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Critiques de Nicolas Texier (55)
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Les Ménades

Avec Les Ménades, Nicolas Texier contourne les codes de la fantasy historique inspirée de l'Antiquité Grecque : point de grands événements mythiques puisque nous sommes dix ans après la guerre de Troie et point de héros de la mythologie puisque nous suivons trois jeunes femmes qui décident de sauver les habitants de leur village tous enlevés par des pirates. Le tout donne un roman d'aventures et d'apprentissage vraiment plaisant à suivre.
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Les Ménades

Ne cherchez pas une légende réécrite, ici, il s'agit d'un mythe complètement créé par l'auteur, celui de jeunes filles en quête de leurs familles, en réflexion de leurs identités, rempli de magies et de créatures iconiques. Un mythe créé qui ne m'a malheureusement pas convaincue…



Ce dont j'ai le moins aimé n'est pas le contenu du livre, non, au contraire ! Mais l'écriture, le rythme du récit. Le roman possède notamment beaucoup de flash-back, ce qui m'a donné l'impression que le récit ralentit, qu'il n'arrive pas à aller de l'avant. J'ai senti de ce fait beaucoup de longueurs, un sentiment de faire du surplace. De manière générale, je n'ai pas réussi à apprécier entièrement la plume de l'auteur, il n'a pas réussi à accrocher mes yeux pendant ma lecture. Pourtant, c'est joli, bien écrit objectivement.



Cependant, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère du livre. Un nuage de sang y flotte constamment, et j'avoue que je ne m'y attendais pas ! Le récit est beaucoup plus sombre et cru que ce que je pensais, et ce fut appréciable de lire une histoire dénuée d'angles arrondis. Prenant la réalité en face, sans faire de jolies scènes et de fins pour tous. J'ai adoré également le fait que l'auteur incorpore des créatures mythologiques iconiques, telles que le Minotaure, toujours aussi cruel et assoiffé de sang, mais surtout Polyphème, le cyclope trompé par Personne (aka Ulysse). Malgré le fait qu'il soit quand même un mangeur d'hommes, l'auteur réussit vraiment à adoucir et à humaniser ce personnage. Nous en venons à nous y attacher et à le prendre en pitié.



De même, j'ai apprécié les protagonistes, toutes très différentes les unes des autres, mais ayant au final un objectif, une morale finale en commun. Celui de rechercher à profiter des derniers instants de l’innocence, de la liberté juvénile, de la sauvagerie avant les responsabilités incombant à une jeune fille à cette époque. Cette petite odyssée revêt donc un caractère presque initiatique.



Nous découvrons tour à tour Enyo, que j'ai le plus aimée, une survivante indépendante, une éloquence hors du commun et des mots choisis avec justesse. Mais également Lyra, une jeune chasseuse talentueuse. Enfin, celle que j'ai le moins aimée peut-être, mais qui reste une jeune fille redoutable, Agame, impressionnante sur tous les points et une guerrière qui n'a pas froid aux yeux, voire trop ? Trop détachée de ses actes vraisemblablement.



En conclusion, un récit au fond épique et intéressant, avec des personnages forts, mais je n'ai pas su apprécier la plume de l'auteur…

















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Reflet du roi mourant

Le reflet du roi mourant est une sacrée lecture !



Ce récit emprunte à plusieurs genres et devient un melting pot très intéressant.

Les personnages principaux sont des personnages parfois connus des récits antiques et une famille de freaks, nous passons du récit social à des missions d'infiltration à la farce, c'est vraiment très diversifié.



Ce récit très dense en intrigues et en personnages avance rapidement et va de rebondissement en rebondissement.

Le seul reproche que je ferais est que la relecture n'a pas été très bien faite, j'ai trouvé un certain nombre de fautes de typo, voire de manque de ponctuation. Il manquait aussi parfois des mots dans une phrase et je me souviens d'avoir un peu tiqué de lire "les cheveux" au lieu des "chevaux". C'est dommage car ça sort du livre.
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Les Ménades

Sur ce socle mythologique l’auteur construit avant tout un passionnant récit d’aventures et de liberté.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Monts et merveilles, tome 1 : Opération Sabines

L'univers est époustouflant, travaillé et donne vraiment envie d'en savoir plus. Malheureusement, c'est quasiment tout ce que je peux trouver de bon dans ce livre. J'ai bien apprécié quelques dialogues d'un personnage secondaire qui semble avoir été bien réfléchi mais qui n'a pas réellement d'incidence au final sur l'histoire.



