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Critiques de Nicola Lagioia (17)
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La Ville des vivants

Le livre n'étant pas encore sorti en français, (je l'ai lu dans sa traduction en espagnol parue en janvier 2022) je m'astreins au silence. Je souhaite juste dire que je partage en tous points la quatrième de couverture telle que présentée par Babelio.

L'ouvrage est exceptionnel selon moi. Très supérieur à "De sang froid" de Truman Capote ou "La serpe" de Philippe Jaeneda sur des thèmes comparables. D'accord avec Antonio Munoz Molina qui écrit au sujet de ce livre: "Il y a des histoires, complétement étrangères à nos propres vies, qui semblent nous attendre spécialement". 02/09/2022 :

Relu en français. Il n'y a sans doute pas de problème de traduction, seulement le tourbillon mélodieux propres aux langues espagnole et italienne paraît faire défaut. Non, il ne s'agit pas d'un livre sur Rome ou sur un fait divers, même si, évidemment, ils sous-tendent le récit. Le génie de l'auteur est d'avoir assemblé tous les éléments relatifs à ce crime réel tel un puzzle parfait pour nous emmener à nous retrouver tous à travers un ou plusieurs des personnages évoqués. Il nous livre une vision juste et réaliste de l'être humain en général et du mode de vie contemporain en particulier et, nous offre la possibilité de nous sentir meilleurs en refermant le livre. Meilleurs, pourquoi? Pour n'avoir été, ni nous ni nos proches et ce, malgré nos ressemblances avec les protagonistes, ni victime ni bourreau. Je recommande hautement cette lecture, passionnante sur le plan humain.
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La Ville des vivants

En mars 2016, l’assassinat de Luca Varani, 23 ans, par deux jeunes gens de la bonne société romaine a bouleversé l’Italie.



Deux gars de la classe moyenne supérieure ont torturé et tué un jeune homme moins bourgeois d’une manière particulièrement violente et sadique.



Cette affaire, qui entremêle drogues, sexe et sang, a été commentée sur les médias sociaux italiens et les émissions de télévision pendant plusieurs années.



En reconstruisant minutieusement ce fait divers et les jours qui l’ont précédé, Nicola Lagioia sonde la part d’ (in)humanité qui habitent chacun des protagonistes et écrit une autre histoire de Rome et de ses habitants.



Rome, aussi malfaisante que splendide, révèle à mesure qu’on l’arpente les secrets de vies dites « sans histoires », reflets d’un monde soustrait à notre regard.



Et que nous le voulions ou non, ce monde est le nôtre...Car ce fait divers, aussi terrible, soit-il, souligne certainement de nombreux aspects terribles du monde dans lequel nous vivons.



L'auteur, directeur du festival littéraire de Turin est aussi captivé par le crime , et se lance dans une investigation sans faille, un peu à l'instar d'un Truman capote quand il écrivait De sang froid et va rencontrer avocats? enqueteurs et autres. protagonistes de l'affaire ..



Le roman mène à une enquête sérieuse. Car ce n'est pas toujours des plus facile de comprendre chaque côté sombre de la nature humaine.



Il ne s’agit pas seulement de Rome. La ville des vivants : Rome, ville de mort, ville de ruine, mais ville de vie et chère au coeur de Nicola Lagioia ...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Ville des vivants

J'ai un avis partagé sur ce roman de Nicola Lagioia, auteur italien né en 1973.

Nous avons d'un coté un livre d'intellectuel, métaphorique. A Rome, ville éternelle, qui symbolise par son histoire et ses monuments, notre société occidentale, rien ne va plus. Les rats pullulent, les touristes accourent pour de bien mauvaises raisons et la jeunesse désœuvrée et déstructurée s'abandonne à la cocaïne.

La ville des vivants, c'est l'autopsie d'un crime sordide, sans mobile, où l'auteur s'efforce de comprendre l'incompréhensible plutôt que de juger. Les premières pages emportent plutôt l'adhésion et l'on songe à De sang Froid.

Et puis au fil des pages, l'écœurement l'emporte. 500 pages sur 3 jours de sexe et de cocaïne, c'est trop pour moi. La distance initiale avec le sujet s'estompe et tourne à la complaisance. Qu'on s'entende, il ne s'agit pas d'un récit pornographique, encore moins d'une apologie de la drogue, mais plonger si longtemps en apnée dans l'horreur fut un rude exercice.

