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Critiques de Muriel Bloch (145)
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La Danse du Démon

Non, non et non ! Je suis en colère ! En colère car j'adore — normalement — cette collection de chez Gallimard jeunesse qui permet aux enfants de découvrir des ambiances musicales variées issues des quatre coins de la planète. En colère car cette collection est généralement de très bonne qualité et parfaitement sonorisée.



Ici aussi, la sonorisation est irréprochable comme d'habitude. Par contre, c'est contre Muriel Bloch que j'en ai. Elle qui est pourtant une conteuse aguerrie et qui a su faire d'excellentes histoires, il me faut bien reconnaître que celle qu'elle nous a pondu ici est en-dessous de tout. Ça sent le travail bâclé, si toutefois on peut appliquer le mot " travail " à ce genre de sécrétion.



Il y a un petit Devdas, un garçon qui, comme il a un poil dans la main, a décidé de devenir coiffeur. Bref, c'est la fainéantise incarnée. Alors il passe ses journées à paresser sur le seuil de la porte du salon de coiffure et à se contempler dans un petit miroir portatif qu'il ne quitte jamais.



Sa mère, excédée de voir son fils faire autant montre de courage, pique une fureur et l'envoie récolter le riz derrière la maison car manifestement, couper les cheveux en quatre, ou plus exactement ne rien couper du tout, ça le connaît.



Voilà donc notre paresseux Devdas face à son destin : travailler ou s'enfuir. Et comme vous vous en doutez, il a choisi la seconde alternative. Sa route croise donc celle d'une jungle profonde (une jungle sortie d'où ? mystère) où il rencontre un géant (ne cherchez pas à savoir pourquoi), qui est également un démon (manquait plus que ça).



Le démon danse (ne cherchez pas à comprendre, c'est comme ça). Et Devdas danse aussi (idem). Et le démon veut manger Devdas (c'est parce que c'est un démon, CQFD) et Devdas lui dit que non (car il n'aime pas se faire dévorer par les démons qui dansent) et il lui fait le coup du miroir (une technique très savante) et comme le démon est un peu con-con (comme tous les démons qui dansent) il se laisse berner. Et tout finit bien pour Devdas (youpi, vive la France) qui devient plein aux as (c'était pas dans le contrat, mais ça y est quand même) en n'ayant rien fait et en ayant entourloupé le démon. (Super comme histoire, non ?)



Eh ! Muriel ! Hep ! Ho-ho ! Tu nous as regardés Muriel ? Tu as décidé de te payer notre tête ou quoi ? C'est quoi cette daube ? En plus de l'indigence de l'histoire, quel exemple édifiant pour les enfants ! Soyez fainéants et prenez les autres pour des cons et tout ira bien ? En l'occurrence, c'est la formule que tu as appliqué Muriel, t'en as pas foutu trop lourd et tu nous as bien pris pour des cons, mais faut peut-être pas que tu y reviennes pour le même prix, car un pigeon, comme dit le proverbe, on ne le plume qu'une fois...



J'ai vraiment tout fait pour hisser ce livre au maximum car la musique est bien, mais l'histoire est tellement proche du néant que je ne pouvais pas décemment aller au-delà de deux étoiles. Bref, grosse déception. Si vous voulez mon avis, allez voir d'autres titres de la série qui sont vraiment excellents et oubliez celui-ci. Si vous aimez vraiment la musique indienne, faites-vous du mal ou allez choisir un autre support. Mais ce n'est que mon avis, qui danse parfois avec le démon, c'est-à-dire bien peu de chose.
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Le poil de la moustache du tigre

Ce matin, à l'invitation d'une institutrice qui est par ailleurs une amie, Sandrine, je suis allé à la rencontre des élèves de sa classe, d'un cours élémentaire en école primaire, pour leur raconter une histoire inspirée d'un conte coréen, le poil de la moustache du tigre.

- Haha, mais aujourd'hui c'est mercredi, il n'y a pas d'école !

- Oh mais dites donc, ça commence bien ! Mais oui, c'est mercredi, ça prouve bien qu'ils étaient drôlement motivés ces enfants, pour venir écouter cette histoire ! D'ailleurs, vous qui faites les malins, auriez-vous été capables d'aller le chercher, le poil de la moustache du tigre ?

Les élèves se sont assis en cercle autour de moi, pas trop près parce que j'avais besoin d'espace pour leur mimer l'histoire. Vous savez, un tigre, cela prend beaucoup de place. En plus, s'il faut lui arracher un poil de sa moustache, pensez donc... Mais, chut... ! J'en dis déjà trop...

Je suis donc resté debout et j'ai alors invité à entrer dans le cercle cette jeune femme nommée Yun Ok. J'ai fait un grand geste comme pour la faire venir, comme si elle existait, était là parmi eux, parmi nous dans la classe, comme si elle se frayait un chemin entre les tables et les chaises, les enfants se sont retournés et alors ils sont entrés dans l'histoire avec des yeux ébahis...