Le livre est verbeux, avec un vocabulaire trop soutenu, qui fait de longues descriptions qui auraient pu être réduites de plus de moitié. Ce livre est une suite sans fin de descriptions ennuyeuses. Le personnage principal, s'il a au début du livre, des réactions plutôt drôles, celles-ci deviennent lassantes. S'adresser au lecteur dans la narration est un parti pris mais le mépris envers celui-ci en est un autre. Parmi toutes les descriptions et longueurs, j'aurais apprécié qu'il y ait du temps pris pour rappeler certains passages au lieu de "lecteur réfère toi au chapitre 8 comme je l'ai déjà décrit".



Quant aux deus ex machina constants, ils donnent une impression d'improvisation qui détonne à côté de la préparation apportée à l'univers. Bien sûr quelques unes de ces solutions sorties du chapeau peuvent être expliquées par le "ta gueule c'est magique" habituel mais il n'y a aucun rebondissement qui n'est pas solutionné par un "hopla Gandalf sur son cheval blanc".



Grosse déception au vu du potentiel du livre.
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L'ombre à Berlin

Berlin, été 1932. Les nazis sont aux portes du pouvoir, les SA installent un climat de terreur dans la population allemande, les persécutions contre les juifs et les batailles rangées avec les communistes sont quotidiennes, les assassinats politiques sont si nombreux, que la presse n'a plus le temps de suivre.

Comme si ça ne suffisait pas, des assassins terrorisent les berlinois.



La jeune et bien prude Adele termine les corrections du Sozialistische Arbeiter Zeitung pour lequel elle travaille avant d'être raccompagner chez elle par Willy, jeune sourd-muet soigneur au zoo de Tiergarten. Arrivés au 7 Parochialstrasse, devant l'horlogerie paternelle, ils découvrent une indescriptible scène de bagarre mêlant SA, policiers, voisins et gangsters locaux. Son père, ancien combattant et juif, vient d'être arrêter pour le meurtre plus ou moins rituel d'un jeune SS. Et on lui en colle un paquet d'autres sur le dos avant même qu'il ait repris sa respiration.

Entre en scène la savoureuse Frau Kolt, logeuse d'Adele et de son père, boxeuse, boiteuse, lesbienne et rompue aux arts divinatoires, ancienne légende du Berlin nocturne et détective à ses heures. C'est dans son appartement digne du cabinet de curiosités qu'Adele trouve refuge, les nazis berlinois rêvant de la pendre.



On va suivre ce curieux couple enquêter dans les sphères berlinoises, où la droite nationaliste catholique, les anciens malfrats rhabillés en guignols SS ou SA, la vieille police prussienne de l'Alex, les milieux ésotériques adeptes d'antiques légendes, les amateurs d'histoires macabres et de magie noire se mélangent selon les intérêts croisés des uns et des autres.

Après une poursuite dans la ville, Nicolas Texier, insére à son histoire une dimension plus fantastique. Que dissimule la sombre demeure de Frau Kolt ? Qui est donc l'invisible Lotte von Sommer ? Et l'alchimiste Sandor Hrabal, surgissant d'un lointain passé ? Quel être se terrait aux côtés d'Adele et Willy alors qu'ils se cachaient dans les loges du Kleines Theater ?

Le vieux bâtiment à colombages du 7 Parochialstrasse est rempli de grimoires, de passages secrets, de bruits de pas, de gémissements, de voix, de pleurs, qui remettent en mémoire le « Malpertuis » de Jean Ray. Ses locataires sont tous plus ou moins détraqués, possédés. Que se passe t-il dans cette vieille bicoque ? Quelle est l'influence de ces vieux murs humides sur les habitants ?



Avec « L'ombre à Berlin », Nicolas Texier livre un bel hommage à la littérature populaire : aventures, amour, magie, enquête, mystères, aucun genre n'est oublié. Il nous fait également le portrait d'une ville prise dans une histoire tempétueuse en la parcourant de long en large à pieds, en métro ou en voiture ; on passe ainsi par des lieux bien connus, l'Alex où siège la police, Unter Den Linden, ou d'autres plus originaux, le cimetière des suicidés de Grunewald-Forst, une crypte dédiée à Wotan.

Pour ajouter encore un peu de plaisir à la lecture du roman, l'éditeur a eu la bonne idée d'ajouter en guise d'apéritif quelques pages d'illustrations couleurs pleine page de Melchior Ascaride qui signe aussi la couverture.



