On a gagné ce magnifique livre qui réunit deux talents : Muriel Bloch pour le texte et Izou au dessin...
On a passé un superbe moment mère-fils à lire ce si joli conte indien magnifiquement illustré page après page...
On démarre par le triste constat d'une petite fille malade, très malade... Un guérisseur vient alors à son chevet et entend dans sa poitrine une renarde qui court dans la neige. Un groupe de chasseurs du village, autour du papa de la petite fille, se décide à aller débusquer l'animal et à le ramener pour sauver l'enfant...
C'est vraiment très beau, très vrai, plein de douceur, d'émotion, d'émerveillement. On a eu des étoiles dans les yeux... et dans le cœur aussi. La morale ne laisse pas indifférent et invite à la réflexion. De quoi amorcer une belle discussion ensuite avec les enfants.
On vous le conseille sans hésiter, à lire et à relire, au coin du feu ou sous un plaid. Un très beau livre pour donner envie aux enfants d'aimer la lecture et d'ouvrir leurs horizons. On prend plaisir à découvrir la culture indienne, ensemble.
Je trouve Izou tellement douée, c'est sublime. Elle réalise aussi de très beaux objets, je vous invite à visiter sa page. Tout est splendide. Je suis en totale admiration devant son art. Merci.
Commenter  J’apprécie         10
Un loup affamé attend patiemment qu'une petite mésange descende de sa branche jusqu'à sa gueule grande ouverte.
Les albums jeunesses de Didier jeunesse, collection "A petits petons", sont très ludiques pour les enfants qui s'entraînent à lire à voix haute. Les dialogues ont des couleurs et une police différente selon qui parle et comment il parle.
Ce texte de Muriel Bloch est amusant. La lecture à plusieurs voix est facile et le format de l'ouvrage original. Les illustrations sont des photographies de décors en carton, en bois et en laine, c'est un peu cheap mais on prend quand même plaisir à les regarder.
Commenter  J’apprécie         10
Dans les années 1860, à Lille, la petite Eléonore s'évanouit à la moindre fausse note … Ses prédispositions pour la musique sont évidentes et elle profite de la moindre occasion pour « emprunter » le cornet à pistons de son frère et donner des concerts pour ses poupées, comme d'autres joueraient à la maîtresse d'école. Fait remarquable pour l'époque : sa mère et son frère sont tout prêts à la soutenir dans sa vocation mais son père, pilier de la fanfare des Crickmouils, ne l'entend pas de cette oreille : « Chez moi les filles ne font pas de musique, c'est comme ça et pas autrement ! ».
Sans le savoir, son père résumait dans cette affirmation têtue les deux grandes lignes qui traverseront la vie d'Eléonore : émancipation féminine et musique.
Elle est donc expédiée à Paris, chez ses oncle et tante, blanchisseurs chargés de lui apprendre le métier. Et ce sera sa chance ! Au hasard des livraisons, elle rencontre Adolphe Sax et sa vie en sera transformée. Et nous sommes bien dans une saga : Eléonore, sa fille Carmel, son petit-fils Oscar traverseront les décennies et les continents nourris de musique et ardents défenseurs de l'émancipation féminine et du progrès social. D'une génération à l'autre, nous rencontrerons Louise Michel, Georges Gershwin, Joséphine Baker, Auguste Renoir, Sidney Bechet, … et tant d'autres, moins connus mais tout aussi attachants : le petit peuple parisien en pleine Commune, des migrants partis de toute l'Europe pour l'eldorado américain, une « sorcière » de la Nouvelle-Orléans, des braves gens un peut partout, des fous de musique, des amoureux…
Bref, cette « Saga des Marquises » est un roman trépidant, attachant, chaleureux, qui donne envie de réécouter les vieux disques de swing et de jazz, et de danser ! Pour info, il s'agit de la réédition en un volume de « Le souffle des Marquises » et « Le swing des Marquises » parus chez Naïve, et il existe un troisième volume, « La samba des Marquises » toujours chez Naïve et actuellement indisponible sauf en bibliothèque.
Une fois de plus, je remercie Masse critique pour les découvertes proposées car ce roman m'avait échappé à sa parution et j'ai pris grand plaisir à le lire. Un roman de vacances idéal, à tout âge !