Nous sommes dans la Corée ancienne, très ancienne, Yun Ok voit revenir son mari après trois années de guerre. Physiquement il n'est pas blessé, mais ses blessures sont ailleurs, la guerre lui a laissé de graves séquelles psychologiques comme à tous ceux qui reviennent des guerres. Il est devenu triste, ne parle plus à personne. Ne parle plus à sa femme Yun Ok. Il est éteint. Afin de retrouver son amour, la jeune femme décide de consulter un vieil herboriste qu'elle connaît dans l'espoir que celui-ci lui confectionnera une potion magique adéquate.

Mais la solution que celui-ci lui propose est une épreuve très difficile, presque impossible, celle d'aller chercher là-bas loin dans la montagne le poil de la moustache d'un tigre...

J'ai senti alors les enfants suspendus à mes mots, à mes gestes, on aurait entendu une mouche voler dans la classe.

Un seul poil suffira, dit l'herboriste d'une voix sereine et confiante. Tout de même, vous en avez de bonne, même si ce n'est qu'un seul poil, il faut aller le chercher celui-là, répondit la femme. Mais déjà, elle quittait la boutique de l'herboriste, souriante, déterminée...

Je fis un silence au milieu de l'assistance pour voir si je n'avais perdu personne en chemin. Sandrine me fit un clin d'oeil complice et rassurant, m'encourageant à continuer...

- Alors, alors, cria un des enfants impatient, - c'était le petit Paul avec un caméléon sur l'épaule, elle l'a récupéré son poil de tigre ?!

Les enfants se mirent à rire. La petite Gaëlle, qui venait de dessiner un joli tigre sur son cahier, avait des yeux émerveillés et ne cessait de dire : « je suis sûr que cette histoire va bien finir. » Ses deux voisines qui l'entouraient, Onee et Nicola, n'arrêtaient pas de la bousculer de leurs épaules taquines, pendant que la petite Doriane, derrière elles, gloussait en mangeant du chocolat. La petite Chrystèle griffonnait plein de notes sur un petit cahier à spirales, tandis que la petite Francine se leva et dit à ses camarades en pointant un doigt vers le ciel ou tout simplement le plafond de la classe : « ce n'est pas qu'une simple histoire de tigre et de poil de moustache, je vous le dis, moi... ».

Le petit Jean-Michel demanda alors : « Monsieur, monsieur, pourquoi il est triste le soldat ? Il n'est pourtant pas blessé et il retrouve même sa femme. »

- C'est parce qu'il a vu des trucs terribles ! lui répondit le petit Paul.

- Il a peut-être tué d'autres soldats, suggéra le petit Patrick.

- Moi je sais M'sieur, moi je sais pourquoi, s'écria la petite Doriane levant la main, les joues encore couvertes de chocolat.

Sandrine, l'institutrice dut intervenir pour calmer gentiment l'auditoire...

Plus tard, lorsque je finis de raconter l'histoire... Ah oui, je vous vois venir, vous auriez voulu connaître la fin de l'histoire, mais non, je ne vous la dévoilerai pas ici... Pas encore...

Plus tard donc, lorsque je finis de raconter l'histoire, je sortis du cercle à pas de velours, à pas de tigre, avec un geste de la main et du poignet très lent le long du visage pour imiter les poils de la moustache du tigre... Et Sandrine vint reprendre sa place dans le cercle pour recueillir la parole des élèves, leurs visages, leurs yeux, leurs échos, leurs émotions. Il n'y avait plus un murmure, plus de rires, plus de mouvements, rien que le silence, un silence qui ressemblait cependant à une écoute qui continuait, à un point de suspension, quelque chose qui attendait d'autres mots, d'autres mots que le conte désormais, le conte qui ne pouvait plus rien puisqu'il avait tout dit déjà, il fallait le prolonger avec d'autres mots, les mots des enfants, les mots qu'ils poseraient à leur tour sur cette histoire... La représentation qu'ils se font de l'amour, du désir, de la séparation, avec ceux qu'ils vivent peut-être autour d'eux dans leurs familles... La représentation qu'ils se font peut-être d'une guerre actuelle, lointaine qu'ils entendent dans les mots de leurs parents ou qu'ils voient à la télé...

Mais plus loin que le désir et l'amour, plus loin que la guerre et ses ravages, il y avait ici dans ce texte, il y a encore cette résilience qui demeure plus que jamais, qui traverse le conte, qui traverse nos âmes, qui fait tenir debout...

Le poil de la moustache du tigre est un recueil de contes écrit par Muriel Bloch, avec de touchantes et naïves illustrations d'Aurélia Grandin, recueil publié dans la collection Petits contes de sagessse chez Albin Michel Jeunesse.

Cette fable inspirée d'un conte traditionnel coréen illustre la très belle force mentale d'une femme amoureuse au secours de son mari qui a complètement perdu l'esprit à cause de la guerre.