L'écriture plutôt classique est mise au service d'une histoire bien ficelée, avec des personnages attachants, et d'autres franchement repoussants. Voici un roman sans temps mort, dont le rythme jamais ne s'essouffle, qui reprend quelques codes feuilletonesques et n'a aucune difficulté à provoquer de nombreux rebondissements ou à susciter l'effroi, que ce soit en vendant son âme ou tirant à coup de pistolet-mitrailleur.

Il faut déposer un peu de rationalité au vestiaire, se laisser prendre au jeu des âmes fuyantes et des fantômes, du légendaire commerce avec le diable, des vieilles mythologies germaniques et des nazis attifés en sorciers. Tout cela est bien dosé par l'auteur, et le texte ne se transforme pas en fourre-tout illisible.

Finalement, les fantômes du texte sont un peu comme les nôtres, ceux que l'on a perdu et que l'on choisit de garder près de soi.
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Les Ménades

L'idée de départ est bonne. Recréer une histoire à l'époque de la Grèce antique dont les personnages principaux sont toutes des femmes et ajouter une pincée de mythologie en les faisant combattre certaines créatures célèbres: alléchant à première vue



Malheureusement, ça ne fonctionne pas... la cause principale étant le nombre incalculable de détails inutiles pour tirer le roman en longueur et cela le rend agaçant.



Les héroïnes n'ont aucun charisme et seule Agamé tire un peu son épingle du jeu. Les retour dans leur passé pour les rendre plus intéressantes sont aussi un échec tant l'auteur insiste sur des détails inutiles (bruits, odeurs etc)



Bref à part quelques passages d actions, ce roman aurait demandé une histoire plus travaillée .
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Monts et merveilles, tome 1 : Opération Sabines

À la 215 ° page j ai dis j'arrête De certains bouquins l on dit que c'était un rendez vous manqué , là je ne suis même pas sûr que l on se soit aperçu à un coin de rue, et pourtant à la lecture du 4° de couverture que de promesses : uchronie , magie espionnage de quoi me faire saliver , déjà de confiance j envisageais l achat des 2 autres volumes .Hélas de digressions en descriptions , d envolées lyriques aux ailes rognées par l ennui , de scènes de mornes actions , en expositions de sentiments éventés , j ai vite déchanté où était la geste tant attendue endormie sans doute . Je voudrais préciser que l auteur a du talent j ai eu l impression de lire un long conte récité par un vieux barde , un druide moussu ou un chaman étique près d un feu de camp mourant dans une improbable savane , mais au fil de la lenteur du déroulé j ai eu l impression que mon pauvre petit cerveau tout riquiqui s 'engluait dans une pâte incolore , molasse légèrement écœurante et paralysante Désolé je ne suis ni assez intelligent , ni subtil pour le style de M. Texier Alors je vais revenir à mes goûts simplets qui ne me prennent pas la tête
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L'ombre à Berlin

Été 1932, Jakob Blumen est accusé du meurtre d'un jeune SS. Sa fille, Adèle n'arrive pas à croire à sa culpabilité et est bien décidée à prouver son innocence, en dépit des milices nazies qui ne vont pas manquer de la traquer. Avec l'aide de sa logeuse ex-bosseuse et lesbienne extralucide et de son ami, soigneur dans un zoo, ils vont s'engager dans une enquête dangereuse plongeant à pieds joints dans le surnaturel auquel le NSDAP semble intiment lié. Pour autant, arriveront-ils à faire éclater la vérité sans y perdre eux-mêmes la liberté et même la vie ?



L'Ombre de Berlin est un récit uchronique qui prend cadre dans la République de Weimar moribonde puisqu'on est propulsé au moment où le pouvoir politique est progressivement confisqué par le NSDAP. La monté du nazisme marque le début des persécutions juives. L'ambiance est donc à la suspicion et à l'accusation. Or, elle sert parfaitement l'intrigue de Nicolas Texier qui prend comme point de départ le meurtre d'un SS et que la police veut faire endosser à un Juif. Il nous embarque dans les méandres d'une enquête : celle d'une jeune fille prête à braver le danger pour innocenter son père. D'ailleurs, ses investigations la conduisent à explorer l'envers du décor de l'idéologie nazie. Sous la plume de Nicolas Texier, l'obsession d'une race aryenne supérieure est ici liée à une résurgence de la mythologie germanique. En effet, les Nazis interprètent les nombreux malheurs qui se sont abattus sur l'Allemagne depuis la Grande Guerre comme étant le signe d'un prochain Ragnarök, autrement une apocalypse dont ils imaginent pouvoir s'extraire grâce au mythique navire Naglfar. Ainsi, l'auteur emprunte avec beaucoup d'ingéniosité des éléments notables des mythes pour servir à dessein son intrigue qui repose allègrement sur le complot.