Commenter  J’apprécie         10
Voici la version du conte "La chèvre et les sept chevreaux" en direct de la Louisiane! Dépaysement garanti ! Aux chevreaux se substituent des petites filles et au loup, un gros alligator.
Cet album drôle et très graphique alterne des illustrations très colorées et du noir profond ce qui donne beaucoup de dynamisme à l'ensemble. Cet alligator a ma foi une bonne tête tout de même.
Encore un pauvre animal a qui on ouvre le ventre pour en sortir un personnage inconscient qui s'était jeté dans la gueule du loup, enfin non, de l'alligator. Le loup du Petit Chaperon Rouge en sait quelque chose!
Commenter  J’apprécie         10
Les parents d'Helena et du petit Ivan s'absentent pour aller à la foire. Helena est chargée de surveiller son petit-frère jusqu'à leur retour. Pour profiter du bon air frais, elle laisse la porte entrouverte et, en quelques minutes, son petit-frère s'échappe sans qu'elle s'en aperçoive. Helena va devoir affronter de nombreux obstacles pour récupérer Ivan et ce sera une véritable course contre la montre pour rentrer à la maison avant les parents...
Ce conte russe est une belle découverte, ça donne envie d'en découvrir d'autres. J'ai aussi beaucoup apprécié les illustrations de Régis Lejonc.
Commenter  J’apprécie         10
L'ogre Babborco terrorise les habitants d'un petit village sarde. Néanmoins, un pacte a été établi : il ne mangera plus aucun enfant si, chaque jour, on lui apporte un bon repas. Il est donc nourri quotidiennement par un enfant différent mais, attention, s'il estime que celui-ci a touché à son repas, il se réserve le droit de le dévorer. Aujourd'hui c'est le tour de Pietrino et les gnocchis qu'il transporte lui paraissent si délicieux... Il commence par en manger un, puis deux, et finit par vider tout le plat. Paniqué, il les remplace par du crottin de chèvre qu'il ramasse sur le chemin...
On ne dirait pas là comme ça mais, en fait, c'est une version italienne du Petit chaperon rouge ! Pietrino et sa mère sont plutôt marrants, l'ogre carrément effrayant. C'est juste dommage que je n'accroche pas aux illustrations, je trouve qu'elles ne mettent pas les personnages en valeur mais c'est un avis purement subjectif.
Commenter  J’apprécie         10
Didier Jeunesse... gage de qualité. Dans ma bibliothèque préférée, ils sont rangés à part, alors je pioche les yeux fermés.
Je ne suis jamais déçu. Bien sûr, tout n'est pas du même niveau, mais il y a toujours un je-ne-sais-quoi de magique qui opère sur mes enfants (et ils ne doivent pas être les seuls).
Ici, Helena garde son petit frère. Hélas, il se fait emporter par les oies qui l'emmène dans la terrible isba de Baba Yaga, la sorcière. Helena, rusée et intrépide, arrivera à reprendre son frère et à revenir à la maison avant le retour de ses parents.
Le récit, sans doute hérité de la tradition orale, est basé sur un procédé répétitif. Les aléas se succèdent de manière plus ou moins identique jusque chez Baba Yaga, puis le retour est lui aussi ponctué de phrases répétées.
Cela donne un conte assez long, au final, où le suspense est présent, mais également l'humour.
Le tout est brillamment illustré et très efficace. Personnellement, dans les albums Didier Jeunesse, je préfère les collages et les illustrations qui utilisent des matériaux divers, plutôt que le dessin (j'ai failli dire le "simple" dessin). Mais l'essentiel, c'est cette petite étincelle de magie, et elle est bien là.
Commenter  J’apprécie         10
Plongeons nous dans ce conte yiddish tout doux et remplit de tendresse!!
Comme cadeau de naissance, le grand-père de Joseph lui confectionne une ravissante couverture. Ce présent ne quittera plus jamais le jeune garçon, il verra alors sa couverture sera transformée pour accompagner Joseph tout au long de sa vie.
Le schmat doudou est un conte qui fait chaud au cœur tant il y a de l'humanité dans cette histoire. De plus, Muriel Bloch nous raconte habilement Le schmat doudou et arrive à transmettre avec intelligence le message de tolérance de ce conte yiddish.