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Case départ

Le narrateur cherchant à comprendre son adolescence passée fait revivre le Bari des années 1980. Nous plaçant au cœur des événements culturels et internationaux qui défilaient sur les écrans de télévision, il offre une réflexion profonde et sans concession sur un moment charnière pour l’évolution de la société. L’écriture est vive, le ton souvent mordant, le regard lucide sur la société reste presque tendre quand il se penche sur chacun des personnages, l’auteur cherche à les comprendre, pas à les juger. Une belle découverte.
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La Ville des vivants

Ce sont les obsèques de son oncle, et toute la famille descend dans le sud de l’Italie pour lui rendre hommage. Manuel est monté dans la voiture de son père, et au beau milieu du trajet, il lui révèle que dans son appartement se trouve le corps d’un jeune homme, que lui et un ami ont sauvagement assassiné deux jours auparavant.

C’est un fait divers qui a passionné toute la société italienne en 2016, un crime atroce et incompréhensible, sur lequel les enquêteurs, la presse, la famille, l’entourage ont calqué tour à tour calqué un grand nombre de grilles de lecture (une dérive addictive, le summum de l’expression d’une haine de classe, un crime hétérophobe), que ce soit pour satisfaire un besoin d’éclairer, de faire le deuil, de satisfaire une curiosité morbide, un désir de contempler le mal dans les yeux.

Pendant près de 500 pages, l’auteur, un journaliste lui-aussi tombé dans un état de fascination pour cette affaire, nous emmène dans un récit documenté émaillé de scènes fictionnelles, et rapidement se dessine un portrait de la ville de Rome en ville déchue, symbole de la déliquescence de notre époque, à travers ceux qui la défont, cette jeunesse qu’on ne comprend pas.

Le titre plaira aux amoureux de Rome, aux curieux de faits divers, mais n’étant ni l’un ni l’autre, je n’ai trouvé que peu d’intérêt à cette lecture, au-delà de l’actualisation de l’image un peu surannée de la Rome antique. Il m’a manqué l’emportement par la langue, par l’écriture, et je ne sais pas si je dois l’imputer à la traduction ou à la plume.

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La Ville des vivants

D'ordinaire je suis plutôt bon public pour ce genre de livres mais dans ce cas-ci cela n'a pas fonctionné.

Nicola Lagioia n'a pas réussi à me faire éprouver de l'empathie bien naturelle pour la victime comme il n' a pas réussi à m'intéresser aux coupables.

J'ai trouvé le texte plat , sans souffle mais peut-être est ce du à la traduction ,et puis de trop nombreuses références aux rues et quartiers de Rome qui embrouillent la lecture pour qui ne connait pas Rome . C'est donc distraitement que j'ai terminé cette lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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La Ville des vivants

Très bon conseil de lecture de Tristanx2. Autopsie d'un horrible fait divers (collision fréquente du réel et de la fiction, une pauvre gamine a été assassinée à Paris, dans d'épouvantables circonstances, pendant que je lisais ce bouquin), plongée dans des milieux interlopes qui montre qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil romain depuis Caligula, Caravage et Pasolini, et description glaçante de la déliquescence de l'autorité municipale (Marseille semble s'être inspirée de la ville éternelle pour la gestion des ordures ménagères). Parfois un peu long dans la description des orgies cocaïnées du milieu homosexuel local, l'auteur se rattrape largement par l'acuité de sa réflexion sur la relation victime-bourreau, sur le regard mi-révulsé mi-fasciné que nous portons sur cette irruption de la violence la plus primitive dans nos existences si policées en apparence, sur culpabilité et pardon. Au final, parfois éprouvant mais stimulant pour la réflexion.
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La Ville des vivants

Rome, un monde en soi et le monde dans son entièreté. Rome, le tout et le néant à la fois. La destruction et un vœu pieux de résurrection. Rome, une ville que l'on peut détester sans jamais vouloir la quitter. Rome, dont la magnificence antédiluvienne côtoie la saleté, les rats, les immondices et... les vices. Cruelle, cynique, elle est tout cela mais possède une beauté ancestrale et une vivacité intrinsèque.

Rome se vit comme on vit un amour.