L'univers imaginé par Nicolas Texier est donc très immersif car il mêle les heures sombres de l'Histoire à un ésotérisme marqué par du spiritisme et des expériences scientifiques fort étranges.



Dans son roman, l'auteur s'appuie sur un duo de personnages féminins détonnant car elles forment pour le moins une association inattendue. Il faut dire que la jeune fille timorée qui vient demander de l'aide à l'ex-bosseuse fort en gueule a de quoi surprendre. Néanmoins, on apprécie autant Adèle pour sa fraîcheur, sa témérité et sa ténacité que Viktoria pour sa personnalité haute en couleurs. Si l'une voit dans cette aventure l'occasion de se chercher et de s'affirmer, l'autre, quant à elle, va devoir affronter son passé pour enfin faire la paix avec elle-même.



Dans ce 20e siècle devenu antisémite et intolérant, quoi de mieux que de mettre en scène une Juive, un handicapé et une homosexuelle pour faire un pied de nez à cette société autoritaire. En outre, ce choix présente également l'intérêt de parler d'inclusivité au sens de l'orientation sexuelle et de la différence physique, ce qui est clairement un point fort de plus de ce roman.



Finalement, L'Ombre de Berlin recèle de nombreuses qualités car non seulement, il nous plonge dans une enquête passionnante mais nous parle également d'amitié et d'amour apparaissant ici comme deux phares balisant l'espoir.



Enfin, on notera les superbes illustrations et la couverture signées Melchior Ascaride qui donnent à cette aventure un avant-propos pour le moins explosif !



Pour en savoir plus, rendez-vous sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Les Ménades

Les Ménades, trois jeunes filles très courageuses qui partent à la recherche des gens de leur village. J'ai aimé les 3 personnages qui sont très originaux et elles ont de bonnes personnalités. C'est rare de trouver un récit de nos jours se déroulant en Grèce antique, mythique. L'écriture est plaisante et on entre dans la tête de chacune de nos héroïnes.
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Les Ménades

Les Ménades n'est pas forcément facile aux premiers abords : une écriture exigeante, sur un sujet que tout le monde ne maitrisera pas, et un style précis et ciselé, qui peut apparaitre comme austère. J'avoue qu'après avoir découvert Nicolas Texier à travers "Monts et Merveilles", où l'humour était très présent, j'ai été désarçonnée : sans doute m'attendais-je à retrouver la même ambiance, la même verve.

Toutefois, une fois dépassée la surprise, l'auteur nous confirme sa maitrise des sujets mythologique, et nous démontre, s'il le fallait encore, qu'il sait être à l'aise dans tous les récits

On suit "Les Ménades", trois jeunes filles qui partent à la recherche des membres de leurs villages, enlevés par des guerriers pour être réduits en esclavages. Le voyage est donc une mission de sauvetage, dans une Grèce antique où l’on retrouve également Minotaure, cyclopes et autres créatures mythiques. Le voyage prendra la forme d'une véritable épopée, pour gagner la liberté de leurs proches... Mais aussi, peut-être, celle qu'elles n'avaient pas jusqu'à présent. A chaque arrêt, les Ménades doivent triompher d’une épreuve, et on les voit se révéler et prendre confiance en elles. Car en effet, ce sont trois jeunes filles plutôt méprisées ; malgré le contexte, on pourra aisément faire une projection : soit elles souhaitent être (trop) indépendantes, soit leur physique sera considéré comme ingrat. Et, ironie de l’histoire, ce sera pourtant grâce à leurs force et intelligences qu’elles parviendront à sauver ceux qui, finalement, les oppressaient auparavant. Et il faut bien l’avouer, c’est jouissif.

Bref, un roman agréable, certes exigeant, mais qui saura plaire aux amateurs d’épopées, et d’héroïnes attachantes.

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Les Ménades

Voici un roman qui vous propose d'embarquer pour la mythologie grecque, avec une étiquette "fantaisie", un format intriguant plutôt accrocheur, et un résumé qui met en avant trois femmes puissantes et libres... Il n'en fallait pas plus pour tenter ma chance avec ce livre étiqueté "nouveauté" à la bibliothèque.



