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Critiques de Mona Messine (64)
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Biche

Ça faisait un petit moment que le livre Biche m’attendait, bien sagement, dans ma pile à lire. Il était temps pour moi de me plonger dans ce récit. D’ailleurs, j’en avais eu de bons retours concernant ce roman, c’est donc confiante que j’ai commencé ma lecture.



Biche, c’est une partie de chasse, interminable, qui se déroule dans ces pages. Les personnages m’ont rebutée dès les premières lignes tant leurs valeurs, leurs idées et leurs instincts sont aux antipodes des miens. Même Alan, le garde-chasse, ne m’a inspiré aucune sympathie, alors que ce personnage est censé évoquer la part d’humanité qui a un tant soit peu de respect pour la nature. Et puis il y a la biche et d’autres animaux de la forêt qui ont voix aux chapitres, mais ceux-ci m’ont tout bonnement achevée de me perdre.



Bon, vous l’aurez compris, je suis restée à l’orée de la forêt et ce livre plutôt court m’a donné beaucoup de mal. J’ai pourtant décelé les enjeux du livre : l’ode à la nature et la critique de l’homme qui la saccage, pensant au contraire lui être utile voire indispensable. J’ai également perçu le parallèle entre la biche et la gent féminine, continuellement la proie de l’homme, le chasseur.



Le fond du récit est honorable, mais ça ne l’a pas fait pour moi. Est-ce à cause de la plume de l’autrice ? De ses personnages qui auraient mérité plus de profondeur ? De la lenteur du récit ? Je ne saurais le dire, mais il s’agit d’un avis bien personnel, à vous de le tenter si la quatrième de couverture vous convainc.
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Biche

Une biche, un chasseur, un garde forestier, chacun mû par ses propres pulsions, valeurs ou parcours de vie...

Ce très beau premier roman de Mona Messine nous plonge au coeur d'une partie de chasse, soulevant des questionnements philosophiques sur cette pratique devenue controversée, à une époque où les ressources de la nature deviennent de plus en plus limitée.
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Biche

J'ai eu la très grande chance de découvrir Biche il y a tout juste un an, peu avant sa parution. J'écris cette chronique sans l'avoir relu, mais en en conservant un souvenir intense, y compris dans mes émotions de lecture. Et en l'ayant, depuis, conseillé de nombreuses fois autour de moi!



Biche, ça commence avec de belles et riches descriptions, de la forêt et de ses occupants, de l'ambiance dans le ciel, des couleurs de la terre.

Les animaux sont des personnages à part entière, avec leurs prénoms, leurs psychologies et leurs sentiments. Ils sont même plutôt les personnages principaux, que les humains ne viendraient que magnifier par leur présence dans le texte.



L'histoire se déroule lors d'une journée de chasse, et nous rencontrons finalement Gérald le chasseur expérimenté, le jeune Basile fasciné par les armes, Linda la rabatteuse, puis Alan le garde-forestier passionné mais incompris - des hommes dont le comportement se révèlent bien souvent bestial.

Au fur et à mesure du livre, nous ne nous trouvons plus uniquement dans la forêt, et nous comprenons où Mona Messine nous emmène, habilement mais sûrement, avec son écriture précise et son style poétique.



Biche est un petit bijou qui appuie là où ça fait mal, un récit qui prend aux tripes et qui réveille la colère.

L'atmosphère de la forêt, tantôt buccolique tantôt mystique, n'y est pas étrangère, car on est sous tension quasiment durant toute la lecture. Cette tension qui monte crescendo jusqu'à la scène finale, qui donne à cet ouvrage toute sa dimension de conte, qui nous montre que tout pourrait bien être en train de changer...



Et si l'ère de la toute-puissance prenait fin?

Si la nature reprenait ses droits?

Et si nous étions toutes des biches?



   《La phrase à retenir》

"Ceux qui se croyaient dispensés de la peur pourraient bien finir chassés un jour, peut-être même y rester. La terreur pouvait changer de camp"

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Biche

Petit avis lecture :

Biche est une lecture que je n oublierais pas. Il y a une telle osmose entre la nature et sa faune que j ai ressenti le moindre herrissement de poil, le moindre frisson des feuilles dans les arbres, le choc d un regard entre l homme et l animal. On s imagine à tort que la nature, la faune, la flore est sans parole, voir sans âme alors que c est tout le contraire. Mona Messine donne une voix silencieuse aux animaux de la fôret, aux arbres, aux plantes, aux fleurs. Ils sont un tout communiquant sans relâche lors d une chasse aux cerfs orchestrée par l homme. Il y a aussi une egalité de traitement au fil des chapîtres entre les chasseurs et les animaux.

