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Citations de Mo Yan (444)


Les membres de la commune populaire travaillaient le jour, faisaient la révolution le soir.
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Son visage était aussi ridé qu'un haricot qu'on a fait macérer dans de l'eau puis sécher au soleil.
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quitte à fâcher les hommes de bien, garde-toi d'offenser les vauriens, c'est là un précepte ancestral qu'il faut suivre à la lettre.
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Je tapotai la brioche naissante de Chen le Nez et dis : « Ça y est, tu commences à prendre un ventre de général.
- C’est qu’on vit mieux ! répondit-il, même en rêve je n’aurais jamais pensé que nous pourrions mener une vie meilleure.
- C’est grâce au président Hua, dit Yuan la Joue.
- Selon moi, c’est le président Mao qu’il faut remercier, dit Chen le Nez, s’il n’avait pas pris l’initiative de partir, tout serait encore comme avant. »
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A l'époque de l'ordinateur, écrire une lettre au stylo, sur du papier, est déjà devenu un luxe en soi, mais c'est aussi délectable et j'ose espérer qu'en la lisant vous pourrez de votre côté, éprouver le même plaisir archaïsant.
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L’usine était morte, une usine sans ouvriers, c’est purement et simplement un tombeau.
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Un teigneux

Un

J'étais retourné au village voir mon père. Tout content de ma visite, il m'avait préparé du thé. Avec les années, un père et un fils deviennent comme des frères, que dis-je, comme des amis.
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Ce qui distingue l'homme de l'animal,c'est que seul l'homme a conscience d'augmenter sa durée de vie par le sport.
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Au début des années soixante, alors que notre campagne en était encore à ces instruments de production arriérés qu'étaient les chars à boeufs et les charrues en bois, la ferme était équipée d'une moissonneuse-batteuse produite en URSS [...]. La vue de cet engin avançant dans les vastes champs de blé en vrombissant fut pour nous un choc, non moindre que celui éprouvé par nos grands-parents en 1904, devant la locomotive de fabrication allemande, lors de l'inauguration de la ligne de chemin de fer Qingdao-Jinan.
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A la fin de 1965, l'augmentation brutale de la population inquiéta les autorités. On assista à la première vague du planning familial depuis la création de la nouvelle Chine. Le gouvernement lança le slogan suivant : "Un ce n'est pas peu, deux c'est ce qu'il faut, trois c'est un de trop."
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Maître, je vais vous dire quelque chose de moche : vous ne souffrez pas encore de la faim, mais le jour où vous serez affamé, vous saurez que si l’on met dans la balance sa face et son ventre, c’est toujours le ventre qui l’emporte !
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Dans les années soixante du siècle dernier, alors que j’étais en troisième année de primaire, l’école a organisé pour nous la visite d’une exposition sur les souffrances passées. Là, sous la conduite de notre maître, nous avons éclaté en sanglots. Pour que ce dernier puisse lire l’expression attendue sur mon visage, je ne voulais pas essuyer mes larmes. J’ai vu quelques camarades se mettre, en guise de larmes, de la salive sur les joues. J’ai repéré aussi, dans la masse des élèves qui pleuraient plus ou moins sincèrement, un camarade dont le visage ne portait aucune trace de larmes et dont la bouche ne proférait aucun son, il ne cachait même pas son visage dans ses mains. Il nous regardait, les yeux ronds, avec une expression de surprise ou de perplexité. Après coup, j’ai informé le maître de la conduite de cet élève. La conséquence fut qu’il reçut un avertissement de l’école. Plusieurs années plus tard, comme j’exprimais à cet instituteur à quel point j’étais désolé pour cette dénonciation, le maître me dit que, ce jour-là, une dizaine d’élèves étaient venus le trouver pour la même raison. Le camarade en question était mort dix ans plus tôt, chaque fois que je pense à lui, j’éprouve de profonds regrets.
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"Les femmes, c'est comme les chiens, elles suivent ceux qui les nourrissent le mieux ."

Pensée d'un autre temps . Cette phrase émane d'un personnage un peu rustique . :)
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« Maman, pourquoi est-il si laid? » Cette question n’avait pas réjoui ma mère. Elle avait dit : « Ceux qui ont des chiens aiment les chiens, ceux qui ont des chats aiment les chats. Vous ne l’aimez pas, c’est pourquoi vous le trouvez laid. » (p.115)
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Ces seins, telles des colombes chaudes, firent une brève halte dans mes mains, puis reprirent leur vol.
Cette première paire de seins s’était envolée avant que j’aie pu suffisamment la caresser. Un peu déçue, mais reprenant espoir, je replongeai mes mains dans la neige pour qu’elles recouvrent leur propreté et leur pureté. J’attendais avec une certaine impatience la deuxième paire de seins. Celle-là, je ne la laisserais pas partir comme ça. De mes mains fermes, je les saisis brusquement. Ils étaient fins et délicats, ni vraiment mous, ni vraiment durs, tels deux petits pains cuits à la vapeur qui viennent de sortir de la corbeille de bambou ; je ne pouvais les voir mais savais qu’ils étaient blancs et lisses. Leurs tétons étaient minuscules comme deux petits champignons. Je les saisis dans la main, formant en moi-même les vœux les plus magnifiques. Je les pinçai une première fois : je souhaites que tu mettes au monde en une seule fois trois gros bébés. Je les pinçai une deuxième fois : que ton lait jaillisse avec l’abondance d’une source. Une troisième fois : que l’arôme de ton lait soit sucré comme la rosée bienfaisante. Gémissant à voix basse, la femme s’échappa subitement. [...]
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Ses seins s’agitaient frénétiquement comme deux lapins blancs que l’on tient par la queue
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Ce n'est pas nous qui craignons la mort, mais la mort qui nous craint.
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Ce ne sont pas les piétons qui craignent les voitures, c'est le contraire.
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Ils téléphonèrent au cousin depuis une cabine battue par le vent du nord qui hurlait ; on leur dit que celui-ci était de garde au commissariat.
"C'est parfait, maître, s'exclama joyeusement l'apprenti. Savez-vous pourquoi je ne voulais pas vous emmener chez lui ? Vous ne pouvez pas imaginer à quel point sa femme peut être snob !
Quand un parent pauvre comme moi va chez elle, elle change de tête et me traite comme une crotte de chien, c'est insupportable ; nous, nous sommes pauvres, mais on a la volonté, n'est-ce pas ?
- Xiaohu, je n'arrête pas de te causer des ennuis, dit le maître très ému.
- Mais mon cousin est un type bien, même s'il a un peu peur de sa femme." Puis il ajouta comme s'il chantait un air : "Si tu crains ta femme, monte sur ta mule !"
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En écoutant ces plaintes, il imagina leur histoire, à coup sûr une histoire triste, un drame de l'amour, pour telle ou telle raison,  bien qu'amants, ils n'avaient pu former une famille. Très probablement, ils avaient été séparés l'un de l'autre, et cette fois-ci ils s'étaient enfin retrouvés pour ce rendez-vous secret. Vu sous cet angle, se dit-il, je fais une bonne action!
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