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Critiques de Nii Ayikwei Parkes (47)
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Notre quelque part

Dans un petit village au cœur de la forêt, au Ghana, le vieux Yao Poku observe une agitation inhabituelle. Une voiture passe, une jeune femme aux cuisses maigres comme celles d’une antilope pénètre dans la case de son voisin et en ressort en criant. Plus tard, des policiers viennent l’interroger au sujet de restes humains dans la case. A Accra, Kayo, un jeune diplômé qui travaille dans un laboratoire est sollicité pour enquêter dans ce village. Son patron refuse qu’il prenne un congé, mais la police ne manque pas de ressources pour obtenir la participation plus ou moins volontaire de Kayo à leurs recherches.

Voici, en bref et sans trop en dévoiler, le sujet du roman, qui brasse deux langues, celle de la ville et celle du village (bravo pour le traducteur pour les passages dans une langue émaillée d’expressions originales consacrés à Yao Poku !) qui mélange deux cultures et surtout qui fait sourire de ce décalage délicieux entre technologies modernes et de croyances séculaires.

J’ai eu un coup de cœur pour les descriptions d’Accra et son bord de mer, du village et des villageois, de la forêt équatoriale, j’ai eu beaucoup de sympathie pour les personnages, je me suis agacée de la pesanteur administrative et du fonctionnement anarchique de la police, j’ai surtout passé un très bon moment de lecture, à suivre une enquête tranquille mais qui trouvera une résolution surprenante, à me baigner dans l’écriture fluide et agréable. Cela faisait longtemps que je le guettais à la bibliothèque et je n’ai pas été déçue !
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Notre quelque part

L'enquête n'est que faire-valoir mais c'est magnifique jusque dans la traduction superbement vivante et pleine d'oralité : un vrai bonheur complet !
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Notre quelque part

Endiablé, drôle et poétique choc de l’ancien et du moderne, du respect et de la corruption, au Ghana contemporain.



Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/06/21/note-de-lecture-notre-quelque-part-nii-ayikwei-parkes/

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Notre quelque part

Jonglant avec les codes du polar à l'anglo-saxonne et du conte traditionnel, Nii Ayikwei Parkes confronte remarquablement les cultures africaine et occidentale, urbaine et villageoise. Son premier roman impose une langue très inventive.
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Notre quelque part

Ça a des allures de roman policier: après tout, il semble y avoir quelque chose comme un corps et la police s'en mêle. Mais le premier roman du poète d'origine ghanéenne Nii Ayikwei Parkes est beaucoup plus qu'une enquête menée en Afrique de l'Ouest.
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Notre quelque part

La queue de l'oiseau bleu, tel est le titre original du premier roman du ghanéen Nii Ayikwei Parkes, devenu en France : "Notre quelque part". Que cette traduction surprenante n'indispose pas les lecteurs car, au contraire, celle-ci est tout au long du livre absolument remarquable, rendant justice à la virtuosité de l'auteur qui mélange parler académique et langue populaire d'Afrique. C'est l'un des intérêts de ce vrai faux roman policier qui passe avec aisance des cercles "modernes" d'Accra, la capitale, au Ghana profond, dans un petit village où les légendes se perpétuent et se révèlent parfois tellement proches de la réalité qu'elles peuvent permettre de résoudre une enquête sur un crime inexpliqué qui laisse perplexe le médecin légiste "made in England", lequel va retrouver aussi bien les racines de son pays que la vérité. Avec humour et truculence, Parkes nous présente ce scientifique digne d'un épisode d'une série policière virtuelle qui pourrait s'appeler "Les Experts Accra". Le vin de palme coule à flots dans ce récit picaresque mais il ne faut pas s'y tromper : la critique sociale est omniprésente. Pour évoquer la corruption généralisée aussi bien que le sort des femmes, autant désirées que maltraitées. Notre quelque part est un roman mené de main de maître, narquois, joyeux et dramatique, ancré dans un paysage africain en mutation, loin de tous les clichés qui collent à la peau du continent. Une lecture divertissante, certes, mais qui donne matière à réflexion. N'est-ce pas, euh, quelque part, la définition d'un bon livre ?
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Notre quelque part

Du lointain leur parvenait le son clair d’un xylophone, une mélopée d’arbres abattus



Certains auteurs écrivent des histoires, d’autres nous offrent des continents d’histoires ouvertes par les croisements des temps, des personnages… « Les ancêtres disent que la vérité est courte mais, sɛbi, si l’histoire est mauvaise, alors même la vérité va s’étaler comme un crapaud écrasé par une voiture sur une de ces routes qu’ils sont en train de construire »



Certains auteurs insèrent leurs récits dans les contingences des lieux et des situations sociales ou politiques, d’autres font des situations des vêtures complexes des mots, des actions, des possibles… « Ces gens ne vous accordaient de jouir de vos droits civiques qu’au gré de leur fantaisie ; l’inspecteur principal n’avait nullement l’intention d’honorer la promesses qu’il lui avait faite dans son bureau ; la liberté ne lui serait réellement rendue que s’il accédait à toutes ses exigences ».



Certains auteurs usent d’une ou de plusieurs langues, d’autres rendent nécessaires les parlers, les aspérités ou les couleurs des mots utilisés, comme autant d’attributs des personnages…



Nii Ayikwei Parkes est bien des seconds. Un écrivain des jours, des choses sous le soleil, de la tranquillité et de l’intranquillité, du respect des anciens, « Mais, après tout, de quel droit aurait-il pu, lui, Kayo, arriver dans ce village et prétendre balayer d’un geste les traditions de ces gens, leurs coutumes, et précipiter dans le chaos tout un monde, au nom d’une science qui, pourtant, n’était pas dénuées d’incertitude ? », de l’ironie joyeuse, des rythmes particuliers des contes, de l’enquête, des mémoires, de l’ancrage dans l’espace, des vérités. « Qu’est ce que je vais vous dire encore ? C’est ça mon histoire. Et comme toutes les histoires, c’est une histoire qui parle d’oublier. Si nous cessons d’oublier, alors il n’y a plus d’erreurs, et il n’y a plus d’histoires ».



Une enquête scientifique, des relations sociales respectueuses dans le village et ironiques avec la puissance policière. Puanteur et odeur, légendes et vin de palme, violence des hommes sur les femmes…



« Je te raconte une histoire seulement. Sur cette terre ici, nous devons bien choisir quelle histoire nous allons raconter, parce que l’histoire là va nous changer. Ça va changer comment nous allons vivre après ».



Des histoires, un rapport, mais quelle vérité ?



Des langues pour plonger dans un quelque part.



Un livre sans crapaud écrasé, même pas par cette voiture « avec assemblée parlementaire intégrée »…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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