Le final surprend et rend justice à l animal. Une belle et majestueuse ode à tout ces êtres vivants qui font la faune et la flore.
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Biche

Un conte au coeur de la forêt ! Un moment de grâce au milieu des biches et des cerfs majestueux !

Une partie de chasse s’organise et dès les premières pages une sensation pesante. L’autrice nous y dépeint les protagonistes avec détails. Ces personnages vont alors se démarquer au fil des pages, Elisabeth (la biche), Gérard, Linda et Alan.

Puis cette question qui nous envahit très vite. Mais que va-t’il se passer ? Pourquoi cette sensation de catastrophe imminente ?

Puis une tempête se lève … les émotions, les sensations s’amplifient , les failles, les blessures, les regrets de chacun s’exhortent par cette nuit d’orage ! Un moment où tout peut basculer ! Une fuite en avant ! Une urgence ! La colère est sans conteste la plus forte ! La rage de vivre et pour certains de tuer !!

Une écriture teintée de poésie pour un sujet quelque peu sensible ! La chasse ! Une course entre un prédateur et sa proie !

Et si c’était un point de vue percutant sur la condition humaine ! Traquer et tuer !

Y aurait-il une envie de transposer ce conte à l’espèce humain, au rapport homme-femme.

Une belle interrogation !

Divinement conquise par ce conte sensuel, saisissant et incisif !


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Biche

Excellent moment de lecture. Ce livre présenté comme un conte initiatique est un hymne à la nature qui prend aux tripes : émerveillement, colère face à toute cette cruauté, tristesse, poésie, violence rien ne m’a été épargné. L’écriture fluide de Mona Messine m’a embarquée. J’ai passé des moments incroyables. Féminisme et écologie, deux thèmes très actuels superbement traités.
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Biche

Biche de Mona Messine (Mon Poche) est un roman qui divise. On adhère ou on n'adhère pas. Pour ma part, je suis quelque part entre les deux.



Biche est un conte, donc les animaux de Mona Messine sont personnifiés, avec des prénoms, des expressions humaines. Et comme dans tout conte, on en retient une morale sur la condition humaine. Cela me rappelle les fables de Jean De La Fontaine dans mes plus jeunes années. Biche est un conte écologique, allégorique qui dénonce la nature sacrifiée par les Hommes.



Si j'ai apprécié la plume de Mona Messine, qui m'a très vite emmenée au plus près de la nature, et que j'apprécie les messages qu'elle veut faire passer, je n'ai pas accroché plus que cela à l'histoire en elle-même. Certaines situations m'ont paru trop agaçantes, peut-être parce que l'on tombe dans des clichés. Peut-être est-ce voulu... En tout cas, certaines scènes m'ont plus fait lever les yeux au ciel qu'autre chose car trop prévisibles.



Néanmoins, la prise de risque en proposant un conte allégorique pour dénoncer notre société patriarcale avec la violence faite aux femmes, est notable et appréciable. Mais la femme n'est-elle qu'une proie, une biche apeurée ?
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Biche

Au vu des nombreuses recommandations louangeuses lues ci-et-là, je tournais autour de Biche de Mona Messine depuis plusieurs mois, sans toutefois sauter le pas. Jusqu’à ce qu’une masse critique de Babelio le pousse jusqu’à moi.



Dès les premières pages, le charme opère avec une approche en mode conte nature writing qui met en scène ses protagonistes : chasseurs, garde forestier, biches, cerfs, hérisson… Les acteurs sont en place, la tragédie peut démarrer, la tension monte agréablement.



Au cours de ce dimanche de chasse, « les chasseurs traquaient les cerfs. Les cerfs traquaient les biches. » Et les biches se croyaient tranquilles. Du classique me direz-vous, mais n’est-ce pas l’apanage de la tragédie ? Et c’est alors que Gérald, chasseur émérite, va s’égarer…



Et c’est aussi là que cela s’est gâté. Car si j’appréciais dans la première partie cette grande bouffée de nature, ce regard appuyé sur les aspects sociétaux et comportementaux de la chasse, cette douce montée en puissance d’une intrigue non encore devinée, la suite n’a malheureusement pas été aussi appréciée.