Tout est dit ici, tout ici est universel et peut être compris par des enfants. Il faut leur en parler, leur parler de cela, à ce titre les contes sont de magnifiques passerelles pour prendre la main...

Deux autres contes tout aussi merveilleux suivent dans ce recueil au titre éponyme.

Le deuxième conte, - La moustache impériale, - tiens ! encore une histoire de moustache, est empli de malice et le troisième, - Quand, qui, quoi, parle du sens de la vie avec toujours beaucoup de sagesse.

Mais ce sera l'occasion pour moi de revenir dans la classe de Sandrine...

Vous l'aurez sans doute compris par mon propos, ce livre qui est paru dans une collection jeunesse, a une portée universelle.

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Contes de grenouilles

Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi c'est… les histoires à Berni !

Les élèves sont entrés dans la classe, tel un troupeau d'éléphants dans un magasin de porcelaine.

Pirli, le perroquet perché sur les épaules de la petite Francine accompagnait cette entrée magistrale en sifflant l'air du Gendarme de St Tropez.

C'était l'occasion d'accueillir dans notre charmante école de province un nouvel élève venu de la capitale, - ben oui nul n'est parfait hein ! mais quel que soit l'endroit d'où il venait, il avait l'air quand même très gentil et pas prétentieux du tout. Alors on l'a accueilli à bras ouvert.

La maîtresse d'école, Sandrine, qui nous a invité à rejoindre ce nouvel élève pas du tout intimidé pour deux sous. « Les enfants, je vous invite à souhaiter la bienvenue à votre nouveau camarade qui nous rejoint aujourd'hui dans notre classe de CE2, il s'appelle Titimeccano.

- Bonjour Titimeccano ! ont crié d'une seule et même voix les enfants.

- Salut les poteaux, on n'arrête pas de parler de vous à Paname.

- Titimeccano, c'est ton vrai nom ? a demandé la petite Isa intriguée.

- Bien sûr, a répondu le petit Titimeccano imperturbable. Quelle drôle de question ?

- Parce que tu as un nom à savoir réparer notre jukebox lorsque qu'il tombe en panne, s'est écriée d'un air jovial la petite Domi.

Alors le petit Pat s'est approché de son nouvel ami et lui a offert une clé de douze. On a tous été émus par ce geste très généreux. J'ai même vu Sandrine la maîtresse d'école essuyer discrètement une larme.

Le petit Titimeccano a remercié son nouvel ami et a dit en effet qu'il s'y connaissait un peu en jukebox, puis il a demandé : « Il a quel problème, votre jukebox ? »

- Il dynamite, il disperse, il ventile, a répondu le petit Pat.

- C'est un problème avec l'hélice, a fait le petit Titimeccano.

- L'hélice ? Mais il n'a pas d'hélice notre jukebox, a rétorqué la petite Domi qui commençait à s'y connaître en mécanique quantique.

- Pas d'hélice ? Hélas ! C'est là qu'est l'os ! » a répondu le petit Titimeccano en triturant dans sa moustache. Décidément il ne faisait pas son âge.

Sur ces belles considérations, j'ai invité tous les élèves à venir autour de moi pour former un cercle. J'ai fait un immense geste balayant et décrivant l'espace, tous les élèves avaient le regard scotché sur ma main plutôt que sur le paysage que je décrivais, cela m'a fait penser à un proverbe chinois, hihi... J'ai dit « Imaginons un instant que tout ceci ne soit pas une banale classe de CE2 mais un grand marais et que vous ne soyez pas des élèves ordinaires mais des grenouilles fabuleuses ».

J'ai alors vu le visage de Sandrine la maîtresse d'école devenir livide. « Oh ! Mon Dieu, a-t-elle murmuré, non pas ça... » En effet elle a craint le pire, imaginant sa jolie classe transformée brusquement en marais saumâtre peuplé d'étranges batraciens sautant et coassant dans tous les sens.

Tout d'abord, les élèves n'ont pas bougé, ne brochant pas, se contentant de s'observer un peu en embuscade. Cela ne présageait rien de bon.

Ceci dit, seul le petit Pat s'est prêté au jeu, s'accroupissant devant la petite Chrystèle imperturbable, lui lançant des « coaaaa ! coaaaa ! » et faisant des gestes de plus en plus amples comme s'il cherchait à simuler l'image d'une grenouille se faisant plus grosse que l'âne, ou quelque chose comme ça. La petite Chrystèle ne se laissant pas départir a regardé le petit Pat de toute sa hauteur et lui a dit d'un ton légèrement grinçant : « Patounet, sincèrement tu es bien plus drôle et convaincant avec ta clé de douze et ton jukebox.

- La bave de la grenouille n'atteint point la blanche colombe », a alors murmuré le petit Pat déconfit et se dirigeant vers le jukebox avec son nouvel ami Titimeccano. La petite Domi courait derrière eux pour ne pas être en reste...