Les illustrations de Joëlle Jolivet se fondent et s'intègrent totalement au texte de l'histoire.
Envie de passer un moment de douceur et de tendresse?
étape 1: Se mettre au coin du feu
étape 2: lire Le shmat doudou
Commenter  J’apprécie         10
Sous la plume de Muriel Bloch, le long du fil de Sandra Dufour, le conte d’Andersen se tisse. C’est l’histoire d’une jeune femme et de ses onze frères, celle d’un père et d’une marâtre, celle d’hommes transformés en cygnes sauvages. Une histoire que l’on connaît mais que l’on redécouvre autrement. Illustré par des broderies magnifiques qui font sens, le texte nous paraît fluide et on se laisse emporté par la courageuse Mette, prête à tout sacrifier pour sauver ses frères.
Un beau conte, adapté de façon juste et originale.
Commenter  J’apprécie         10
Pffeu est un ogre cracheur de lettres dont on nous compte l'histoire dans cet album.
Pffeu avait un problème avec l'apprentissage l'alphabet, jusqu'au jour où il voulu manger des livres et qu'il fut assumé par des dictionnaire et tomba dans le "Koma". Dans le pays du "Koma", la fée virgule fit des miracle puisqu'il apprit à l'alphabet.
Un album qui peut être utilisé dans le cadre scolaire avec des enfants qui auraient des problèmes d'apprentissage éventuellement. Il y a pas mal de jeux de mots.
Cependant je n'ai pas compris l'intérêt de l'histoire, j'ai détesté la mère d'adoption Tilda qui fait "manger", à toutes les sauces des lettres à Pffeu. Je n'ai pas compris pourquoi c'était un ogre, quel intérêt ?
Et j'ai été totalement insensible aux illustrations que j'ai trouvées trop simplistes et sans grand intérêt par rapport à l'histoire.
Un livre qui m'a laissée perplexe et que je n'ai pas aimé.
J'ai demandé à mon fils qui l'avait lu de son côté et qui semble d'accord avec moi.
Je ne pense pas être la cible d'où mon incompréhension sans doute.
Commenter  J’apprécie         10
les vrais conteurs traditionnels sont rares. Merci de savoir qu'il y en a encore
Commenter  J’apprécie         10
Muriel Bloch revisite ici le conte d'Andersen "Les cygnes sauvages" et Sandra Dufour l'illustre de manière sublime.
Mette et ses onze frères ne sont pas appréciés par leur belle-mère qui va lancer un sort sur les garçons, les transformant en cygnes. La jeune et belle Mette qui tisse jour et nuit, se désespère. Comment aider ses pauvres frères ? Elle cherchera la réponse en ville et grâce à l'aide d'une étrange inconnue elle tissera onze manteaux qui pourraient bien aider ses frères. Elle rencontrera également un jeune homme charmant qui contrairement à tous les habitants de la ville ne la prendra pas pour une folle étrangère.
De nombreuses péripéties dans cet ouvrage très poétique où les valeurs de famille et d'entraide sont bien développées.
Mais j'en oublie l'essentiel... Cet ouvrage est magnifique de par les illustrations de Sandra Dufour, artiste textile. Le texte est à chaque fois accompagné d'une image composée de tissus, de tissages, de broderies. Des images très douces de par leurs textures qui conviennent parfaitement à l'histoire ! On imagine très bien Mette tisser ces dessins !
Un vrai coup de cœur pour cet album magique qui nous emporte dans son histoire !
Commenter  J’apprécie         10
Résumé : ce conte est tiré d’un proverbe probablement vietnamien « Quand une pierre tombe sur un œuf c’est tant pis pour l’œuf. Quand un œuf tombe sur une pierre, c’est toujours tant pis pour l’œuf ». Au commencement du monde, un poussin et un œuf se promenant trouve un citronnier alors qu’ils ont faim. Le poussin monte chercher des citrons. Une fois mangés, il envoie l’œuf en chercher d’autre. L’œuf accepte à condition que le poussin fasse un tapis de poussière pour amortir sa chute s’il tombe. Il monte dans l’arbre tandis que le poussin décide de faire une blague à l’œuf en cachant une pierre dans la poussière. L’œuf tombe de l’arbre sur la pierre, se cassant. Le poussin rigole de sa blague. Enervé par le bruit de ce rire, le citronnier laisse tomber une branche sur le poussin et l’assomme. Cela fait rire la branche, ce qui fâche le feu qui embrase la branche. Cela le fait rire, ce qui dérange la rivière qui le noie puis rie à son tour. Ce rire énerve la terre qui absorbe la rivière et rie à son tour. Voyant la terre secoué de rire, le créateur de toutes choses se met en colère et jette la terre à terre. Voilà la raison pour laquelle l’homme est ici bas aujourd’hui.