Même si le propre d’un conte est de repousser les limites du réalisme, je suis sorti peu à peu de mon intérêt pour cette histoire dont la tournure devient trop peu crédible et tombe dans le bizarre (le mauvais chasseur égaré et puni ; la cheffe des rabatteuses et ses pulsions sexuelles ; les cerfs homos…), ne servant plus le message de l’auteure tandis que les longueurs s’installent dans ce texte pourtant court.



RDV un peu manqué donc, même je me sentais plutôt bien dans cette forêt.



« Seuls les cris lointains de Linda brisèrent le calme, bientôt couverts par ceux des oiseaux qui s’éveillaient, puis les sirènes des voitures et le tapage humain. Par respect, la forêt les laissa sourdre quelques minutes, faisant croire aux hommes que leur existence comptait. Puis le chant des arbres reprit, berçant les animaux nocturnes qui s’endormirent enfin. »

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Biche

Conte écologique



Quelle maîtrise pour un premier roman. Je suis totalement conquise.



La forêt, les chasseurs, les animaux.

Un face à face entre un chasseur aguerri et une biche aux abois.

Une biche qui est le personnage central de ce court roman au suspense haletant.



Une forêt, aux aguets, peuplée d'animaux qui retiennent leurs souffles face au combat qui s'engage.



Une biche qui protège les siens, les faons. Les cerfs qui entendent l'appel de la biche. Une forêt qui se déchaîne sous l'orage, un chasseur qui croit en sa mission.



Une fin inimaginable.

Une fin qui m'a fait frémir.

Bambi est vengée.



Merci aux #68premieresfois pour cette découverte. Un premier roman que je vous recommande vivement.
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Biche

Mona Messine nous offre ici un conte plutôt qu’un roman. Elle plante son décor dans la forêt, lieu de vie de l’héroïne, la biche qui en connait tous les coins et recoins. Elle s’accouple avec les cerfs, donne vie à un certain nombre de faons et son rôle principal est alors de les protéger en leur apprenant quelques rudiments afin de ne pas devenir la proie des chasseurs.

Les chasseurs eux sont bien là, toujours là et le personnage de Gerald accompagné de son chien résume totalement la mentalité et le but du monde de la chasse. Son comportement change dès qu’il entre en forêt et arme son fusil. L’adrénaline augmente de minute et minute et il occulte alors tout ce qui se trouve autour de lui jusqu’à se perdre en foret. Son unique objectif est d’abattre un gros gibier, pour qu’on le remarque, pour qu’on le reconnaisse en tant que chasseur émérite. Inutile de vous préciser que j’ai détesté ce personnage tout comme j’ai apprécie celui Alan le garde chasse qui aime passionnément la nature mais plus encore les animaux de cette forêt. Il tente de les protéger à sa manière et de préserver leur survie.

La biche ne se laisse pas abattre et ne veut pas céder à la violence des hommes. Elle nous entrainera avec elle dans ses déplacements au milieu de la tempête qui se déchaine. On rencontrera d’autres animaux qui seront décrits par l’autrice comme des personnages à part entière. Cette partie du livre fait que je ne verrai plus une biche de la même façon et j’aurai envers elle encore un peu plus de respect.



Après la lecture de ce livre dont l’écriture est fluide et sans fard, mon avis sur la chasse reste le même. Le plus triste dans cette histoire est l’engouement et l’empressement de la nouvelle génération pour ces rendez-vous en forêt avec en tête cette régulation et ces quotas et ce sentiment de faire le bien. Certaines personnes ont vu dans ce livre un parallèle avec notre société patriarcale, moi je suis plutôt restée en dehors de cela n’ayant en vue que la beauté de la forêt et les animaux qui y vivent.
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Biche

Biche c’est l’histoire d’un huit clos au cœur d’une forêt. Biche c’est l’histoire d’un combat acharné entre la nature, les animaux et les chasseurs. Biche c’est l’histoire d’une lutte pour sa survie. Biche c’est l’histoire que l’on attendait depuis longtemps, mais qui se faisait attendre. Une histoire qui prend aux tripes, qui commence doucement et qui se termine avec âpreté et justesse. Au cœur d’une forêt française, une chasse se prépare. Menés par un homme sûr de lui, Gérald et son chien Olaf, les chasseurs sont prêts à en découdre, grands et petits. Petits comme Basile qui suit le mouvement et qui va découvrir ce que c’est que tuer. Ils sont accompagnés par les rabatteurs, menés par une main de fer par Linda. Linda qui voudrait chasser, tirer, mais qui n’ose pas. Un métier d’hommes finalement… Et puis il y a Gérald parmi eux, elle veut être proche de lui, son vieil amour. Biche c’est aussi l’histoire d’Alan, le garde forestier, seul ami des animaux et qui ferait tout pour les aider, les protéger, les aimer et leur rendre la vie plus facile. Biche c’est surtout l’histoire de cet animal cendré qui va tenir tête à la meute avant que la curée ne commence. Elle sera là pour défendre les siens, coûte que coûte, pour empêcher le massacre ou au moins espérer en sauver le plus possible. Ce livre porte un regard neuf sur les acteurs irréconciliables d’une telle journée. Chacun a son point de vue, ses peurs, ses attentes, ses doutes et sa rage de vivre. Dix chapitres intenses au cœur d’une journée riche en émotions. C’est poétique, c’est bien écrit, c’est riche et c’est poignant. On finit cette lecture ému et perturbé par un sentiment d’impuissance entre deux mondes que tout oppose. On sait que le sang va couler, on redoute le pire ! Plongez dans ce roman sans hésiter.
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Biche

