ces écrits ces vestiges ces chants

ce qui ne se nomme pas aérien le désir voleur d’enclos et
de rêves glissant plus loin que nous
c’est ce manque nulle part inscrit que tu cherches
la marque de l'humain
...

pp. 130-2
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Il la tient serrée contre lui
Une main sur son épaule nue
Jambes collées accordéon tango

Musique dans le coeur dans le ventre
L'accordéon l'enlace le plus beau des tangos

Envie de rire et de pleurer
La vie vaut la peine oui la vie vaut la peine

Elle les voit tous les deux qui tournent sur la place
Le rythme du tango
La robe rouge de sa mère ses talons hauts

Elle au bord elle les dévisage

N'ont pas leurs yeux de la semaine
Sont emportés très loin si loin des gens autour

Ils dansent tous les deux tous les tangos du monde

Ce soir elle a cinq ans elle regarde le couple
Pour toujours elle le regarde

Vole sur leurs visages le désir son émerveillement
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Des paysages en nous
des années après notre départ
leurs couleurs leur lumière la douceur des collines

dans le silence encore le vol doré des papillons
et sous les oliviers loin des cimes
scarabées coccinelles chenilles
noir et rouge mêlés entre les pierres sèches

à chacun son parcours ses luttes ses amours

caresse du soleil et sillage du thym
chaque fois que tu reviens vers eux
en toi une allégresse ils sont restés les mêmes (...)
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Le bruit du monde tout ce bruit
une déchirure profonde dans les signes
de pauvres mots décolorés sur des écrans géants
pressent le cœur le ciel la tête trouent l'opacité du dedans

où étions- nous tandis que des sons cannibales rongeaient la parole
où étions-nous toutes ces heures vaines ces journées écrasées
sous les rails ces années englouties sous le morcellement du monde
planète confisquée avec le temps

ensevelis sous les choses immobiles portes fermées espoir
en loque au fond des poches attendant un soubresaut du dehors ...

...quel sommeil au-dedans quel abandon de nous dans cet assentiment
nous restions arrêtés si loin de l'extrême guettant une clarté
venue de quel côté ?
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Édifier sa pensée son visage
Dans une lenteur où elle se rejoint

L'entente avec le livre
Ce qu'elle ne voyait pas

L'espace s'ouvre
un gai savoir

Les mots
une suture

Au fil des âges les mots
Lui donnent du plaisir

Comme quand la musique l'enveloppe
Tout son être consent à la caresse des voix

Ces moments l'agrandissent

.
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Le temps ne passe pas deux fois
  
  
  
  
Le temps ne passe pas deux fois
au fond de toi l'empreinte de la première fois
de cette fois unique à jamais disparue

l'impossible revenir

seul le souvenir tatoué sur ta peau
l'avoir aimé inaliénable

être continuer à être
subir petit à petit des altérations
inévitablement vieillir
aller vers les derniers possibles

alors tu rejoues un air de musique
en lui
l'éternité

tu le rejoues à l'infini
te faisant croire ainsi
que tu peux dominer l'irréversible

It's wonderful
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les mots fugitifs que tu aimes
clarté épaule neige
écart alliance
arabesques fragiles
tu les fais couler sur tes lèvres
tu les écris sur des cahiers neufs
pour qu'ils vivent un peu plus longtemps
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Des brins de paille dans les cheveux
nos cris et ceux des hirondelles
frôlant les champs de lavande
dans la lourdeur de l'air

tant de chaleur tant de secrets
les cachettes du buis
le froid de l'arrosoir sur les lèvres
et les grelots des chèvres le soir
à la même heure sur les mêmes chemins

on serre contre soi
ces images sans serrure
comme on vole
une fleur sur un talus
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