Dans @La ville des vivants, @Nicola Lagioia, écrivain et journaliste, est fasciné par un fait divers qui a profondément ému et marqué la population : l'assassinat, d'une cruauté glaçante, d'un jeune Romain de 23 ans, Luca Varani, commis par deux fils de bonne famille, Manuel Foffo et Marco Prato. Alors oui, @Nicola Lagioia est captivé par ce fait divers épouvantable mais à cette différence près qu'il l'est parce que cela le questionne sur l'être humain, sur lui, sur nous. Et @Nicola Lagioia fouille jusqu'aux tréfonds de l'âme. Manuel et Marco ont fait preuve d'une abominable barbarie pour tuer le doux et naïf Luca. Comment ces trentenaires sont-ils devenus des bourreaux sans pitié aucune ? Comment est-ce possible de se retrouver au bord d'un tel précipice ? À quel moment la bascule s'est-elle faite pour Manuel et Marco ?



Se mêlent au récit de @Nicola Lagioia des réalités sociologiques : le mépris de classe, privilégiés versus êtres économiquement dans le besoin ; la soumission et la domination dans tous les domaines ; le sentiment que tout s'achète, avec comme corollaire le réel déformé ainsi qu'une négation des valeurs et une absence d'idéal à atteindre ; les rapports familiaux conflictuels de ces jeunes gens aisés, persuadés de ne pas être reconnus à leur juste valeur et puis, plus généralement, l'incompréhension entre les jeunes et les anciens mais là, encore une fois et peu importe le milieu, la seule valeur qui vaille pour cette jeunesse est celle de l'argent... à un âge où, traditionnellement, il semble plus courant d'être rêveur, utopiste, révolté par l’injustice et prêt à se battre pour des valeurs... humaines.



@Nicola Lagioia ne juge pas. Il dresse un constat. Savoir, comprendre ; pouvoir espérer passe par là.

@La ville des vivants m'a happée, entraînée dans l'obscurité malsaine, celle où il faut lutter pour entrevoir un peu de lumière. C'est que @Nicola Lagioia nous renvoie à notre identité d'humain et à la société que nous avons construite et dont nous sommes, d'une façon ou d’une autre, responsables.



@La ville des vivants est un roman brillamment construit. Le style de @Nicola Lagioia est si vivant que nous lisons son ouvrage un peu comme si nous regardions un film. Les protagonistes ont une présence tellement palpable.

Certes, les mots sont âpres, durs, cyniques comme le propos. Mais de temps à autre, comme les merveilles antiques qui habitent la ville, brillent des éclats de délicatesse et de beauté.

Une image de ce roman me reste en tête : celle de papiers gras voletant autour du Colisée. Pourquoi celle-ci en particulier ?

« Demandez au maire ! » et si vous voulez comprendre ce private joke romain, lisez @La ville des vivants ! C'est une histoire dramatique mais ce n'est pas le marasme ! Il y a aussi de la drôlerie dans ce roman dénué de pathos ou de voyeurisme, du dynamisme. Un livre profond qui nous engage dans la réflexion. C'est indispensable et sain.

@La ville des vivants, à lire. Absolument.
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La Ville des vivants

En 2016, un jeune homme de 23 ans, Luca Varani, est atrocement torturé puis assassiné par deux fils de bonne famille, qui déclareront avoir agi sans réel mobile. Manuel Foffo est condamné à une peine de prison de 30 ans, Marco Prato finit par se suicider avant son procès. L'auteur reconstitue les jours et les faits qui ont précédé le meurtre, rencontre les proches et tous ceux qui ont fréquenté de près ou de loin la victime et les deux tortionnaires, et s'attache à trouver le point de rupture à l'origine de ce fait divers horrible. A travers sa quête, Nicola Lagioia dévoile une Rome bien loin des clichés de musée à ciel ouvert, une Rome à la fois splendide et malfaisante, aux venelles jonchées d’ordures et envahies par les rats.