Je remercie les éditions Mon poche et Babelio pour ce petit roman, reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique Littératures. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, ainsi que l’objet-livre, au format poche, que j’ai trouvé à la fois joli et facile à transporter.



Dans cette histoire, l’auteure aborde les thèmes des animaux, de la nature et de la chasse. Des thèmes que je trouve intéressant d’évoquer.



À travers ses mots, l’auteure donne vie à la nature, faisant le choix de la personnifier. Elle nous montre que cette dernière est pleine de vie, qu’elle ressent pleinement le monde qui l’entoure et qu’elle est importante.



Malgré quelques maladresses, la plume de l’auteure reste fluide, poétique et agréable. Les pages se tournent facilement.



J’ai trouvé que l’alternance des points de vue était intéressante. On se retrouve par moments dans la peau des biches ou de Hakim le hérisson, et d’autres fois dans celle des chasseurs, des rabatteurs ou du garde forestier. J’ai apprécié me retrouver dans la peau des animaux. Je les visualisais bien, dans leur environnement naturel. Je les ai trouvés attachants.



Petit bémol : une des scènes finales m’a semblé durer trop longtemps, rendant le passage peu crédible. Heureusement, cela n’affecte en rien le scénario.



J’ai trouvé également qu’il manquait à la fin du livre une note explicative sur la situation actuelle en France de la chasse du cerf en période de brame (Est-elle réellement autorisée en France ? Si oui, dans quels départements ? Pour quel motif ? Est-elle interdite dans certains cas ? Lesquels ? Et depuis combien de temps ? Combien de cerfs et de biches sont tués par an ?) Ces informations m’ont manqué lors de la lecture, et du coup je ne savais pas s’il fallait percevoir cette histoire comme une simple fiction ou comme un récit documenté.



Malgré ces petits détails, c’est une lecture que j’ai trouvée agréable et fort intéressante. Une lecture que je vous recommande vivement !
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Biche

Les mots sont durs, hachés, percutants malgré la poésie du décor

La beauté s’installe mais la violence se montre fièrement, farouchement, inlassablement, nécessairement…

La violence de la vie

Car tout est histoire de survie !



Brouillard

Rêverie

Fantasmagorie

Le jour se lève et laisse des ombres se former, avancer, fusionner, échanger, combattre

Qui survivra ?

Qui perpétuera son emprise sur le monde ?

~

Quand l’humain se pense en lien avec la Nature

Quand il se persuade en duel avec la faune

Quand il s’invente une guerre entre lui et l’animal

Quand il se voit sur un échiquier grandeur nature

Où un seul demeurera vivant !

~

C’est une lutte acharnée, de chaque instant

Où le plus acharné survivra

Un duel à mort !

~

Les mots sont durs, hachés, percutants malgré la poésie du décor

La beauté s’installe mais la violence se montre fièrement, farouchement, inlassablement, nécessairement…

La violence de la vie

Car tout est histoire de survie !
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Biche

Il m’est bien difficile de vous parler de ce roman. Clairement je pense être passer à côté et ne pas avoir cernée le message véhiculé. Alors tout ce qui suit n’est que mon propre avis, mon propre postulat (souvent je fais chercher trop loin).





Ici l’Homme et la nature se confrontent dans son plus simple habit. La nature et son univers mystérieux contre la sauvagerie de l’Homme. Mona Messine joue adroitement sur la personnification. Sous son air de conte écologique, je l’ai perçu comme un pamphlet. Atmosphère étrange et oppressante, Mona Messine dépeint avec une virulence parfois extravagante la condition féminine, la sororité, les « amours non conventionnels ». L’Homme, modèle de la puissance patriarcale, a tous les droits sur la nature, sur la femme, sur les amours, armé de son fusils symbole de force féroce (où de lâcheté à vous de voir).





