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EAN : 9782362292347
112 pages
Éditions Bruno Doucey, 2019 (01/05/2019)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Le regard incrédule d'un enfant. Une photo sur le journal. La pauvreté au coin d'une rue. La fatigue des seins de femmes. Un étranger qu'on ne peut accueillir. Ce retour à la haine et à la peur de l'autre...
A lire les poèmes de Mireille Fargier-Caruso, on est soudain pris par une interrogation sur le sens de nos vies. Que sont devenues les promesses d'un monde meilleur, forgées à l'âge où nous pensions trouver la plage sous les pavés ? Qu'avons-nous fait du... >Voir plus
Que lire après Comme une promesse abandonnéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Je croise de temps en temps Mireille Fargier-Caruso, philosophe devenue ensuite bibliothécaire, dans des revues de poésie, des anthologies. Mais c'est le premier recueil d'elle que je lis.

Je n'ai pas aimé tous les textes, certains m'ont paru trop sombres, ou un peu hermétiques. Mais je reconnais l'humanisme de l'auteure, qui s'interroge sur le monde actuel, la pauvreté, les migrants, la mort atroce d'enfants durant les guerres, les médias omniprésents.

" l'actualité dépecée
jetée en vrac sur le trottoir qu'on prostitue
tous les trésors transmis écrasés sous les roues"

J'ai surtout apprécié ses poèmes exaltant la nature , la vie, la danse.Les mots sont sensuels, enivrants:

" Une musique enroulée à tes hanches

une caresse que tu n'attendais pas
ce trouble qui t'étonne

la joie à prendre à bras-le-corps
avant qu'elle ne s'échappe"

Certains textes sont vraiment magnifiques, et parlent au coeur. le rôle de la poésie dans nos vies, j'ai été sensible à ce que l'auteure nous en dit.

Je terminerai avec deux vers que je trouve splendides:

" en fulgurance
le vent écrit un poème sur la mer"...

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Des textes un peu décousus, proches de l'écriture automatique pour certains. Une ambiance sombre, triste, où l'espoir n'apparaît que par toute petites touches lumineuses comme le texte ci-dessus.
Ça parle de migrations, d'individualisme, de peur du
changement et d'amour.

 A éviter en cas d'humeur maussade.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Des paysages en nous
des années après notre départ
leurs couleurs leur lumière la douceur des collines

dans le silence encore le vol doré des papillons
et sous les oliviers loin des cimes
scarabées coccinelles chenilles
noir et rouge mêlés entre les pierres sèches

à chacun son parcours ses luttes ses amours

caresse du soleil et sillage du thym
chaque fois que tu reviens vers eux
en toi une allégresse ils sont restés les mêmes (...)
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Lumière d’avril…


Lumière d’avril
les jours sortent de l’ombre

tu respires l’âcreté de la terre
la sève par-dessous pousse sans relâche
efface ta fatigue dedans dehors mêlés
l’arbre de Judée s’enflamme et consume l’hiver

revient la saison des bouquets d’anémones
robes d’été et clins d’œil des jonquilles
les jours s’allongent allègent nos départs

la clarté le mouvement te portent
tu sarcles les herbes et les mots
ça continue ça recommence
toujours ça recommence

le temps nous brûle mais
on se fait croire au neuf de l’éternel retour

on l’espère on l’attend
comme on attend le thème en écoutant du jazz

lumière
lumière d’avril

rien que pour nous ça recommence
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L’intensité l’inattendu
  
  
  
  
L’intensité l’inattendu
force fragile du désir
un éclair du dedans
que l’on croit sans limites

comme Ulysse dépasser le Chaos
trouver dans l’univers sa place
dans les déchirements de l’Histoire
condamnés à choisir

il nous faut vivre avec ces failles
chercher dans nos voyages des indices
pour avoir raison d’espérer

en coulisse des songes plus vifs que nous
tenus à l’impossible

même si le partage étranglé
même si tu te sais périssable

dis-toi que maintenant est là devant toi

ouvre-le
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Tu as beau déceler le mensonge
  
  
  
  
Tu as beau déceler le mensonge
bousculer les idées incassables
qu’on jette à la figure
saigne l’inaccompli

on est bien plus que ce qu’on vit

nos cris des chuchotements inaudibles
paroles de l’infans qu’on n’entend pas

pieds nus
une défaite lourde aux tempes
l’avenir ceinturé

quel éveil à attendre
encore toujours obstinément
sans l’« illusion de la fin » ?

faute de preuves quelles boutures çà et là égarées
à replanter sans cesse ?

en nous le pouvoir illimité d’imaginer
donner du souffle à la beauté qu’on frôle
en faisant vivre ainsi ce qui n’existe pas

rien n’efface l’élégance d’une robe qui tombe
le tremblement d’une main sur un corps
et que l’insolence du sang nous emporte !
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À l’improviste
  
  
  
  
À l’improviste
des tableaux des images
ce qui se faufile se transmet malgré

nommer
ces glissements
à la croisée des routes

lentement
déchiffrer ces séquences
leur lumière
leur envers

l’ombre portée du monde

écrire dans l’écart
des marges différentes
une langue désordonnée
permet de voir dans la nuit
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Videos de Mireille Fargier-Caruso (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mireille Fargier-Caruso
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
+ Lire la suite
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