Passée cette rencontre, il a fallu relever le défi des premières pages, composées d'une écriture plus ampoulée que soutenue à mon avis, à grand renfort de phrases à rallonge dont l'auteur lui-même finit par perdre le sujet, les prépositions et les accords. Les noms grecs et la rareté des dialogues en rajoutent pour faire obstacle au lecteur le moins opiniâtre, mais je me doutais bien que Nicolas Texier n'allait pas tenir des centaines de pages comme cela... Assez vite la langue devient plus fluide - si on ignore les très nombreuses coquilles (mots manquants, verbes non conjugués, accords incorrects... et vraiment, c'est quasi à toutes les pages ! On dirait que le livre n'a pas été relu, c'est une catastrophe...)



On peut alors se laisser emporter par le rythme effréné de nos trois héroïnes, Enyô, Lyra et Agamê, adolescentes rejetées parce que différentes. Les rites dyonisiaques enseignés par un mage de passage vont leur révéler leur pouvoir : celui du courage, de la parole, de la force, de la chasse, de l'instinct, de l'intelligence, qualités équitablement réparties entre elles trois.

Suite au massacre et à l'enlèvement des villageois de leur île, elles embarquent pour un périple qui les mènera dans tous les hauts lieux de la mythologie grecque, sur fond historique de guerre de Troie et d'Odyssée d'Ulysse (les faits se passant une génération plus tard).



Les ménades sont ces femmes libres, puissantes, que l'on ne peut s'empêcher de suivre et d'admirer, même si on les croit folles. J'ai été très touchée par ces personnages, leur rapport presque naïf à la violence des hommes qui devient petit à petit une conscience aigüe du pouvoir que leur offre la liberté. L'aventure est au rendez-vous, puisqu'elles n'hésiteront pas à adopter un cyclope géant, à défier centaures et géants cannibales, à parcourir la Méditerranée en tous sens pour sauver leurs proches, avant de réclamer pour de bon leur liberté, à la face même du dieu qui a fait d'elles ses ménades.

L'univers est immersif, le propos engagé et sans faux pas, le rythme soutenu. Si bien qu'on décide finalement d'oublier les critiques de forme pour voir où cette folle épopée va mener nos trois combattantes.
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Les Ménades

Les Ménades, de Nicolas Texier, une sorte de roman d’aventure initiatique de trois jeunes filles en Grèce Antique ; je n’ai pas trop aimé 🙁

Déjà le travail d’édition est déplorable : il reste vraiment pas mal de fautes, beaucoup de moments où il manque des mots, j’ai trouvé ça pas très pro 😕

Ensuite, je n’ai pas aimé le style, pour changer ^^’ j’ai trouvé ça un peu simple dans la construction, avec une narration qui change de point de vue d’une phrase sur l’autre, ce qui donne un aspect très « scolaire » : machine pense ça, bidule ressent ça, truc se dit que ça, etc… J’imagine que ça correspondrait à un narrateur omniscient, et que c’est un type de narration auquel j’accroche peu ^^’

Je ne me suis du coup pas du tout investi dans les personnages, et au final l’histoire ne m’a pas intéressé : une suite de péripéties décrites de façon assez plate, dont les enjeux ne m’ont pas abasourdi ; je n’ai pas trouvé que les personnages évoluaient grandement, alors que le récit est construit un peu comme une quête initiatique…

Bref je ne m’étendrai pas plus, j’ai déjà passé suffisamment de temps à lire ce livre 🙈
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Les Ménades

Un sympathique roman initiatique au féminin, parcouru d'épisodes homériques à lire après une sérieuse révision de l'Odyssée.



Quelques petits tics d'écriture déplaisants, comme ré-écrire tous les noms grecs dans une forme phonétique francisée ne facilitent guère la lecture, même si l'auteur s'en targue.



A la conclusion de l'histoire on n'en saura que peu sur ce mage, guére plus sur ses adversaries corinthiens et leurs mobiles, mais peu importe car l'objet de l'histoire est le chemin que vont arpenter les trois héroïnes et leurs compares avant que de s'épanouir.