La petite Manue a demandé s'il existait des grenouilles zombies, on s'est forcément tous regardés, la question était loin d'être sotte, mais surtout on a bien senti qu'elle était importante pour la petite Manue, qui en faisait quasiment même un principe pour la suite. Je voyais son visage décomposé suspendu à ce que j'allais dire. J'ai regardé Sandrine, la maîtresse d'école qui m'a fait un clin d'oeil approbateur, elle est formidable pour cela, on s'entend tellement bien qu'on n'a même plus besoin de se parler, « eh bien oui Manue, ai-je répondu, forcément il y a des grenouilles zombies, pourquoi seraient-elles exclues de ce monde si merveilleux ? » À cette sage parole, j'ai vu le visage de la petite Manue se réjouir comme un soleil breton, l'histoire du mercredi pouvait enfin commencer.

J'ai montré à mon jeune auditoire la couverture du livre Contes de grenouilles en indiquant le thème : un recueil de contes de diverses cultures pour découvrir toutes les facettes de la grenouille. Bien sûr je savais que cela allait susciter des réactions. Cela n'a pas tardé.

« Coaaa ?! Toutes les facettes de la grenouille ? Rhooo ! a murmuré la petite Hélène avec des soleils facétieux dans des yeux qui transformaient cette classe de CE2 en véritable mare au diable...

Puis la petite Anna s'est approché de moi, en prenant à témoin le reste du groupe.

« Dis-nous, Berni-Chou, on t'a bien vu venir avec le titre de ton livre, mais ne compte pas sur nous pour tomber dans les différents pièges que tu ne cesses de nous tendre depuis le début de la matinée. On ne veut surtout pas redoubler une seconde fois !

- Oui, a renchéri la petite Nico, pas question que cette histoire parte en quenouille !

- Même que ! a rajouté la petite Sylvie se tenant les poings sur les hanches, on en a marre des carabistouilles !

- Ugh ! a fait la petite Manue,

- Loc », a conclu la petite Sonia.

Parfait ! Puisqu'ils étaient sur de bonnes intentions, j'ai commencé à introduire peu à peu le cheminement de mon récit. Les conditions étaient réunies pour écouter une belle histoire, mais je voulais que cela se fasse de manière interactive.

« Savez-vous que la grenouille est un personnage presque mythique qu'on retrouve dans beaucoup de contes et légendes du monde entier ?

Grand silence dans l'assistance. Zut ! Ça démarrait bien timidement. J'ai tenté autre chose...

« Connaissez-vous des histoires avec comme personnages des grenouilles ? »

Là j'ai senti un frémissement s'accomplir dans le paysage. Des visages se sont illuminés. Des mains se sont levées.

« Confessions d'un gang de grenouilles ! se sont écriées d'une seule et même voix la petite Dori et la petite Nico.

- À l'ombre des grenouilles en fleurs, a suggéré la petite Anna.

- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les grenouilles sans jamais oser le demander ! a répliqué la petite Domi.

- Une grenouille sur un toit brûlant, a tenté la petite Isa.

- La Horde de la contre-grenouille ! a rajouté la petite Chrystèle.

- Des grenouilles et des hommes, a proposé la petite Anne-So.

- Moi je connais une fable De La Fontaine, s'est exclamé la petite Sonia fière d'elle, la grenouille ayant chanté tout l'été se trouva fort dépourvue...

- Oui moi aussi, a renchéri la petite Marie, une grenouille sur un arbre perché tenait en son bec un fromage... »

Voilà ! On s'est regardés Sandrine et moi d'un air dépité, faisant le constat du désastre qui nous laissait coi. Une chance que le ministre de l'Éducation Nationale avait en ce moment d'autres grenouilles à fouetter, côté niveau en maths des élèves en France, ça nous a un peu rassuré.

J'ai choisi au hasard une des multiples histoires parmi le recueil des vingt contes que propose Muriel Bloch.

« Tiens ! Choisissons celle-ci, ai-je fait. Savez-vous depuis combien de temps les grenouilles coassent ?

- Euh ! Depuis qu'on a redoublé ? a fait la petite Francine.

- Non, c'est depuis la nuit des temps ! ai-je répondu.

- Ben justement c'est à peu près ça, a répondu du tac au tac la petite Nico.

- Et savez-vous pourquoi un jour elles se sont mises à coasser subitement ?

- Ben, parce qu'on venait de redoubler », a dit la petite Marie-Caro en gloussant de satisfaction..

Tous les élèves se sont mis à rire.

Alors j'ai raconté cette première histoire qui était un conte coréen. Il y avait aussi ce conte du Honduras qui raconte comment la grenouille perdit ses fesses. Et aussi ce conte du Laos qui raconte comment les grenouilles réclamèrent un roi à leur dépend. Sans oublier ce conte de Pologne où une grenouille tombée dans un pot de crème invente le beurre en battant des pieds pour en sortir...

C'est alors que la petite Dori la bouche pleine d'un énorme carambar qu'elle avait peine à machouiller, était en train de déplier l'emballage où il y a toujours une devinette, justement il y en avait une concernant nos amis batraciens.