En retraçant la relation qui a uni Foffo et Prato, l’auteur révèle le monde de la nuit romaine où, à l’instar de nombreuses grandes villes, se croisent des êtres en mal de sensations fortes, qu’elles soient sexuelles ou toxicomanes. Prato, qui travaillait dans l’événementiel, connaît bien cet univers dont il ouvre les portes à Foffo, moyennant une forte consommation d’alcool et de rails de coke. Les deux hommes en avaient-ils pour autant perdu toute notion du bien et du mal, et auraient-ils pu être considérés comme irresponsables du meurtre commis dans un état altéré de conscience ? Ce n’est finalement pas le cas, puisqu’à travers une reconstitution remarquablement documentée, qui se lit comme un terrible roman noir, l’auteur s’interroge – sans juger – sur la complexité de l'âme humaine et de ce qui peut transformer un homme en bourreau. A commencer par lui, qui ne cache pas, au détour d’une chapitre plus personnel, avoir possédé lui aussi sa part d’ombre. Et puis, il y a Rome, fascinante et sale, drapée dans sa splendeur tandis que la corruption règne, une Rome qu’il tente de fuir avec sa femme pour emménager à Turin aux rues propres et ordonnées, avant de se décider à revenir – comme si, malgré ou à cause de son stupre, de ses crimes et de sa déchéance, la ville éternelle continuait d’exercer sur lui son charme sulfureux.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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La Féroce

Je l'ai commencé au mois d'août et je ne l'ai toujours pas fini! Je m'accroche mais je n'arrive pas à me mettre dedans... J'espère qu'un jour, je pourrais aller au bout...

Pourtant, c'était prometteur: une jeune femme ensanglantée erre au petit matin dans une ville italienne. A-t'elle eu un accident? A-t'on tenté de la tuer? Les 100 premières pages ne m'ont pas donné la réponse car cette jeune femme est passée sous silence, comme oubliée, très rapidement. Et l'auteur nous donne une autre histoire à lire avec d'autres personnages. Il y a sûrement un lien mais faut-il attendre la fin pour le connaître? Je ne suis pas sûre d'avoir le courage d'aller jusque là...
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La Ville des vivants

L’écrivain s’interroge sur ce que veut dire « être monstrueux », dans une langue reprenant celle des SMS versés au dossier de l’enquête. Le défi littéraire, superbement relevé, consiste à rendre celle-ci suffisamment complexe pour donner à voir la palette d’émotions qu’un tel cauchemar suscite. Ainsi qu’à creuser la notion d’humanité, sans jamais juger. La profondeur de l’analyse et de la réflexion est à la mesure de la noire réalité.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La Ville des vivants

C’est un récit en forme de toile d’araignée, chaque fil menant à une nouvelle toile, à de nouveaux personnages secondaires. Mais si le roman est aussi fascinant, c’est surtout qu’il dresse de Rome un portrait inattendu.
Lien : https://www.nouvelobs.com/re..
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La Féroce

Ayant récemment apprécié la Ville des vivants, qui mentionnait en quatrième que ce précédent du même auteur avait obtenu le Goncourt italien, je me le suis procuré. Il est encore mieux, c'est un magnifique bouquin qui brasse malversations de promoteur immobilier du Mezzogiorno (pléonasme?) et tragédie familiale sur fond de passion fraternelle et d'incompréhension paternelle, dans le cadre magnifiquement brossé de la région de Bari, personnage à part entière. Le tout dans un style percutant et original livrant à intervalles réguliers de superbes passages que l'on relit avec délectation. Chaudement (dans tous les sens du terme) recommandé.
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La Ville des vivants

Il m'a fallu près de 250 pages avant d'abandonner ce pavé, tellement j'étais fatiguée des tribulations obscènes de ces gosses de riches désœuvrés qui ne m'inspiraient aucune sympathie. Je me suis accrochée, pourtant, parce que j'aime les histoires inspirées de faits divers, celle-ci en plus se déroule à Rome, mais là ça tourne en rond, ça n'avance pas. Je ne suis même pas allée picorer la fin afin de savoir ce qu'il advient du vieux touriste, seul personnage à avoir aiguisé ma curiosité et qui apparait tel un fil rouge au fil des pages, c'est dire à quel point j'étais rebutée. Rendez-vous manqué en ce qui me concerne.
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La Ville des vivants

Témoignages, pièces judiciaires, expertises, correspondance de la victime et des accusés, rencontres avec les proches des uns et des autres, échange de lettres avec Manuel Foffo : Nicola Lagioia fait flèche de tout bois. À l’origine de sa fascination, il raconte avoir perçu quelque chose de familier.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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La Ville des vivants

La reconstitution d'un fait divers atroce qui a secoué toute l'Italie.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La Ville des vivants

Nicola Lagioia reconstitue chaque instant ayant précédé et suivi le crime à travers le regard de différents témoins ou proches de la victime. Vertigineux.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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