L'objet livre est magnifique comme souvent chez les Moutons Electriques.
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Les Ménades

Révélé en 2018 en tant que « pépite » des éditions Les Moutons Électriques avec sa trilogie « Monts et merveilles », Nicolas Texier est revenu cette année sur la scène des littératures de l’imaginaire français avec un nouveau roman jouant sur un tout autre registre. Exit l’Europe magique uchronique des années 1930 et ses complots, bonjour l’Antiquité grecque et sa mythologie. L’ouvrage se déroule en effet peu de temps après la Guerre de Troie et met en scène une Grèce ancienne dans laquelle les créatures telles que les cyclopes, les satyres ou encore les centaures arpentent bel et bien la terre et où les mythes tirent leurs origines de véritables événements. Fortement inspiré de l’Odyssée, narrant le périlleux voyage d’Ulysse vers son Ithaque natale, le récit met en scène trois jeunes femmes lancées dans une quête désespérée sur la Méditerranée. Originaires de Psili, une petite île jusqu’à présent fort paisible, nos héroïnes se sont résolues à quitter leur foyer afin de partir à la recherche de leurs proches, enlevés par un groupe de guerriers thébains afin d’être réduits en esclavage. Seules rescapées de l’attaque, Lyra, Agame et Enyo ne tardent pas à comprendre que les assaillants cherchaient manifestement moins à se livrer à un raid qu’à rattraper un curieux personnage doté de grands pouvoirs et ayant fait escale à Psili quelques jours seulement avant le drame. Bien décidées à délivrer leurs amis et voisins, et à percer le mystère entourant le mage pourchassé, les jeunes filles entament un long voyage semé d’embûches au cours duquel elles auront à affronter quelques unes des créatures les plus célèbres de la mythologie grecque, du fameux minotaure reclus dans son labyrinthe aux Lotophages auprès desquels s’arrêta un temps Ulysse lui-même, sans oublier un cyclope amoindri, des centaures lubriques ou encore un peuple de demi-géants. Si vous êtes amateur/amatrice de fantasy historique en générale, et de mythologie en particulier, le roman ne pourra que vous ravir tant la reconstitution de la période aussi bien que la réappropriation par l’auteur des certaines grandes thématiques misent en avant dans les mythes grecs sont réussies.



Le récit emprunte évidemment beaucoup à « L’Odyssée », et ce par plusieurs aspects à commencer par sa construction narrative. Le récit est en effet rythmé par une succession d’escales sur des îles de la Méditerranée qui donnent chaque fois lieu à une confrontation avec un nouvel adversaire face auquel les Ménades devront rivaliser de force ou de ruse, selon les circonstances. L’auteur fait de plus explicitement référence à Ulysse dans les pas duquel nos héroïnes marchent à plusieurs reprises, que ce soit lors de leur rencontre avec le cyclope Polyphemos ou encore avec le peuple des Lotophages. C’est avec beaucoup d’intérêt que l’on suit cette course poursuite à travers la Méditerranée qui, en dépit de son caractère à priori répétitif, parvient à ne jamais lasser. Le traitement original proposé par l’auteur des mythes grecs évoqués y est pour beaucoup, Nicolas Texier ayant manifestement potassé de nombreuses sources lui permettant de prendre du recul sur les épisodes mis en scène, et ainsi de surprendre son lecteur. La place des femmes dans la mythologie grecque occupe notamment une place de choix dans la réflexion proposée ici par l’auteur, un peu à la manière de ce que proposait récemment Melchior Ascaride dans sa réinterprétation de l’histoire d’Orphée et Eurydice (« Eurydice déchaînée »). Le choix de mettre en scène des héroïnes, et non des héros comme c’est d’ordinaire le cas dans ce type de récit, n’est évidemment pas anodin, surtout que le profil des jeunes femmes est plutôt atypique puisqu’il s’agit de trois marginales, méprisées ou mises de côté par les autres habitants de Psili en raison de leur physique imposant ou de leur désir d’indépendance. L’auteur fait également référence à plusieurs reprises à une pratique couramment évoquée, mais seulement à titre anecdotique, dans les mythes, à savoir le rapt des femmes par les hommes. Ici remise à plusieurs reprises sur le devant de la scène, cette « tradition » est analysée avec finesse par l’auteur et lui permet d’évoquer plus ou moins ouvertement l’incroyable violence subies par les femmes dans beaucoup de légendes grecques.