« Écoutez un peu les amis ! Pourquoi les grenouilles ont-elles toujours le derrière dans l'eau ?

- Pour garder la raie nette, hihi ! a répondu la petite Isa d'un air espiègle.

- Rhooo ! Tu la connaissais, c'est pas juste... » a fait la petite Dori d'une moue barbouillée de chocolat.

Les élèves ont adoré découvrir toutes les facettes de ces multiples grenouilles visitées à travers des contes du monde entier et qui finalement leur ressemblaient un peu : malicieuses, facétieuses, naïves, colériques, taquines, généreuses, résilientes... C'est quoi la différence entre une mare aux grenouilles et une classe de CE2 ? Dans une mare aux grenouilles, il n'y a pas de jukebox.

J'ai aimé aussi les dessins des récits. Dans un style très personnel proche parfois du pop'art, Géraldine Kosiak nous dessine et restitue ces grenouilles encore plus impertinentes et mutines.

Plus tard, la petite Gaëlle est sortie du rang, s'est dirigée vers moi tandis que je rangeais mes affaires. « Elle est chouette ton histoire, camarade. Je ne regarderai plus pareil les grenouilles de l'étang au fond du jardin de chez ma grand-mère. »

Alors j'ai écarté les roseaux, je me suis éloigné de la berge sur la pointe des pieds, un petit vent primesautier venait caresser l'onde ainsi que le feuillage des saules pleureurs. Je me suis retourné une dernière fois vers le marais d'où d'étranges et facétieux batraciens faisaient entendre quelques borborygmes seuls compris par eux-mêmes. Puis j'ai continué mon chemin jusqu'à la prochaine histoire...

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Le rêveur

Dans un village lointain,

un jeune garçon doux rêveur

partage tous ses songes

avec les habitants excédés

qui finissent par faire la sourde oreille.

Dépité, il part à l'aventure

à la recherche d'amis

qui sauront bien l'écouter.

Sur sa route semée d'embûches

Il va faire la rencontre d'un jeune tout ouïe,

suivi d'un beau petit filou

puis d'un marin gredin

et enfin d'un fameux dégourdi.

Les cinq réunis soudés comme les doigts d'une main

vont vivre ensemble

des aventures palpitantes et effrayantes

à faire trembler un gros monstre marin...BRRR



Muriel Bloch a les bons mots pour nous embarquer

dans une belle aventure aux allures de conte initiatique

qui entraîne le lecteur, le rêveur et ses copains

dans une odyssée et une belle histoire d'amitié.

Mais j'ai été surtout été séduit par le beau coup de crayon

et par les couleurs pimpantes de l'illustrateur Christophe Merlin

qui m'ont permis de me glisser dans la peau d'un aventurier dans des contrées exotiques et fantastiques, bien loin de la grisaille

Le rêveur, de quoi continuer à rêver...

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Coyote et le chant des larmes

IL N'EST DE PIRE SOURD...



... Que celui qui ne veut pas entendre, prétend l'adage. C'est en quelque sorte ce que nous démontre le coyote de cette histoire riche d'enseignement.



Nous sommes (probablement, étant donnée l'origine de ce conte) dans le terrible désert de l'Arizona. Une colombe profite de la période de la moisson pour faire sa provision de graines. Hélas, toute à son affaire, elle se blesse sérieusement à la patte et, de souffrance, se met à gémir... Seulement, il semble que ces larmes à fendre l'âme plaisent à l'oreille d'un animal partit en chasse au même moment : Coyote ! Et celui-ci est tellement ému, enthousiasmé par ce qu'il prend pour un chant que celui-ci refuse d'entendre la version du malheureux oiseau. Aussi, tout à son égoïste plaisir mélomane, oblige-t-il notre colombine à pleurer sur commande, sous peine de la dévorer ! Mais le subtil chasseur du désert n'a pas plus d'oreille ou de compassion que de mémoire mélodique. Ainsi, par trois fois tandis qu'il s'en retourne chez lui, de menus accidents de parcours lui font oublier ce bel air tiré des pleurs de l'oiseau.

Cependant, lassé de l'agressivité de Coyote, la colombe finit par se méfier et invente un stratagème pour s'éviter la mauvaise surprise de finir dans la gueule du carnassier... Ce qui fera comprendre à notre bête à poil, tout à la fin, que l'on peut crier de douleur et passer pour un musicien sans l'avoir jamais désiré. Encore qu'il est à douter que le canidé ait véritablement compris la leçon. À tout le moins c'est un peu "tel est pris qui croyait prendre" qui conclu ce charmant volume pour enfant.



Comme c'est souvent le cas dans les contes, la "morale" de l'histoire n'est pas des plus évidentes ni immédiates, bien que plusieurs pistes s'offrent au lecteur. Bien sûr, on comprend que celui qui ne souhaite entendre ou voir que ce qu'il désire passe souvent à côté de la vérité. On peut aussi songer que l'art n'est pas uniformément fait de cris et de douleurs et que, inversement, cris et douleur ne font pas l'artiste, le tout résidant dans l'intention.