Roman déstabilisant dans sa manière d’apporter le discours à son apogée, dans les propos, mais dans cette cruauté se trouve la vérité dans son plus simple objet face au déni. La vérité qui fait froid dans le dos, celle qui secoue, celle qui arrache les larmes aux yeux.





Aussi dérangeant soit-il, BICHE a pourtant su éveiller en moi des sentiments : la colère, la haine, la compassion et l’émerveillement devant le simple et le beau. Un roman où la vie joue à cache-cache avec la mort mais où les cartes à abattre réservent de belles surprises.





J’ai été séduite par la plume vorace et acerbe de Mona Messine qui est venue malicieusement titiller ma curiosité et mon subconscient.
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Biche

Un premier roman à l’émotion subversive…

Ce premier roman sorti en 2022 paraît aujourd’hui dans la collection Mon Poche et j’avoue avoir été heureusement surprise que la maison d’édition me contacte. Ne sachant pas ce que j’allais découvrir mais ayant compris que ce serait un roman « différent », je l’ai attaqué avec un allant particulier. Et j’ai vibré autant que la biche dont nous parle l’auteure qui signe un premier roman atypique et inclassable.

Gérald est un chasseur qui adore montrer son talent lors des parties de chasse auxquelles il participe régulièrement dans la forêt. Il est toujours accompagné d’Olaf, son chien fidèle. Alan est un garde-chasse qui prend sa tâche très à cœur en ayantle souci de protéger les animaux du territoire. Une tempête approche mais la traque continue. Mais une biche ne veut pas fuir.

Qu’est-ce qui est le plus intéressant dans cette lecture, l’aspect psychologique ou écologique du récit ? En tout cas, la sensation d’être au plus près des bêtes et des hommes ne nous quitte pas. Il est palpitant d’entendre tous ces cœurs battre d’envie, de violence, de passion, de fureur, de peur. Et vous ne trouverez aucune plage de calme même si vous cherchez bien, vous êtes embarqué dans une écriture au style très particulier, avec des mots choisis, des descriptifs poétiques, un langage soutenu. Et de l’émotion à revendre. C’est une histoire contée dans laquelle les métaphores sont nombreuses, où le combat homme chasseur contre femme biche se veut plus rêve que réalité.

Ce n’est pas une histoire de tous les jours, elle demande un engagement, celui de vouloir aller vers la différence. C’est violent, âpre, sans concession, grotesque parfois. Et la fin n’en est que plus incroyable. Entre la normalité des chasses bien organisées, séculaires, encadrées et le comportement des hommes et des bêtes, c’est l’inconnu, un monde de leçons de vie, d’écoute de la nature, d’images sublimées.

Il faut affronter ce roman sans idées préconçues, presque comme devant un tableau plutôt qu’un livre. Le visuel de la couverture en dit beaucoup. Il faut se laisser aller vers ce que l’on n’aurait pas pensé apprécier. C’est un premier roman, c’est une révélation pour moi qui aime ce qui surprend.

Je remercie les Editions de Borée, la collection mon Poche, pour le Service Presse de « Biche » de Mona MESSINE.

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Biche

Une partie de chasse s'annonce orgueilleuse et triomphante entre la nature et les hommes. Cependant, la traque déloyale pourrait bien ne pas se dérouler comme prévu, révélant des instincts de rébellion et de survie captivants et inédits...



Le domaine de la chasse suscite des débats entre ses défenseurs pratiquants ou sympathisants, et ses détracteurs. En général, ces deux mondes s'invectivent mais ne se rencontrent pas.



Avec ce roman, l'auteure nous convie à une immersion totale dans le sauvage, à ses exigences, à ses peurs, à ses étouffements, et à ses cris. Chacun y va de son impatience et de sa connaissance, dans une course contre la montre urgente, entre la vie et la mort.



L'écriture est sublime, féroce de poésie. Tous nos sens sont en alerte, et nous vivons les émotions de l'animal, pour lesquelles nous nous liquéfions. On est absorbé par la nature et les tourments intimes de l'homme, qui s'enivrent de leurs convictions.



Nous sommes les témoins invisibles de la puissance invaincue des éléments, et de leurs initiés. Car il y a des soifs qu'il ne faudrait jamais étancher. Les lois impénétrables de la nature sont heureusement là pour nous le rappeler.