Les personnages figurent également au nombre des qualités du roman, qu’il s’agisse des trois Ménades ou bien de la galerie de figures secondaires qui viennent peu à peu s’ajouter à leur expédition. Chacune possède sa spécificité (l’art oratoire pour Enyo, celui de la chasse et du pistage pour Lyra, la force physique pour Agame), ce qui leur permettra de briller à tour de rôle en fonction des épreuves à surmonter ou des adversaires à affronter. Chacune possède aussi une faille (le départ non digéré d’un proche, la maltraitance d’un parent ou encore la volonté d’échapper à un chemin tout tracé), ce qui contribue à rendre ces jeunes femmes parfois un peu distantes plus humaines, et donc plus attachantes. Les habitants de Psili rencontrés au fur et à mesure de l’avancée de la quête des Ménades disposent bien sûr d’une personnalité moins étoffée mais séduisent malgré tout grâce à un trait de caractère dominant à même d’attirer la sympathie (la candeur de Polyphémos, la sagesse de la mère de Lyra, la bonhommie des hommes de Psili qui acceptent sans trop rechigner de se soumettre à l’autorité des jeunes filles…). En dépit de ses nombreuses qualités le roman est cela dit loin d’être parfait et souffre d’un certain nombre de défauts qui viennent parfois rompre le charme. Parmi ces bémols, on peut notamment citer la trop faible place accordée aux dialogues dans le récit qui mise trop souvent sur la narration. Les échanges entre les personnages sont ainsi relativement peu nombreux et tranchent avec le récit par leur registre assez familier et plutôt moderne quand tout le reste du texte est écrit avec une plume élégante et dans un langage plus soutenu, à l'image de ce que l'on peut retrouver dans les sources antiques (le choix de l'auteur de privilégier l'orthographe des noms en grec ancien n'est d'ailleurs pas anodin). Au nombre des déceptions on peut également mentionner la conclusion du roman qui se termine bien trop abruptement par un rebondissement prévisible et peu convainquant.



Nicolas Texier signe avec « Les Ménades » un roman de fantasy historique qui s’inspire et se réapproprie astucieusement certains des plus grands épisodes de la mythologie grecque. Porté par un trio d’héroïnes attachantes, l’ouvrage a le mérite de questionner la place des femmes dans les mythes et de proposer une immersion plaisante dans la Grèce ancienne, et ce en dépit de quelques maladresses qui n’ont cependant rien de rédhibitoires.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Monts et Merveilles, tome 3 : Opération Lorelei

Avec ce troisième tome, se terminent en apothéose les aventures de Julius et Carroll.

Nicolas Texier fait vivre encore une fois à ses deux héros moult péripéties, la recherche désespérée du roi Arthur, une bataille épique ou encore l’évasion à haut risque d’un ancien adversaire, pour mettre fin aux plans des Formors.

Tous cela donne un rythme assez décousu aux récits qui m’a encore une fois déconcertée, mais qui fait aussi le charme de cette trilogie.

Julius Khool est un protagoniste toujours aussi passionnant, mais il perd dans ce tome de son panache et de sa gouaille. C’est un soldat de plus en plus las que nous suivons dans ces pages, un homme qui en a vu beaucoup et qui souhaite déposer les armes et prendre du repos.

Lassitude et fatalité sont pour moi les maîtres mots de ce récit. Ces sentiments suivent et enlacent nos héros dès les premières pages de ce roman. On comprend peu à peu que c’est la fin d’un monde, d’une époque qu'ils vivent, peu importe l’issue de cette histoire.

La fin du récit de Julius Khool ne fait d’ailleurs pas exception. Même si sur le moment je l’ai trouvé bien abrupte et qu'elle m’a laissé comme un goût d’inachevé, avec le recul je crois qu’elle clôture très bien cette uchronie.

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Les Ménades

Nous voici en Grèce, plusieurs années après la guerre de Troie et nous allons suivre le parcours de trois amies, trois jeunes filles devenant des femmes, qui ont grandi ensemble : Lyra, chasseresse qui déteste l’idée de se retrouver mariée bientôt à un balourd du village ; Agamê, grande, puissante, forte, emplie de colère et prête à en découdre : et enfin Ényô, une orpheline qui a grandi un peu en dehors du bourg, en semi-sauvage, et qui parle aux esprits. Les trois adolescentes décident une nuit de célébrer Dionysos au coeur de la forêt, en ménades, donc. Au matin, revenant au village, elles découvrent qu’il a été pillé et incendié. Pire : certains habitants ont été sauvagement assassinés. Le reste de la population a été enlevée, en esclavage. Les trois amies font le nécessaire pour les défunts puis décident de partir à la poursuite des ravisseurs et de délivrer leurs proches. S’ensuit une quête digne de celle d’Ulysse. Les trois amies vont même marcher sur ses traces puisque leur voyage (initiatique, évidemment) les mènera par exemple près du cyclope Polyphème (toujours furieux contre Ulysse). Nous les suivons avec sympathie dans ce parcours ponctué de créatures mythologiques (le Minotaure est là) qui leur permettra de dépasser leurs frayeurs et de se découvrir elles-mêmes, voire de se dépasser.