En l'occurrence, notre malheureuse colombe pleure et aurait sans doute apprécié que Coyote reconnaisse cette souffrance plutôt que d'être fasciné par un chant qui n'en était pas réellement un, sauf dans ses oreilles en pointes. Mais cet album, inspiré par un conte des indiens pueblo de l'Arizona, les Hopis, évoque aussi la dureté de la vie dans le désert - magnifiquement rendu par des couleurs chatoyantes sur des motifs passant par toutes les gammes du jaune à l'orangé, la pauvre végétation désertiques ayant de ces verts pâlichons ou au contraire crus qui relèvent encore un peu plus cette idée de sécheresse et d'âpreté -, nous rappelle par ailleurs le dur combat pour la survie et les rapports tout en tension entre ces habitants du désert.



Quant à Aliénor, trois ans et demi... Depuis sa découverte de la sphère indienne par le biais de la série BD "Yakari", tout ce qui relève de ce monde la fascine, l'intéresse, la motive. Ce sont donc déjà plus d'une dizaine de lectures répétées de cette étonnante histoire que ses attentifs parents (votre humble serviteur et sa compagne, donc !) ont déjà dû mettre en scène ! Certes, les "Hou-Hou-houuuuuuuuuille, etc" de la colombe ont, sans vraiment pouvoir m'en expliquer la raison (ça m'est venu comme ça, très vite), repris les premières notes de la mélodie de "Girl of Ipanema", de Antônio Carlos Jobim, et qui semble beaucoup plaire à notre fille chérie...

Mais il serait parfaitement indélicat et faux d'expliquer cette appétence pour cette (redisons-le plus clairement : très belle) histoire par la seule audotion voix de basse (laborieuse) d'un papa aimé ! Non, vraiment, ce petit album au format très praticable pour de jeunes enfants (un petit format à l'italienne) a tout pour ravir l'imagination aussi bien que l'émotion d'enfants de plus ou moins quatre à cinq ou six ans. Alors disons le franchement : voici une bien belle réussite, tour à tour tendre, poétique, inattendue dure, mais drôle et un rien moqueuse aussi !



Merci donc aux éditions Seuil Jeunesse pour cette charmante découverte, réalisée dans la cadre du dernier "Masse Critique" consacré aux littératures jeunesse, ado et "Young adult" (Par Zeus, que je déteste ce frangliche) que l'on peut tout aussi bien traduire par "jeune adulte" sans que cela soit honteux le moins du monde... Mais ceci est une autre histoire et je préfère contempler une fois encore le dessin à la fois délicat et plein d'humour de Marie Novion. Quant à l'autrice, Muriel Bloch, nous découvrons avec plaisir que c'est par ailleurs une conteuse de renom dont il est possible de découvrir quelques vidéos sur YouTube. À suivre !



PS : La maman de notre délicieuse petite fille me précise à l'instant que cette dernière s'est "rejouée", et à plusieurs reprises, cet album en solo ce matin. Je pense que tout est dit !
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Le poil de la moustache du tigre

Le poil de la moustache du tigre est un conte adapté par la conteuse Muriel Bloch , il est suivi de La moustache impériale et de Qui , quand , quoi .

Le premier conte , mon préféré est une merveilleuse histoire d' amour , c'est l'histoire d'une jeune épouse qui voit son mari revenir de trois années de guerre, sans blessure ,mais avec des séquelles psychologiques graves , par amour pour lui elle va trouver un guerisseur qui commence par lui dire qu'il ne peut rien faire pour elle , qu'elle doit faire preuve de patience mais il se rend compte de la détermination de la jeune femme et accepte de l'aider .

C'est là qu'intervient le poil de la moustache du tigre et je ne vais pas tout raconter sinon il n'y a plus de suspense , donc vous devez absolument vous procurer ce merveilleux recueil de contes , vous ne le regretterez pas , bien entendu mes proches auront la version complète ;

Le deuxieme conte est plein de malice et le troisième parle du sens de la vie mais toujours avec beaucoup de sagesse ;

Merveilleux oui c'est le mot .
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Un conte du Japon: Ce qui arriva à monsieur e..

Cette version traduite et adaptée d’un conte du Japon a été travaillée dans l’optique de mettre la musique en contes pour homogénéiser la collection « Contes du bout du monde » de Gallimard Jeunesse qui réédite et « relooke » quelques titres dont ce volume sur le Japon rédigé et raconté par Muriel Bloch et bien joliment illustré par Aurélia Fronty. L’attention à l’oralité de la conteuse rythmée par un belle initiation aux instruments du Japon est intéressante voir même un peu trop poussée. Les illustrations d’aurelia Fronty contribuent largement au voyage proposé.
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La Danse du Démon

Un livre un cran en-dessous des autres pour cette collection. La mission de découverte des instruments et sonorités de la musique indienne est certes remplie. Mais l'histoire de Devdas l'apprenti coiffeur narcissique et oisif qui n'aspire qu'à être riche et ne rien faire de ses journées... mouais, nan, trop rasoir.