Ce conte est écrit de façon à être lu à haute voix, à être conté. Le langage simple et familier qui est utilisé permet une mémorisation du texte, avec ses nombreuses répétitions, ce qui a tendance à captiver l’enfant et permet une vocalisation proche de la poésie et des comptines. De même, l’accumulation qui est au centre de ce récit, le passage de l’œuf au poussin puis la branche qui prend feu, qui est noyé par l’eau… est un procédé qui est commun à beaucoup d’album pour enfants car efficace. Cependant, le thème abordé nécessite un accompagnement de la lecture. La cruauté de chacun des éléments, à commencé par le poussin qui tue son ami par plaisanterie et en rie peut en effet soulever des questions parmi les lecteurs qui en comprendront le sens. Le thème de la création du monde s’adresse à un public déjà grand, au moins en grande section de maternelle ou CP et suppose donc qu’ils soient à même de comprendre les implications des actions de chacun des personnages et donc leur cruauté. Une lecture accompagné et discuté peut cependant être faite, au même titre que n’importe qu’elle autre ouvrage contant les malheurs d’un personnage, telle l’histoire de Barbe Bleue.
Les dessins sont peu détaillés et évoluent de dominantes jaunes et marrons à bleu et rouge, accompagnant le crescendo des événements qui aboutissent à une fin où la terre bleue émerge de l’espace dans une explosion rouge et jaune. Sans lignes de contours, ils accompagnent le récit et permettent une visualisation douce progressive du récit qui accélère jusqu'au dénouement rapide, apaisant la violence de ce qui est conté.
Commenter  J’apprécie         10
Si le texte est très proche de la version original, le remettre dans un contexte historique américain ne choque pas. La mise en page est faite d'illustrations à la peinture et d'autres en ombres . Le tout fait un livre agréable à lire.
Commenter  J’apprécie         10
L'histoire commence en 1862, à Lille. La jeune Eleonore dotée de l'oreille absolue, éprouve une passion sans borne pour la musique. Son père n'aime pas ça du tout et décide d'envoyer sa fille vivre à Paris chez son oncle et sa tante qui tiennent une blanchisserie. Rapidement, la jeune fille va trouver le moyen de regagner le monde de la musique.
Ce roman est le premier tome d'une saga narrant la vie de trois générations successives plongées au coeur de la musique.
Commenter  J’apprécie         10
Dans ce second tome nous retrouvons nos deux marquises là où nous les avions laissées, à la descente du bateau les conduisant à New-York. Elles partent rejoindre la Louisiane à la recherche de Jim, l'amour d'Eléonore, et le père de la petite Carmel. Là bas elle découvre la vie le long du Mississipi, le bayou, le vaudou, et la musique à tout va, mais elle se heurtent aussi au racisme, à la pauvreté, à la peur et au désespoir. Malgré tout, elles y connaissent de grands amours et de grands bonheurs dans leur restaurant "Chez Marquises of Paris" qui vibre au son des cuivres, du piano, de la danse et du rag-time tous les soirs ! Mère et fille, musiciennes toutes deux mènent leurs vies qu'elles l'entendent et se font une renommée. Au passage elles rencontrent Sidney Bechet, Louis Asmtrond et le fameux Georges Gershwin qui les prend sous son aile lorsqu'elles doivent fuir pour New-York. Dans ce périple naît aussi Oscar, le petit fils d'Eléonore, lui aussi promit à un grand destin... qui va le mener au Brésil dans le tome 3.
Un tome encore rondement mené par Muriel Bloch et Marie-Pierre Farkas qui nous transportent au pays du blues tant dans son faste New-Yorkais que dans la rudesse de la Nouvelle Orléans..
Commenter  J’apprécie         10