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Citations de Nicci French (446)


"Oh quelle triste histoire nous avons vécue, mon amour, mon coeur" Nicci French.
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Je me suis souvenue d'un conseil que j'avais entendu ou lu quelque part : quand on perd ses clés en rentrant chez soi la nuit, on devrait regarder si elles ne sont pas sous un réverbère, non pas parce qu'elles seraient tombées là plutôt qu'ailleurs, mais parce que si par hasard elles y sont, c'est le seul endroit où l'on pourra les voir.
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Charlie devrait déjà être rentrée. Elle avait promis d'être là de bonne heure. Parce que c'est le jour du grand départ en vacances qu'elle et toute sa famille attendent depuis longtemps.Mais voilà, il est 11 heures, et Charlie n'est pas là. Pourtant, la camarade de lycée chez qui elle a passé la nuit prétend qu'elle est partie très tôt et , sur une petite île comme Sandling Island, les trajets sont généralement rapides.
L'heure file. Nina est de plus en plus inquiète pour sa fille.Et elle est bien la seule.
Car personne ne prend cette disparition au sérieux et personne ne la croît quand elle dit qu'il est arrivé quelque chose. Et elle le sait, elle le sent, Charlie est en danger.
Isolée sur cette île anglaise battue par les vents, Nina vit le pire des cauchemars, celui que toute les mères redoutent. Très vite, elle comprend que son instinct maternel est son seul allié si elle veut sauver son enfant...
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Qu'est-ce-qu'on fait quand on sait qu'on a peut-être plus qu'un jour ou une semaine à vivre? C'est censé rendre la vie plus précieuse. Réfléchir avec clarté, lire de grands livres, voilà ce que je devais faire.
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Ce livre se lit ...mais le suspense n'était pas au rendez vous pour moi !
Je suis décue c'est le premier livre que je lisais de ce couple d'écrivains.
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- Pourquoi s'est-elle donné la mort ? Je ne sais pas. Sa vie avait toujours été horriblement triste, n'est-ce pas ? Je n'ai eu connaissance d'aucune circonstance particulière, mais cela ne veut pas dire qu'il n'en existait pas. Probablement parce qu'au bout du compte, c'était moins difficile que de rester en vie. (p.425)
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Les meurtriers laissent leur signature derrière eux, dis-je. Toujours, même s'ils essaient de la cacher. Parce que la signature d'un meurtre est un peu comme le sens d'un poème. Il y a le sens que le poète a voulu lui donner, mais il peut aussi y avoir un sens caché, dont le poète n'avait pas conscience. Parfois, un meurtrier croit savoir quelle signature il a laissée, mais sa vraie signature est en réalité autre chose. (p.222)
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L'obscurité. Une longue, longue obscurité. Ouvrir les yeux et les fermer. Ouvrir, fermer. Rien ne change. L'obscurité dedans, l'obscurité dehors.
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Cela faisait des semaines, des mois que je sillonnais Londres à vélo, et je savais qu'un jour j’aurais un accident. La seule question qui se posait était : de quel type ?
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Je levai les yeux vers les nuages, haussai les épaules et me mis à avancer d'un pas vif sur Cardamom Street dans l'espoir d'arrêter un taxi qui m'emmènerait jusqu'au salon de coiffure. Tout à coup je m'arrêtai net et le monde, autour de moi, s'embrouilla. Mon estomac se noua. J'eus l'impression que j'allais me tordre de douleur.
Il était là, à quelques mètres de moi. Comme s'il n'avait pas bougé depuis ce matin. Toujours vêtu d'un blouson et d'un jean noirs, sans un sourire aux lèvres. Il était juste là à me fixer. II me sembla que personne ne m'avait bien regardée auparavant. Je me sentis soudain très précisément consciente de ce que je ressentais, des battements de mon coeur, des mouvements de ma respiration, de la surface de mon corps qui me picotait sous l'effet conjugué de la panique et de l'excitation.
Il avait à peu près mon âge, une petite trentaine. J'imagine qu'il était beau, avec ses yeux bleu pâle, sa chevelure brune en bataille et ses pommettes hautes. Mais tout ce que je savais à cette minute c'est que ses yeux étaient rivés sur moi avec une telle intensité que j'avais l'impression de ne pas pouvoir sortir du champ de son regard. J'entendais ma respiration s'échapper par petits halètements rauques mais je ne bougeai pas, incapable de me détourner.