Le folklore indien est suffisamment riche pour choisir une histoire à la hauteur.
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La Jeune Fille habillée en garçon

Deux amis d'enfance se font un serment : leurs futurs enfants se marieront. Mais leurs femmes, jalouses de ce lien si fort, parviennent à les brouiller. La promesse pourra-t-elle être tenue malgré les obstacles ?

Un petit conte kabyle bien adapté pour les lecteurs débutants.

Ce qui m'a attirée en premier lieu dans cet ouvrage, c'est son titre mais je dois dire que j'ai été un peu déçue par l'histoire elle-même.

Par contre, j'ai beaucoup apprécié le format de cette nouvelle collection "Il était une (mini) fois" : ce livre a la taille d'un poche, sans illustration, mais le texte est très court et réécrit simplement pour permettre aux jeunes lecteurs de faire "comme les grands".

Je vais sans doute lire d'autres titres de cette collection qui rassemble contes du monde et contes traditionnels pour me faire un avis moins mitigé...
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Le rêveur

J'ai été attiré par le grand format de cette bande dessinée et ses couleurs intenses. C'est une bande dessinée destinée à un jeune public, un voyage initiatique, une grande aventure pleine de poésie, d'amitié… le ton est celui du conte. le dessin est en grands aplats de couleurs cernés par un trait noir assuré, les décors de ville comme ceux de la nature dégage une atmosphère chaude et, riche. C'est une belle histoire, généreuse comme le format et les couleurs.
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La Saga des Marquises

Un roman historique trépidant, raconté avec le talent de conteuse de Muriel Bloch, qui transcende à travers l'histoire un destin de femme exceptionnel mêlé a une histoire des cuivres et du jazz. Il y a de la grandiloquence à la manière des récits biographiques de Secrets d'Histoire mais c'est pour mieux transmettre la détermination et la passion d'Eléonore. le faits que les périodes historiques et le temps s'enchaine est une éloge au pouvoir à travers le temps de la musique et des instruments. Un très beau récit qui fait devenir grand et ouvre des horizons.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Coyote et le chant des larmes

Merci aux éditions Seuil jeunesse et à Babelio pour cette jolie découverte.

Très bel album écrit par Muriel Bloch et illustré par Marie Novion.

Une colombe se blesse à la patte et se met à crier de douleur. Elle ne sait pas qu’un coyote se trouve dans les parages... Coyote est charmé par les pleurs de la colombe qu’il prend pour un chant. Il tente à plusieurs reprise de memoriser ce chant sans succès...

Un conte de construction classique mais qui fonctionne bien.

Jolies illustrations dans les tons bleu, jaune et orange. Un petit côté ancien et moderne en même temps. Bref, une belle réussite !
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L'Enfant, le jaguar et le feu

Botoque, jeune indien d'Amazonie, est abandonné dans la forêt par un chasseur de sa tribu. Il est alors recueilli par un jaguar qui l'élève comme son propre fils, et ce, malgré l'animosité manifeste de sa femme et lui révèle même un grand secret, celui du feu...

Un très beau conte des origines venu du Brésil comme je les aime. Tous les ingrédients y sont présents : l'amour filial, la méchanceté d'une "belle-mère", la trahison.

Les illustrations d'Aurélia Fronty sont tout simplement splendides et participent à faire entrer le lecteur dans cet univers de jungle verdoyante qu'est l'Amazonie.

A partir de 8 ans.
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Samangalé

Dans l'atelier de l'artiste William Wilson, les bouts de wax (tissus africains) se révoltent : ils en ont assez d'être découpés, troués et collés sur papier. Lorsqu'arrive Muriel Bloch, une conteuse, ils lui livrent leurs états d'âme. Alors, pour les apaiser, elle décide de leur raconter des histoires venues d'ici et d'ailleurs...

Samangalé est vraiment un recueil de contes du monde très original : les récits sont entrecoupés de dialogues entre la conteuse et les tissus, ce qui permet un lien entre toutes les histoires.

Mais ce qui fait la force de cet album, ce sont les illustrations uniquement faites à base de collages de wax : c'est vraiment sublime !

Laissez-vous entrainer dans ce tour du monde, entre Mali et Ghana, Haïti et Cuba, en passant par Paris et la Nouvelle-Orléans, entre tissage et métissage !
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La petite renarde

Quand la survie d'une enfant dépend de la manière dont l'homme traite les animaux.



Une jeune indienne tombe gravement malade au milieu de l'hiver. Le guérisseur énonce que sa survie est liée à celle d'une jeune renarde elle-aussi affaiblie.