Laissez-vous surprendre par cette fable écologique et philosophique sous haute tension, et au-delà de tous soupçons.
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Biche

Qu'on se le dise la chasse est ouverte..

L'automne est là , les chasseurs et les rabatteurs sont arrivés convaincus d'être au bon endroit au bon moment.

Alan, le garde forestier , n'a pu que s'incliner devant la loi, ils ont le droit ..

La Biche est là aussi protégeant les faons, la harde est dans la clairière à priori à l'abri , les mâles approchent ils sont en rut ..

Gerald est un chasseur hors-pair, solitaire dans l'âme mais il a choisi de suivre le groupe . Il veut être le meilleur et laver aux yeux de tous l'affront que sa femme lui a fait subir en le quittant.

Commence la traque, la forêt est belle, les tirs vont bientôt retentir, le carnage est imminent. Car la ou plutôt les bêtes vont mourir . ..



Militante écologique, féministe engagée, Mona Messine signe un "conte allégorique" Vous aurez vite compris que les proies- biches-femmes et les prédateurs-chasseurs-hommes s'affrontent dans un combat sans merci.

Puisque conte il y a , l'animal raisonne et pense comme un humain , en fait Madame la femme n'est elle à vos yeux qu'une proie ? laissez moi en douter, la femme vaut mieux que cela !!



Biche est à présent disponible dans la collection Mon poche des éditions De Borée











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Biche

Un dimanche matin comme beaucoup d'autres, dans la forêt une partie de chasse s'organise. Les participants sont nombreux a espérer revenir avec un cerf majestueux. Un groupe non armé jouera le rôle des rabatteurs, permettant aux chasseurs armés, de prendre en tenaille le gibier. Gérald chasseur expérimenté et tireur sans faille, est à la tête du groupe, accompagné de son chien Olaf. Linda dirige les rabatteurs. Pour Alan le garde chasse la journée est sombre, lui qui protège de son mieux la harde. Lorsque le temps se couvre et que la tempête arrive, la tragédie peut alors commencer et si pour une fois tout n'était pas écrit d'avance.

Un livre court à la belle couverture, je suis tombée sous le charme de l'écriture de Mona Messine. Les chapitres ont un côté immersif et on entre facilement dans ce conte dit écologique. La prose parfois poétique explore le ressentit des hommes et des animaux. On entre en résonance avec la nature, la forêt, la vie, la mort tout semble lié. On pourrait faire quelques reproches, un penchant pour le lyrisme qui peut lasser ou encore une certaine tendance à l'anthropomorphisme. Les pensées, les émotions et le comportement de la biche comportent à mon goût bien trop de caractéristiques humaines. Pourtant, je me suis laissée prendre par le côté sensible de cette écriture, l’exacerbation des sens y est tellement bien décrite. Qui n'a jamais voulu savoir ce qui se cachait dans la tête des animaux. On entre ainsi dans un huis clos sylvestre avec un petit côté Natural Writing où l'odeur de la pluie, de l'humus et des champignons vous prend au nez. Un premier roman au scénario original et un dénouement surprenant inimaginable. Bonne lecture.
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Biche

Malgré une jolie écriture, je n'ai tout simplement pas adhéré à l'histoire. L'ambiance et le thème m'ont ennuyé. Seuls quelques passages nature writing autour de "La biche" ont un peu attiré mon attention. Dans mon groupe de lecture des 68 premières fois, il a pu plaire à certain(e)s mais je ne apparemment pas le bon public!

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Biche

Je suis contre la chasse et j'ai acheté ce livre, échangé avec l'auteure dans un salon, en ce sens, je souhaitais lire une histoire animaliste.

Alors, ne vous méprenez pas, le récit est du côté des animaux. Mais il peut très bien être lu, à mon avis, par des chasseurs, ceux-ci ne devraient pas se trouver insulter. Certains devraient se trouver compris ! Et là, n'est-ce pas absurde ?!

Cette indulgence envers les semeurs de mort et les amoureux du massacre m'a dérangé.

Ce ne serait presque rien si l'apothéose finale, ce grand moment incroyable, surnaturel, qui nous est promis rapidement dans le récit et à plusieurs reprises était réussi. Alors qu'il n'a rien de mémorable, au final. Un face à face annoncé sur le quatrième de couverture qui n'arrive jamais.

L'intention est très louable, mais je n'y ai pas du tout trouvé ce que j'étais venue cherché et je ne le conseillerai à aucun.e ami.e de la cause. J'en suis désolée.
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