Je ne sais pas qui fit le premier mouvement. Peut-être me suis-je avancée d'un pas gauche dans sa direction, à moins que je ne me sois contentée de l'attendre. Quand nous nous sommes retrouvés face à face, sans nous toucher, les bras ballants, il a dit d'une voix basse : « Je vous attendais. »
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Je sortis tout de même. Je ne pouvais rester dans mon appartement.
Mon appartement! Comment me sentir chez moi avec la crème à
raser de Brendan dans ma salle de bains, la télévision de Kerry sur
mon étagère, leur musique à fond, leur lait de soja dans mon frigo,
leurs pyjama et chemise de nuit suspendus derrière mon canapé ?
Je parcourus le Heath à grandes enjambées, piétinant les feuilles
mortes, soufflant de petits nuages de buée. C’était une merveilleuse
journée, j’avais rencontré un type qui me plaisait, j’aurais dû être
heureuse - or, j’avais cette boule au creux de l’estomac, brûlante
comme de l’acide. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Brendan
sur le siège de mes toilettes, allongé dans ma baignoire, mangeant à
deux pas de moi, allant blottir sa tête dans le cou de Kerry, de ma
mèrem, ses cheveux sur ma brosse, sa main sur mon épaule, son
haleine contre ma joue. Je frissonnai, et accélérai l’allure afin
d’éteindre ma rage et d’ oublier mon dégoût
Je m’enjoignis d’être polie et amicale pour faire plaisir à Kerry. Je
shootai dans un tas de marrons que je regardai zigzaguer. Juste quel-
ques jours, une semaine ou deux, et ils emménageraient dans leur
nouvelle maison ; ils seraient occupés à la décorer, à préparer leur
mariage, je les verrais à peine. Mais, j’avais beau me persuader, je
l’entendais encore me parler de ma jolie bouche, je me rappelais ses
lèvres baveuses sur ma joue et la nausée me saisissait aussitôt.
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Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour donner une structure à notre existence ! Un jour j'avais lu un poème sur un homme qu'on avait arrêté parce qu'il remplissait tous les o dans les livres des bibliothèques. Pensait-il à tous les o qu'il avait remplis, ou à tous ceux qu'il n'avait pas remplis ?
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Méfiez-vous des beaux jours. Le mal frappe aussi par les plus beaux jours. Peut-être est-ce le bien-être qui nous rend imprudents. Méfiez-vous des projets trop arrêtés. Votre regard se focalise sur eux, et c'est alors que, juste en dehors de votre champ de vision, il se produit quelque chose.
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- Et moi, tu le saurais?
- Oui, alors gare à toi.
- Comment le saurais-tu?
- Je le saurais, c'est tout.
- Naïve que tu es...
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Je contemplais les passants par la fenêtre, soudain fascinée à l'idée que des gens faisaient aujourd'hui ce qu'ils avaient prévu de faire la veille. Ne réalisaient-ils pas que c'était temporaire? tout semble bien couler de source mais, un jour, demain ou le jour suivant, ou dans cinquante ans, rideau.
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Toutes mes condoléances.
Accident mortel.
Ce monde n'est pas le mien. Quelque chose ne va pas, ne tourne pas rond. Nous sommes un lundi soir d'octobre. Je suis Ellie Falkner, agée de 34 ans, mariée à Greg Manning. Même si deux agents de police viennent de me rendre visite pour m'annoncer qu'il est mort, je sais que ce n'est pas possible parce que cela arrive dans un autre monde, celui des autres.
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On dit qu'il n'y a aucun intérêt à parier de petits montants. Il faut que cela fasse mal quand on perd. Peut-être en va-t-il de même avec l'infidélité. Tout le monde peut vivre un coup d'un soir en voyage d'affaires, à l'occasion d'une conférence à l'étranger. Le vrai frisson c'est de le faire comme un illusionniste en risquant d'être découvert à tout moment, d'être témoin de l'ignorance de sa victime.
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Les tyrans n’ont pas de physionomie ou taille particulières. (p. 89).
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L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. La lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes leurs épaisseurs, les couches superposées qu'elles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent le tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leurs pas. Les femmes. L'été, je les regarde, je les hume, et je conserve leur souvenir
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J'ai parfois pensé que les mots les plus importants qu'on puisse nous dire ne sont pas "Je t'aime", mais "Tu ne peux pas sortir comme ça". C'est une phrase qu'on nous dit et qu'on nous répète quand nous sommes enfants, et en grandissant, nous l'intériorisons et nous la disons à nous-mêmes. Aussi entrons-nous dans notre vie d'adultes en apprenant à faire ce que fond les autres, à dire ce qu'ils disent, de manière à nous mouvoir sans peine au sein du monde social.
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