Pour sauver la jeune fille il faut d'abord trouver l'animal et le ramener auprès d'elle. Mais il fait très froid et tout le monde a faim. Les adultes arriveront-ils à accomplir leur mission ?



Un très bel album grand format qui par ses couleurs et la superposition des motifs évoquent une culture riche et foisonnantes.



Le récit conte le rapport de l'homme à la nature et aux animaux. Les chasseurs sont tentés à maintes reprises de tuer l'animal mais la croyance dans le sort de la petite fille reste très forte.



C'est le chaman qui par son souffle fait la liaison entre la progression de la maladie et l'avancée des hommes en quête de la renarde.



La tension monte progressivement. Elle figure l'angoisse devant la mort et les choix difficiles.



Finalement, dans cette histoire comme aujourd'hui, c'est le respect des autres êtres vivants qui détermine le sort des hommes.



À lire absolument !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le Loup et la mésange

Un conte populaire français pour les 4/6 ans, magnifiquement écrit par Muriel Bloch et illustré de manière originale et géniale par Martine Bourre.

Une mésange en haut d'une branche, le loup malin la fait descendre de plus en plus bas jusqu'à l'avaler, mais la mésange n'a pas dit son dernier mot!



Ce petit album est un vrai régal!
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Les trois chatons

Encore un nouvel album sur des chatons:

un noir, un blanc, un gris.

La maman fatiguée s'est endormie... les trois chatons s'ennuient...

Ils jouent, se recouvrent tantôt de farine, tantôt de suie...

un livre enjoué, rythmé,

rempli de gaieté.



La maman s'est réveillée,

elle les a léché,

tout le monde se rendort gentiment

tout en ronronnant doucement...



Challenge défi lecteur

Challenge album jeunesse
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Le Loup et la mésange

Un album de Muriel Bloch conteuse émérite et Martine Bourre, illustratrice jeunesse talentueuse. Elles nous offre un album original avec son format carré typique de la collection "A petits petons" de Didier jeunesse, mais qui propose, une fois ouvert une lecture "verticale" qui prend de la hauteur, une hauteur rendue nécessaire par l'intrigue.

Parlons d'abord de l'histoire : la rencontre improbable d'un loup et d"une mésange, version adaptée d'un conte oral populaire très répandu en France. La ruse et le dialogue construisent ce récit de forme classique : le prédateur et sa proie qui lui échappe.



La typographie , elle, est travaillée pour donner un rythme et une accentuation sur les mots importants du texte et donc pour moduler la voix lors d'une lecture à voix haute. La grosseur des caractères du texte s'adapte au récit : tantôt grosse pour représenter le hurlement du loup, tantôt petite pour mettre en valeur son chuchotement. Quand la mésange s'énerve, les mots bougent avec elle et occupent de façon chaotique l'espace de la double-page.

La répétition est de mise pour ponctuer et rythmer agréablement le récit.

La rime participe également au plaisir de l'écoute.

Un loup en bois, une mésange de laine au milieu d'un bois de carton : c'est l'univers imaginé par Martine Bourre. Un mélange hétéroclite de matières, jusqu'aux cartes mères d'ordinateur et autres fiches électroniques. Ce méli-mélo inventif donne corps à deux personnages facétieux autour d'un arbre haut, très haut. D'où la pertinence du choix du format de la double-page toute en hauteur.

Une histoire de croqueur et de croqué à mettre sous toutes les dents, à dévorer tout cru et tout rond avec de gentils lardons aux oreilles grandes ouvertes...

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Le Loup et la mésange

Une nouvelle fois, je suis en admiration devant le travail esthétique, plastique de ce livre. Didier Jeunesse a encore frappé, et frappé fort...



Ecorces, feuilles, morceaux de carton... tout est utilisé pour créer les personnages et les décors de cette histoire. C'est réellement magique.



Côté récit... le loup est affamé et il finit par avaler une mésange qui s'arrange quad même pour sortir de l'estomac du prédateur. Assez simple, mais efficace.



Je suis davantage partagé en ce qui concerne la manipulation du livre... en effet, pour pouvoir prendre la mesure de l'arbre sur lequel perche la mésange et du corps du loup dans lequel se débat la mésange, il faut pivoter le livre et chaque image s'étale sur les deux pages en vis-à-vis... Ce n'est pas idéal pour une lecture du soir souple et reposante. Mais je peux vous assurer que la magie opère, Le Loup et La Mésange est bien souvent plébiscité par mes loulous.
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Le Loup et la mésange

Graphiquement, c'est une réussite, comme toujours avec Martine Bourre. Du carton ondulé, de l'écorce, de la laine, des circuits imprimés...tous les éléments, toutes les matières se combinent pour créer un univers très particulier, très moderne à ce conte oral traditionnel. On prend le temps de bien regarder chaque image, chaque élément qui les compose.

Le texte joue avec les sonorités, les répétitions, l'intensité pour faire un véritable plaisir de lecture à voix haute.

J'aime beaucoup ce "vieux loup maigre et gris".
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