C’est un beau récit, empli d’imaginaire, donnant la parole aux jeunes femmes (de vrais personnages bien construits).

J’aurais pu adorer mais le style poétique devient souvent trop lourd et ampoulé. Cela donne un résultat parfois indigeste (trop, pour ma part, mais ce n’est que mon avis ; d’autres le trouveront peut-être que c’est une écriture magnifique). Au bout d’un moment, j’ai eu du mal, je dois le dire et même si j’avais très envie d’adhérer à ce voyage, je me suis lassée. Peut-être pas la bonne lecture au bon moment.

En tout cas, si vous aimez l’Antiquité, la mythologie et les personnages féminins captivants, c’est à lire.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Monts et Merveilles, tome 3 : Opération Lorelei

Opération Lorelei signe la fin de la série Monts et merveilles de Nicolas Texier. L’auteur y met en scène une opposition entre des peuples féeriques en déclin, ralliés par un roi Arthur lui-même récemment revenu d’Avalon, et le Nouvel Empire et ses technologies meurtrières, dans un cadre qui évoque explicitement la Seconde Guerre Mondiale.

Julius Khool et Colin Wizard se joignent aux forces merveilleuses, aux réseaux de résistance et tentent tant bien que mal de vaincre les impériaux et leurs armes destructrices. Leurs aventures sont portées par un style toujours aussi riche.

Si vous aviez aimé les deux premiers volumes de la série, je vous recommande Opération Lorelei !

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Les Ménades

Les Ménades de Nicolas Texier est un roman de Fantasy qui reprend le décoret l’univers des épopées homériques et se situe après la chute de Troie et le retour d’Ulysse à Ithaque. L’auteur met en scène trois jeunes héroïnes, Lyra, Enyo et Agamê, qui quittent leur île de Psili pour sauver les habitants de leur village, capturés par des Thébains. Leur voyage les confronte à des créatures surnaturelles, tels que des centaures, le Minotaure de Crête ou même le cyclope Polyphème, qui les poussent à se battre ou à faire preuve de courage et d’astuce pour leur échapper ou s’en faire des alliés.

À travers une plus grande proximité linguistique avec le matériau antique, Nicolas Texier met en scène une aventure parfois âpre et sombre, qui forge de véritables héroïnes. J’ai beaucoup aimé retrouver la plume de l’auteur !

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Monts et Merveilles, tome 3 : Opération Lorelei

J'ai mis un temps infini à terminer ce tome 3, non pas en raison de l'histoire, qui est tout simplement palpitante, mais parce que je savais qu'après cela, il me faudrait dire adieu à Julius Khool.

Pire : vers le milieu du récit, des insinuations commencent à nous laisser penser qu'on va peut-être bien pleurer notre maman d'ici la fin de l'histoire.



Ce tome 3 de Monts et Merveilles prend place juste après Opération Jabberwock : le monde est au bord du chaos, Julius et Colin ont trouvé le Roi Arthur, et il s'agit maintenant d'aller gagner la guerre ! S'ensuit de terribles scènes de bataille (ou de boucheries), de véritables anéantissements de races et créatures magiques, mais aussi de scènes héroïques qui font battre le cœur un peu plus fort.

J'avoue que l'histoire, qui a complètement dépassé nos héros, m'a un peu privé du plaisir de suivre le duo Julius/Colin, mais aussi de la présence de Georges, Nuit-Sans-Lune et Violette. Il reste, malgré tout, de nombreux moment où Julius part dans ses monologues enflammés, où Colin fait des gaffes, où Georges fout les jetons à tous le monde, où Violette reste décalée (quelle hilarité, lorsqu'elle s'exclame tout haut qu'elle aurait aimé, elle aussi, recevoir la semence de son amoureux), et où Nuit-Sans-Lune est tellement Badass (j'aurais tellement aimé qu'elle ai un rôle encore plus développé !)

L'écriture est toujours aussi ciselée, la construction est sublime, et la culture de l'auteur est juste incroyable. Le récit est beau, intelligent, terrible et génial.

Puis les événements nous amènent inexorablement jusqu'à la fin du récit, où ce que l'on craignait se réalise, pour se conclure sur un épilogue tout simplement PARFAIT.

... Qu'il soit tout de même dit que Nicolas Texier m'a arraché le coeur, et que je lui en voudrais longtemps !
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